Sachons nous moquer de la nudité technique avec humour et décontraction.

Puisque l’on est dimanche, je vous partage une vidéo que j’ai faite sur ce qui se fait de pire dans le monde technique francophone. Non, je ne parle pas du mythique Bob Morris et de ses bracelets anti-statiques, mais du roi du drama technique que je ne citerai pas directement ici.

Le Saint en question est nu, comme le roi des contes d’Andersen. Comme les tailleurs se moquèrent de l’empereur et de sa vanité, je fais ici de même mais pour montrer la nudité technique complète qu’on peut voir.

C’est de l’humour et rien d’autre. Comme disait un certain chanteur peu connu, dans un titre de de 1978 que tout passe mieux en chanson 🙂

Nous sommes dans le monde du libre, donc libre à vous de suivre les conseils de cet ironique Saint… Et d’en payer les conséquences à termes. Ce ne sera pas mon problème, mais les votres.

Bref… Je n’en dirais pas plus ! Vous comprenez pourquoi j’ai fini par quitter Youtube et son grand cirque !

Les liens de la vidéo ?

https://www.youtube.com/watch?v=_K8-9Q0PSHM et https://twitter.com/sibe39/status/1089158043068186624

Allez, bon dimanche !

De l’honnêteté intellectuelle dans le monde du logiciel libre…

J’ai souvent critiqué les personnes qui voulaient conserver les distributions GNU/Linux comme leurs prés carrés, comme un joujou pour geek. Il est vrai qu’il est agréable pour l’ego de passer pour avancé techniquement que la réalité de nos connaissances. Le syndrôme du « sorcier africain » qui psalmodie quelques mots étranges mais en le mettant dans un terminal donc.

Cela permet de faire passer tout et n’importe quoi – surtout de la désinformation manifeste – pour la vérité en montant une forme de réalité alternative. En gros, ce qu’on appelle des fake news.

J’ai donc enregistré une courte vidéo, hebérgée sur peertube pour faire une mise au point.

Je répète ici les principaux éléments :

  1. Je suis un littéraire de formation
  2. Je suis un passionné d’informatique complètement autodidacte
  3. Je n’ai aucune formation académique en informatique
  4. Je suis nul à pleurer dans le domaine du réseau, des serveurs ou de la programmation

Vous avez besoin de conseils pour choisir une distribution, administrer une Archlinux ou une Manjaro, faire du petit dépannage à destination d’une distribution bureautique ? Je suis compétent, même si pour certaines familles, je vous renverrai vers les forums dédiés. Vous voulez monter un serveur ou avez besoin d’aide pour du développement ? Inutile de me contacter.

J’espère que cette fois, le message passera !

La Manjaro Linux est devenue la distribution la plus populaire sur Distrowatch pour 2018. Et maintenant ?

C’est officiel. Pour l’année 2018, la distribution dont la page a été le plus consultée, c’est celle de la Manjaro Linux. Cela met fin au règne de la LinuxMint commencé en 2011, prenant le relais d’Ubuntu qui monopolisait la première place depuis 2006.

Bien que le classement ne veule rien dire en terme d’installations – car comment savoir autrement qu’en téléphonant régulièrement à la maison si telle ou telle distribution est toujours en place sur un disque dur ou un SSD ? – c’est surtout sur le plan symbolique la fin d’une domination d’une famille précise : celle de Debian via Ubuntu sa fille et LinuxMint, sa petite-fille.

Comme le précise si bien Distrowatch sur sa page de classement des pages :

The DistroWatch Page Hit Ranking statistics are a light-hearted way of measuring the popularity of Linux distributions and other free operating systems among the visitors of this website. They correlate neither to usage nor to quality and should not be used to measure the market share of distributions. They simply show the number of times a distribution page on DistroWatch.com was accessed each day, nothing more.

Ce qui donne traduit rapidement pour les personnes ne supportant pas la langue des mangeurs de pudding :

Les statistiques de DistroWatch Page Hit Ranking sont un moyen ludique de mesurer la popularité des distributions Linux et autres systèmes d’exploitation gratuits parmi les visiteurs de ce site. Ils ne sont en corrélation ni avec l’usage ni avec la qualité et ne doivent pas être utilisés pour mesurer la part de marché des distributions. Ils indiquent simplement le nombre de fois qu’une page de distribution sur DistroWatch.com a été consultée chaque jour, rien de plus.

C’est suffisamment clair pour que je n’ai rien besoin de rajouter. Du moins, je l’espère 🙂

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Ma lettre au Père Tux… :)

Même si le père Noël n’existe pas, peut-être que le Père Tux, son équivalent linuxien, existe. Voici donc la lettre que je lui adresse. Même si un seul de mes souhaits pouvaient être exaucés, on serait dans le domaine du miracle…

Voici donc la liste des souhaits que je fais. Même s’il doit en manquer un ou deux au final 🙂

Le premier souhait : que l’on arrête l’acharnement thérapeutique.

Oui, il faut arrêter de maintenir en vie des projets qui ont eu leurs heures de gloire dans les années 2000 à 2006. Tous les projets un peu structurés et qui ont des équipes derrière connaissent le cycle naissance, développement, déclin et mort.

Il faut savoir ne pas s’acharner inutilement sur les cadavres de projets jadis glorieux. Dès qu’un projet a passé son quart d’heure de célébrité – comme disait si bien Andy Warhol – il faut l’accepter.

Est-il besoin de continuer à faire vivre des projets dont les outils accusent plusieurs années de retard technique, aussi bien sur le plan du code que de l’ergonomie ? A-t-on besoin fin 2018 de voir des projets qui continue de faire vivre KDE 3.5 ? Ou qui utilisent des enrobeurs de gestionnaire de paquets écrits partiellement en Perl ? Ou des enrobeurs de gestionnaire de paquets dont le développement s’est arrêté depuis années ?

Le deuxième souhait : que l’on arrête la multiplication sans fin des distributions GNU/Linux

Il faut que les communautés qui constituent le monde du libre s’aperçoivent que multiplier sans fin les distributions, ça ne sert plus à rien. Que cela disperse les efforts qui pourraient être concentrés sur un nombre réduit de plateformes qui gagneraient au final en qualité… Mais faire comprendre cela à un monde qui semble être conquis par un individualisme chroniquement pathologique…

Le troisième souhait : que le distro-hopping se ralentisse enfin…

C’est la conséquence du souhait précédent. Avec des distributions produites comme des saucisses dans une charcuterie industrielle, les distributions se ressemblent toutes. Et que sauter de l’une à l’autre ne sert plus à rien du tout et que l’argument « je suis libre de faire ce que je veux » ne cache en réalité que l’envie de faire du bruit médiatique…

En effet, tout le monde est libre de sauter à l’élastique depuis un pont… Mais si vous êtes fragile du coeur, c’est quand même déconseillé, non ?

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En vrac’ de fin de semaine…

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac… Et même si on approche petit à petit de Noël, je ne vais pas me géner.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Pour finir, une petite vidéo sur le monde du libre et la volonté d’une partie de celui-ci de conserver un joujou pour geeks avec l’aura de demi-dieu que cela confère.

Bon week-end 🙂

Il faut savoir s’humilier en beauté : le bilan de mes prédictions pour 2018.

Le 20 décembre 2017, je me lançais dans l’exercice périlleux des prédictions pour l’année à venir. J’avais fait un bilan d’étape en septembre 2018, mais voici donc le bilan final.

Premier point : non, 2018 n’a pas été l’année où le bureau linux s’est enfin démocratisé. D’ailleurs, je pense que si dans 10 ans je continue le blog, je pourrais dire : « et non, 2028 n’a pas été l’année de démocratisation du bureau linux »

Pour les distributions en difficulté, la situation est mi-figue, mi-raisin. Dans celles qui ont réussi à sortir quelque chose en cette année 2018 ?

Pour Frugalware et OpenMandriva ? Rien de rien. Mais l’année n’est pas encore finie après tout au moment où je rédige cet article !

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Bilan d’étape de mes prédictions pour 2018.

Le 20 décembre 2017, je m’amusais à faire des prédictions pour l’année 2018. Étant donné qu’on est arrivé fin septembre, j’ai voulu faire un petit bilan d’étape avant le bilan final aux alentours de Noël 2018.

Sur le premier point évoqué – à savoir la popularisation du bureau linux – on est plus dans le running gag qu’autre chose. Donc passons.

Je voudrais revenir sur ce point précis pour analyser la situation en septembre 2018.

Pour les distributions GNU/Linux, certaines seront pour 2018 un long calvaire. Dans cette liste non exhaustive je mettrais par ordre alphabétique : Artix Linux, Devuan, Frugalware Linux, Mageia, OpenMandriva ou encore NuTyX et Trisquel.

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De la constipation mentale actuelle…

Je dois dire que depuis pas mal de temps, je constate une forme de constipation mentale. Comme si les idées ne pouvaient plus être débattues sereinement.

Comme si la moindre remarque était prise comme une agression. Comme si la moindre critique devenait automatiquement un casus belli et une obligation de traiter plus bas que terre la personne qui ose ouvrir sa grande bouche.

Comme j’ai tendance à ouvrir mon clapet et dire ce que je pense sans trop de pincettes, je suis souvent attaqué par des personnes qui – quand je leur réponds de manière posée mais franche et directe – me qualifient d’agressif, d’acariâtre voire me comparent à un déchet. Drôle de conception de la discussion.

Des personnes pour qui j’ai un seul défaut : être qui je suis et oser dire ce que je dis de manière un peu trop franche. Ce qui est un mal absolu de nos jours, il faut l’avouer.

On ne peut plus faire d’ironie. Sur des commentaires sur une vidéo youtube, j’ai osé poser la question suivante à un commentaire.

L’éthique compte-t-elle plus que l’attractivité ou l’ergonomie ? Vous avez quatre heures et deux copies double pour répondre 😀

Autant dire que la réponse de la personne en face fût de me dire que j’étais acariâtre et méprisant… L’éthique, c’est bien. Avoir des outils ergonomiques, c’est quand même mieux. Enfin, je dis cela, mais je dis rien.

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Faisons quelques mathématiques rigolotes avec le noyau linux :)

Au moment où je rédige cet article, le 4 juin 2018, Linus Torvalds a officialisé la sortie du noyau Linux 4.17.

Il y a un passage très marrant dans l’annonce :

No, I didn’t call it 5.0, even though all the git object count numerology was in place for that. It will happen in the not _too_ distant future, and I’m told all the release scripts on kernel.org are ready for it, but I didn’t feel there was any real reason for it. I suspect that around 4.20 – which is I run out of fingers and toes to keep track of minor releases, and thus start getting mightily confused – I’ll switch over. That was what happened for 4.0, after all.

Une traduction ?

Non, je ne l’ai pas appelé 5.0, même si tous les objets git numérotés étaient en place pour ça. Cela arrivera dans un avenir pas trop lointain, et on m’a dit que tous les scripts de version sur kernel.org sont prêts, mais je n’ai pas senti qu’il y avait une vraie raison à cela. Je soupçonne qu’aux environs du 4.20 – ce qui veut dire que je suis à court de doigts et d’orteils pour garder une trace des versions mineures, et que cela commence ainsi à devenir vraiment confus – je vais basculer. C’est ce qui est arrivé pour 4.0, après tout.

C’est vrai. Faisons un petit peu d’histoire informatique linuxienne. Le noyau Linux 3.0 est sorti après le 2.6.39. C’était en juillet 2011, dixit cet article sur linuxfr.org.

Le cycle de développement est le suivant, à compter du jour du publication.

  1. 2 semaines pour rajouter les nouvelles fonctionnalités, qui donnent la RC1.
  2. 6 à 7 semaines de stabilisation, ce qui nous fait arriver à une RC7 voire un RC8 si nécessaire.
  3. 1 semaine de confirmation pour avoir le noyau suivant en x.y.0

Donc une moyenne de 9 à 10 semaines, ce qui fait 5 révisions mineures du noyau par an.

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Vieux Geek, épisode 113 : MS-Windows 7 Starter Edition, l’ancêtre de MS-Windows 10 S…

C’est parfois étrange la vie. Il suffit qu’on lise un article sur ZDNet consacré à la version de MS-Windows 10 censée combattre les Chromebooks de Google pour que des souvenirs vous reviennent en mémoire.

En effet, pour les personnes qui ont connu la fin des années 2000, un OS de Microsoft est plébiscité : MS-Windows 7 qui prit le relais du pas franchement réussi MS-Windows Vista que l’on surnommait parfois Tourista.

MS-Windows 7 existait en 6 versions. La capture d’écran ci-dessous en fait la liste.

La version dite Starter était prévue à l’origine pour les netbooks qui clonaient ad nauseam le eeePC d’Asus. C’était donc une version destinée à des machines peu puissantes. Les limitations étaient spécialement d’ordre graphique : pas d’effets de transparence, impossibilité de changer le fond d’écran. Autant dire que si l’on aimait pas le logo monocolore en fond d’écran, on n’était pas dans la mouise.

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