Ce qui me gonfle dans le logiciel libre actuel, épisode 4 : les intégristes du logiciel libre.

Je l’ai déjà dénoncé plusieurs fois durant la longue vie de ce blog, mais les intégristes du logiciel libre, c’est limite plus insupportable par moment que les extrémistes religieux, quelle que soit la religion concernée. Ne faisons pas de jaloux.

Car pour ces personnes, on entre dans le logiciel libre comme on entre en religion. Avec le zèle du nouveau converti qui explose à fond les gonades aux autres personnes.

Je pense aux personnes qui ne jurent que le logiciel libre, traque le moindre logiciel non libre comme quand sous le régime collaborationniste d’un vieillard grabataire, pardon je voulais dire de Philippe Pétain, on recherchait le juif jusqu’à la troisième génération. C’est le même genre de comportement, même si c’est appliqué au logiciel libre, cela ne veut pas qu’on connaîtra un fin précoce, et encore heureux aurais-je tendance à dire.

C’est au nom de cette pensée que le moindre micrologiciel non libre, pourtant indispensable au fonctionnement correct de certains composants d’un PC, est expulsé sans coup férir.

J’ai toujours considéré ce genre d’actions comme contre productives, et on finit par se retrouver avec des logiciels finies à l’urine frelatée de coureur cycliste, avec parfois des ergonomies insupportables, ou des fonctionnalités qui ne fonctionnent qu’une fois sur trois ou quatre. Le meilleur moyen de faire à une personne qui débute dans le monde du logiciel libre : « Putain, mais c’est quoi ce logiciel ? On m’a vendu du rêve et je me retrouve avec une merde puante et purulente. Et on m’a fait quitter Windows pour ça ? »

Il est vrai que l’utilisateur de base ne cherche pas à comprendre, même si c’est parfois ennuyeux. Pour lui, un OS – dont il ignore même jusqu’aux principes les plus basiques – doit fonctionner, avec une ergonomie assez facile à assimiler. Inutile de lui parler de ligne de commande, vous le perdez en un claquement de doigts.

Depuis ma migration sur MS-Windows 11 après presque 19 ans de mono-démarrage linuxien fin mars 2025, j’ai retrouvé une informatique qui n’est pas parfaite, mais qui me permet d’utiliser ma logithèque sans avoir besoin de recompiler à chaque fois les versions de développement de mes émulateurs préférés. Quand j’étais sous Linux, je faisais recompiler régulièrement les dits émulateurs. Mais comme des versions précompilées par les créateurs sont disponibles, pourquoi j’irai me faire chier à lancer un processus de compilation ?

Mais pour en revenir au sujet principal, les intégristes du libre, ceux qui se masturbent intellectuellement et s’auto-congratulent car ils utilisent une des quelques rares distributions reconnues comme licites par la FSF.

De plus le rejet pour les raisons plus que mesquines de la Debian GNU/Linux en dit long sur l’intégrisme de la FSF. C’est vrai, c’est terrible d’avoir un OS fonctionnel dès l’installation… Piloter correctement le matériel, ça doit être en option pour la FSF apparemment !

Je n’ai plus rien à rajouter. Si ! Si les commentaires tournent à l’insulte, ce sera un mv /dev/null sans autre forme de procès.

22 réflexions sur « Ce qui me gonfle dans le logiciel libre actuel, épisode 4 : les intégristes du logiciel libre. »

  1. Sans compter les extrémistes « en interne », j’ai nommé les fans boys des distributions Linux, prêts à tuer pour leur distro chérie, la plus pure, la plus simple, la plus belle et j’en passe…
    La FSF n’est pas à dénigrer entièrement, elle mène quelques bons combats, mais elle a effectivement ces aspects intégristes qui me débectent aussi. La liberté absolue, ça n’existe pas, et ceux qui la prônent sont parfois les pires dictateurs.

  2. alors il y a cependant un terme « blob » ou « micrologiciel » qui apporte pas mal de confusion dans ces propos de FSF :
    – il n’a pas la distinction de microcode
    – il n’y pas non plus d’évocation d’UEFI
    – il y a évidemment le cas des drivers non libres ( ici le plus bas niveau que cela soit un simple chipset ou une carte vidéo )
    – il y a aspect du firmware fourni par Linux , ou bien apportée par un Tiers
    – puis il y a les les applis non libres

    de nos jours , installer un GNU sans le moindre « blob » ou « micrologiciel » est quasi impossible ( pour le niveau le plus bas de certains composants , y compris sur nos SSD / Nmve ou autres ( le RGB par exemple ) , ou alors avec quelle résultat de fonctionnement ?

    sans évoquer les formats audios / Videos , HEVC-264 , 265 , AV1 vp9

    de plus , vouloir indiquer ou remonter aux développeurs de la FSF , ne veux pas dire qu’une solution peut y être apportée , cela sera plus souvent une lettre morte.

    pour Debian , le fait d’avoir modifié installateur et ne pas proposer une installation libre ( ce qui implique je pense une complexité supplémentaire par rapport aux autres composants et maintenance cela abouti à une version bis de Debian) .

    Si Debian a effectué cette démarche , sans doute il y avait un souci de de version / mise à jour dans le temps , sûrement aussi pour eviter les problèmes pour installation et premier démarrage.

  3. Salut,
    Encore une fois, j’ai du mal à te suivre,
    A propos des logiciels libres qui seraient finis à la pisse de cyclistes je trouve que :
    – Spotube
    – Vlc
    – Flameshot
    – OnlyOffice
    – VirtualBox
    – Pamac
    -Tilix
    – Hanbrake
    – Atril
    – Firefox et ses nombreux forks
    – AKM
    – Lutris
    – SSR
    – OBS studio
    – Ventoy sont des superbes logiciels aussi efficace qu’ élégants. Sans parler de plein d’autres logiciels qui ont une superbe interface et qui sont supers efficaces !
    Quant aux intégristes du monde du libre… Ces petites friandises si fragiles me bloquent systématiquement ! Héhéhéhé…

    1. Tu cites des projets qui sont supportés par des grosses équipes pour la plupart. Mais si tu prends Gimp, son ergonomie est spéciale. Je ne l’utilise plus que pour me faire des vignettes de transition pour mes vidéos, tant j’ai du mal à le supporter.

      Quant à Atril et au reste du projet Mate Desktop, ça tourne plutôt au ralenti. Du moins si en crois les dépots github qui vont bien.

      1. Gimp est une usine à gaz. Savoir utiliser pleinement ce logiciel demande une bonne part de volonté.
        C’est l’exemple type du logiciel puissant mais non intuitif.

        1. Ce n’est pas par ce qu’un logiciel est puissant que ca lui donne une dérogation pour ne pas être intuitif.

    2. Tu ne cites pas LibreOffice et pourtant je pense qu’il mérite d’être cité dans la liste des logiciels libres hautement recommandables non ?
      Surtout que OnlyOffice j’ai testé, et je ne le trouve pas si dingue que cela en comparaison. Bon ok il est plus compatible avec les formats Microsoft mais sinon pour le reste…

      1. Salut,
        C’est vrai que j’aurais pu citer LibreOffice qui est très, très recommandable comme logiciel.
        Mais j’ai oublié plein d’autres logiciels qui sont d’excellente qualité à commencer par Gnome shell ou KDE Plasma…XFCE… Ou encore SongRec, Thunar qui comme gestionnaire de fichiers tient la dragée haute à celui de Windows.
        Comme OpenSnitch est un excellent pare-feu. Il y a plein de merveilleux logiciels sous Linux. Qu’ils soient libres ou pas d’ailleurs…

  4. je n’utilise plus trop Gimp mais quand je l’utilisais, j’ai un souvenir d’un logiciel très personnalisable, avec une interface qui peut être ajustée en termes de couleur d’affichage, de fenêtres ancrables, de police de caractères plutôt facilement avec la possibilité de passer d’un thème sombre à un thème clair en un clic de souris.

    Maintenant est-ce que c’est un logiciel abordable, ludique… Chacun se fera sa propre opinion. Personnellement, je ne le recommanderai pas pour des débutants. Est-ce pour autant qu’il est terminé à la pisse… De mon point de vue, non !

    Atril reste pleinement opérationnel efficace, léger, rapide. Est-ce que ce genre de logiciel a besoin de recevoir des mises à jours régulièrement… Je n’en suis pas convaincu !

  5. Bonjour Fred,
    J’ai lu ça sur le site de la FSF :
    « Nous avons eu une idée pour réconcilier ces deux nécessités : l’install party installe une distribution libre, puis le « diable » (une personne portant un masque de diable) propose d’installer les pilotes non libres ou les blobs dont la machine a besoin. »
    Ils ont l’air d’en avoir de la bonne. J’ai aussi lu leurs explications à 2 Francs sur la debian, c’est tout aussi ridicule.
    Je n’ai toujours pas compris pourquoi tu compilais régulièrement tes émulateurs et en quoi passer sous Windows ne t’oblige plus à passer cette étape.
    Pour conclure, l’extrémisme quelque soit le sujet (Religieux, politique, sportif etc.) n’est jamais bon.
    Bonne soirée.

  6. A propos du micrologiciel, tout est dit par Matthew Garrett ici:
    https://mjg59.dreamwidth.org/70895.html

    Sinon, je ne ‘occupe pas de la FSF pour savoir quoi inclure dans Slint, la seule chose qui m’importe est que la licence soit considérée « open source » par l’OSI: https://opensource.org/licenses.

    Je n’inclus pas de logiciels « non libres » ou dont le code source n’est pas public, mais si on me le demande j’aide volontiers à l’installer ou l’empaqueter.

  7. Bonjour Fred,

    Ah… Les libristes… Que serait Linux sans eux ? Peut-être l’OS le plus utilisé sur PC comme il l’est sur nos smartphones. Je sais, sur nos smartphone, c’est Android mais comme c’est un noyau Linux et que j’aime la provocation, je vais continuer à dire que c’est Linux.

    Il y a de nombreux logiciels libres et certains sont bons… Oui, et après ? Toi, tu soulèves le problème de Gimp à l’ergonomie discutable/douteuse/foireuse (vous conserverez les termes qui vous sembleront les plus appropriés – j’ai conservé les trois) mais le problème est le même avec les suites bureautiques (MS Office est LA référence, les suites libres n’en sont que de pales copies qui sont à des années-lumière de leur modèle mais elles ont fait des progrès et on peut maintenant choisir entre une interface digne de Word 2, une interface digne de Word 95 et une interface digne de Word 2007).

    Là, je ne parle que d’outils grand public. Mais si on va chercher des applications professionnelles plus pointues, les logiciels libres existant ne sont pas des alternatives crédibles. Je suis dans le domaine de la formation, quelle alternative libre crédible à Microsoft Teams ? Quelle alternative libre crédible à Pronote et à EDT ?

  8. la FSF et ces microprogrammes libres vont se retrouver seuls dans le désert , avec surtout aucune solution en version libre.

    quelle pourcentage d’utilisateurs cela représente-t-il par rapport aux distributions classiques linux ?

  9. Pour la rigolade (pas taper)!

    ### Les intégristes de Windows : entre syndrome de Stockholm et rejet de toute alternative

    Je l’ai déjà souligné ici et là, mais les **extrémistes de Windows**, c’est parfois pire que les puristes du logiciel libre. Eux aussi ont leur religion, sauf qu’elle s’appelle *Microsoft*. Ils n’ont pas besoin de temple, juste un menu démarrer et un abonnement à Microsoft 365 pour se sentir au paradis.

    Car oui, ces gens sont à Windows ce que le fanatique est à son gourou : complètement dévoués, aveugles, et prêts à défendre chaque bug comme une fonctionnalité.

    Je pense à ceux qui t’expliquent, le ton condescendant et les neurones en veille prolongée, que *« Windows, ça marche tout seul, pas besoin de comprendre »*. Traduction : « Je ne veux surtout pas savoir comment fonctionne mon ordinateur, je veux qu’il m’obéisse comme un grille-pain, même si je dois accepter une mise à jour qui redémarre tout sans me demander mon avis. »

    Ce sont les mêmes qui t’assurent que « Linux c’est pour les geeks », mais qui pleurent leur mère dès que leur imprimante disparaît après une mise à jour cumulative de Windows 11. L’ironie, c’est qu’ils refusent de lire un message d’erreur, mais trouvent normal d’aller fouiller dans 5 menus imbriqués dans les *Paramètres* pour désactiver une notification sonore.

    Et ne parlons pas des **pilotes** : pour eux, le *driver* livré par le constructeur via Windows Update, même s’il fait planter la machine, c’est forcément le bon. Pas besoin de chercher ailleurs. Microsoft sait mieux que toi, même si tu sais ce que tu fais.

    Ces intégristes sont aussi ceux qui hurlent de rire quand tu parles de recompiler un logiciel — * »houlà, trop compliqué, je suis pas ingénieur ! »* — mais qui vont te coller un crack douteux trouvé sur un forum russe pour activer Photoshop piraté, tout ça parce que payer un abonnement leur semble « exagéré ». Le paradoxe du mouton rebelle.

    Le summum ? Quand tu leur dis que Linux a évolué, qu’il existe des distributions faciles, belles, stables, ils te répondent qu’ils ont essayé Ubuntu *en 2008* pendant trois jours, et que *« ça marchait pas, j’avais pas de son »*. Argument massue, on n’a rien à dire après ça.

    Et pourtant, leur Windows n’est pas parfait : mises à jour forcées, télémétrie omniprésente, redémarrages inopinés, et un système de fichiers qui fait encore semblant de ne pas vieillir depuis 1995. Mais ça, on n’en parle pas. Parce que critiquer Windows, c’est blasphémer. Et si tu ne crois pas à leur dieu Microsoft, alors c’est que tu n’as rien compris à l’informatique.

  10. Bonjour.
    J »ai pas envie de lire parce que c’est encore un roman à la con style Borne, Gallaire, et autres .
    Si le libre vous emmerde, cassez-vous , Windows est pour vous.

    Désolé fred je suis aussi speed que toi. 😉

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