Oui, deux coups de gueule pour le prix d’un. Le premier concerne la Blag Linux qui me semble être une distribution où la mauvaise foi est congénitale. J’ai étrillé la distribution dans un article en date du 23 octobre 2014.
Dans l’article en question, avec capture d’écran à l’appui (et avec une capture vidéo aux alentours de la 4ième minute), on pouvait lire sur la page de l’outil de suivi qu’une version stable à venir était prévue pour le 22 octobre 2014.
BLAG 200000 is available for testing. There are 32bit and 64bit isos for GNOME, LXDE, MATE, MINI and XFCE. You can contribute to the development of this release by downloading your desktop of choice, testing and providing feedback on our developers mailing list or chat with us on IRC.
Ce qu’on peut traduire par :
La BLAG 200000 est disponible pour les tests. Il y a les ISOs 32 bits et 64 bits pour GNOME, LXDE, MATE, MINI et XFCE. Vous pouvez contribuer au développement de cette version en téléchargeant votre bureau de choix, tester et fournir des retour vers nos développeurs via liste de diffusion ou discuter avec nous sur IRC.
Et la goutte d’eau qui fait déborder le vase ? L’annonce de publication de la version qui s’avère être une… version alpha ! En clair, on est passé (capture d’écran et vidéo à l’appui) d’une version dite stable à une alpha qui est le premier stade de développement d’une distribution !
Si cela n’est pas du « on se moque du monde » en version XXXL, qu’est-ce que c’est ? Autant dire que le projet GDNewHat qui était vraiment utilisable, modulo le caricatural GNU/Icecat fourni avec la distribution s’est sabordé pour rien.
Autant dire que désormais, vous n’entendrez plus parler de cette escroquerie technique qu’est la Blag Linux.
Le deuxième coup de gueule concerne la sortie de la Ubuntu 14.10, spécialement des personnes qui se plaignent – à juste titre – du peu de nouveautés apportées par cette première version sortie après la 14.04 LTS.
Cyrille Borne a pondu un coup de gueule rapide sur diaspora*, surtout par rapport à la Xubuntu 14.10 qui ne semble pas être à son goût.
Avant que Cyrille ne ponde un article dont lui seul a le secret, il faut faire un petit voyage dans le temps, et voir ce qu’ont apportés les versions LTS+1 de la Ubuntu, depuis la première d’entre elles, j’ai nommé la Ubuntu Edgy Eft, alias 6.10.
Ajout à 16 h 22 : Cyrille a écrit son article, je ne l’avais pas vu…
Sortie en octobre 2006, elle n’avait que peu de nouveautés : ajout de Tomboy, F-Spot, et l’utilisation du nouveau système d’initialisation, upstart. Ce qui n’était pas si mal que cela, surtout que son cycle de développement fut l’un des plus courts, à peine quatre mois. La première LTS d’Ubuntu étant la 6.06, donc sortie en juin et non en avril comme cela sera la règle par la suite.
Sautons deux ans, et voyons donc la Ubuntu Intrepid Ibex, alias 8.10. Au menu ? Des améliorations pour le support de l’informatique mobile, l’arrivée d’un créateur de clé USB démarrable, l’ajout du compte invité, le dkms (pour que les modules noyaux tiers soient automatiquement recompilés), et la possibilité de chiffer le compte utilisateur.
Deux ans plus tard, nous avons la Ubuntu Maverick Meerkat, alias 10.10. F-Spot a été remercié et remplacé par Shotwell. On peut faire des achats dans le ubuntu Software Center. Mais la vraie nouveauté de cette version est l’apparition d’Unity, mais uniquement pour la version netbook de la distribution. Unity ne fera son apparition sur le bureau que pour la version 11.04 d’Ubuntu, alias Natty Narwhal.
La Ubuntu Quantal Quetzal alias 12.10 est la quatrième Ubuntu LTS+1 de l’histoire. Les gros morceaux sont l’amélioration graphique, l’abandon d’Unity2D, un menu utilisateur qui regroupe les fonctionnalités systèmes et de gestion de session. Sans oublier les WebApps (qui permettent d’enrober des pages webs sous forme d’applications). Rien de bien transcendant.
La version 14.10 d’Ubuntu qui est sorti est à l’image de la Quantal Quetzal, sauf que cette fois, l’accent a été mis sur les améliorations techniques, et un rafraichissement de la logithèque. Ce qui est logique, quand on regarde l’historique des versions entre deux LTS :
- LTS + 1 : ajout d’outils, améliorations graphiques ou techniques
- LTS + 2 : ajout des grandes nouveautés (comme Unity pour la 11.04) dans la distribution
- LTS + 3 : deuxième vague d’ajouts, cependant moins critiques pour préparer la LTS suivante
Que les versions LTS+1 soient peu « mouvementées » par rapport à la LTS qui précéde, c’est relativement logique. Le gros des modifications pour le cycle qui mèneront à la 16.04 LTS arriveront pour la Vivid Vervet (dont la migration vers systemd ?) et le duo Mir et Unity 8 pour la 15.10, si tout se passe bien.
Seul l’avenir nous le dira.
Il y a une quinzaine j’ai viré Ubuntu après une mise à jour, j’ai remplacé par Debian que j’aime bien et qui me convient. Pour la Blague, c’est une bonne chose d’avoir fait ton article puisque certainement ton coup de sang a été remonté (si le texte a été changé entre temps, c’est parce que l’information est passée).
Maintenant cela ne change pas grand chose à ton test qui a mis en évidence des lacunes.
A pluche.
Salut, concernant la 14.10 d’Ubuntu, c’est vrai qu’il y a peu de nouveauté. Mais rien d’inhabituel à mes yeux, les utilisateurs peuvent de toute façon sauter cette itération et passer directement à la 15.04 quand elle sera dispo.
Il est aussi possible que les développeurs se focalisent sur la stabilité à cause du nombre important de dérivées qu’a Ubuntu aujourd’hui, voulant offrir une base stable.