AntiX MX-15 : une bonne distribution GNU/Linux à destination bureautique pour les fans de Debian qui n’aiment pas systemd ?

Il y a un an, en décembre 2014, je consacrais un article à la AntiX MX 14.3, pour son utilisation pour redonner vie à des ordinausores. Depuis, j’ai suivi d’un oeil attentif cette distribution basée sur la Debian GNU/Linux. La version MX-15 est basée sur la Debian GNU/Linux Jessie, mais pour des raisons d’ordre technique n’utilise pas systemd mais sysVinit.

On peut très bien décider de ne pas utiliser systemd pour des raisons techniques – ce que je comprends très bien – ou encore d’ordre idéologique… Sur ce deuxième point, une citation de Den Xiaoping me vient à l’esprit : « Peu importe qu’un chat soit blanc ou noir, s’il attrape la souris, c’est un bon chat. »

Comprenne qui pourra ou qui voudra. Cette courte parenthèse étant fermée, j’ai pu lire l’annonce de la sortie de la RC1 de la Antix MX-15.

Parmi les différences avec la Debian GNU/Linux Jessie classique, en dehors du système d’init, c’est la présence d’un noyau quand même plus récent, le 4.2. J’ai donc fait chauffer mon client de tipiakage bittorrent pour récupérer l’image ISO en 64 bits.

J’ai ensuite créé une machine virtuelle dans VirtualBox en prenant comme base une Debian. Je l’ai un peu gonflé, utilisant 2 Go de mémoire dédiée, 2 CPUs virtuels et 128 Go de disque dur.

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BlackLab Linux 7.01 : les créateurs ont-ils oublié de vérifier le fonctionnement de l’installateur ?

Fin mars 2015, je me fendais d’un billet assassin sur la Black Lab Linux 6.5. Cette distribution dérivée de la Xubuntu 14.04 LTS souffrait d’un mal étrange : celui d’avoir l’installateur qui se plante comme un MS-Windows Millenium sous amphétamines quand on veut utiliser une autre langue que l’anglais.

Près de 9 mois sont passés et la Black Lab Linux 7.01 a été publiée. Cette fois, la Xubuntu 14.04 LTS a été affublée d’une ergonomie et d’une présentation à la BeOS ! Après un look à la Amiga Workbench – quand la Black Lab Linux s’appellait encore OS/4 OpenLinux – les auteurs nous font une crise de nostalgie en reprenant BeOS sur le plan de l’apparence. Pourquoi pas ?

Comme pour tout article, je fais d’abord une première installation qui me permet d’avoir un premier aperçu de l’ensemble, faisant les captures d’écran lors d’une deuxième installation. J’ai donc lancé VirtualBox qu’on ne peut pas accuser d’être discriminatoire sur le plan de l’installation. Je ne compte plus le nombre d’Ubuntu officielles ou pas que j’ai pu installé en utilisant l’installateur dans la langue de Molière. Comme je le craignais, l’installateur s’est planté en beauté juste après l’installation de Grub ! À l’ultime étape ! Rageant, non ?

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Pearl Linux, la seule distribution héritière de PearOS en vaut-elle la peine ?

Ah, PearOS… Toute une histoire d’amour et de haine qui a rythmé les années 2012 et 2013 sur mon humble blog. Parmi les héritières potentiels de cette distribution GNU/Linux basée sur Ubuntu et voulant cloner l’interface de MacOS-X, il ne reste plus grand monde qui soit encore en vie. Outre la TrentaOS (dont j’ai parlé dans un article de novembre 2015), il y a la Pearl Linux.

Dans mon article de novembre 2015, j’étais resté un peu sur ma faim :

[…]
Pour la PearlOS, j’avoue que je suis plus perplexe. Soit il y a un problème technique avec le site internet, soit la distribution est morte. En tout cas, au moment où je rédige ce rapide article, rien se s’affiche sur le site officiel. La seule image ISO que je peux récupérer date de décembre 2014, sur l’espace sourceforge.[…]

Depuis, la situation s’est arrangée. Si on va sur le site de la Pearl Linux, on a droit à une douzaine d’images ISO disponibles, que ce soit pour la version 1.0, 1.5, voire 2.5 de la distribution. On a droit à des versions avec Mate Desktop, Xfce, Gnome, et le Pearl Desktop Environment… Sans oublier l’inévitable image ISO pour Raspberry Pi 2.

Autant dire que c’est un énorme bazar. Pour être certain d’avoir l’image ISO la plus récente – du moins, on peut l’espérer – j’ai pris l’ISO dite Pearl OS 2.5 en 64 bits. Elle date du 19 octobre 2015.

Cerise sur le gateau mal cuit ? L’environnement est basé sur Compiz… Ne hurlez pas à l’idiotie… Il y a un environnement qui est aussi basé sur Compiz. Un certain Unity, interface graphique utilisateur d’une distribution GNU/Linux peu connue, Ubuntu 🙂

Après avoir récupéré l’image ISO, j’ai lancé VirtualBox avec un modèle ubuntu dopé : 2 Go de mémoire vive, 2 CPUs virtuels et 128 Go de disque dur.

L’image du démarrage sur le liveCD m’a fait penser au logo des boites de lessives en poudre du début des années 1980… Ouille 🙂

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En vrac’ de fin de semaine.

Pour finir la première semaine du mois de décembre, un en vrac’ qui contiendra son lot de vachardises. C’est comme ça et pas autrement !

Commençons par le logiciel libre.

Quelques autres liens divers et avariés.

Voila, c’est tout pour aujourd’hui.

Demain, je serais un bête et méchant citoyen, j’irais voter au premier tour des régionales, mais je respecte les personnes qui ne votent pas. C’est leur choix, après tout.

Inutile de partir dans un débat sans fin dans les commentaires sur ce point précis, le recyclage ad-nauseam des arguments des deux camps n’ayant rien à envier aux guerres technologiques dans le logiciel libre… On peut faire mieux avec la bande passante, non ? 🙂

Makulu Linux Aero, le retour de la « joke distribution » ?

Dans le petit monde des joueurs de Doom (la version historique, celle sortie fin 1993), il y a un terme spécifique pour les niveaux volontairement créés pour être horriblement durs ou moches : c’est que l’on appelle des Joke Wads.

Dans le monde des distributions GNU/Linux, le phénomène des joke distributions est moins répandu. À vrai dire, en dehors de certaines horreurs comme la distribution dont je tairais le nom pour éviter l’accusation d’acharnenement post-mortem.

J’ai pu lire sur Distrowatch qui centralise la vie des distributions GNU/Linux que la Makulu Linux Aero est disponible.

J’avais déjà parlé de la Makulu Linux en avril 2015. Ma conclusion était vacharde :

Dire qu’elle est inutile et qu’elle n’apporte rien au shmiblick ? C’est certain. Dire qu’elle cumule les erreurs dignes de faire fuir un utilisateur voulant découvrir les distributions GNU/Linux ? C’est certain aussi.

La voir se vautrer alors que je ne demande que le lancement de l’outil qui permet de gérer les dépots tiers ? Je veux bien qu’un environnement virtuel soit problématique, mais à ce point ?

Tout ce que je peux rajouter, c’est ceci : si cette distribution meurt avant la fin de l’année, cela m’en touchera l’une sans me faire bouger l’autre.

Voulant voir si c’était toujours une vaste blague de mauvais goût, j’ai décidé de disséquer l’annonce de publication… Et de lancer l’ensemble dans une machine virtuelle. Mais commençons par disséquer l’annonce de publication.

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Mageia 5, la Debian GNU/Linux des distributions à base de paquets RPM ?

Lorsque j’ai parlé pour la dernière fois de la Mageia 5, c’était début mars 2015. À l’époque, je pensais que la version finale sortirait courant avril 2015. Ce qui prouve que je suis un expert en puissance – et donc que j’ai tendance à me planter royalement – c’est qu’au final la Mageia 5 est sortie le 19 juin 2015.

Dans l’article de mars 2015, j’osais une comparaison un peu osée :

[…]On se retrouve dans le même environnement familier, la seule différence étant le thème utilisé, et les logiciels qui sont montés en version. Si on peut prendre une image un peu facile, on peut dire que la Mageia est devenu la Debian GNU/Linux stable du monde des distributions en RPMs.

Est-ce un mal ? Non. Mais cela donne une image un peu « pépère » à la distribution qui pourrait plaire à des personnes cherchant une stabilité et qui n’aime pas les distributions de la famille de la Debian GNU/Linux.

C’est vrai qu’on ne voyait pas vraiment les différences avec la Mageia 4. Maintenant que la Mageia 5 est sortie depuis 5 mois, il est temps de voir si elle est toujours aussi « pépère ». Merci à un gentil lecteur – qui se reconnaîtra – de m’avoir demandé si je pouvais faire un billet sur l’héritière communautaire de la feu Mandriva Linux.

J’ai donc fait chauffé mon outil de tipiakage préféré pour récupérer l’image ISO de la version DVD. Je voulais avoir une installation aussi complète que possible.

Ensuite, j’ai utilisé mon ami VirtualBox en partant d’un modèle Mandriva Linux pour avoir une machine virtuelle dopée à la testostérone : 2 Go de mémoire, 128 Go de disque et 2 CPUs virtuels.

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Que sont devenues les distributions GNU/Linux « alternatives » nées en 2014 dont j’ai parlé sur le blog l’année dernière ?

En fouillant les archives du blog, je me suis aperçu qu’il y a déjà plus d’un an que commençait la saga « Micro-R OS » qui m’avait valu une sacré volée de bois vert à l’époque. Telle une mini-saga, elle a eu plusieurs épisodes : le premier en septembre 2014 et le deuxième en janvier 2015. Le site de la distribution répond désormais aux abonnés absents.

J’ai donc fouillé dans les archives de 2014 pour lister les distributions alternatives nées en 2014 et connaitre leur destinée. On pourrait prendre trois catégories : celle qui sont mortes, celle dans un coma profond et celles encore activement maintenues.

Comme je l’ai précisé au dessus, uniquement les projets nés en 2014. Ce qui exclue le projet nOS qui nous a quitté assez vite. Ainsi que des projets plus vieux comme la Tanglu (né en 2013).

Ce qui ne laisse qu’une grosse poignée de distributions. Chronologiquement par ordre de rédaction d’articles, ça nous donne :

  1. La GDNewHat
  2. La MooOS
  3. La EvolveOS
  4. La PeachOSI
  5. La VintOS
  6. Les PearlOS et TrentaOS

Soit 7 distributions alternatives nées en 2014. Quel bilan au bout d’un an ? La huitième étant bien entendu celle qui m’a donné l’idée de l’article en question, la « Lord Voldemort », à savoir la Micro-R OS.

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En vrac dominical.

Un petit en vrac’ en ce 15 novembre, deux jours après que la bétise humaine ait montré le pire dont elle est capable. Albert Einstein s’est trompé. Même l’infini est insuffisant pour mesurer la bétise humaine.

Commençons par le logiciel libre.

  • Dans le domaine des distributions en rolling release, je demande la Manjaro Linux 15.12 preview 2. Pour avoir pu la tester sur du vrai matos avec cette censure d’UEFI, elle est plus que puissante.
  • Pour les fans de Plasma, la NetRunner Rolling 2015.11 a pointé le bout de son nez.
  • La distribution GNU/Linux inutile de la semaine : GalliumOS, à destination des ChromeBooks et autres ordinateurs utilisant ChromeOS.
  • Vous cherchez une compilation de logiciels libres pour MS-Windows à mettre sur CD ou clé USB ? Histoire de migrer en douceur vers du logiciel libre ? Compilibre de NumOpen sera une bonne piste à étudier.

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Ubuntu Mate 15.10 : essai transformé pour la dernière saveur officielle de la Ubuntu ?

La génération 15.10 d’Ubuntu est sortie depuis deux grosses semaines, au moment où je rédige cet article, à savoir le 5 novembre 2015. Maintenant que les premiers plâtres ont été essuyés, j’ai voulu voir si cette version d’Ubuntu qui m’avait agréablement surpris continue ou pas son bonhomme de chemin. En février 2015, je parlais de la Ubuntu Mate 15.04 presque béta 1, et j’avais été très satisfait du résultat.

Outre les images ISOs classiques, il y a des versions pour la Raspberry Pi 2 et pour PowerPC, dixit l’article du blog annonçant la version 15.10 officielle. Mon ami Transmission – vous savez l’outil de tipiakeur qui se fait renifler les fesses par le bras armé de l’Hadopi – a été mon allié pour récupérer en toute souplesse l’ISO en 64 bits.

Il faut dire que l’ISO est devenue un peu lourde, elle dépasse de peu les 1,1 Go. Ce qui m’a donné envie de tester cette version sont deux outils précis : l’écran d’accueil et son extension pour l’installation facile de logiciels. Il faut dire que le Ubuntu Software Center alias Logithèque Ubuntu semble être de moins en moins en odeur de sainteté en ce début novembre 2015.

Bref, une fois l’image ISO récupérée, mon ami VirtualBox a été mis en route avec une configuration bien couillue pour être tranquille : 2 Go de mémoire vive, 128 Go de disque et 2 CPUs virtuels.

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Guide d’installation d’Archlinux, version de novembre 2015.

Voici la vingt-cinquième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète celle d’octobre 2015.

Pour les captures d’écran, je suis parti d’une ISO intermédiaire créé avec l’outil Archiso, au moment où j’envoie l’article en ligne, le 1er novembre vers 10 h 30, l’ISO de novembre 2015 n’est pas encore disponible.

Côté environnements : Gnome 3.18.1, Plasma 5.4.2, Xfce 4.12.0, Mate Desktop 1.10.2 et le duo Lxde « 0.99 » et LXQt 0.9.0. Il y a aussi la passage au noyau Linux 4.2.5, et pour les fans de noyau LTS, c’est la génération 4.1.x qui est à présent proposée. L’ensemble a connu un bon dépoussierage, car ça commençait à être un peu… sale 🙂

NB : si vous voulez faire une installation avec l’UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

  • La version odt
  • La version pdf
  • La version ePub
  • La version mobi (pour Kindle)

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 3.0.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !