Guide d’installation d’Archlinux, version de décembre 2014.

Voici la quatorzième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète celle de novembre 2014.

Les grandes nouveautés ? Quelques ajouts, dont une manipulation pour avoir les logs au format texte avec systemd. Je pense que la version de janvier 2015 laissera tomber KDE SC 4.x.

NB : si vous voulez faire une installation avec UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

  • La version odt
  • La version pdf
  • La version ePub
  • La version mobi (pour Kindle)

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 3.0.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !

Vieux Geek, épisode 26 : Fedora Core 1 ou la naissance du projet communautaire de Red Hat.

Alors que la Fedora Linux 21 sort (ou sera sorti) aux alentours du 9 décembre 2014, je me suis souvenu du tout début de ce projet lancé par Red Hat qui voulait recentrer sa version payante auprès de la clientèle professionnelle, donnant naissance au projet Red Hat Enterprise Linux.

Quand le projet Fedora, qui s’appellera jusqu’à sa version 6 « Fedora Core » (octobre 2006), voit le jour nous sommes en novembre 2003. Red Hat avait proposé de manière payante ses précédentes distributions.

Je me souviens d’avoir acheté en 1997-1998 la Red Hat Linux 5.0 (nom de code Hurricane). Les vieux de la vieille doivent se souvenir de cette version qui a marqué les esprits, car elle était une des premières à introduire la glibc 2.0 au lieu de la libc linux de l’époque, bref 😉

Bref, retournons à la publication de la Fedora Core 1, début novembre 2003. Du nom de code de Yarrow, elle correspond à la volonté de Red Hat de proposer une version communautaire de sa distribution, un peu à l’image des grands noms communautaires de l’époque comme Debian GNU/Linux ou encore Slackware Linux. La Fedora Core 1 a succédé à la Red Hat Linux 9, sorti en mars 2003.

Cependant, à cause des brevets logiciels, certains formats ne pouvaient pas être lus directement. Il fallait passer par des dépots complémentaires pour supporter par exemple le format mp3. C’est d’ailleurs toujours le cas, merci les brevets logiciels, même s’il suffit de nos jours de rajouter le dépot rpm fusion. En 2003, c’était largement plus casse-tête.

La distribution – que l’on peut toujours récupérer sur le ftp de la Fedora Linux – était uniquement en 32 bits, et se composait de 3 CDs d’installation et 3 autres pour le code source. Pour commencer à se prendre un coup de nostalgie, voici l’écran de démarrage de la Fedora Core 1.

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Le problème des distributions GNU/Linux parasites… Inhérent au logiciel libre ?

Dans l’ADN du logiciel libre, il y a la liberté de prendre le code d’un logiciel et de le forker. Dixit les quatre libertés définies par la Free Software Foundation, c’est la liberté 3, que je recopie ci-dessous :

la liberté de distribuer aux autres des copies de vos versions modifiées (liberté 3) ; en faisant cela, vous donnez à toute la communauté une possibilité de profiter de vos changements ; l’accès au code source est une condition nécessaire.

Cependant, cette nécessaire liberté est utilisée d’une manière plus qu’abusive… Spécialement dans le petit monde des distributions GNU/Linux à utilisation bureautique, je mets volontairement de côté les distributions spécialisées, où cela devient paroxystique et caricatural.

On arrive ainsi à une propagation de distributions parasites qui générent un tel bazar qu’une araignée n’y retrouverait pas ses petits.

Pour parasite, je prends la définition suivante, celle de l’adjectif, dixit le Larousse en ligne : « Qui se développe de façon gênante et inutile ».

D’ailleurs, il faut dire les choses comme elles sont, toutes ces distributions qui n’apportent strictement rien, ça me brouille l’écoute (oui, il y a une contrepèterie).

Des exemples ? On peut prendre les distributions qui reproduisent le schéma de la Linux Mint, qui a conçu l’environnement Cinnamon. À savoir une base ubuntu avec Cinnamon au-dessus. Deux exemples me viennent à l’esprit : la médiocre (oui, je suis dans une période de bonté) Micro-R OS dont j’ai parlé en septembre 2014 ou encore Cubuntu (rien que le nom, bref)…

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2014, année des guerres de religion dans le monde du logiciel libre ?

Depuis le début l’année, la communauté du logiciel libre dans son ensemble est traversée par des guerres de religions qui font passer la guerre d’éditeurs (vi contre emacs) pour de simple blagues d’école primaires.

Outre celle concernant la guerre des inits (abordé dans un article récent), ou encore le duel wayland contre mir, comment oublier l’affaire de l’EME dans Mozilla Firefox  qui a fait couler tant d’encre électronique ? Par exemple, cet article de PC World sur le sujet.

Petite parenthèse au passage : le premier qui me cassera les gonades avec mon présumé choix pour tel ou tel système d’init sera banni pendant un mois des commentaires.

J’utilise ce qui fonctionne, trop dur à comprendre ?

Si un jour, j’installe une distribution en dur qui n’a pas systemd, je n’en ferais pas une jaunisse. Simplement, voir autant d’énergie gaspillée dans cette connerie de guerre, ça me fout en rogne !

Maintenant, la parenthèse est fermée. Revenons-en à une autre guerre de religions du logiciel libre de l’année 2014.

EME ? Encrypted Media Extensions, en gros le DRM version pour les sites internet. Technologie qui est toujours à l’état de brouillon au moment où je rédige cet article (le 29 novembre 2014), cette technologie pour « protéger les bénéfices des ayants tous les droits des méchants pirates » est en cours d’insertion dans les navigateurs contemporains, que ce soit pour Internet Explorer, Mozilla Firefox ou encore Chromium (coeur de Google Chrome et d’Opera).

Cette saloperie technique est encore loin d’être disponible. Si on suit le bug qui permet de voir le niveau d’implantation de l’EME dans Mozilla Firefox, on est loin du compte… Au 29 novembre 2014, il y a une bonne quarantaine de bugs ouverts qui bloque la fermeture du bug de suivi !

Certains théoriciens enfermés dans leur tour d’ivoire vont crier au fork… Ce qui sera inutile, grace au bug 1038031.

En effet, ce bug dont le code a été rajouté fin juillet 2014 ajoute une option plus que parlante : --disable-eme.

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Énième épisode de la guerre des init : le fork de Debian est officialisé.

L’année 2014 aura été dans le monde des distributions GNU/Linux de la guerre des inits. En gros d’un côté systemd, et de l’autre les systèmes classiques à la sysVinit ou encore des projets alternatifs comme OpenRC (Gentoo et Funtoo), runit (utilisé par Void Linux par exemple) ou encore uselessd. Pour rester dans les grands noms.

En dépliant mon fil RSS ce matin, j’ai pu lire via OSNews que le projet Debian Fork allait jusqu’au bout de sa logique, et mettait en route un fork de Debian GNU/Linux basé sur le rejet de systemd. J’ai appris que le projet portait le nom de Devuan, via un article du blog « Ma Vie Linux ». Merci pour l’information.

Au moment où j’écris cet article, fin novembre 2014, le projet se limite à un paquet spécifique prenant le dessus sur l’installateur de Debian GNU/Linux, j’ai nommé devuan-baseconf, dixit la page de la distribution :

a Debian installer with preseed of sysvinit-core and a couple of devuan packages containing a keyring, repository list files and pinnings. Once installed and updated this package avoids the requirement of systemd as PID 1 and adopts systemd-shim when strictly needed.

Ce qui donne traduit :

Un installateur Debian préconfiguré avec sysvinit-core et un couple de paquets devuan contenant un trousseau de clés, une liste de dépôts et de pinnings. Une fois installé et mis à jour ce paquet évite le pré-requis de systemd que PID 1 et adopte systemd-shim lorsque cela est strictement nécessaire.

Cela me fait penser à un paquet spécifique de la Parabola GNU/Linux, qui s’appelle your-freedom, dont la description est la suivante :

This package conflicts with every nonfree package known to date to ensure your system is free.

Ce qui donne traduit :

Ce paquet entre en conflit avec tout paquet non libre connue à ce jour pour s’assurer que votre système est libre.

Le projet Devuan me semble cependant partir sous de mauvaises auspices. Pour plusieurs raisons.

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Ah, la difficile succession de PearOS… L’exemple par TrentaOS et PearlOS.

PearOS, la distribution GNU/Linux basée sur Ubuntu (avec un Gnome revampé) pour proposer un environnement proche de celui de MacOS-X. Le projet a été bien malmené, que ce soit avec le financement participatif qui fut un énorme fiasco, avant d’être racheté en janvier 2014, même si David Tavares defendait son projet bec et ongles quelques semaines auparavant sur le site GeekHard. Bref…

Depuis, les projets pour succéder à PearOS ont été annoncés, le premier étant Clementine OS (qui ne semble pas avoir fait long feu), et plus récemment, des projets comme TrentaOS (qui utilise Compiz), et le tout jeune Pearl OS dont j’ai récemment entendu parlé. Merci à Thomas Citharel pour m’avoir prévenu de l’existence de cet OS via un message sur Google plus.

Commençons donc par TrentaOS, qui utilise une Ubuntu 14.04.x LTS et un script d’installation. Au moment où je rédige cet article, le 25 novembre 2014, la TrentaOS est en version alpha 2.

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L’OCR sous les distributions GNU/Linux ? Merci xsane2tess et tesseract :)

Si vous avez besoin de récupérer un texte dactylographié, il existe des logiciels dit d’OCR (Optical Character Recognition) ou Reconnaissance Optique de Caractère, il existe un excellent moteur libre qui s’appelle Tesseract.

Il m’arrive d’utiliser un script pour automatiser le lancement de tesseract, histoire d’éviter la ligne de commande. C’est XSane2tess dont j’ai jadis parlé en… octobre 2011 🙂

Je maintiens toujours le script sur AUR, trouvé via une page sur le wiki d’ubuntu-fr.org. Un simple script qu’il est très simple d’installer dans Xsane. Je vous renvoie à l’article d’octobre 2011 pour les détails techniques.

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Avis de tempête pour le navigateur Mozilla Firefox.

C’est ce que l’on pourrait dire au vu des dernières nouvelles. Entre l’annonce du changement de moteur de navigateur pour certaines régions du monde (Yahoo aux USA, Yandex en Russie et Baidu en Chine) pour ne plus dépendre d’un seul gros financement, l’arrivée d’une autre source de financement de Mozilla Firefox fait couler de l’encre électronique : les tuiles sponsorisées.

Les tuiles sponsorisées, c’est quoi ? Quand on ouvre un nouvel onglet dans Mozilla Firefox, il y a une pages qui propose l’affichage de l’historique avec des aperçus des sites visités sous formes de tuiles. Les tuiles « sponsorisées » étant le fruit des données télémétriques qu’on peut désactiver en quelques clics : Préférences / avancées / réseau / télémétrie.

Ce que c’est planqué 😀

Mozilla propose d’afficher du contenu sponsorisé et marqué comme tel. Cela pourrait-être considéré comme une volonté d’agresser l’utilisateur et mettre de la publicité en douce. Il y a cependant deux bémols à émettre.

Le premier ? Cela ne concerne que les installations fraîches. Les personnes qui migrent leurs profils et ayant déjà un certain historique ne verront pas les dites tuiles… À moins que cela change d’ici quelques jours, semaines ou mois ? Seul l’avenir nous le dira !

Deuxième bémol : on peut facilement court-circuiter le dit affichage. Il y a un bouton en haut à droite de la page « nouvel onglet » permettant de configurer l’affichage entre le mode « enhanced » (amélioré), le mode « classic » et le mode « blank » (vide).

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Mettre en double-démarrage Ms-Windows 7 et Archlinux… Quelle galère.

J’ai été contacté par une personne qui voulait me demander des informations pour mettre en double démarrage MS-Windows 7 – pour 8 et 8.1, j’avoue que j’y pige que pouic à ces nouvelles générations de l’OS de Microsoft – avec Archlinux. Dans le cas de cet article, c’est une machine avec un Bios. L’UEFI ? Je tiens encore à ce qu’il me reste de cheveux.

Après avoir galéré depuis 9 heures 30 du matin jusqu’à 15 heures, voici donc un mini-guide pour essayer d’y arriver. C’est la première fois que je faisais un dualboot, et j’avoue que ce sera la dernière, car cela a été une galère monstrueuse… Surtout que sur les 5 heures et demie, 3 ont été consacrées à l’installation de MS-Windows 7 et de sa palanquée de mise à jour.

Pour arriver à un double démarrage, il nous faut :

  1. Un MS-Windows 7, légal tant qu’à faire.
  2. Une image ISO de gParted sur CD ou clé USB
  3. Une image ISO d’installation d’Archlinux sur CD ou clé USB

Première étape : demander à MS-Windows à passer en mode UTC pour l’heure. J’ignore commence cela se passe pour Windows 8.x. Il faut aller dans l’outil qui permet de gérer la base de registre, et d’entrer la valeur suivante : HKEY_LOCAL_MACHINE\SYSTEM\CurrentControlSet\Control\TimeZoneInformation\RealTimeIsUniversal et la définir sur 1.

Ensuite, il faut désactiver la synchronisation de l’heure via le réseau.

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Les implémentations de libre d’Adobe Flash : une guerre perdue d’avance ?

Derrière ce titre un peu provocateur se cache une réalité. Les implémentations libres d’Adobe Flash sont très moyennes et encore, je suis très gentil.

Depuis l’annonce de la fin du support programmée d’Adobe Flash pour linux en dehors de Google Chrome / Chromium (annoncée en février 2012, l’abandon sera effectif en février 2017), elles n’ont pas su prendre le taureau par les cornes et réussi à se développer plus rapidement. En mai 2014, je traçais déjà un bilan peu flatteur de la situation.

J’ai abandonné Adobe Flash pour mon utilisation courante depuis juin 2014, et je n’ai pas ressenti l’obligation de réinstaller cette technologie. Le seul site qui ne fonctionne pas en HTML5 parmi ceux qu’il m’arrive de fréquenter ? Un certain service de musique en ligne du nom de… Deezer. Pas une grande perte dans l’absolu donc 😀

Pour Gnash, la situation est mauvaise. Outre le fait que j’ai laissé tomber la maintenance du port de de la version de développement de Gnash à cause d’un bug qui est ouvert depuis septembre 2014 à cause d’une version trop récente (merdre, comme dirait Ubu) des bibliothèques Boost, le port avance très très lentement.

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