Jean-Philippe Smet n’est plus ? Le nécro-commerce musical se frotte déjà les mains…

C’était prévisible. Le plus belge des rockeurs français du début des années 1960 est parti peu après Jean d’Ormesson.

Heureusement pour l’académicien qui – dans le cas contraire – n’aurait eu droit qu’à un entrefilet en bas de page des quotidiens nationaux. Déjà, ses ami(e)s vont venir alimenter le « bal des pleureuses médiatiques » et louer son talent.

Oui, j’emploie cette expression sexiste selon les personnes qui considèrent que l’on doit aseptiser la langue française et ne plus dire aveugle mais non-voyant, que l’on doit mettre en place l’écriture inclusive au nom de la lutte contre les discriminations sexuelles en oubliant que cela en fait une bouillie indescriptible et inaudible pour les personnes utilisant des lecteurs d’écrans à cause d’une cécité ou d’une vue défaillante.

Mais inutile de revenir sur la bêtise liée au proverbe qui veut que « la route de l’Enfer soit pavée de bons sentiments ». Il y aurait de quoi remplir des bottins.

Derrière la tristesse réelle ou simulée des anonymes et des célébrités, il se cache quelque chose de plus ignoble, que l’on aime ou que l’on se contrefoute des créations de Jean-Philippe Smet : la préparation des albums hommages, des compilations (et il y a de quoi faire avec une carrière qui court sur près de 60 ans), des enregistrements inédits.

En clair, le bon vieux nécro-commerce qui nous propose depuis des années ce genre de pépites soit disant trouvées par hasard.

Continuer la lecture de « Jean-Philippe Smet n’est plus ? Le nécro-commerce musical se frotte déjà les mains… »

« Coriallo » d’Heligoland : 4 ans après « Sainte-Anne », une attente récompensée.

Heligoland est un groupe d’origine australienne dont je suis les créations avec un grand intérêt. J’avais rapidement parlé de leur précédent EP « Sainte-Anne » sorti en janvier 2013. C’est avec « Bethmale », le troisième et dernier EP enregistré en France par le groupe et plus précisement au Sémaphore de Jaredeheu (si on en croit la notice de publication sur le site du groupe).

Comme pour les précédents opus, l’EP a été mixé par Robin Guthrie, un des membres fondateurs des Cocteau Twins.

Le groupe d’origine australienne, arrivé en France dans les années 2000, nous lance dans ses mélodies mélangeant indie pop, shoegaze et slowcore. De la douceur à l’état pur.

Continuer la lecture de « « Coriallo » d’Heligoland : 4 ans après « Sainte-Anne », une attente récompensée. »

Et si on faisait un bilan au de bout de 5 ans des distributions GNU/Linux ? Dernière partie.

Le 12 novembre 2017, je m’attaquais à l’avant-dernier épisode de cette fouille archéologique de mes archives de blog de l’an 2012.

En ce froid début de décembre, autant s’attaquer à l’ultime billet de la série.

En l’honneur de l’apocalypse ratée de décembre 2012, reprenons le titre de Rainbow que j’avais utilisé pour le 30 décembre 2011 :

Maintenant que c’est fait, plongeons-nous dans les archives de décembre 2012.

Continuer la lecture de « Et si on faisait un bilan au de bout de 5 ans des distributions GNU/Linux ? Dernière partie. »

En vrac’ de fin de semaine…

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Bon week-end !

Guide d’installation d’Archlinux, version de décembre 2017.

Voici la cinquantième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète celle de novembre 2017.

Pour les captures d’écran, je suis parti d’une image ISO intermédiaire créée avec l’outil Archiso. Au moment où j’envoie l’article en ligne, le 1er décembre vers 9 h 00 du matin, l’ISO de décembre 2017 n’est pas encore disponible.

Si vous avez besoin d’une image ISO en 32 bits, le projet archlinux32 vous en proposera une.

Côté environnements : Gnome 3.26.2, Plasma 5.11.x, Xfce 4.12.0 et Mate-Desktop 1.18.0 en gtk3. Merci à Charles Monzat et SuperMarioS pour une partie des corrections appliquées dans cette version.

NB : si vous voulez faire une installation avec l’UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

  • La version odt
  • La version pdf
  • La version ePub
  • La version mobi (pour Kindle)

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 4.0 à compter du mois de mai 2016.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !

PS : la version de janvier 2018 ne sera pas disponible avant le 4 ou 5 janvier, vraie vie oblige 🙂

Le monde du libre actuel part en couilles ? Épisode 10 : la négation de la technophobie du grand public…

Si je regarde mon calendrier, je m’aperçois que je rédige cet article le 26 novembre 2017 en écoutant un bon petit album d’Opeth de leur grande époque death metal progressif :

Donc, vous pouvez vous dire que ce sera un billet bien saignant. Et oui, cela va être le cas, car j’en ai marre des personnes du monde du libre qui jouent la politique de l’autruche en ce qui concerne le grand public.

Marre d’entendre des conneries sur la réinvention constante de la roue qui ne sert à rien si ce n’est perdre du temps dans la plupart des cas en plus d’une dispersion de ressources qui seraient utilisées plus utilement ailleurs. Je n’ai pas envie de revenir sur la conceté du fork COMPULSIF.

Le monde Linux est bloqué dans son petit monde d’utilisateurs technophiles, frange convaincue pour des raisons techniques que l’OS de Microsoft est un danger aussi bien pour la vie privée que pour la sécurité des données. L’OS fruité pour les personnes ayant des portefeuilles bien remplis n’est pas mieux ici si on y regarde bien.

En tant que technophile, j’ai vite compris que ce serait inutile de faire croire que l’on pourrait faire progresser la cause de la liberté informatique en multipliant les distributions à destination d’une minorité déjà plus que conquise.

Continuer la lecture de « Le monde du libre actuel part en couilles ? Épisode 10 : la négation de la technophobie du grand public… »

En vrac’ de fin de semaine…

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac.

Côté logiciel libre, informatique et internet. On va commencer par une floppée de DGLFI… Cela a été cette semaine une vraie fête du slip sur la liste d’attente de Distrowatch…

  • DGFLI n°1 : prenez ce qui deviendra la Ubuntu 18.04, rajoutez-lui le GnoMenu et vous obtiendrez la Guntu
  • DGFLI n°2 : prenez ce qui deviendra la Ubuntu 18.04, rajoutez-lui dessus Unity 7.x qui a été abandonné pour la Ubuntu 17.10 et vous obtiendrez la Unity7sl
  • DGFLI n°3 : prenez une Ubuntu Budgie basée sur le code de la future Ubuntu 18.04, rajoutez-lui Wine, une couche de compatibilité pour Android et vous obtiendrez la Gobuntu
  • Continuons avec des produits un brin plus sérieux, comme la deuxième sœur ennemie issue du projet Mandriva, j’ai nommé l’OpenMandriva 3.0.3. J’ignorais qu’elle était encore en vie… 🙂

Côté culture ?

Bon week-end !

« MAr0kAït » d’Anti RubBer brAiN fAct0rY : le retour en fanfare de Yoram Rosilio et de son orchestre.

J’avais déjà parlé fin avril 2017 des créations de Yoram Rosilio et son orchestre Anti RubBer brAiN fAct0rY.

Le contrebassiste Yoram Rosilio revient travailler les musiques traditionnelles marocaines dans un nouvel album, enregistré fin septembre 2016, « MAr0kAït », et paru le 31 octobre 2017.

Comme pour le précédent article, j’ai été contacté par le label « Le Fondeur de Son » qui m’a permis d’écouter la totalité de l’album en question. J’ai pu ensuite recevoir à titre gracieux un exemplaire physique.

Sur la page bandcamp de l’album, il n’y que deux des six pistes de l’album, avec quand même 24 minutes au compteur. Il suffit de voir la pochette pour se dire que l’inventivité du free jazz et les musiques traditionnelles marocaines, ça peut donner un cocktail inventif 🙂

L’album complet affiche environ 69 minutes au compteur…

Continuer la lecture de « « MAr0kAït » d’Anti RubBer brAiN fAct0rY : le retour en fanfare de Yoram Rosilio et de son orchestre. »

Puisque le duo Archlinux avec OpenRC semble condamné, si on voyait un autre init alternatif comme s6 par exemple ?

Depuis l’arrivée du diabolique systemd, certains utilisateurs de distributions à base d’Archlinux ou affiliées à elle cherchent à proposer l’emploi d’OpenRC comme init de remplacement.

Cela donna d’abord l’excellente et malheureusement décédée Manjaro OpenRC pour donner l’infâme bouse qu’est l’Artix Linux. Au moment où je rédige ce billet, le 23 novembre 2017, une capture d’écran du site officiel résume bien la situation actuelle : un cul-de-sac.

Pour info, la situation est connue depuis au moins quatre jours au moment où je rédige ce billet, à savoir depuis le 19 novembre 2017. Le forum, le wiki, bref les sources d’information principales sont dans les choux… Ça en dit long sur ce qui restait de crédibilité à l’Artix…

Un site dédié aux distributions ne proposant pas systemd ne mâche pas ses mots et ne cache pas sa déception, je cite :

@Artoo ‘s statements from day 1 about the smooth move from Manjaro to Artix have been false just to let Manjaro off the hook (as an unofficially declared systemd-ONLY distribution). This has nothing to do with Manjaro other than Artoo quitting Manjaro (OpenRC-xfce) to work on Artix.
[…]
Another half day lost in Artix “mysticism”.

Ce qui donne traduit rapidement :

Les déclarations de @Artoo du premier jour à propos du passage en douceur de Manjaro à Artix ont été fausses juste pour laisser Manjaro de côté (la déclarant officieusement comme une distribution systemd-uniquement). Cela n’a rien à voir avec Manjaro en dehors du fait qu’Artoo quittant Manjaro (OpenRC-xfce) pour travailler sur Artix.
[…]
Une autre demi-journée perdue dans le « mysticisme » d’Artix.

Un autre article dit simplement qu’avec Artix c’est : si vous êtes pas content, cassez-vous. Dans des termes plus diplomatiques, mais l’idée est présente.

Mais le but de cet article n’étant pas de saborder le projet Artix – il y arrive très bien tout seul – mais de parler d’une alternative pour les personnes voulant conserver une base Archlinux mais sans systemd. Il y a bien la Parabola GNU/Linux mais il faut se plier à du 100% libre avec les limites que cela impose. Reste donc l’option Obarun.

Pour le créateur du projet Éric Vidal, Obarun n’est pas une Archlinux, mais un projet basé sur Archlinux avec s6 comme système d’initialisation.

Continuer la lecture de « Puisque le duo Archlinux avec OpenRC semble condamné, si on voyait un autre init alternatif comme s6 par exemple ? »

SUN, le nouvel EP d’entertainment for the braindead : un rayon de soleil ? :)

Derrière ce jeu de mots plus que pourri – oui, je plaide coupable ici – se cache la dernière production en date de Julia Kotowski alias entertainment for the braindead.

Plus de 4 ans sont passés depuis son précédent EP, et « SUN » fait 8 pistes pour environ 43 minutes… Côté durée, on est plutôt dans le LP, mais ne chipotons pas pour si peu 🙂

Autant dire que j’attendais cet album avec impatience, ayant toujours aimé le travail de Julia Kotowski, et ce depuis que je l’ai découverte vers 2010 avec ses premiers albums « Hydrophobia » et « Seven+1 ».

Continuer la lecture de « SUN, le nouvel EP d’entertainment for the braindead : un rayon de soleil ? 🙂 »