Dans le petit monde des distributions GNU/Linux reconnues comme libres par la Free Software Foundation, il n’y a pas grand chose de vraiment utilisable au quotidien.
En dehors des Parabola GNU/Linux (une archlinux liberée) et Trisquel (une ubuntu libérée), le reste est plus folklorique qu’autre chose. Je me tairais pas simple charité en ce qui concerne la gNewSense ou encore la Dragora GNU/Linux.
Dans un article assez récent, j’ai parlé de la fin de vie de la GDNewHat car la BLAG (pour Brixton Linux Action Group) Linux reprenait du service.
J’ai parlé de la BLAG Linux 200000 (basée sur la Fedora Linux 20) en mai 2014. Le test à l’époque se basait sur l’ISO de la version Mate. Les dépots n’avaient pas été encore activés à l’époque.
Or, avec l’arrivée de la Blag Linux 200000 pour le 22 octobre (dixit l’outil de suivi), j’en ai déduit que les dépots étaient fonctionnels. Le projet doit être quand même bien avancé, même s’il manque encore un peu de polissage et de finition graphique.
Pour varier les plaisirs, j’ai pris l’ISO de la version pre-alpha avec Gnome. J’ai créé une machine virtuelle qemu et j’y ai lancé l’ISO. Après le démarrage, c’est Gnome 3.10 qui nous accueille. Logique, c’est la version officielle de la Fedora Linux 20 à sa sortie.
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk-blag.img 128G
Formatting 'disk-blag.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk-blag.img -cdrom BLAG200000-Live-CD-GNOME-Pre-Alpha-x86_64.iso -boot order=cd &
C’est Anaconda qui nous permet d’installer la distribution, inutile de s’apesantir dessus.
Comme pour une Fedora Linux avec Gnome préinstallé, je n’ai pas créé de compte utilisateur, un outil s’occupant de cette tache au premier démarrage.
Une fois l’installation terminée, pour avoir accès aux dépots de mise à jour, j’ai récupéré le paquet blag-release-200000-2.noarch.rpm avec la commande :
wget -c ftp://blag.fsf.org/200000/blag-updates/x86_64/blag-release-200000-2.noarch.rpm
J’ai installé en root le paquet blag-release-200000-2.noarch.rpm avec la commande : rpm -Uvh blag-release-200000-2.noarch.rpm
J’ai ensuite effectué les mises à jour avec le duo :
yum update
yum upgrade
Après la récupération et l’installation de 283 paquets, soit 30 minutes de travail intense pour Qemu, et un redémarrage plus tard, j’avais une BLAG Linux 200000 Gnome à jour, prête à être capturée en vidéo. Par sécurité, j’ai rajouté yumex (avec un yum install yumex
) pour avoir une interface d’installation de logiciel qui m’évite de faire des recherches trop longue au clavier.
J’en ai aussi profité pour virer l’ancien noyau linux 3.14 qui ne me servait plus à grand chose 🙂
Après une bonne nuit de sommeil (les captures d’écran étant du 30 septembre au soir), j’ai lancé mon ami Kazam pour capturer en vidéo la BLAG Linux 200000.
Mise à part l’absence de Gnome 3.12 (qu’on peut rajouter via le dépot copr dédié) et l’absence par défaut de certains outils comme LibreOffice ou encore GNU IceCat (avantageusement remplacé par Midori), cette Fedora Linux libérée selon les critères de la Free Software Foundation est une demi-déception. On est loin de la caricaturale gNewSense, mais tout aussi loin d’une distribution GNU/Linux libre comme la Trisquel ou la Parabola GNU/Linux.
Il ne reste qu’à espérer que l’équipement logiciel de base de la BLAG Linux 200000 soit un peu plus complet que celui fourni avec la version pré-alpha du mois de mai 2014, et que le côté graphique soit soigné. Sinon, le projet pourrait retomber dans les oubliettes de l’histoire du logiciel libre, malheureusement, au corps défendant de la GDNewHat Linux 🙁
Il existe une justification pour le « 200000 » dans le nom ? Parce que ça a l’air chiant à taper ^^
Une tradition de l’appellation des différentes versions de la distribution. Sinon, j’en ignore l’origine.
J’ai cherché pourquoi et trouvé une explication dans le forum de BLAG, dans un post datant de 2010:
» So is it our intention to abandon the previous practice of naming a BLAG release with a parody of the Fedora release it’s based on (i.e. Fedora 9 = « sulphur »; BLAG 90000 = oxygen)? I’m not saying that some of the suggestions aren’t good ones, but the previous naming convention acknowledged the source of the release. »
( tiré de http://forums.blagblagblag.org/viewtopic.php?t=5091&highlight=name+release )
Apparemment, les noms de versions de BLAG sont des parodies des noms de versions de Fedora sur lesquels BLAG est basé, par exemple Fedora 9 = Sulphure; BLAG 90000 = oxygène.
Merci pour les précisions ! Et la Fedora Linux 9, que de souvenirs 😀
« Oh, la sale bête » 😀
Ce n’est pas encore « top » au niveau du son, j’ai l’impression d’entendre le ventilateur ?
A pluche.
Le micro est assez sensible, et pourtant j’ai baissé le niveau d’enregistrement pour éviter les bruits parasites.
Le site de Parabola GNU/Linux conduit à une erreur 403 (Forbidden) : une de moins ?!?
Non. Simple erreur de saisie de ma part. Adresse corrigée : https://wiki.parabola.nu/Main_Page
Pourquoi tu t’amuse à tester de a merde? Attend la sortie définitive! Pourquoi ne pas attendre le 22 octobre pour tester? Pareil avec le debian 8 … Défois, il vaut mieux ne rien faire que de tester des trucs inutiles.
Charité bien ordonnée comme par soi même et par l’apprentissage du français dans sa forme écrite.
De plus, l’utlisation des majuscules correspond à un hurlement en typographie, monsieur le spammeur de Lyon.