Les installateurs facilitants pour Archlinux… Mieux vaut en rire qu’en pleurer, surtout en cas de pépins…

Je dois vous raconter mes petites mésaventures matinales pour vous faire mieux comprendre le pourquoi du comment de ce billet. Mais commençons par un peu de contexte.

Hier soir, le 22 novembre, je suis allé sur le forum d’EndeavourOS et je suis tombé sur un fil concernant une modification concernant le logiciel CUPS qui est l’outil de gestion des imprimantes dans le monde linuxien.

En effet, Apple qui a maintenu durant des années le code de CUPS l’a laissé pourrir toute l’année 2020. Si on regarde au niveau des modifications de code en ce 23 novembre 2020, une seule entrée le 27 avril pour dire que CUPS 2.3.3 était sorti. Je ne sais pas pourquoi, mais ce code en train de se dessécher à l’air libre, ça me rappelle les conditions de naissance d’un certain LibreOffice.

Un fork – plus qu’utile pour une fois – a été lancé par l’organisation OpenPrinting. Sur le fil du forum d’EndeavourOS, j’ai appris qu’il fallait modifier le service pour lancer cups. En effet, on est passé du service org.cups.cupsd à cups.service. Ce qui est ennuyeux pour les installations automatisées.

Autant dire que la plupart des installateurs facilitant sont impactés jusqu’à la sortie d’une nouvelle version et si on utilise un d’entre eux actuellement, comme Anarchy, EndeavourOS, RebornOS ou encore Calam Arch Installer, c’est mal barré pour avoir le service CUPS fonctionnel au démarrage si le besoin s’en fait sentir.

J’en ai profité pour prévenir Chennux qui maintient un « fork » de mon guide d’installation pour Archlinux sur github. Ainsi qu’Anarchy pour qu’il corrige le code touché par la modification du service utilisé.

Imaginez donc la bonne surprise avec un installateur non à jour en ce qui concerne CUPS. Bienvenue dans les joies de l’administration d’une base Archlinux.

J’ai fini la parenthèse du contexte. Ce matin, je vais sur youtube et je tombe sur une vidéo promouvant Calam Arch Installer (qui ressemble étrangement à EndeavourOS sur le plan des principes utilisés). Je me suis dit que la vidéo en question tombait bien mal.

Une nouvelle fois, ce n’est pas l’installation d’une Archlinux qui est complexe, il suffit de savoir lire et d’avoir de bonnes bases en anglais. C’est la maintenance sur le long terme, et quand ce petit genre de pépin arrive, nombre de personnes qui ne se doutaient pas de la difficulté d’administrer une installation d’Archlinux bazarderont le tout.

Mais il est vrai que ce n’est que la quinzième fois que je parle de ce problème… Mais comme on dit : il n’y a pas pire sourd que la personne qui se bouche les oreilles. Sur ce, bonne journée 🙂

En vrac’ de fin de semaine

Un court billet rédigé le dernier samedi du mois de septembre.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Karen Vogt, chanteuse du groupe Heligoland annonce pour le 2 octobre la sortie de son nouvel album, « I Just Want to Feel » chez Coriolis Sounds.

Pour finir, un petit tuto à la con qui laisse penser que vouloir fabriquer une ArchJaro, c’est pas une bonne idée 🙁

Bon week-end 🙂

Ah, la grande famille Archlinuxienne ;)

C’est un commentaire d’Éric sur mon précédent billet en vrac’ qui m’a donné envie de faire ce court billet. Car il faut le dire : se retrouver dans la famille Archlinuxienne, ce n’est pas évident.

Il y a un peu de tout, et surtout n’importe quoi. Mais essayons de faire un inventaire de l’ensemble sans oublier trop de monde au passage.

Outre la maison mère, on trouve les projets qui sont des Archlinux plus ou moins pures dont voici la liste, du moins les projets encore activement développés au moment où je rédige cet article :

  1. EndeavourOS
  2. RebornOS
  3. Anarchy (un installateur)
  4. Zen Installer (un autre installateur)
  5. Arco Linux et ses innombrables images ISO
  6. Artix Linux, anciennement Archlinux OpenRC
  7. Obarun, une Archlinux avec s6 comme init par défaut
  8. Parabola GNU/Linux, la Archlinux 100% Libre
  9. Garuda Linux, un peu spéciale 🙂

Les distributions qui y ressemblent sans en être vraiment ? On peut citer KaOS qui est une cousine d’Archlinux, car elle utilise pacman mais sans être une base Archlinux, mais une base Linux From Scratch.

Il serait dommage d’oublier la fille la plus célèbre d’Archlinux, j’ai dénommé Manjaro Linux qui n’est pas en odeur de sainteté dans certains cercles bien informés 🙂

Sans oublier l’idéologique TromJaro, qui me fait demander si les personnes derrière le projet n’abuse pas de gateaux spatiaux… 😀

Enfin, pour finir, je citerais le duo de script archfi / archdi qui permettent l’installation d’une base Archlinux en partant de l’image d’installation officielle.

Une douzaine de projets et encore, j’ai dû en oublier au passage, je tiens à m’excuser pour les dits oublis. Autant dire qu’une araignée n’y retrouverait pas ses petits…

Mais, c’est ainsi que vit le logiciels libre, de forks en forks, qu’ils soient plus ou moins bien justifiés, plus ou moins bien assumés.

EndeavourOS n’a pas à être le seul refuge des déçus de Manjaro !

Manjaro Linux est une excellente distribution, idéale pour certains débutants qui ont des connexions stables et de qualité. En clair, si vous avez une connexion en 4G, ce n’est pas pour vous.

Elle a ses défauts, comme des mises à jour parfois un peu grosse, mais elle casse très rarement. Sauf si vous jouez au con, comme toute distribution, par ailleurs.

Cependant, certains choix techniques lui ont fait s’aliéner des utilisateurs fidèles : le premier exemple qui me vient à l’esprit, c’est le support de ces cochoncetés inutiles sur une rolling release que sont les paquets universels.

Mes souvenirs sont vagues, mais déjà avec l’arrivée controversée de FreeOffice, en 2019 (?), certaines personnes du forum de Manjaro disaient : « y en a marre, on va se barrer sur EndeavourOS ».

Mais c’est l’annonce du départ en fanfare de Jonathan, un membre de longue date de l’équipe de Manjaro que l’afflux d’utilisateurs sur le forum d’EndeavourOS a été énorme.

Bryan Poerwoatmodjo, un des fondateurs du projet EndeavourOS s’est fendu d’un billet que j’ai traduit à l’aide de Deepl.com.

Je suis d’accord avec lui sur le fait que ce qui se passe chez Manjaro doit rester chez Manjaro. Que des personnes viennent, très bien. Mais il ne faut pas qu’elles se considèrent en terrain conquis juste parce qu’elles migrent – plus ou moins proprement – de Manjaro vers EndeavourOS.

C’est une migration comparable à celle d’une Ubuntu vers une Debian. Autant dire que le niveau d’outils facilitant l’administration au quotidien est plus faible. Sans vouloir jouer les cassandres, je pense qu’un quart des arrivants retournera sur Manjaro.

Continuer la lecture de « EndeavourOS n’a pas à être le seul refuge des déçus de Manjaro ! »

En vrac’ de fin de semaine

Un court billet rédigé l’avant-dernier samedi du mois de juillet.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Pas grand chose, mise à part une petite vidéo que j’ai fait sur un vieux titre vidéo-ludique qui montre à quel point on n’est jamais mieux servi que par soi-même.

Pour finir, un coup de main à une personne avec qui je discute parfois sur Mastodon, spécialisé dans les objets en cuir, PJS LeatherCraft.

Allez voir ses réalisations, on ne sait jamais, vous pourriez avoir un coup de coeur !

Bon week-end 🙂