Et si la cause principale de la non-démocratisation du logiciel libre était lié à autre chose qu’au logiciel ?

J’ai déjà eu l’occasion d’exprimer mon point de vue sur la maturité des distributions GNU/Linux (deux parmi les plus vieilles fêteront leur 30 ans en juillet et août 2023 à savoir Slackware et Debian) ou encore sur celle des environnements de bureau, les deux principaux ayant au minimum 24 à 25 ans en cette année 2022. Oui, je parle bien du duo Gnome et Plasma.

Si on reste dans les grands noms, avec un noyau Linux récent, dans 90% des cas installer un environnement linuxien se passe sans trop de problèmes, mis à part avec Nvidia et ses pilotes qui sont parfois sources de calvitie précoce.

Avec le projet Steam Deck, Valve veut pousser à l’adoption d’une console basée sur une distribution GNU/Linux avec le support du magasin en ligne Steam. Je leur envoie tous mes voeux de réussite, mais je crains que le projet ne soit parasité par des projets pour utiliser une distribution alternative à celle proposée par défaut et ne rendent les efforts vains.

Le logiciel manque de maturité au niveau de l’ergonomie. Évidemment, travailler dans un secteur qui définit les grandes lignes d’un logiciel, comment placer les icones, que mettre dans la barre de titres, c’est pas franchement sexy.

Le monde du libre a d’excellents logiciels, mais ceux-ci parfois sont moins utilisés car l’ergonomie générale est plutôt moyenne. En dehors des gros projets comme LibreOffice par exemple, l’ergonomie, elle passe à la trappe au pire ou au mieux elle est considérée comme la cinquième roue du carrosse.

Quand je vois l’éparpillement des efforts – merci les forks abusifs qui souvent ne se justifie que par des mésententes officiellement techniques entre les principaux contributeurs – la recréation sans fin de la roue en proposant un énième environnement de bureau qui sent le moisi, sans oublier le 300e éditeur de textes type bloc-notes, on ne peut plus s’étonner de se trimballer des logiciels avec des bugs ouverts depuis des mois, voire des années.

J’aime le logiciel libre, mais ses incessantes et puériles guerres intestines sur tout et n’importe quoi, le fait que ça parte dans tous les sens et qu’en dehors du monde des serveurs point de salut pour le logiciel libre, ça me gonfle vraiment par moment.

On va dire que je radote, mais je m’en fous, c’est le privilège de l’âge que de pouvoir agir ainsi. Je ne me fais aucune illusion sur une quelconque explosion de la popularité pour le libre bureautique, même avec les bêtises monstrueuses de Microsoft avec les prérequis de MS-Windows 11.

Même si Microsoft disparaissait demain, le monde du libre serait incapable d’en profiter, surtout avec les mentalités actuelles qui font plus de mal que de bien au logiciel libre à destination bureautique.

Quand je vois les grosses chaines du youtube linuxien tourner en rond d’années en années, je me dis que même si je vivais jusqu’à mes 100 ans, je ne verrai pas un linux bureautique au delà des symboliques 5%.

29 réflexions sur « Et si la cause principale de la non-démocratisation du logiciel libre était lié à autre chose qu’au logiciel ? »

  1. Le logiciel libre , n ‘ a jamais eut vocation à être grand public . Cela a été créé par des geeks , pour des geeks , point . UNIX à la base a été créé pour être portable , multiutilisateurs et multitâches . Linux est un fork , son écosystème est un heureux accident .

    J ‘ ai tout autant prêché que toi pour le logiciel libre , la GPL , est la seule licence reconnue par l ‘ Europe . Le logiciel libre est un outil pour les entreprises , pas une finalité . Linux est la colonne vertébrale de toutes entreprises technologique digne de ce nom , donc , la bureautique est résiduelle , Visual Studio Code règne en maitre .

    1. Le logiciel libre ou l’open source est un modèle économique. C’est une alternative aux licences monstrueusement chères des solutions propriétaires et parfois un moyen de faire pression face à ces éditeurs extrêmement gourmands comme Oracle par exemple. En tant que tel, il est parfaitement légitime aux particuliers disposant de faibles moyens financiers pour accéder aux outils informatiques de plus en plus obligatoires dans notre monde numérisé à l’extrême. Mais malheureusement comme le souligne parfaitement Tonton Fred, l’ergonomie ou l’accessibilité n’est pas à la hauteur et limite sa popularité vers le grand public qui ne connaît que ce qu’il voit. Beaucoup d’associations font un énorme travail pour répandre le Libre et par ce biais de plus en plus de « vieux » comme nous s’y mettent 😉

      1. Crois tu Kévin ,lisant mal , s exprimant mal , puisse installer , seul , configuré seul , une distribution comme Ubuntu ou Open Suse sur un PC ? Ne sachant pas faire les bonnes recherches sur Google Puis , aider les autres à le faire ? C ‘est être très optimistes ou inconscients . Quand , je te cite <> , nous n ‘ y sommes pas encore et cela est dommage.

        1. C’est valable avec n’importe quel système. Sans être des kévins, beaucoup de personne que tu croises sont incapables de booter une install de windows, ne savent pas par où chercher et comment s’y prendre. Pire certains ont juste peur de ne pas être capable de suivre une explication quant à la démarche à exécuter.

          1. C ‘est pour cela que l ‘ on va vers le tout numérique bringuebalant : les jeunes et des vieux sont des illettrés dans toute la définition , je ne suis en aucun cas méprisant : va voir les post Facebook sur n’importe quels sujets , des fautes d’orthographes à faire vomir mes anciens profs de français .

            Cet illettrisme , va permettre d’effacer un certain nombre de citoyens , sans rien faire . Mais cela , va quand même obligé à remettre d’aplomb l’éducation national pour reformer des ingénieurs , nous avons une dette technique monstrueuse à ce niveau

  2. N-vidia n’est pas le seul à causer des soucis sous GNU/linux.
    Sur mes 3 PC quand ils étaient en 100 % Intel, j’avais des soucis d’affichage ( tearing, saccades, etc… )
    J’ai même observé ce genre de problème avec Intel sur un W10, c’est dire si rien n’est parfait nulle part.
    Sinon je partage le même constat que toi globalement. Inutile d’imaginer un ennemi imaginaire style Microsoft ou autre qui empêcherait le développement de GNU/linux. Les contributeurs du libre y arrivent parfaitement tout seul. Bref pour moi une distribution Linux parfaite, je sais que c’est un rêve inaccessible. Mais tant que ça fonctionne correctement au fond, c’est déjà pas si mal…

    1. Je me sens moins seul… et je ne trouvais pas d’info fiable là dessus. J’avais des micro saccades (ou peut être ce que tu appelles du tearing) lors du visionnages de vidéos. Plus ou moins visibles selon les distributions , linux mint pas top mais parfait sur fedora. Intel hd4600 sur un i5-4570t .

  3. Je me trompe peut-être mais j’ai quand même l’impression que l’immense majorité des utilisateurs « grand public » d’un PC (fixe ou portable) utilise une liste assez restreinte de logiciels et que dans cette liste, la proposition « libre » est satisfaisante – même sur l’aspect ergonomique – et pérenne (Firefox, Libre Office, Digikam, Darktable, VLC, etc…).
    Par ailleurs, on dispose de quelques environnements de bureau très matures et qui n’ont rien à envier à Windows (KDE, Gnome, …).
    Donc on a aujourd’hui, pour ces gens-là, une vraie alternative à Windows, non seulement viable mais également efficace et agréable à utiliser. Et les quelques utilisateurs à qui j’ai remplacé Windows par Linux (à leur demande, je ne fais pas de prosélytisme) sont assez étonnés de trouver un système assez éloigné de l’image qu’ils s’en faisaient.
    C’est pourquoi je ne suis pas convaincu que les chamailleries et gaspillages de ressource (incontestables) soient la cause première du non-décollage de Linux dur le desktop. Selon moi, les raisons sont plutôt (et essentiellement) :
    – l’absence d’une vraie offre grand-public de machines de marques connues avec Linux pré-installé
    – l’image qu’ont les gens de Linux « c’est compliqué, il faut taper des commandes, … »
    – les jeux (ça change mais j’imagine que ce n’est pas encore ça)
    En conclusion, je suis d’accord avec toi pour regretter ce gaspillage d’efforts mais je ne pense pas que ça joue sur le % de Linux chez le grand-public.

    1. Je ne vais revenir que sur les points où je suis en désaccord.

      l’absence d’une vraie offre grand-public de machines de marques connues avec Linux pré-installé

      Combien de tentatives pour imposer un GNU/Linux préinstallé avec des matériels précis ? Depuis l’époque du premier eeePC en 2008, il y a eu quelques tentatives. Mais à chaque fois, on tombera sur le petit cousin qui dira à une personne ayant acheté un PC pré-équipé d’un Linux que : « c’est de la merde en barre, tu ne peux rien faire. Contre un petit billet, je vais te mettre un Windows piraté »…

      L’image est mauvaise à cause de la dispersion des efforts qui fait qu’on a X gestionnaires de paquets (souvent plusieurs pour le même format), Y environnements de bureau (dont 4 sont réellement réussis : Gnome, KDE, Mate et Xfce), et on pourrait continuer ainsi longtemps.

      Mais c’est un contrecoup d’une vision idéologisée de la liberté qui est plus castatrice et bloquante qu’autre chose.

      1. > L’image est mauvaise à cause de […]
        Je pense que 90% des gens (grand-public) qui n’utilisent pas Linux ignorent qu’il y plusieurs environnements de bureau et sans doute 99,9999% qui n’ont même pas idée de ce qu’est un gestionnaire de paquets. D’ailleurs, tout ceux à qui j’ai installé une distribution Linux continuent de l’ignorer même après.

        > Combien de tentatives pour imposer un GNU/Linux préinstallé […]
        Très peu et surtout sur du matériel pro (Dell, notamment). L’exemple des eeePC n’est pas bon car c’étaient des machines qui de toutes façons ne pouvaient pas convenir à la plupart des usages grand-public du fait de leur faible diagonale d’écran et d’un processeur parfois poussif pour certains usages => il y a eu beaucoup de déçus. Donc in fine, divisions ou pas, ça ne pouvait pas marcher.

        > Mais à chaque fois, on tombera sur le petit cousin qui dira […]
        Ton « petit cousin », il fait juste de la calomnie et il en ferait quelle que soit la situation du monde Linux (situation qu’il ignore totalement, en plus). Ce serait comme mettre sur le dos de Linux la diabolisation qu’en a faite Microsoft à une certaine époque.

        Imaginons qu’Asus, Acer, HP, Lenovo, etc… mettent sur les étalages de la grande distribution des machines pré-installées Linux, au même prix (ou moins cher puisque pas de licences Windows à payer). Je pense qu’il s’en vendra bien plus qu’aujourd’hui. Certes, ça ne va pas passer à 50% de part de marché demain ni même après-demain, mais ça décollera. Les divisions internes que tu dénonces n’ont aucun effet auprès du grand-public : sans elles, l’offre actuelle pourrait être encore meilleure, tu as raison, mais elle est déjà suffisamment bonne pour que ce ne soit pas la raison de son « échec ».

        Bref, la situation que tu critiques n’est pas niable mais je pense que ce n’est pas/plus la raison de la stagnation du desktop Linux. On a dépassé ce stade avec une offre tout à fait mature qui ne décolle pas, certes, mais pour d’autres raisons.

        1. Décidément, je suis en désaccord sur certains points, encore une fois.

          Les utilisateurs de base payent les pots cassés de toute la dispersion qui existe à tous les niveaux. Ce qui fait qu’on se retrouve parfois avec des bidules à moitié fonctionnel et ne pouvant pas tenir la comparaison avec les logiciels commerciaux équivalents.

          Le pro aura souvent du linux serveur, car c’est la force principal du noyau en question.

          Sur la diabolisation, il n’aura pas complètement tort, malheureusement. Encore une fois, une victime collatérale de la dispersion des efforts et des ressources.

          Sur la préinstallation d’un Linux, celui-ci sera remplacé par un MS-Windows craqué ou pas. Je ne crois une seule seconde à la viabilité des linux préinstallés. MS peut se permettre d’être préinstallé, sa logithèque étant pléthorique, même sans l’apport des logiciels libres.

          L’offre ne peut pas décoller, car l’offre n’est qu’en partie mature. Elle l’est déjà pour les distributions et les environnements de bureau. Pour les outils de plus haut niveau, ils sont souvent très mal barré face à leurs équivalents commerciaux. Et ceci, nul ne peut dire le contraire.

          1. « Sur la préinstallation d’un Linux, celui-ci sera remplacé par un Windows craqué ou pas. Je ne crois une seule seconde à la viabilité des linux préinstallés. »
            → Si, comme le suggère mahikeulbody, les constructeurs se mettent à sortir des machines Linux avec des configurations équivalentes à celles qu’on a actuellement avec Windows, mais qu’ils n’oublient pas de préinstaller Steam et Discord dessus, voire GOG aussi¹, et que les gens voient qu’une grande partie de leurs jeux achetés sur ces plateformes fonctionnent, et parfois mieux que sous Windows (merci, Proton !), peut-être que l’installation d’un Windows plus ou moins cracké² attendra quelque temps… Surtout si les performances sont au rendez-vous.

            ¹ Parce qu’il faut pas oublier qu’un PC, chez un particulier, ça sert avant tout pour les jeux vidéo, pas pour un usage bureautique. De toute façon, je dirais que les moins de 30 ans d’aujourd’hui ne sauraient pas plus se servir de LibreOffice que de MS Office si leur métier n’est pas déjà celui de secrétaire. Et ne parlons pas d’un client e-mail, puisqu’ils ne passent que par des applis sur mobiles de type Twitter, Facebook Messenger, Discord, TikTok, Instagram et n’utilisent pas les e-mails (à part pour recevoir le lien d’activation de leur compte nouvellement créé sur la nouvelle appli « sociale » à la mode).

            ² En fait, seule la clef de licence serait achetée « apacher » auprès d’un revendeur douteux qui se ferait passer pour Amazon, ou autre enseigne connue qui laisse faire ce genre de choses pourtant illégales : depuis que MS fournit lui-même les ISO de Windows, ça n’a plus d’intérêt d’aller récupérer des ISO pirates vérolées, à supposer que ça existe encore.

            Ah, ben, c’est avis perso contre avis perso, hein !

          2. > Ce qui fait qu’on se retrouve parfois avec des bidules à moitié fonctionnels […]

            Tu peux donner des exemples de bidules à moitié fonctionnels qui n’aient pas d’alternatives pleinement fonctionnelles ET qui fassent partie des logiciels utilisés par 95% du grand-public (hormis les jeux, bien sûr, même si ça progresse dans ce domaine) ? Et à quels « outils de plus haut niveau très mal barrés face à […] » utilisés par monsieur/madame tout-le-monde à la maison, tu penses ? (je précise que ce sont de vraies questions, je ne cherche pas à polémiquer)

            Même si je n’ai aucun moyen d’être sûr que les personnes à qui j’ai installé Linux forment un échantillon représentatif de monsieur/madame tout-le-monde, je n’ai que des retours satisfaits (NB. aucun n’est joueur AAA). Tous surfent, lisent leurs mails, utilisent de temps en temps LO, gèrent leurs photos (voire, pour certaines, les développent), scannent des documents, les impriment, regardent des vidéos, etc… TOUS utilisaient Windows avant mais aucun n’a exprimé le moindre regret.

            Tu dis que le monde du libre est pourri de l’intérieur par des querelles d’égo, que la dispersion des efforts nuit à l’avancement et est parfois ridicule. Ne le fréquentant pas trop, je n’ai pas de raison de mettre en doute ton diagnostic (d’autant que j’ai quelques aperçus qui vont dans ton sens). Moi je dis juste que malgré ça, ça ne se voit pas (ou plus) quand on est monsieur/madame tout-le-monde. Tu le dis d’ailleurs toi-même en partie : « Elle l’est déjà [la maturité] pour les distributions et les environnements de bureau ».

            1. Salut !

              Tu peux donner des exemples de bidules à moitié fonctionnels qui n’aient pas d’alternatives pleinement fonctionnelles ET qui fassent partie des logiciels utilisés par 95% du grand-public (hormis les jeux, bien sûr, même si ça progresse dans ce domaine) ? Et à quels « outils de plus haut niveau très mal barrés face à […] » utilisés par monsieur/madame tout-le-monde à la maison, tu penses ? (je précise que ce sont de vraies questions, je ne cherche pas à polémiquer)

              Déjà, il faudrait donner une définition précise de ce concept de « Monsieur/Madame tout le monde ». Je n’ai pas d’exemples qui me vienne directement au moment où je rédige cette réponse. Peut-être car j’ai des occupations du vrai monde qui me préoccupe un peu ? 🙂

              Une nouvelle fois, la maturité qui manque, c’est celle des logiciels de haut niveau, au dessus du duo OS + environnement graphique.

              Quid de la quadrichromie dans Gimp ? De la traduction parfois foireuse et incomplète de certains logiciels ? Traduire, c’est un métier à part entière, on ne peut pas demander au hackerz en herbe de donner un coup de main pour aider à la traduction d’un logiciel donné.

      2. Je me permets ici, l’exemple type du « c’est de la merde en barre, tu ne peux rien faire. Contre un petit billet, je vais te mettre un Windows piraté » est un cas assez particulier qui répond plus à une problématique du « je veux faire comme tout le monde » ou « tout le monde utilise tel ou tel soft et moi je ne peux pas ». Le lien entre OS préinstallé n’est qu’une des nombreuses conditions qui amène à ceci.

  4. Bonjour, il y a longtemps que je ne me soucis plus de la non-démocratisation du logiciel libre, l’offre existe et dans la plupart des cas elle peut-être mise en place alors il n’y plus qu’à ce retrousser les manches, mais tu sais comme moi que nous vivons une époque où il faut « mâcher » le travail pour que cela passe 🙂
    A pluche.

    1. La non-démocratisation, j’en ai pris acte il y a bien deux ou trois ans maintenant. Alors que Microsoft laisse un boulevard ouvert devant lui avec ses bêtises, le libre n’en profite qu’à la marge la plus ténue qui existe.

      Mais il est vrai qu’il est tellement plus important de se castagner sur des sujets comme l’initilisation, le découpage des logiciels, etc.

      1. Complètement d’accord sur le fait que Microsoft depuis win8 sabote son OS. Néanmoins, sans acteur puissant/important tel que justement NVidia, Activision, EA, et bien sur les acteurs du monde professionnel ne se tourneront pas concrètement pour des raisons évidentes d’économie/budget vers un parc minoritaire, alors le libre ne décollera pas. En premier lieu les OS libres, et en second plan, les solution libres et alternatives à ses acteurs font malheureusement pâle figure. Le jour où nous verrons un jeu AAA libres parait utopique en terme de temps, de moyen et de personnel.

  5. Bonjour
    sur certains points je me permet de trancher
    on peut parler des environnements de bureaux principaux ( kde gnome mate xfce) ont atteint leur maturité et ont leurs spécificités et une utilisations selon le type de personne à qui on confie le DE

    Quand aux logiciels libres cela est vrai pour les fonctionnalités spécifiques, ils ne sont pas à la hauteur niveau professionnel mais pour les amateurs l’offre est acceptable et utilisable l’ergonomie est à revoir pour certains et pour la dénomination des fonctions

    Niveaux des distributions c’est la où en forkant les environnements de bureaux et softwares ils essayant de réinventer quelques chose qui existe déjà pour faire la même chose plus ou moins bien par idéologie pour avoir bon goût
    Personnellement 3 pc un bureautique sur manjaro un studio sur manjaro mate et un sur windows 10 pour certains logiciels libres je peux me permettre de dire que pour un débutant le libre peut être un tremplin avant de passer au commercial ( pour LMMS par exemple avant de migrer vers quelques chose de plus poussé)

  6. Bonjour,

    Merci à vous pour ce billet, une nouvelle fois intéressant à lire, merci à celles et ceux qui viennent ajouter leurs points de vue 🙂

    Oui, quel dommage que tous ces forks, toutes ces énergies gâchées, tant au niveau des distros, des environnements de bureaux, des logiciels…
    L’union fait la force, pas l’inverse, cette dispersion ne sert pas la cause du libre, bien au contraire, et arrange bien les détracteurs du libre qui doivent en rire, devant même nous comparer à une armée de Mexicains, quoi que, peut-être plus pour longtemps…

    Vous avez écrit :  » Même si Microsoft disparaissait demain, le monde du libre serait incapable d’en profiter… »

    Désolé d’amener ce sujet sur votre blogue, mais, que se passera-t-il quand des pays continents (vous voyez de qui je parle, entre autre les BRICS) feront disparaître dans leurs territoires les solutions logiciels de Redmond ? Le monde tremblera ? Cela sera-t-il bénéfique pour le libre et ainsi donner un gros coup de boost au développement des free software? Serons-nous pointés du doigt car utilisateurs des mêmes solutions logiciels que ceux que j’évoque ?

    Wait and see …

  7. 90% du budget des produits windows, iOS, android, chrome, etc… sont du marketing. Des milliards et des milliards ont été dépensés sur des dizaines d’années. Le bureau linux c’est 0 euro de marketing sur des dizaines d’années, forcément, sa part de marché reste 0.
    Pour un technicien, un produit se vend tout seul et si il ne se vend pas, c’est que le produit est mauvais, sauf que ça n’a aucun rapport avec ses qualités intrinsèques.

    Je vous invite à vous documenter sur le marketing et la vente de logiciels.
    Vous arriverez à la conclusion évidente : faut dépenser des centaines de millions en marketing pendant des dizaines d’années sur le bureau linux afin que sa part de marché décolle de 0.

  8. Je suis assez d’accord avec votre article (je vous lis régulièrement) j’apporterai juste une nuance sur la problématiques des forks. On peut trouver dommage l’énergie perdue à faire et surtout à refaire le boulot qui existe déjà plutôt que d’améliorer ou « optimiser » le travail pour avancer. Je pense pourtant que ces personnes qui font ces forks le font parce qu’elles en ont envie : un détail à modifier, un truc qui ne leur convient pas.
    C’est le propre du libre : modifier ce qui nous gène. Le fait de dire « ce que tu fais ne fait que complexifier le monde du libre, tu devrais plutôt faire ceci ou cela pour faire avancer la cause » ne sert à rien car la personne ne va pas le faire parce qu’elle n’en a pas envie.
    Si j’ai envie de développer un nième notepad, c’est parce que j’en ai envie pour MOI. Oui c’est un enième et bien tant pis, ça me fait plaisir, ça m’amuse. Cerise sur le gâteau, je le partage. Même si on me dit, « c’est idiot,il en existe déjà plein », c’est pas ça qui me donnera envie d’aller améliorer un autre notepad qui me convient pas, ce qui m’amuse c’est d’en développer un nouveau. Surtout que je le fais bénévolement donc je le fais gratuitement, sur mon temps libre, autant que je fasse quelque chose qui me plaise…
    Pour les développeurs professionnels de logiciels libres, ça doit être très différent, mais la plupart des logiciels libres sont écrits par des bénévoles non ?

    1. Il ne faut pas nier l’existence de forks purement compulsif, voire rageux, comme feu Glimpse ou GoneMe pour les personnes ayant connu Gnome 2.4. Comment oublier le fork « haineux » qu’est Devuan par rapport à Debian ?

      À cause de l’envie, on se retrouve avec une tripotée d’environnements de bureau plus ou moins immatures. Et des doublons du genre Cutefish qui fait vraiment penser à Deepin.

      Quant au bénévolat, il suffit de jeter un oeil sur les équipes de divers projets pour trouver des grands noms comme IBM via RedHat, HP pour HPLIP et je ne cite que deux projets. Je pense que tous les développeurs de Debian ne sont pas bénévoles, loin de là.

  9. Au sujet de l’ergonomie, y a des gens qui y réfléchissent aussi sur Linux. Alors certes il s’agit de l’équipe en charge d’une distribution honni et moqué des linuxiens francophone, bien qu’effectuant un travail de fond assez intense mais cela existe:

    « Au cours des deux derniers mois, nous avons mené une étude sur l’interface utilisateur pour déterminer comment les gens effectuent plusieurs tâches sur elementary OS ainsi que sur d’autres systèmes d’exploitation pour ordinateurs de bureau et tablettes. En particulier, nous souhaitions mieux comprendre comment les gens utilisent le dock, les lanceurs d’applications et la gestion des fenêtres.

    Alors que nous continuons à itérer sur l’expérience de base d’elementary OS, nous sommes également conscients des nouvelles technologies comme Wayland que nous adoptons activement pour améliorer la confidentialité, la sécurité et les performances, mais cela nécessite de retravailler certains composants comme le dock et le gestionnaire de fenêtres. utiliser de nouveaux protocoles et API. Tant que nous retravaillons certains de ces éléments techniques, il pourrait être avantageux de repenser et d’améliorer l’expérience elle-même. De plus, nous pouvons nous assurer que nous n’écrivons pas de nouveau code pour prendre en charge les conceptions héritées simplement parce que c’est ainsi que les choses fonctionnaient dans le passé.

    Si tout cela semble un peu ambitieux… c’est en quelque sorte le cas ! Cependant, nous avons déjà travaillé sur une étude similaire autour des thèmes, des styles sombres et des modes de veilleuse qui ont directement abouti à la mise en œuvre d’un style sombre à l’échelle du système ainsi que des couleurs d’accentuation dans elementary OS – et notre plaidoyer dans ce domaine a contribué à influencer l’adoption par GNOME d’un style sombre pour tous les bureaux, qui fonctionnera à la fois sur GNOME et sur elementary OS. Ce travail a duré des années, mais le résultat en vaut la peine. »….

    https://blog.elementary.io/2021-ui-study-results-dock-multitasking/

    A+

    1. Elementary qui fait des recherches comment mieux copier l’ergonomie générale de MacOS ? Désolé, mais entre la copie (ElementaryOS) et l’original MacOS, je préfère encore l’original.

      Le jour où Elementary aura une logithèque native digne de ce nom et un minimum complète, ce sera déjà pas si mal. La distribution Canada Dry, je préfère la laisser dans son coin.

      Sur ce, bonne fin de journée.

  10. Le conflit entre la Russie et l’Ukraine vient de démontrer que le logiciel libre n’est pas sécurisé ! Qu’il peut par la volonté d’un seul individu, devenir un malware, une épée de Damoclès 🙁
    « Sabotage : Un code ajouté au populaire paquet NPM a effacé des fichiers en Russie et au Belarus »
    https://arstechnica.com/?p=1842181
    Ars Technica du 18 mars 2022 à 19:31
    « Un développeur a été pris en flagrant délit d’ajout de code malveillant à un logiciel libre populaire qui a effacé des fichiers sur des ordinateurs situés en Russie et au Belarus, dans le cadre d’une manifestation qui a mis en colère de nombreux utilisateurs et suscité des inquiétudes quant à la sécurité des logiciels libres et gratuits.
    L’application, node-ipc, ajoute des capacités de communication interprocessus à distance et de réseau neuronal à d’autres bibliothèques de code source ouvert. En tant que dépendance, node-ipc est automatiquement téléchargé et incorporé dans d’autres bibliothèques, notamment celles de Vue.js CLI, qui compte plus d’un million de téléchargements hebdomadaires.
    Un acte délibéré et dangereux »
    (Traduit en français avec DeepL.)
    Même si je désapprouve complètement la politique terroriste de Poutine et son agression contre l’Ukraine, je ne supporte pas non plus ce genre de développeurs qui transforme une librairie libre en virus de la vengeance 🙁

  11. Bonjour, cela s’appel une syber attaque, et tous les moyens sont bon pour contré une ordure qui veut une guerre global( je suis un ancien militaire, je sais de quoi je parle), alors évidement ,comme en temps de guerre, malheureusement, il y a des dommages collatéraux, c’est comme ça) mais quand ce sont des civiles, ce n’est pas la même chose. Cela touche tous les domaines y comprit l’informatique, mais qui a voulut de ce monde hyper connecté aussi???
    Maintenant c’est à nous de faire gaffe à ce que l’on fait sur le net et aussi gaffe aux distributions utilisées, avec son lot d’imperfections.
    De toute manière, si on finit l’année, on aura beaucoup de chance,( et là aussi je sais de quoi je parle)
    Cependant bonne journée quant même.

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