Une nouvelle marque de laxatif, wibixi.com…

J’ai déjà exprimé à plusieurs reprises à quel point les sites qui cherchent à placer des articles sponsorisés ou faire de l’échange de liens avec des arrières-goûts commerciaux me facilitaient le transit intestinal tel un grand verre d’huile de ricin, comme dans ce billet de septembre 2014. Le rapport avec l’huile de ricin ? Vous l’aurez à la fin de l’article.

Mais passons à l’objet de mon courroux. La triple attaque des recruteurs de wibixi.com, en date des 22 août, 23 octobre et 11 novembre 2014. C’est surtout la proximité des deux derniers qui m’a foutu en rogne.

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« Oui, mais vous n’aurez pas ma liberté de forker » :)

Dans un article publié sur le blog-libre, Cep a pondu un article très intéressant, dont je reproduis ici un morceau qui m’a interpellé :

« […]Ceci me pousse à parler de diversité. Je le dis tout de go, les forks, les dérivés, ne me dérangent pas du tout et pour les iso anecdotiques, et bien je ne les vois pas, je les ignore même.

J’entends souvent crier au gâchis, à la dispersion, la complexité de choix, de développeurs irresponsables et plus soucieux de leur petite personne que de l’intérêt général.

Certes, et après ? de quel droit devrions-nous restreindre les initiatives personnelles ? les travaux et essais de quelques-uns, isolés ou pas et les obliger à se cantonner dans un travail sérié, restreint, pour le soi-disant bien du plus grand nombre ? Non, ces personnes ont tout à fait le droit de tester des projets, voire de se tromper et de se retrouver dans une impasse, une route sans issue, de se décourager ou d’intégrer ensuite une grosse équipe de développement.

Si on avait écouté cette voie d’une prétendue sagesse on en serait peut-être toujours à un monde des distributions Linux cantonné à une Slackware, une Debian, une Redhat. Malgré les très grandes qualités de ces ancêtres qui sont d’ailleurs toujours le tronc commun et indispensable de bien des dérivées, une chose est certaine, les grandes avancées vers la simplification initiée par Ubuntu pour ne citer qu’elle n’aurait jamais eu lieu. Et, à ce titre, la Mint Cinnamon, pur produit de cette possible diversification est un exemple parfait de ses bienfaits.[…] »

Tout ce beau discours, sur lequel je souscris en partie est une façon de mettre la poussière sous le tapis. Car c’est un discours qui est à la fois techniquement recevable, mais complètement inadapté pour populariser le logiciel libre dans son ensemble.

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Pourquoi je n’apprécie pas vraiment la distribution OpenSuSE : une mise au point.

Je ne porte pas la distribution au caméléon dans mon coeur, pour plusieurs raisons. Outre le fait que j’ai horreur de sa charte graphique (ce plan précis est relatif à l’utilisateur entre le clavier et la chaise), il y a deux points qui m’horripile : le gloubi-boulga des paquets 32 et 64 bits (au nom d’un support facilité de certains logiciels non libres), et Yast qui se répand partout et fait doublon avec les réglages de l’environnement choisi. Quant au cycle atypique de publication de la OpenSuSE, si certaines personnes considèrent que cela est une force, tant mieux pour elle.

Il y a cependant un très bon point, c’est l’installateur de la OpenSuSE qui sauve un peu la mise de l’ensemble. C’est un des installateurs graphiques les mieux conçus que j’ai pu voir. Mais pour le reste ? Comment dire ? Commençons par le problème du mélange des paquets 32 et 64 bits.

Sur nombre de distributions qui s’annoncent comme étant des 64 bits, les paquets 32 bits sont inexistants, voire réduit au strict minimum. D’ailleurs comme je le précise à chacun de mes documents tutoriels – comme celui de novembre 2014 – pour apprendre à installer une Archlinux, il y a des dépots dit « multilib » qui sont désactivés par défaut.

L’un des rares logiciels qui existe sous linux uniquement en 32 bits, c’est Skype, non ? Aussi pour faire fonctionner Wine et donc des outils comme PlayOnLinux.

Sous Debian GNU/linux et Ubuntu, le « multilib » devient « ia32-libs ». Pour Fedora et apparentés ? J’avoue que je n’ai pas trouvé… J’ai dû sûrement mal cherché 😀

Donc, si un utilisateur n’a pas besoin de Wine ou de Skype, inutile de lui imposer les bibliothèques 32 bits, non ? Surtout que cela mange un peu de place sur le disque dur. Ce mélange 32 et 64 bits qui est parfois poussé un peu loin me fait penser au parallèle culinaire suivant : c’est comme si on vous présentait un plat de tagliatelles à la carbonara, et qu’au bout de 3 ou 4 coups de fourchette, vous tombiez sur des spaghettis bolognaise. Vous seriez un brin étonné, non ?

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Les statistiques de visites, un référent un peu trop volatil pour les blogs personnels ?

Un petit article pour jouer la transparence – et oui, encore une fois ! – sur un indicateur que nombre de blogueurs et blogueuses utilisent pour connaitre leur popularité : le nombre de pages vues par jour.

Mon blog qui existe depuis un peu plus de 9 ans, tourne en moyenne entre 1000 et 1200 voire 1300 pages vues par jour. La moitié étant des robots d’indexation des moteurs de recherches. Cependant, j’ai connu le 2 novembre 2014 une pointe à plus de… 6800 pages vues.

J’avoue que quand j’ai vu ce chiffre, je me suis demandé ce qui s’était passé. Je n’avais écrit aucun article dans les jours qui précédaient qui justifiait que plus de 6800 pages soient affichées en l’espace de 24 heures.

J’ai donc jeté un oeil aux statistiques de cette journée, et je dois ce regain de visite à deux facteurs. D’abord à un scandale dans l’émission de Laurent Ruquier en date du 1er novembre (cf cet article de France TV infos) et à un vieil article que j’ai rédigé le 29 août 2013, sur les émissions pour la jeunesse des années 1970-1980.

En effet, quand j’ai cliqué sur la colonne du 2 novembre 2014, les mots clés employés m’ont éclairé sur la raison de cette popularité soudaine…

Vous avez vu la liste des mots clés utilisés ? Oui, le nom de l’animatrice Soizic Corne qui s’occupait des « Visiteurs du Mercredi » en compagnie de l’inoxidable Patrick Sabatier. Comme disait si bien notre ami, Monsieur Cyclopède, du regretté Pierre Desproges : « Étonnant, non ? »

Dès le lendemain, je suis redescendu à mon petit millier de pages vues. C’est vraiment plaisant, même limite orgasmique 😀

Donc, si un jour vous entendez un blogueur ou une blogueuse se faire reluire en parlant de ses statistiques de visites, ce petit billet vous permettra de relativiser ses propos.

Double coup de gueule libriste : la Blag Linux et les versions LTS+1 d’ubuntu et de ses dérivées.

Oui, deux coups de gueule pour le prix d’un. Le premier concerne la Blag Linux qui me semble être une distribution où la mauvaise foi est congénitale. J’ai étrillé la distribution dans un article en date du 23 octobre 2014.

Dans l’article en question, avec capture d’écran à l’appui (et avec une capture vidéo aux alentours de la 4ième minute), on pouvait lire sur la page de l’outil de suivi qu’une version stable à venir était prévue pour le 22 octobre 2014.

Que peut-on lire maintenant ?

BLAG 200000 is available for testing. There are 32bit and 64bit isos for GNOME, LXDE, MATE, MINI and XFCE. You can contribute to the development of this release by downloading your desktop of choice, testing and providing feedback on our developers mailing list or chat with us on IRC.

Ce qu’on peut traduire par :

La BLAG 200000 est disponible pour les tests. Il y a les ISOs 32 bits et 64 bits pour GNOME, LXDE, MATE, MINI et XFCE. Vous pouvez contribuer au développement de cette version en téléchargeant votre bureau de choix, tester et fournir des retour vers nos développeurs via liste de diffusion ou discuter avec nous sur IRC.

Et la goutte d’eau qui fait déborder le vase ? L’annonce de publication de la version qui s’avère être une… version alpha ! En clair, on est passé (capture d’écran et vidéo à l’appui) d’une version dite stable à une alpha qui est le premier stade de développement d’une distribution !

Si cela n’est pas du « on se moque du monde » en version XXXL, qu’est-ce que c’est ? Autant dire que le projet GDNewHat qui était vraiment utilisable, modulo le caricatural GNU/Icecat fourni avec la distribution s’est sabordé pour rien.

Autant dire que désormais, vous n’entendrez plus parler de cette escroquerie technique qu’est la Blag Linux.

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La Blag Linux 200000, une vaste blague ?!

Il y a trois semaines de cela, j’avais parlé de la Blag Linux 200000, qui devait sortir en version stable, dixit l’outil de suivi pour le 22 octobre 2014. Ci dessous, la capture d’écran faite en ce 23 octobre 2014.

On peut clairement lire : « An upcoming stable version of BLAG-200000 will be available October 22nd, 2014. » ce qu’on peut traduire par « Une version stable à venir de la BLAG-200000 sera disponible de 22 octobre 2014 ».

Non seulement, il n’y a pas de liens directement disponibles, mais le lien de téléchargement est assez intéressant à déchiffrer, je vous la recopie ici, ainsi qu’avec une capture d’écran du 23 octobre 2014 qui prouve ce que j’avance : ftp://blag.fsf.org/200000/Live/x86_64/Testing/

Oui, testing qui en bon anglais peut être traduit par version de test. Chouette, une version de test qui était annoncé comme stable par l’outil de suivi. Mais restons optimiste, et voyons ce que donne cette version rendue disponible au 22 octobre 2014.

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L’industrie de l'(in)culture cinématographique, musicale et écrite est-elle « mentalement » bloquée en 1993 ?

Dans un article du webzine NextInpact, on peut lire les pleurnicheries des « ayant tous les droits », voulant la mise en place d’un système de radars automatiques contre les méchants internautes qui ne passe pas par la tristement comique offre légale.

Le morceau de choix est la phrase suivante sur la soi-disant offre légale (qui est risible au mieux) :

Conclusion : « l’argument de l’absence d’œuvre, leur diffusion à un rythme qui ne convient pas, c’est faux ! C’est de la démagogie. Il faut arriver à sanctionner le piratage qui est du vol ! (…) On n’arrivera pas à vendre des séries si on ne le combat pas. »

Outre le fait qu’une copie illicite n’est pas du vol, du moins au sens entendu par le Code Pénal – à moins que la copie d’un fichier qui le multiplie soit la même chose qu’une soustraction (faut-il redéfinir les mathématiques ?) – que dire de l’offre légale actuelle pour les oeuvres cinématographiques ?

Elle souffre d’une incongruité, la chronologie des médias, héritage des années avant l’arrivée du réseau des réseaux. Pour mémoire, la chronologie des médias, définie légalement depuis 1982 et adaptée pour les nouveaux moyens de diffusion en France, est la suivante pour un film.

  • Jour J + 4 mois : uniquement en salle, vous savez l’endroit qui empeste le beurre chaud et où le soda est roté bouche ouverte
  • Jour J + 4 mois et 1 jour : location et achat de DVD, Bluray et VOD sans abonnement
  • Jour J + 10 mois : passage sur les chaines cryptées partenaires du cinéma
  • Jour J + 1 an : passage sur les chaines payantes
  • Jour J + 22 mois : passage sur les chaines payantes ayant aidé à la coproduction du film
  • Jour J + 2 ans et demi : passage sur les chaines payantes
  • Jour J + 3 ans : passage sur les plateformes de VOD avec abonnements (Netflix et compagnie)
  • Jour J + 4 ans : passage sur les chaines non cryptées

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L’ubuntu-bashing : un effet de mode pour bien se faire voir dans certaines communautés linuxienne ?

Il y a une tendance latente dans le petit monde des utilisateurs de distributions GNU/Linux, surtout quand ceux-ci après s’être fait les dents sur Ubuntu partent vers des distributions plus techniques, voire carrément sur des distributions mères, comme la Debian GNU/Linux par exemple.

C’est de casser, avec une mauvaise foi digne de celles des personnes prises les doigts englués dans le pot de confiture, Ubuntu en lui faisant porter la responsabilité de tous les malheurs du monde.

Un peu comme les personnes qui s’étonnent actuellement que la version alpha de MS-Windows 10 récupère des données via un outil à la keylogger pour avoir des informations technique à exploiter par la suite et améliorer le produit final.

Ce sont aussi les mêmes personnes qui vont mettre des données plus ou moins intime sur leur compte chez le fesseur de caprins et de s’étonner qu’on sache tout d’eux. Mais passons.

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Un installateur graphique pour Archlinux : serpent de mer ou outil « contre nature » pour la distribution GNU/Linux ?

J’utilise depuis 2009 la distribution GNU/Linux Archlinux presque en continue sur mes ordinateurs successifs. Depuis presque aussi longtemps, j’entends la même rengaine : où est l’installateur graphique ? Ou sa variante : pourquoi y a pas d’installateur graphique ?

Il y a bien des projets développés pour Archlinux (comme cnchi d’Antergos, devenu Thus sous Manjaro Linux), Evo/Lution (bien que le projet semble se tourner vers un outil textuel comme celui qu’on peut avoir sous la vénérable Slackware Linux), ou encore Calamares (KaOS et Manjaro Linux) voire Tribe pour la Chakra Linux qui a coupé les ponts depuis quelques années avec la distribution qui l’a vu naître.

Cependant, et j’ai pu en avoir la preuve avec le port de cnchi utilisé par la KaOS lors d’un test que je lui avais accordé que ces outils sont vraiment tout sauf au point.

Outre le fait qu’il y a au moins trois projets concurrent pour proposer un installateur pour les distributions basées sur Archlinux, je pense que proposer un installateur graphique est un peu « contre nature » pour une distribution qui se veut KISS (« Keep It Simple Stupid » qu’on peut traduire de manière sociale par « Ne compliquons pas les choses »).

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Diaspora* : je t’aime, moi non plus ?

C’est un peu la relation que j’ai avec ce réseau social alternatif. Pour la troisième fois, je me suis réinscrit, via le pod d’accès de framasoft. Et j’espère que cette fois, j’y resterais un peu plus longtemps que les fois précédentes.

Dans un article fleuve, Cyrille Borne nous annonce qu’il quitte diaspora*, je cite :

[…]
Oui vous avez bien lu c’est un échec, on a bien du monde, on a bien du contenu mais il manque ce qu’il manque toujours et j’ai l’impression que le phénomène s’accélère, il n’y a pas de codeurs. Raconter des conneries, balancer des lol cats, troller sur Microsoft, Apple Google, refaire le monde est à la portée de tout le monde, mais des événements montrent qu’il manque toujours des bras pour coder les applications libres.[…]

Je suis d’accord, diaspora* est encore un peu fruste, il n’a pas le polissage graphique et ergonomique d’un Google+ ou de l’éléphantesque réseau des Fesseurs de Caprins.

Je suis d’accord qu’il y a moins de codeurs, mais c’est une constante de ce qui fait à la fois la force et la faiblesse du logiciel libre : l’égo de ses développeurs et la possibilité de s’entendre.

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