Ah, la difficile succession de PearOS… L’exemple par TrentaOS et PearlOS.

PearOS, la distribution GNU/Linux basée sur Ubuntu (avec un Gnome revampé) pour proposer un environnement proche de celui de MacOS-X. Le projet a été bien malmené, que ce soit avec le financement participatif qui fut un énorme fiasco, avant d’être racheté en janvier 2014, même si David Tavares defendait son projet bec et ongles quelques semaines auparavant sur le site GeekHard. Bref…

Depuis, les projets pour succéder à PearOS ont été annoncés, le premier étant Clementine OS (qui ne semble pas avoir fait long feu), et plus récemment, des projets comme TrentaOS (qui utilise Compiz), et le tout jeune Pearl OS dont j’ai récemment entendu parlé. Merci à Thomas Citharel pour m’avoir prévenu de l’existence de cet OS via un message sur Google plus.

Commençons donc par TrentaOS, qui utilise une Ubuntu 14.04.x LTS et un script d’installation. Au moment où je rédige cet article, le 25 novembre 2014, la TrentaOS est en version alpha 2.

J’ai donc installé dans une machine VirtualBox une Ubuntu 14.04 LTS, et je l’ai mise à jour, sans oublier les additions invitées de VirtualBox pour avoir une résolution potable. En suivant les recommandations du site de la TrentaOS, j’ai recopié les lignes de commandes proposées.

À savoir, dans une premier temps, dans un terminal :

wget http://trentaos.org/installer-files/trenta-installer.bash && sudo bash trenta-installer.bash

Il faut noter que certains logiciels sont enlevés, comme Firefox par exemple. Il y a eu aussi un léger bug pour l’installation du thème du lanceur Plank. GDM doit être choisi comme gestionnaire de connexion par défaut.

Après cette étape terminée, je me suis reconnecté dans la session « Gnome Classic (Compiz) » puis j’ai saisi la deuxième ligne de commande dans un terminal.

wget http://trentaos.org/installer-files/trenta-installer2.bash && bash trenta-installer2.bash

On est guidé étape par étape. On finit par obtenir l’apparence souhaitée, bien qu’il faille faire une traduction des commandes, l’outil de configuration de Compiz étant en français…

Une fois l’installation terminée, j’ai éteint la machine virtuelle pour parler de l’autre projet qui veut succéder à PearOS, j’ai nommé Pearl OS. On notera l’inventivité du nom 🙂

C’est un OS dont la présentation sur Softpedia vaut son pesant de cacahuètes. Déjà rien que l’intro est à déconseiller sans avoir la vessie vide…

« Pear OS Linux was a very successful Linux distribution based on Ubuntu »

Ce qu’on peut traduire par :

« Pear OS Linux était une distribution Linux à succès basée sur Ubuntu »

C’est vrai quand on voit le succès de son financement participatif, mais passons. Le morceau de choix vient après, quand on parle de la distribution directement :

« The main Pearl desktop is xfce however soon we will have both Mate and LXDE as well, » wrote the developer, who remains unknown, at least for now. »

Ce qui donne traduit :

« Le bureau principal de Pearl est xfce mais bientôt nous aurons mate et ainsi que LXDE », a écrit le développeur, qui reste inconnu, au moins pour l’instant. »

C’est fou ce que cela donne confiance d’un coup. Mais voyons donc ce que donne les deux distributions qui veulent reprendre le flambeau de PearOS, en évitant d’oublier que ce sont des versions instables et donc loin d’un produit fini, dixit l’article de Softpedia.

« There are a few caveats that need to be mentioned. For example, it shouldn’t carry the 1.0 version number. It’s a very unstable operating system. It doesn’t work from a USB stick and it crashes in virtual environments. »

Ce qu’on peut traduire par :

« Il y a quelques mises en garde doivent être mentionnées. Par exemple, il ne devrait pas porter le numéro de version 1.0. C’est un système d’exploitation très instable. Il ne fonctionne pas à partir d’une clé USB et il se bloque dans les environnements virtuels. »

De plus, l’ISO de cette première version n’est disponible qu’en 32 bits… Dommage surtout que le 64 bits est désormais plus que répandu. Mais on va mettre cet oubli sur le compte de la jeunesse du projet.

Quel résultat au final ? Le verdict en vidéo…

Outre le fait que TrentaOS soit presque plus utilisable que feu PearOS, l’utilisation du thème d’icones Numix circle gâche le plaisir d’utiliser l’OS en développement.

PearlOS ? J’aurais bien voulu qu’il se lance pour pouvoir en parler, mais déjà que le développeur ne s’est pas identifié, et que le projet plante comme un MS-Windows Millenium au démarrage ne donne pas envie de voir plus loin.

Pour conclure, si vous voulez une interface à la MacOS-X, il y a plusieurs options :

  • Acheter un Mac, neuf ou d’occasion.
  • Tenter l’aventure avec un Hackintosh… Bon courage !
  • Attendre qu’elementaryOS Freya arrive en version stable.

Pour le moment, le processus d’installation et le statut alpha de TrentaOS disqualifie son utilisation par des utilisateurs voulant une interface à la MacOS. Cependant, c’est un projet à suivre, même si je conseillerais pour le moment de se tourner vers elementaryOS.

4 réflexions sur « Ah, la difficile succession de PearOS… L’exemple par TrentaOS et PearlOS. »

  1. Inutile.Tu prends n’importe quelle distro, tu installes MATE ou XFCE, un cairo-dock qui va bien et basta…..
    Ca commence à saouler ces distros qui n’inventent rien en prétendant réinventer la roue alors que n’importe quel utilisateur de GNU/Linux se fait un desktop à la « Maquereau -S- X » en 2 minutes chrono…

  2. Concernant le navigateur de trentaOS, ce n’est visiblement pas un epiphany revampé : je parierais plutôt sur le navigateur d’ubuntu touch en mode fenêtré. Choix assez curieux d’ailleurs.

    Merci

  3. « Tenter l’aventure avec un Hackintosh » un prochain test peut-être ?
    Encore une découverte, et encore une fois je ne suis pas tenté d’en savoir plus.
    Mais j’ai été plus surpris par : ? x 8= soixante-dix deux
    A pluche.

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