Comme j’ai déjà pu l’écrire, je suis contacté par des artistes, des groupes, voire des petits labels pour me faire connaitre leurs dernières productions. Quand « Le Fondeur de son » m’a contacté pour me parler de l’enregistrement en concert à l’Institut du Monde Arabe de Anti RubBer brAiN fAct0rY, un orchestre dirigé par le contrebassiste Yoram Rosilio en collaboration avec la confrérie marocaine des Hmadcha, j’avoue que j’ai été intéressé.
Il est dommage que seul deux extraits soient disponibles. L’album complet contient 5 pistes et fait plus de 57 minutes… Autant dire que les pistes sont longues et travaillées. Évidemment, c’est le genre d’album qui sort des sentiers battus.
L’album est cependant écoutable dans sa totalité sur l’espace soundcloud dédié.
Dès la piste d’introduction – qui est aussi la plus courte avec seulement 8 minutes 15 au compteur – on sent que le mélange du free jazz et de la musique traditionnelle sera détonnant et déroutant.
Les instruments du jazz s’invite au bout d’environ deux minutes et se marie avec la mélodie précédente jusqu’à la fin de la piste.
La deuxième piste « Le Cri du Jnoun » commence par une série de percussions digne des instruments traditionnels, suivi par des instruments à vent du jazz qui joue une mélodie apparemment expérimentale. L’arrivée des autres instruments infirment cette idée et la mélodie s’invite.
Tout la piste est rythmé par le duo des percussions traditionnelles et de la mélodie jazzy.
La piste centrale, « EzöN pYh » commence de façon beaucoup plus jazz que les deux pistes qui l’ont précédés. Le Free Jazz de l’album est ici présent et est presque expérimental. J’avoue que c’est une bonne initiation à ce genre du jazz.
Les percussions et les instruments traditionnels s’invitent au bout de quelques minutes pour prendre le relai, et se mélanger à la mélodie précédente, avec un thème presque hypnotique.
La quatrième piste et la plus longue avec 15 minutes au compteur, « Arbluzzfff » commence par une chorale de chants traditionnels de la confrérie marocaine des Hmadcha, rapidement rejoint par le Free Jazz qui prend le relai.
Comme dans les autres pistes, les deux mouvements musicaux se mélangent et donne un résultat hypnotique et limite dansant 🙂
Avec l’ultime piste « Fantaziiya », nous avons droit à l’ambiance la plus entrainante, la plus dansante et la plus joyeuse de tout le concert. On dirait presque une musique que l’on pourrait entendre dans un bal d’un village. La piste donne presque envie de se trémousser dessus.
Au moins durant le premier tiers de la piste avec un final de toute beauté.
Pour conclure, je tiens à remercier « Le Fondeur de son » pour m’avoir contacté. Cela m’a fait découvrir des musiques dans lesquelles je ne me serai pas plongé autrement. Maintenant, je vais surveiller ce petit label et leur production. En espérant que ma carte bleue n’ait pas l’occasion de vouloir me mordre à cause d’un coup de coeur musical 🙂