Les logiciels libres sur lesquels il faudrait arrêter l’acharnement thérapeutique… Les implémentations libres d’Adobe Flash.

Cet article est le premier d’une liste de trois ou quatre articles sur des logiciels libres dont on se demande si l’acharnement thérapeutique est vraiment nécessaire.

Pour commencer cette série, je vais commencer par l’exemple typique de logiciels libres où l’acharnement thérapeutique est flagrant : les implémentations libres du greffon Adobe Flash.

Qu’on le veuille ou non, et ce n’est pas certains membres un peu trop coupés du monde réel de la Free Software Foundation qui me contrediront, Adobe Flash s’est imposé au fil des années comme un des médias principaux pour la vidéo et l’audio en ligne.

Même si les technologies liées à HTML5 commencent à pointer le bout de leur nez sur des sites incontournables comme Youtube, force est de constater que l’on est encore très loin de la masse critique permettant un retournement de la situation.

Jadis, l’une des implémentations les plus avancées du greffon Adobe Flash fut swfdec. Malheureusement, il n’y a plus eu de versions depuis 2008, ce qui est dommage.

On fut alors obligé de se retourner vers Gnash. M’occupant de maintenir en vie le port de la version de développement de Gnash sur AUR, via le paquet gnash-trunk-git, je sais que le développement est très lent. Pour mémoire, la dernière version « stable » est sortie en… février 2012 !

Reste la surcouche « lightspark », qui rajoute certaines fonctionnalités manquantes à Gnash (comme un support des version supérieures d’Adobe Flash). Sa version 0.7.2 est sortie en mars 2013.

J’ai donc fait compiler Gnash-trunk-git et lightspark-git en utilisant un PKGBUILD plus propre que l’original, téléchargeable ici : http://pastebin.com/qk1zqCxg.

Puis j’ai capturé l’ensemble en vidéo pour voir le résultat qu’on peut obtenir sur des sites incontournables comme Youtube, ou pour les amoureux de la musique autre que la daube commerciale, Bandcamp.

Le bilan est très clair : en dehors de Youtube, Gnash c’est assez limité. Lightspark ? Je préfère autant me taire, vu le peu de bonus obtenu. Si vous avez besoin de Flash, en dehors du greffon d’Adobe, c’est limite mission impossible pour le moment.

Un espoir pourrait exister : une fusion à terme de lightspark et Gnash, mais je n’y crois pas trop.

5 réflexions sur « Les logiciels libres sur lesquels il faudrait arrêter l’acharnement thérapeutique… Les implémentations libres d’Adobe Flash. »

  1. D’après wiki, Lightspark utilise Gnash comme callback pour l’actionscript 1 et 2, mais après, je sais pas ce qu’il en est réellement… Sinon, je pense qu’effectivement, les deux devraient combiner leur codebase, ou du moins essayer de travailler ensemble, mais je sais pas si c’est possible, fusionner des projets n’est pas toujours chose facile, faut que la logique et tout soit la même, et pour ça, faut regarder au niveau du code…

    Sinon, tu as oublié la solution maison développé par la Fondation Mozilla : Shumway, qui IMO à plus pour but de tenter de résoudre le problème de l’arrêt des mises à jour des nouvelles version de flash sous Linux, ainsi que le fait que le plugin actuel soit basé sur une architecture (NPAPI) qui remonte, quoi… Leur principe est de faire ça en js comme pdf.js

  2. Bonjour,

    Tout à fait en accord avec ton analyse, assez rare de pour le souligner 😉
    Pour ce qui est de l’espoir, Il se nomme html5 et sera salutaire

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