Vieux geek, épisode 49 : 1999-2005, l’épopée du WAP… et de l’I-Mode.

De nos jours, avoir une connexion internet dans nos téléphones portables et afficher des sites dans une version adaptée est chose courante. Sans oublier qu’elle est moins onéreuse depuis l’arrivée du troublion Free en 2012 et la fin d’une entente entre les trois requins opérateurs historiques.

Cependant, même si l’internet sur téléphone portable n’a commencé à être viable qu’avec la généralisation de la 3G dans ses différentes appellations et évolutions à partir de 2006-2007, il y a eu une période où l’internet sur téléphone mobile faisait ses premiers pas. Ce fut la grande époque du WAP et de son concurrent.

WAP ? C’est l’acronyme pour Wireless Application Protocol. En gros, une version spécifique du HTML pour s’afficher sur des écrans qui dépassait rarement les 3 pouces de diagonale, le tout en mode texte ou à peine amélioré.

En gros, cela permettait d’avoir un coup de nostalgie pour retrouver un internet aussi lent que celui des années 1996-1999, mais sur un téléphone portable. Plus un gadget qu’une fonctionnalité utilisable.

Continuer la lecture de « Vieux geek, épisode 49 : 1999-2005, l’épopée du WAP… et de l’I-Mode. »

Vieux geek, épisode 48 : 1999-2003, quand Xfce clonait l’apparence de CDE.

Ah, Xfce. Le Gnome castré – comme le dit si bien grand maître Cyrille – est un environnement de bureau qui est né il y a près de 20 ans. Pour être plus précis, même si le projet est né en 1996, la première version qui est vraiment un environnement de bureau à partir de sa version 3.0 qui se base sur GTK+ 1.x. Les générations précédentes de Xfce utilisaient XForms qui n’était pas encore un logiciel libre à l’époque.

D’ailleurs, même si l’origine du nom s’est perdu, une légende tenace veut que dans Xfce, xf soit pour xforms. Vérité ? Rumeur ? Le saura-t-on jamais ? 🙂

En 1999, la version 3.0 de Xfce sort, et devient un environnement à part entière, commençant à proposer ses propres outils, mais surtout une interface connue à l’époque : CDE pour Common Desktop Environment.

C’est l’un des premiers environnements de bureau, utilisant le toolkit Motif pour les unix et apparentés. Ce fut l’interface graphique principale des OS de Sun, Solaris, même s’il fut abandonné à l’époque de Solaris 11 pour être remplacé par Gnome.

En gros l’interface de CDE se compose d’une grosse barre de lancement, subdivisées en catégories qui permettent de lancer des logiciels ou de s’occuper de réglages. Simple mais fonctionnel, une fois un certain temps d’adaptation passé.

Continuer la lecture de « Vieux geek, épisode 48 : 1999-2003, quand Xfce clonait l’apparence de CDE. »

Vieux geek, épisode 47 : Quaterdeck Cleansweep 95.

De nos jours, les outils de nettoyage pour MS-Windows sont des outils assez classique. Même si Microsoft a inséré relativement tôt – dès MS-Windows 95 à moins que ce ne soit MS-Windows 98 ? – des assistants de nettoyage, des outils dédiés à cette tâche ingrate ont rapidement vu le jour.

Si de nos jours, des outils comme CCleaner ou JV16 Powertools sont des classiques, il serait dommage d’oublier les honorables ancêtres, et parmi eux un outil de feu Quaterdeck, j’ai nommé Cleansweep.

L’outil né sous MS-Windows 3.1 en 1994 a rapidement été porté sous MS-Windows 95. C’est d’ailleurs la version 2 du logiciel. La version pour MS-Windows 95 était incroyablement grosse… Elle tenait sur deux disquettes 1,44 Mo ! En gros, dans les 3 Mo tout installé.

Continuer la lecture de « Vieux geek, épisode 47 : Quaterdeck Cleansweep 95. »

Vieux geek, épisode 46 : FreeSpire, ultime rebondissement de la saga Lindows.

FreeSpire, sortie en novembre 2007, est l’ultime étape d’une saga commencée en 2001, celle de Lindows. Replongeons nous donc fin 2001. Une petite entreprise décide d’attaquer le marché des utilisateurs de MS-Windows en proposant une distribution GNU/Linux avec une compatibilité avec les logiciels pour l’environnement de Microsoft en utilisant une base Debian et Wine dessus.

En clair ? Draguer ouvertement les utilisateurs de MS-Windows avec une distribution mimant l’apparence de MS-Windows XP. En 2001, c’était franchement osé de le faire. Le produit s’appellait Lindows.

Autant dire que du côté de Redmond, ça a été l’ouverture des hostilités. Distribution commerciale, elle fut obligée de changer de nom suite à un procès et devint LinSpire courant 2004. Entre 2001 et 2007, il y aura plusieurs versions, l’ultime étant la Linspire 6.0, basée sur Ubuntu et sortie en octobre 2007.

Cependant, le côté commercial du produit coupait la distribution d’une clientèle potentielle, une version communautaire, dans un premier temps non officielle sous le nom de SquiggleOS vit le jour, puis officiellement sous le nom de FreeSpire, en 2006. L’ultime version fut la FreeSpire 2.0.8, basée sur la Ubuntu 7.04 alias Feisty Fawn.

Continuer la lecture de « Vieux geek, épisode 46 : FreeSpire, ultime rebondissement de la saga Lindows. »

Vieux geek, épisode 45 : 5 juin 1998, sortie de The Gimp 1.0.

J’écris ce billet le 23 novembre 2015, quelques jours après le 20ième anniversaire du projet The Gimp. Le 20ième anniversaire est célébré avec la publication de The Gimp 2.8.16, mais c’est pour moi l’occasion de retourner en 1998 et de parler de la toute première version stable du projet.

Dans ce but, je suis parti à la recherche d’une distribution GNU/Linux de l’époque. Après avoir essayé la récupération et l’installation en vain, entre autres, de la Slackware 4.0, de la RedHat 5.2 ou encore de la Mandrake 5.3, je me suis replié sur une distribution légèrement plus jeune, mais sortie avant Noël 2000, date de sortie de Gimp 1.2.0.

Après une longue et lassante série d’échecs, j’ai fini par me replier sur la Mandrake Linux 7.1 alias Helium, sortie le 13 juin 2000. Une occasion de voir KDE 1.1 en action… Des personnes se plaindront-elles encore de Plasma en voyant une des premières versions de KDE ayant jamais existé ?

Quoiqu’il en soit, voici une petite vidéo avec une version 1.0.4 de The Gimp dans la Mandrake Linux 7.1.

C’est vrai que The Gimp est toujours éloigné d’un Adobe Photoshop en terme de fonctionnalités. Mais on peut toujours voir le progrès effectué entre temps, non ? Ce qui est aussi vrai pour KDE au final 🙂

Vieux geek, épisode 44 : Civilization pour Amiga.

S’il y a bien un jeu qui m’a marqué quand j’ai utilisé un Amiga 1200, c’était le tout premier Civilization sorti en 1992. Oui, je parle de l’ancêtre des jeux de civilisation qui ont pululé par la suite.

Le plus dur pour rédiger cet article, cela a été de pouvoir reproduire – en améliorant – le Commodore Amiga 1200 que j’ai utilisé il y a une grosse vingtaine d’années.

Trouver un émulateur et sa surcouche n’a pas été complexe. FS-UAE avec son launcher a été bien pratique.

Non, le plus dur, cela a été de pouvoir me trouver un environnement minimal avec un Workbench 3.1 préinstallé. J’ai donc utilisé le Classic Amiga Workbench en version lite pour pouvoir enfin installer Civilization, version AGA (donc pour les Amiga 1200 et 4000) dedans.

Continuer la lecture de « Vieux geek, épisode 44 : Civilization pour Amiga. »

Vieux geek, épisode 43 : 30 novembre 1997, sortie du dernier grand jeu avec une accélération 3D logicielle, « Quake 2 ».

Le 30 novembre 1997, id Software sortait son nouveau FPS, « Quake 2 », qui succédait à son succès de l’année précédente, Quake. Le moteur de Quake 2 était une version lourdement modifiée du premier Quake : possibilité de ramper, source de lumière colorée, eau transparente entre autres. Surtout, c’est le premier jeu d’id Software sortant directement pour MS-Windows. Même si Hexen II de Raven Software proposait une partie des nouveautés.

Pour la petite histoire, quand id Software a renommé ses moteurs en 2007, id tech 2 regroupa sous son nom les deux premiers Quake sous son appellation. Les moteurs id tech 1 s’occupant de Doom et Doom 2, id tech 3 étant celui de Quake 3 Arena, id tech 4 celui de Doom 3 et Quake 4. Fermons cette parenthèse technique 🙂

Après un monde inspiré des oeuvres de HP Lovecraft, on se retrouve dans un scénario plus typique de la science fiction classique. La Terre a été attaqué par une race extra-terrestre, les Strogg. Les armées terrienne pour se défendre décide d’attaquer la planète des Strogg dans une mission dénommé Alien Overlord.

Bien entendu, l’opération est éventée, et vous vous retrouvez seul à devoir attaquer la capitale ennemie. Bon courage 🙂

Continuer la lecture de « Vieux geek, épisode 43 : 30 novembre 1997, sortie du dernier grand jeu avec une accélération 3D logicielle, « Quake 2 ». »

Vieux geek, épisode 42 : Ah, les Skyblogs à leur grande époque (2006-2010)

Pour le 42ième épisode de la série, j’aurais été tenté de parler de H2G2, mais cela aurait été trop prévisible et trop facile, surtout avec la réponse à « La grande question sur la vie, l’univers et le reste« . Non, je vais parler d’un phénomène qui a agité la toile française dans la deuxième moitié des années 2000, les Skyblogs.

Nous sommes vers 2006-2007, et les adolescent(e)s qui arrivent maintenant sur le marché de l’emploi (pour les plus jeunes d’entre eux) tiennent alors ce qui est indispensable : un skyblog. Un blog qui comme son nom l’indiqué est proposée par une plateforme détenue par Skyrock. Le site madmoizelle a fait un excellent billet sur les Skyblogs en 2014.

En 2006, alors que mon blog avait à peine un an, je parlais des dérives pro-ana (ana pour anorexie) qui y sévissait. Cependant, 7 ans plus tard, les choses n’ont pas vraiment changé, et le mouvement pro-ana continuait de faire des ravages.

En 2008, je me fendais d’un billet vachard où je considérais qu’il y avait plusieurs niveaux de blogueries, le niveau 0 étant celui des Skyblogs.

Continuer la lecture de « Vieux geek, épisode 42 : Ah, les Skyblogs à leur grande époque (2006-2010) »

Vieux Geek, épisode 41 : les MGSE, ancêtres oubliées de Cinnamon.

Que sont les MGSE ? C’est l’acronyme pour Mint Gnome Shell Extensions. Proposé avec la LinuxMint 12 alias Lisa (basée sur la Ubuntu 11.10 alias Oneiric Ocelot), elles proposaient un environnement qui mimait la présentation de Gnome durant sa génération 2.x, alors que Mate Desktop était encore un projet balbutiant, né quelques mois plus tôt. J’en parlais en novembre 2011, alors que sa version release candidate pointait le bout de ses octets.

Après quelques recherches, j’ai pu mettre la souris sur l’ISO de cette vieille version de la Linux Mint. J’ai ensuite fait chauffer VirtualBox pour fait un bond de 4 ans en arrière. Pour que les extensions soient prises en compte, il faut impérativement activer l’accélération 3D dans la machine virtuelle.

Il faut se souvenir que jusqu’à Gnome 3.4 (ou 3.6), il faut avoir un support de l’accéleration 3D, sinon on passe en mode « fallback », ce qui est ennuyeux 🙁

Continuer la lecture de « Vieux Geek, épisode 41 : les MGSE, ancêtres oubliées de Cinnamon. »

Vieux geek, épisode 40 : « 3D Construction Kit » sur Amstrad CPC.

En mai 2012, j’ai rédigé un billet où je parlais d’un des premiers jeux vidéo que j’ai acheté, alors que j’avais un Amstrad CPC 6128 : Castle Master.

Programmé en FreeScape, ce jeu de 1990 offrait une 3D un peu chaotique mais fonctionnelle sur des ordinateurs sorti entre 1984 et 1985. Autant dire, des ordinateurs des centaines de fois moins puissant qu’une carte Raspberry Pi.

En 1991, les créateurs de Castle Master proposèrent un outil de création d’environnement de jeu en 3D, se basant sur le FreeScape, 3D Construction Kit. Il proposait un environnement de création de décor en 3D avec un langage de programmation simplifié mais adapté à ce genre de titre.

Le logiciel fut disponible pour Amstrad CPC, C64, Spectrum, Atari, Amiga et PC. Une deuxième mouture sortie en 1992 ne fut disponible que pour Atari, Amiga et PC.

Je me souviens encore du coffret avec sa cassette VHS de présentation rapide d’une durée d’une demi-heure, son manuel en anglais et les quelques disquettes qui accompagnaient l’ensemble.

J’ai donc capturé en vidéo l’outil en question avec le jeu qui était fourni en démonstration.

On était loin d’un Quake, mais il faut se souvenir que l’outil est sorti en 1991. Le langage était limité, mais c’était un vrai plaisir de que proposer un jeu à ses amis après y avoir passé un week-end ou deux à tout créer.