Guide d’installation d’Archlinux, version de décembre 2015.

Voici la vingt-sixième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète celle de novembre 2015.

Pour les captures d’écran, je suis parti d’une ISO intermédiaire créé avec l’outil Archiso, au moment où j’envoie l’article en ligne, le 1er décembre vers 10 h 10, l’ISO de décembre 2015 n’est pas encore disponible.

Côté environnements : Gnome 3.18.2, Plasma 5.4.3, Xfce 4.12.0, Mate Desktop 1.12.0 et le duo Lxde « 0.99 » et LXQt 0.10.0. Quelques modifications ici et là, spécialement pour la section concernant LXQt.

NB : si vous voulez faire une installation avec l’UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

  • La version odt
  • La version pdf
  • La version ePub
  • La version mobi (pour Kindle)

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 3.0.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !

Vieux geek, épisode 46 : FreeSpire, ultime rebondissement de la saga Lindows.

FreeSpire, sortie en novembre 2007, est l’ultime étape d’une saga commencée en 2001, celle de Lindows. Replongeons nous donc fin 2001. Une petite entreprise décide d’attaquer le marché des utilisateurs de MS-Windows en proposant une distribution GNU/Linux avec une compatibilité avec les logiciels pour l’environnement de Microsoft en utilisant une base Debian et Wine dessus.

En clair ? Draguer ouvertement les utilisateurs de MS-Windows avec une distribution mimant l’apparence de MS-Windows XP. En 2001, c’était franchement osé de le faire. Le produit s’appellait Lindows.

Autant dire que du côté de Redmond, ça a été l’ouverture des hostilités. Distribution commerciale, elle fut obligée de changer de nom suite à un procès et devint LinSpire courant 2004. Entre 2001 et 2007, il y aura plusieurs versions, l’ultime étant la Linspire 6.0, basée sur Ubuntu et sortie en octobre 2007.

Cependant, le côté commercial du produit coupait la distribution d’une clientèle potentielle, une version communautaire, dans un premier temps non officielle sous le nom de SquiggleOS vit le jour, puis officiellement sous le nom de FreeSpire, en 2006. L’ultime version fut la FreeSpire 2.0.8, basée sur la Ubuntu 7.04 alias Feisty Fawn.

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Makulu Linux Aero, le retour de la « joke distribution » ?

Dans le petit monde des joueurs de Doom (la version historique, celle sortie fin 1993), il y a un terme spécifique pour les niveaux volontairement créés pour être horriblement durs ou moches : c’est que l’on appelle des Joke Wads.

Dans le monde des distributions GNU/Linux, le phénomène des joke distributions est moins répandu. À vrai dire, en dehors de certaines horreurs comme la distribution dont je tairais le nom pour éviter l’accusation d’acharnenement post-mortem.

J’ai pu lire sur Distrowatch qui centralise la vie des distributions GNU/Linux que la Makulu Linux Aero est disponible.

J’avais déjà parlé de la Makulu Linux en avril 2015. Ma conclusion était vacharde :

Dire qu’elle est inutile et qu’elle n’apporte rien au shmiblick ? C’est certain. Dire qu’elle cumule les erreurs dignes de faire fuir un utilisateur voulant découvrir les distributions GNU/Linux ? C’est certain aussi.

La voir se vautrer alors que je ne demande que le lancement de l’outil qui permet de gérer les dépots tiers ? Je veux bien qu’un environnement virtuel soit problématique, mais à ce point ?

Tout ce que je peux rajouter, c’est ceci : si cette distribution meurt avant la fin de l’année, cela m’en touchera l’une sans me faire bouger l’autre.

Voulant voir si c’était toujours une vaste blague de mauvais goût, j’ai décidé de disséquer l’annonce de publication… Et de lancer l’ensemble dans une machine virtuelle. Mais commençons par disséquer l’annonce de publication.

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La guerre « systemd contre autres systèmes d’initialisation » se résume-t-elle à de la masturbation intellectuelle au niveau de l’utilisation en bureautique ?

Étant d’une grande curiosité intellectuelle, je me suis demandé si on pouvait vraiment constater une différence réelle entre une distribution propulsée par systemd et un système d’init classique comme OpenRC. Je parle d’une différence telle que cela saute aux yeux au point de provoquer une cécité immédiate.

Ici, c’est l’utilisateur bureautique qui parle. C’est le cadre qui est le plus important en ce moment, fin 2015, car les serveurs sont le royaume des serveurs unix et système apparentés, même si un roi peut toujours finir sur l’échafaud. On trouve du linux partout, sauf sur les machines de bureau.

Dans le cadre d’une utilisation bureautique pour voir si les différences sont flagrantes, j’ai pris une distribution qui propose les deux systèmes d’initialisation : la Manjaro Linux en « saveur » Xfce.

J’ai donc récupérer l’ISO de la Manjaro Linux 15.09 « classique » et sa version avec OpenRC. La seule différence visible, en dehors de la présentation générale et le jeu d’icones différents, c’est l’absence de certains outils sur l’image ISO de la version OpenRC : manque à l’appel des outils comme LibreOffice 4.4, Steam, quelques outils liés à internet (Pidgin, Mozilla Thunderbird) et quelques outils multimédia (comme VLC ou encore Guayadeque).

Je les ai installée dans les deux machines virtuelles VirtualBox pour comparer l’utilisation générale. La différence ici, c’est que l’ISO avec OpenRC ne propose qu’un installateur en mode semi-graphique.

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Slackware Linux « 14.2 » presque béta : deux ans d’attente pour « ça » ?

Mai 2015. J’écris un article sur la branche « current » de la Slackware Linux, 18 mois après la sortie de la version 14.1. Dans l’article en question, j’avais installé une Slackware Linux 14.1 avec KDE SC mis à jour par la suite. Je concluais l’article ainsi :

Le saut des versions en un an et demi est quand même impressionnant. Les logiciels proposés sont assez frais, et montre que l’une des plus anciennes distributions GNU/Linux encore en vie montre qu’elle sait se défendre.

Maintenant, reste à la question qui tue : à quand la sortie de la nouvelle Slackware Linux stable ?

Il y a une grosse semaine – au moment où je rédige cet article, le 26 novembre 2015 – un des grands noms du monde Slackware, Eric Hameleers, propose une version live de la Slackware Linux « 14.2 » (nom à officialiser) en presque béta.

L’annonce est classique, même si une phrase me fait penser que l’inutile guerre des systèmes d’initialisation continue de polluer la vie de la communauté linuxienne :

[…]Basically eudev contains the udev code as found in the systemd sources, but then stripped from all standards-violating systemd crap and with a sane build system.[…]

Comment traduire cela ?

Fondamentalement eudev contient le code d’udev que l’on trouve dans les sources de systemd, mais dépouillé de tous les merdes de systemd violant les standards et avec un système de construction saine.

Simple remarque en passant : je m’en contrefous comme de ma première couche culotte de savoir si ma distribution GNU/Linux se base sur sysVinit, OpenRC, runit ou encore systemd. Tout ce que je veux, c’est qu’elle fonctionne. Point barre.

Bref, passons sur cette inutile guerre, encore plus inutile que la guerre des éditeurs, à savoir vi(m) contre emacs, et revenons à la Slackware Linux Current. Pour changer un peu, je suis parti d’une Slackware Linux 14.1 avec uniquement Xfce dans une machine VirtualBox. J’ai décidé de virer KDE SC pour l’article en question.

Ensuite, comme pour l’article du mois de mai, après avoir fait prendre en compte les dépots de paquets pour la version current de la Slackware Linux, j’ai fait lancer le trio infernal pour la mise à jour :

slackpkg update
slackpkg install-new
slackpkg upgrade-all

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Vieux geek, épisode 45 : 5 juin 1998, sortie de The Gimp 1.0.

J’écris ce billet le 23 novembre 2015, quelques jours après le 20ième anniversaire du projet The Gimp. Le 20ième anniversaire est célébré avec la publication de The Gimp 2.8.16, mais c’est pour moi l’occasion de retourner en 1998 et de parler de la toute première version stable du projet.

Dans ce but, je suis parti à la recherche d’une distribution GNU/Linux de l’époque. Après avoir essayé la récupération et l’installation en vain, entre autres, de la Slackware 4.0, de la RedHat 5.2 ou encore de la Mandrake 5.3, je me suis replié sur une distribution légèrement plus jeune, mais sortie avant Noël 2000, date de sortie de Gimp 1.2.0.

Après une longue et lassante série d’échecs, j’ai fini par me replier sur la Mandrake Linux 7.1 alias Helium, sortie le 13 juin 2000. Une occasion de voir KDE 1.1 en action… Des personnes se plaindront-elles encore de Plasma en voyant une des premières versions de KDE ayant jamais existé ?

Quoiqu’il en soit, voici une petite vidéo avec une version 1.0.4 de The Gimp dans la Mandrake Linux 7.1.

C’est vrai que The Gimp est toujours éloigné d’un Adobe Photoshop en terme de fonctionnalités. Mais on peut toujours voir le progrès effectué entre temps, non ? Ce qui est aussi vrai pour KDE au final 🙂

Mageia 5, la Debian GNU/Linux des distributions à base de paquets RPM ?

Lorsque j’ai parlé pour la dernière fois de la Mageia 5, c’était début mars 2015. À l’époque, je pensais que la version finale sortirait courant avril 2015. Ce qui prouve que je suis un expert en puissance – et donc que j’ai tendance à me planter royalement – c’est qu’au final la Mageia 5 est sortie le 19 juin 2015.

Dans l’article de mars 2015, j’osais une comparaison un peu osée :

[…]On se retrouve dans le même environnement familier, la seule différence étant le thème utilisé, et les logiciels qui sont montés en version. Si on peut prendre une image un peu facile, on peut dire que la Mageia est devenu la Debian GNU/Linux stable du monde des distributions en RPMs.

Est-ce un mal ? Non. Mais cela donne une image un peu « pépère » à la distribution qui pourrait plaire à des personnes cherchant une stabilité et qui n’aime pas les distributions de la famille de la Debian GNU/Linux.

C’est vrai qu’on ne voyait pas vraiment les différences avec la Mageia 4. Maintenant que la Mageia 5 est sortie depuis 5 mois, il est temps de voir si elle est toujours aussi « pépère ». Merci à un gentil lecteur – qui se reconnaîtra – de m’avoir demandé si je pouvais faire un billet sur l’héritière communautaire de la feu Mandriva Linux.

J’ai donc fait chauffé mon outil de tipiakage préféré pour récupérer l’image ISO de la version DVD. Je voulais avoir une installation aussi complète que possible.

Ensuite, j’ai utilisé mon ami VirtualBox en partant d’un modèle Mandriva Linux pour avoir une machine virtuelle dopée à la testostérone : 2 Go de mémoire, 128 Go de disque et 2 CPUs virtuels.

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Que sont devenues les distributions GNU/Linux « alternatives » nées en 2014 dont j’ai parlé sur le blog l’année dernière ?

En fouillant les archives du blog, je me suis aperçu qu’il y a déjà plus d’un an que commençait la saga « Micro-R OS » qui m’avait valu une sacré volée de bois vert à l’époque. Telle une mini-saga, elle a eu plusieurs épisodes : le premier en septembre 2014 et le deuxième en janvier 2015. Le site de la distribution répond désormais aux abonnés absents.

J’ai donc fouillé dans les archives de 2014 pour lister les distributions alternatives nées en 2014 et connaitre leur destinée. On pourrait prendre trois catégories : celle qui sont mortes, celle dans un coma profond et celles encore activement maintenues.

Comme je l’ai précisé au dessus, uniquement les projets nés en 2014. Ce qui exclue le projet nOS qui nous a quitté assez vite. Ainsi que des projets plus vieux comme la Tanglu (né en 2013).

Ce qui ne laisse qu’une grosse poignée de distributions. Chronologiquement par ordre de rédaction d’articles, ça nous donne :

  1. La GDNewHat
  2. La MooOS
  3. La EvolveOS
  4. La PeachOSI
  5. La VintOS
  6. Les PearlOS et TrentaOS

Soit 7 distributions alternatives nées en 2014. Quel bilan au bout d’un an ? La huitième étant bien entendu celle qui m’a donné l’idée de l’article en question, la « Lord Voldemort », à savoir la Micro-R OS.

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En vrac dominical.

Un petit en vrac’ en ce 15 novembre, deux jours après que la bétise humaine ait montré le pire dont elle est capable. Albert Einstein s’est trompé. Même l’infini est insuffisant pour mesurer la bétise humaine.

Commençons par le logiciel libre.

  • Dans le domaine des distributions en rolling release, je demande la Manjaro Linux 15.12 preview 2. Pour avoir pu la tester sur du vrai matos avec cette censure d’UEFI, elle est plus que puissante.
  • Pour les fans de Plasma, la NetRunner Rolling 2015.11 a pointé le bout de son nez.
  • La distribution GNU/Linux inutile de la semaine : GalliumOS, à destination des ChromeBooks et autres ordinateurs utilisant ChromeOS.
  • Vous cherchez une compilation de logiciels libres pour MS-Windows à mettre sur CD ou clé USB ? Histoire de migrer en douceur vers du logiciel libre ? Compilibre de NumOpen sera une bonne piste à étudier.

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Ah, les stars de Youtube, la phobie de la transparence et l’article 20 de la LCEN de 2004.

J’avais envie en ce jeudi matin, lendemain de la célébration de l’inutile boucherie et répétition générale du deuxième conflit mondial, de revenir sur une affaire qui a fait bruité récemment la toile francophone.

Tout commence avec un article du Monde, en date du 9 novembre qui met les pieds dans le plat : « Cyprien, Norman, EnjoyPhoenix : le business trouble des youtubeurs »

Le morceau de résistance de l’article :

Mais dans le joli petit monde tout rose des vidéos en ligne, il y a des questions à ne pas poser. Celle de leur rémunération, notamment, comme l’a appris France Info à ses dépens. « Parce qu’on a osé demander en interview à une jeune youtubeuse si elle était payée, son attaché de presse, furieux, a annulé tous les autres entretiens prévus et a convaincu l’agent des poids lourds Norman, Cyprien et Squeezie de faire de même », raconte la journaliste Sandrine Etoa-Andegue dans un article sur le « business des youtubeurs ».

Que c’est mal de demander de la transparence. À moins que les personnes en question, vivant de placement publicitaires plus ou moins bien planqués ont signés des contrats du genre : « Si tu parles de ta rémunération, on te coupe les vivres ? »

Ou invoquera-t-on le tabou judéo-chrétien sur l’argent qui est une saloperie par conception pour étouffer la question ?

Sa majesté Korben a posté un article qui fait penser à la défense d’une classe précise et maltraité par les méchants internautes et par la méchante télévision, les youtubeurs célèbres. Je ne reviendrais pas sur son article bien écrit, mais seulement sur la dernière phrase :

« …Et au diable tout le reste. »

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