Vieux Geek, épisode 13 : La Suite Mozilla 1.0

Et oui, déjà le 13ième épisode de la série. Ne soyons pas superstitieux, ça porte malheur. Enfin, dixit Pierre Desproges.

Hier, 5 juin 2013, les vieux de la vieille ont pu fêter les 11 ans de la Suite Mozilla 1.0. Oui, je parle bien du lointain ancêtre de Mozilla Firefox / Mozilla Thunderbird.

Après plus de 4 ans de travail, suite à la libération du code source de Netscape Communicator 5 (du moins, sa version pré-alpha) le 31 mars 1998, et un redémarrage à zéro à la fin de la même année, la première version de la Suite Mozilla sort.

Pour mémoire, en 2002, la machine de « bonne gamme » était du genre Pentium III (ou équivalent AMD) à 1 Ghz, 128 à 256 Mo de mémoire vive, un disque d’environ 50 à 80 Go. Cf ce support de cours que j’ai pu trouvé via mon ami Google.

Il faut se souvenir que 2002, c’est la fin de la première guerre des navigateurs, qui laisse l’ancien leader Netscape exsangue. En juin 2002, selon les archives de OneStat, la situation est claire : Internet Explorer 4 à 6 : 95% des navigateurs sur la toile. Autant dire que la sortie de la suite Mozilla 1.0 était plus une folie pour nombre de personnes qu’un espoir de rééquilibrer la balance.

Pour les personnes n’ayant pas connu la glorieuse époque de la suite Mozilla, j’ai fait une petite vidéo pour présenter l’engin de l’époque. C’était vraiment une usine à gaz à l’époque, surtout qu’il faut se souvenir que le top du top en France, c’était la connexion en ADSL 512K…

J’ai utilisé une Red Hat Linux 7.3, sorti en mai 2002 avec les paquets RPMs disponible sur le serveur FTP de la Fondation Mozilla.

Bon, ce n’était pas super stable, une sacrée usine à gaz… Cela fait étrange de voir le chemin parcouru depuis !

En vrac’ culturel :)

En ce milieu de semaine, un petit en vrac’ fourre-tout et culturel.

C’est tout pour aujourd’hui… Et n’oubliez pas : lavez-vous les oreilles après avoir écouter « Random Access Memory » des Daft Punk… C’est nécessaire pour votre santé mentale. Enfin, je dis cela, hein… 🙂

Une lame de fond de rationalisation dans le petit monde des navigateurs web ?

L’info est presque passée inaperçue, mais le projet Camino, un navigateur pour Apple MacOS-X et qui prenait comme base le moteur de rendu de Mozilla Firefox a été arrêté fin mai 2013.

J’avais jadis utilisé une des premières versions quasiment finale de ce navigateur, en décembre 2005.

Il prenait le moteur de rendu de Mozilla Firefox de l’époque (donc de Mozilla 2.0.0.x à l’époque) en proposant une interface en Cocoa pour qu’elle soit plus jolie à l’affichage. Avec Camino, c’est un peu de diversité qui disparait, et en cela, c’est un autre exemple de la rationalisation croissante du marché des navigateurs annoncées avec l’abandon du moteur de rendu Presto par Opera pour prendre le moteur « nouvelle génération » de Chromium, Blink. Même si les retours sur la première béta, donc loin d’être finalisée, d’Opera 15 ne sont pas très positifs pour les utilisateurs de longue date du navigateur norvégien.

J’avais déjà évoqué dans un billet en février 2013 le retour à 2002 en terme de variété de navigateurs.

Et il faut être réaliste. Il ne reste plus qu’un trio de moteurs de rendu : Trident (Internet Explorer), Webkit / Blink (Safari, Chrom(ium)e, Opera, Midori, Epiphany, Rekonq, uzbl, iCab, Omniweb), Gecko (Mozilla Firefox).

Il ne faut pas oublier la tripotée de pseudo-navigateurs sous MS Windows comme Avant Browser, Maxthon, Slim Browser, etc… Qui n’apporte aucune réelle diversité, un peu à l’image des MVNOs pour la téléphonie mobile qui ne sont que des loueurs de matériels du quatuor Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free Mobile (même si Free Mobile ne supporte aucun MVNOs).

Du côté des développeurs de sites, ce doit être agréable, mais cela risque de développer une nouvelle forme de monoculture, remplaçant celle du « Internet Explorer uniquement » au « Webkit uniquement ». Ce qui au final n’est pas forcément mieux 🙁

Cf le coup de gueule de Daniel Glazmann en ce qui concerne le web mobile, qui date de 2012 et qui est toujours d’actualité…

« A solution To Everything » des Model Village : merci Bandcamp !

Comme j’ai déjà pu le dire, Bandcamp est un site merveilleux. Une vraie mine d’albums de très bonne qualité. D’ailleurs, j’en suis à plus de 150 albums déjà acheté sur Bandcamp. Il y a quelques jours, en fouillant les meilleures ventes, et les recommandations liées aux dites ventes, je suis tombé sur un petit bijou pop folk d’outre Manche : Model Village.

C’est un groupe de pop-folk originaire de Cambridge et de Londres. Leur prermier album est sorti en avril 2012, et s’appelle « A Solution To Everything ».

Proche des créations d’un groupe comme « Belle and Sebastian », Model Village propose des mélodies qui mélange avec beaucoup de succès les rythmes folk (la première piste commence même avec un peu d’accordéon), les rythmes pop, et des mélodies parfois plus intimes, comme « Country Claimed Me » ou encore « Tiny Hands ».

Des morceaux comme « Josefina » sont plus proche du folk-rock que de la folk pop classique. Les pistes s’enchainent pour le plaisir de l’auditeur, qui ne voit pas le temps passer, et se régale durant les presques 40 minutes de l’album.

Leur premier album est disponible en version physique, et uniquement en 70 exemplaires. Autant dire que c’est un album assez collector. Inutile de me le demander, oui, j’ai commandé un des exemplaires restants 🙂

C’est officiel : je suis un anti-Debian primaire désormais ;)

Dans un commentaire sur un article précédent, j’ai osé commettre un crime de lèse-débianité. Je cite le morceau en question qui m’a valu les foudres de Tanguy Ortolo :

J’avoue que j’ai oublié Debian. Mais vu l’age de la distribution et son cycle de développement assez long, je pense sans prendre trop de risque que la migration des binaires vers /usr/bin soit terminé.

Je vais donc me flageller pour l’oubli malencontreux de la distribution qui confond stabilité et obsolescence pour sa version stable.

J’ai mis en gras la partie qui fâche. J’ai osé dire que les logiciels de la Debian GNU/Linux stable confondent stabilité et obsolescence. Serais-je donc un anti-debian primaire, comme jadis j’ai été un anti-canonical primaire ?

La Debian GNU/Linux est une très bonne distribution, mais elle a tendance à être un peu trop « extrémiste » dans la recherche de la stabilité.

Il est vrai qu’il est agréable de pouvoir installer une Debian GNU/Linux stable, et de la laisser tranquille, modulo les mises à jours, durant sa durée de vie en gros deux ans. Cyrille l’a mieux expliqué que moi. Il suffit de lire des billets comme celui de la migration des machines de son travail de Squeeze vers Wheezy.

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De l’uniformisation des distributions GNU/Linux… L’exemple avec le top 10 de Distrowatch

Après un article très intéressant de Cyrille Borne, j’ai eu envie de montrer pourquoi présenter et tester rapidement des distributions GNU/Linux devient de moins en moins intéressant. J’ai pris le top 10 de Distrowatch (qu’il vaut ce qu’il vaut), et j’ai essayé de prendre des versions KDE SC de chaque membre du top 10, si les versions sont disponibles, aussi bien en version officielles que communautaires.

Pour KDE SC ? Car historiquement, KDE SC – à l’époque KDE – est le premier environnement libre jamais créé en 1997, modulo QT qui ne l’était pas à l’époque qui provoquera la naissance de Gnome en 1998.

Pour mémoire, le top 10 de distrowatch au 2 juin 2013 ressemble à ça :

  1. Linux Mint
  2. Mageia
  3. Ubuntu
  4. Debian GNU/Linux
  5. Fedora Linux
  6. openSUSE
  7. PCLinuxOS
  8. ArchLinux
  9. Manjaro Linux
  10. Puppy Linux

Pour mémoire, il y a 3 distributions basées les paquets Deb (Linux Mint, Ubuntu, Debian GNU/Linux), 4 sur les paquets RPMs (Mageia, Fedora Linux, openSuSE et PCLinuxOS), les 3 restantes étant basées sur des formats de paquets indépendants, quoique j’ai un doute pour la Puppy cependant.

Pour les distributions proposant KDE directement (Mageia, Debian GNU/Linux, Fedora Linux, OpenSuSE, ArchLinux et PCLinuxOS) je n’ai pas eu trop de problème. Cependant il a fallu que je passe par Kubuntu (le pendant communautaire de KDE pour Ubuntu), Manjaro Linux KDE, idem pour la Mint, même si la version 15 n’est pas encore disponible pour KDE SC.

Pour la Puppy Linux, mes recherches n’ont pas été franchement couronnées de succès, mais je ne connais pas trop cette distribution.

Voici donc, dans l’ordre de distrowatch des captures d’écran des différentes versions de KDE, en fonction de la distribution utilisée. Et on peut voir que si on se limite à l’affichage général, les différences sont infimes. Parfois le thème utilisé, les « tripes » ou le lanceur d’application diffèrent. Mais en règle générale, on va de KDE SC 4.8 à KDE SC 4.10.

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Vers une RedHatisation des distributions GNU/Linux ? Ou comment des utilisateurs un peu trop impatients auront envie de casser du sucre sur le dos d’ArchLinux…

RedHat a entamé un mouvement de « simplification » de la hiérarchie des fichiers exécutables. Dans un système GNU/Linux classique, les fichiers exécutables étaient historiquement disponibles dans 4 endroits différents : /bin, /sbin, /usr/bin et /usr/sbin.

Une idée a été mise en route : mettre tous les exécutables dans /usr/bin. Les précédents répertoires devenant alors des liens symboliques pointant vers /usr/bin.

Dans un article assez complet, le mouvement des exécutables vers un répertoire unique est expliqué pour différentes raisons, dont la compatibilité accrue avec les autres unix. Et aussi dans le cadre de l’implémentation de systemd.

En dehors de la Fedora Linux 17 qui a déjà effectué la migration, Mageia l’a fait pour sa version 3, Gentoo propose un guide, OpenSuSE l’aurait fait pour sa version 12.3 (même si cela n’est pas précisé dans ses notes de publication). Pour Ubuntu, je ne saurais me prononcer, car je n’ai trouvé qu’un document technique datant de la période de développement de la Ubuntu 12.10.

Des grandes distributions du top 10 de distrowatch, il ne restait en gros que les distributions basées sur ArchLinux à ne pas avoir fini la grande fusion des exécutables en un seul emplacement. Or, en lisant la liste de publication arch-dev-public, j’ai pu trouver un fil qui annonce la grande migration, et un message a attiré mon attention. Celui qui permet de migrer tranquillement et en évitant de tout casser.

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Décidément, le Royaume-Uni est bien la nation européenne du folk : la preuve avec Woodfield.

Via le blog de Greg, j’ai pris connaissance du premier EP d’un duo de folk americana, Woodfield. L’EP est sorti début mai 2013.

Le groupe, principalement constitué du duo Tom Crosley-­Thorne et Rebecca Leach, nous propose une folk rock assez classique, un peu teinté de country. Leur premier EP contient 4 titres et dure une grosse douzaine de minutes.

Avec le premier titre, on pourrait se croire dans un appartement des années 1960, l’air saturé de senteurs de patchouli, passant à l’envers la deuxième face de « Sergent’s Pepper Lonely Heart Club Band » des Beatles pour entendre le message subliminal contenu dans la dernière piste.

La deuxième piste nous envoie au far west avec des ambiances qu’on pourrait trouver autour d’un feu de camp, à la belle étoile.

La troisième piste est plus teinté pop-rock que les précédentes. La dernière piste clot l’EP en douceur, avec un mélodie à tendance country. Et on peut se dire : déjà ? C’est tout ? Allez, on se le remet 🙂

L’album n’est pas excessif côté prix, surtout pour un CD imitation vinyle, un poster de leur tournée et une petite étiquette avec le nom du groupe le tout pour 5£, soit 5,82€. Si vous ne voulez que la version numérique, il vous en coutera 4£, soit 4,66 €.

Inutile de préciser que j’ai acheté une version physique d’un des 200 exemplaires disponibles. Il me tarde de le voir rejoindre ma collection de folk anglaise déjà constitué de la discographie de Dave Gerard and The Watchmen et du duo Josienne Clarke et Ben Walker.

Petit ajout du 31 mai : la vidéo officielle du titre « When You Call ».

Le retour en force du vintage : le vinyle CD.

Derrière ce titre un peu énigmatique, je ne parle pas d’une galette hybride de la taille d’un vynile qui serait aussi lisible sur un lecteur CD. Non, juste d’une tendance croissante sur le plan de l’apparence des galettes plastifiées qui fête cette année leur 31e anniversaire. Il faut dire que le premier CD jadis produit au Japon était une réédition d’un album de… Billy Joel !

Cette apparence est celle de la face d’un vinyle avec ses microsillons. Pour les personnes n’ayant pas connu l’époque glorieuse des 33 et 45 tours, mais uniquement le CD, imaginer que l’on devait acheter des bouts de plastique de 30 cm de diamètre contenant 25 à 30 minutes par face, c’est comme revenir au temps des cavernes 🙂

Bref, pour une raison qui sera dévoilée dans un prochain article à venir, j’ai remarqué que les CD imitation vinyle était une tendance qui commençait à apparaître. Dans la photo ci-dessous, les 4 CDs imitations vinyle de ma collection qui contient environ… 550 références 🙂 Oui, je sais, moins d’un petit pourcent ce n’est rien, et pourtant… Pour prendre un parallèle douteux, les utilisateurs de GNU/Linux pour les ordinateurs domestiques ne représentent aussi qu’un petit pourcent 🙂

CDs imitation vynile

De gauche à droite et de haut en bas : Epilogues avec leur premier EP éponyme, « When Stars Fall E​.​P » des The Dark Flowers, « D.I.Y #1 » de Big Bang Factory et l’album « Denmaaahhrk » du supergroupe Aaahhhrchestra.

J’avoue que le côté vintage de la présentation des galettes plastifiées est sympathique et permet un délire nostalgique. En tout cas, ça change du CD fourni avec sa notice torchée sur ce qui ressemble à du papier hygiénique recyclé.

Le blues du présentateur de distributions GNU/Linux.

Depuis des mois, voire des années, j’ai pu présenter une sacrée palanquée de distributions GNU/Linux sur ce blog. Sans oublier quelques BSDs de temps à autres, sans oublier un ou deux OS ésotérique. Mais j’avoue qu’en ce moment, la lassitude m’assaille.

Distrowatch est une de mes sources principales d’informations, et je ne trouve rien de franchement très excitant à me mettre sous la souris. Parler de la millionnième dérivée d’Ubuntu, euh… Comment dire cela ? Pour paraphraser un certain président de la Ve République : « Ca m’en touche une sans me faire bouger l’autre ».

Aujourd’hui, Red Hat a annoncé la version béta de la Fedora Linux 19. Alors que je préparais l’article, je ne voyais pas vraiment ce que j’aurais à rajouter à ce que j’avais rédigé à l’époque de la version alpha. Que pourrais-je dire ? Que l’installateur s’est amélioré ? Quelle information ! Que l’ensemble est rapide, quelle nouvelle. Non, tout ce que je peux dire, c’est que la Fedora Linux 19 est bien partie pour être une bonne version. Pas de quoi faire un article de 300 ou 400 mots.

En ce moment quand je suis les dernières sorties de Distrowatch, je me dis : bah, c’est tout ? Plus aucune distribution révolutionnaire ? Plus aucune distribution qui essaye de réinventer la roue pour le meilleur ou pour le pire ?

Car maintenant, et depuis plusieurs mois, c’est toujours la même chose : dérivée d’Ubuntu ou de Debian GNU/Linux, aidé en cela par les sorties consécutives de la Ubuntu 13.04 et de la Debian GNU/Linux.

Je pourrais toujours parler de la Debian GNU/Hurd, mais son utilisation dépasse largement mon niveau de nerditude. Il n’est pas dit que je ne ponde pas un article d’ici quelques jours pour la Debian GNU/Hurd, mais il faudra vraiment que je me mette en mode « j’ai plus de vie sociale » pour y arriver.

Je suis désolé pour le côté : « Je suis en pleine dépression, faites pas chier ! » mais l’actualité des distributions GNU/Linux est si peu intéressante que je ne peux pas vraiment faire autrement. Bah, il y aura bientôt sûrement une distribution de derrière les octets qui me remontera le moral 😉