Archinstall 3.0, encore un peu vert…

En ce 17 novembre 2024, Archinstall 3.0, l’installateur automatisé officiel d’Archlinux vient de franchir un nouveau cap, la version 3.0. La grosse nouveauté, c’est le passage à une interface en ncurses. Cela permet d’avoir un affichage plus fin, au prix d’une petite régression ergonomique : il est impossible – pour le moment – de faire défiler les listes page par page avec les touches page haut et page bas. On est obligé d’utiliser les touches fléchées, ce qui peut devenir rapidement ennuyeux.

J’ai appris l’existence de la nouvelle version via un article de Phoronix. Lors de quelques tests rapides, j’ai constaté la présence d’un bug critique un peu ennuyeux. Si on essaye de modifier à la main un partitionnement automatique, l’installateur se plante avec un paquet non négligeable d’erreurs en python.

En bon libriste – pour une fois que je revendique cet adjectif ! – j’ai rapporté le bug sur le dépôt github du projet. C’est le seul bug que j’ai trouvé. Il y en a peut-être d’autres, mais moins plantogènes que celui que j’ai rapporté.

Pour montrer la nouvelle version en action, j’ai utilisé l’outil archiso pour me générer une image ISO d’installation avec la version 3.0 d’Archinstall. On peut installer cette version sur une image du mois de novembre, mais c’est plus laxatif à mettre en place.

Vous avez pu le voir, l’interface a joliment été retravaillée et elle est toujours aussi agréable, malgré quelques limitations. Je n’ai pas touché aux options LVM car le gros « bêta » inscrit à côté m’a fait comprendre qu’il fallait mieux que je n’y touche pas. Donc modulo le bug de jeunesse que j’ai rapporté, Archinstall 3.0 fera ses grands débuts dans l’image ISO du mois de décembre 2024.

Archlinux est-elle solide ou ai-je une chance démesurée ?

Il est de bon ton de dire qu’Archlinux est instable, voire qu’elle casse facilement. Cependant, si je prends l’installation d’Archlinux avec laquelle j’ai tous les outils pour rédiger mes billets et les mettre en ligne, elle date quand même de février 2018. Voici ce que me sort head -n 5 /var/log/pacman.log

Et oui, vous avez bien lu [2018-02-27 17:39] [PACMAN]. Il faut dire que l’ensemble a connu plusieurs migrations. À l’origine, c’était une installation fait avec une anarchy linux. Installation avec Mate-Desktop. Sur un disque dur en sata.

Côté migration ?

  1. Courant 2019 ou 2020 – je ne me souviens plus ! – migration du système vers un nvme pour plus de souplesse.
  2. Migration de Mate-Desktop vers Gnome en juin 2020.
  3. Migration début 2024 des données vers un SSD, histoire de remplacer le disque qui commençait à connaitre des faiblesses.
  4. Migration vers une nouvelle carte mère pour faire fonctionner le Ryzen7 5700G dans lequel j’ai investi en suivant une promotion sur Amazon. Quand le CPU est à 50% de son prix plein pot, autant en profiter 😉

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Gnome 47, encore une évolution en douceur.

Comme pour Gnome 46 en mars 2024, le gros du travail a été fait en interne. Il n’y a que peu de nouveautés visibles dans Gnome 47.

Ce qui m’a fait peur, c’est le nombre de mises à jour à effectuer pour migrer vers Gnome 47. Une centaine, comme le prouve la capture d’écran ci-dessous.

Sinon, les changements vraiment visibles sont peu nombreux. Les dialogues de redémarrage et d’extinction ont été retravaillés, on peut choisir un jeu de couleurs dans l’apparence ou encore la barre latérale de Nautilus alias Fichiers a été redistribué. Une section avec des raccourcis systèmes vers le haut, une section avec les raccourcis utilisateurs vers le bas.

Seule cette section est modifiable. Je dois dire que c’est assez pratique.

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Ah, les distributions GNU/Linux immuables…

Je m’étais promis il y a plusieurs années de ne plus parler des distributions GNU/Linux. Depuis, j’ai dû faire une poignée de billets, soit quasiment rien par rapport aux articles postés entre temps.

Mais la mode des distributions immuables a fini par me rattraper. Ne voulant pas mourir idiot, j’ai fait quelques recherches et je me suis rabattu sur 3 bases différentes.

Une base Archlinux avec Arkane Linux, une base RPM avec la Fedora Silverblue, et une base Debian avec la VanillaOS.

Elles ont toutes deux points communs : une logithèque basée sur les flatpaks et Gnome comme interface graphique utilisateur. Je sais qu’il existe la Fedora Kinoite qui propose KDE à la place, mais sinon, c’est Gnome qui est employé.

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En vrac’ de milieu de semaine…

Petit en vrac’ en ce troisième mercredi d’août 2024.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Vous parlez le russe couramment ? Alors la distribution GNU/Linux Red OS (basée sur la Fedora ou la RHEL ?) est pour vous.
  • La distribution de la semaine basée sur Archlinux, Liya Linux : une archlinux avec Cinnamon, Brave, OnlyOffice le tout avec du btrfs comme système de fichiers par défaut.
  • Haplo vient de publier un nouveau port, le 13e si je ne me suis pas trompé, de Tenebra. Cette fois, il s’agit du port pour MS-DOS.
  • Loic Lété alias Jean Monos travaille sur un jeu qui sortira en octobre / novembre. D’ici là, vous pourrez découvrir son premier jeu pour Commodore 64, Colecovision et Sega Master System du nom de Pixner II. On joue le rôle d’un fantôme qui doit récupérer son pouvoir enfermé dans des orbes. Seul problème, le fantôme ne s’arrête que s’il tombe sur une orbe ou un mur… Bon courage pour résoudre les 16 niveaux !
  • Rappel : Pas franchement orienté informatique, mais c’est un appel à l’aide que je relaye ici. La petite entreprise qu’est l’Âne à Nath a lancé une collecte de fonds pour aider un ânon dont la mère n’a pas franchement la fibre maternelle. Même si vous ne pouvez pas donner, faite toujours circuler l’information, ça aidera !

Côté culture ?

Rappel : Robin and The Woods dont j’avais parlé en avril 2021 a lancé la précommande de son deuxième album, « A Lack of Insight » sur Hello Asso. La précommande se terminera le 30 septembre 2024. Ne ratez pas l’occasion !

Pour finir, une vidéo de Pixner 2 pour le Commodore 64, les 5 premiers niveaux. Ils sont déjà bien dur si on est imprudent… Ou trop rapide !

Sur ce, bonne fin de semaine !

Cosmic Desktop : même pour une première alpha, ça envoie du lourd.

J’ai suivi d’un œil distrait le projet développé par les codeurs du projet Pop!_OS pour avoir leur propre environnement de bureau. C’est un environnement basé sur Wayland et écrit en langage rust. Une des promesses de l’environnement, c’est qu’il ne dépend pas d’une distribution donnée. En effet, sur le github du projet, on peut lire ceci :

Installing via the preferred AUR helper is possible the usual way, e.g.: paru -S cosmic-session-git or yay -S cosmic-session-git

Pas besoin de traduire je pense. D’ailleurs, juste après, il y a le mode d’emploi pour installer l’ensemble sur une base Fedora. Ça fait plaisir à voir et ça change des environnements encastrés dans une distribution donnée et elle seule.

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En vrac’ de milieu de semaine…

Minuscule en vrac’ en ce dernier mercredi de juillet 2024.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Rien cette fois-ci.

Sur ce, bonne fin de semaine !

EndeavourOS, Archlinux ou pas ?

Dans une vidéo « C’est Trolldi, c’est permis » – du moins au moment où je rédige cet article, le 5 juillet 2024 – je montrais comment on pouvait Archlinuxiser une EndeavourOS.

On m’a fait très gentiment fait la remarque – et c’est appréciable – que ce n’était pas une vraie Archlinux, à cause de l’utilisation de Dracut pour générer les images noyaux en lieu et place de mkinitcpio.

On pourrait rajouter le fait qu’il y a un dépôt tiers qui en dehors de paquets spécifiques propose une poignée de paquets en provenance d’AUR. Si mes souvenirs sont bons, on tourne dans les 3 ou 4 paquets, dont un critique, car c’est en relation avec Dracut.

Il y a aussi systemd-boot en lieu et place de Grub. Mais sauf erreur de ma part, archinstall, l’installateur officiel propose aussi systemd-boot par défaut. Vous me corrigerez en commentaire si je me trompe.

Pour moi, mis à part ces deux points, EndeavourOS propose une Archlinux personnalisée qu’il est ultra simple et rapide à archlinuxiser.

C’était pour cette raison que j’ai participé durant les premières années au projet avant de le quitter, n’ayant plus le temps ni le courage de m’y investir à nouveau.

Si dans le futur je dois réinstaller un e Archlinux, je pense que je pourrais envisager EndeavourOS, modulo le fait que j’utiliserai Grub et que je me débrouillerai pour remplacer Dracut par mkinitcpio.

J’espère simplement que ce sera le plus tard possible, car j’ai pas envie de réinstaller aussi rapidement. Mon installation actuelle n’a bien que 6 ans et demi 🙂

Quoi de neuf chez ArchCraftsMan ?

Début mai 2024, je faisais un article bilan sur les installateurs pour Archlinux. Dans l’article, je parlais du projet ArchCraftsMan. À l’origine écrit en Bash, le projet a été réécrit en python pour être plus facilement maintenable.

Cela faisait des mois que je n’étais plus allé sur la page github du projet.

J’avais noté des blocages lors de l’utilisation dans VirtMachineManager. Donc cette fois, je suis parti sur VMWare Workstation qui même si elle ne connait pas Archlinux est suffisamment versatile pour l’émuler tranquillement.

J’ai donc fait chauffer mon exemplaire de VMWare Workstation pour montrer le fonctionnement de l’installateur en « temps réel ». Restez jusqu’à la fin de la vidéo, cela en vaut la peine !

Il est vrai que comparé à l’outil officiel Archinstall, le projet ArchCraftsman est limité : pour le moment le support des environnements est limité au trio Gnome, Plasma et Xfce. Néanmoins l’ensemble proposé est d’assez bonne qualité et on peut dire que le boulot d’installation est fait ainsi à hauteur de 80-85%.

Mis à part le bug étrange du son dans VMWare, je n’ai rien à reprocher au projet qui est de bonne facture. Peut-être que rajouter un ou deux environnements de bureau comme LXQt ou encore Cinnamon serait profitable au projet.

Ajout le 23 juin à 16 h 30 :

Une vidéo complémentaire sur ArchCraftsMan et un mea culpa pour une fausse manipulation de ma part.

On en est où des installateurs pour Archlinux ?

S’il est bien un sujet duquel je me suis éloigné, c’est celui des installateurs pour Archlinux. Mon installation ayant déjà 6 ans et bientôt 3 mois au compteur, ce n’est pas un sujet sur lequel je fais une veille permanente.

Je vais rester sur les principaux projets, du moins ceux que j’ai eu l’occasion de tester en machine virtuelle pour voir la qualité de l’installation proposée. Les journées ne faisant que 24 heures, je ne peux pas tout essayer… C’est pas faute d’avoir essayé 🙂

Outre l’excellent ArchInstall proposé par l’équipe d’Archlinux, il y a d’autres projets. Tout-en-un comme EndeavourOS ou le projet aux 150 images ISO, j’ai nommé ArcoLinux ou encore la Garuda Linux et ses images ISO ultra-personnalisées.

Dans les projets plus proches des bases minimales, autant citer ArchCraftsman – qui dans mes tests ne semble pas aimer l’ipv6 – ou encore Archfi/Archdi mais qui semble être en fin de vie, dixit le github du créateur. Je cite :

What about archfi/archdi?
I think they are reaching the end but I will complete this topic later.

Ce qui donne traduit :

Qu’en est-il de archfi/archdi ?
Je pense qu’ils arrivent à leur fin mais je complèterai ce sujet plus tard.

Je pourrais aussi parler de RebornOS, de Calam-Arch-Installer, de Archman (mais je ne parle pas le turc !)

Je suis prêt à parier que j’ai dû en oublier une bonne demi-douzaine, mais comme je l’ai dit en introduction, ce n’est pas le sujet de ma veille technologique actuelle.