Vers une RedHatisation des distributions GNU/Linux ? Ou comment des utilisateurs un peu trop impatients auront envie de casser du sucre sur le dos d’ArchLinux…

RedHat a entamé un mouvement de « simplification » de la hiérarchie des fichiers exécutables. Dans un système GNU/Linux classique, les fichiers exécutables étaient historiquement disponibles dans 4 endroits différents : /bin, /sbin, /usr/bin et /usr/sbin.

Une idée a été mise en route : mettre tous les exécutables dans /usr/bin. Les précédents répertoires devenant alors des liens symboliques pointant vers /usr/bin.

Dans un article assez complet, le mouvement des exécutables vers un répertoire unique est expliqué pour différentes raisons, dont la compatibilité accrue avec les autres unix. Et aussi dans le cadre de l’implémentation de systemd.

En dehors de la Fedora Linux 17 qui a déjà effectué la migration, Mageia l’a fait pour sa version 3, Gentoo propose un guide, OpenSuSE l’aurait fait pour sa version 12.3 (même si cela n’est pas précisé dans ses notes de publication). Pour Ubuntu, je ne saurais me prononcer, car je n’ai trouvé qu’un document technique datant de la période de développement de la Ubuntu 12.10.

Des grandes distributions du top 10 de distrowatch, il ne restait en gros que les distributions basées sur ArchLinux à ne pas avoir fini la grande fusion des exécutables en un seul emplacement. Or, en lisant la liste de publication arch-dev-public, j’ai pu trouver un fil qui annonce la grande migration, et un message a attiré mon attention. Celui qui permet de migrer tranquillement et en évitant de tout casser.

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Totalement inutile donc indispensable : transformer une Antergos en une Parabola GNU/Linux.

J’avais envie de faire un tutoriel un peu capillotracté, et celui-ci m’est venu à l’esprit. J’aurais pu utiliser une Manjaro Linux, mais elle utilise des dépots personnalisées, et donc moins proche de l’Archlinux que l’Antergos. Je consacrerais un article à Antergos d’ici un jour ou deux.

J’ai forcé un peu la main de l’Antergos pour avoir un Gnome complet avec un meilleur support multimedia avec un petit :


sudo pacman -S gnome gnome-extra gnome-tweak-tool gst-plugins-ugly gnome-shell-extensions

Cela m’a permis de compléter la logithèque fournie, car il manque entre autres : Evolution, Documents, tracker (donc pas de recherche dans les fichiers), Brasero, Cheese, Totem… Une grosse partie des outils, donc. Mais j’y reviendrais dans l’article dédié à l’Antergos d’ici quelques jours.

Je suis parti d’une Antergos avec Gnome Shell installé, puis j’ai suivi le guide de migration proposé par l’équipe de la Parabola GNU/Linux.

Pour des raisons pratiques, j’ai utilisé une machine virtuelle VirtualBox. Si vous voulez reproduire l’expérience, je ne saurais trop vous conseiller de faire de même. Désolé, il y aura de la ligne de commande un peu partout, mais je vais essayer d’être clair.

On ouvre un terminal, et on tappe sudo nano /etc/pacman.conf. Dans un premier temps, il faut remplacer la valeur SigLevel = Optional par Siglevel = Never

Dans la liste des dépots, on trouve le dépot de l’antergos, qui ressemble à ceci :


[antergos]
SigLevel = PackageRequired
Include = /etc/pacman.d/antergos-mirrorlist

On enlève cette partie du fichier. On rajoute en tête de liste :


[libre]
SigLevel = Optional TrustAll
Include = /etc/pacman.d/mirrorlist

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Mate Desktop : l’environnement qui fait de la résistance…

J’avoue que je suis surpris par la longévité du projet qui était au début une simple reprise du code de Gnome 2.32. De mois en mois, de versions en versions, Mate Desktop devient un grand nom des environnements de bureaux. Surtout que le projet fêtera ses deux ans le 18 juin prochain.

La première fois que j’en avais parlé, c’était en septembre 2011. Comme le temps passe !

En effet, si on fait la liste des distributions qui propose Mate Desktop par défaut comme environnement par défaut, ou encore qui proposent des versions spécifiques.

En dehors de la Linux Mint dont la version 15 RC, dont je parlerais dans un billet à venir d’ici un ou deux jours, est sortie récemment et qui propose Mate Desktop 1.6, voici une liste non exhaustive des distributions sorties depuis le début de l’année et qui propose des versions 1.4 ou 1.6 de Mate Desktop. A noter que sur toutes celles que j’ai pu trouvé, qu’avec la SnowLinux 4, la LinuxMint est une des seules à modifier l’apparence générale pour mimer celle de Cinnamon.

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En vrac’ rapide et libre…

En ce mardi, un petit en vrac’ rapide et libre.

Et même si c’est pas libre pour finir cet article, une reprise assez contextuelle d’un des premier grand succès de David Bowie sorti en novembre 1969 : « Space Oddity ». Oui, mais tourné depuis la Station Spatiale Internationale.

Bon mardi 🙂

Guide d’installation d’Archlinux et Gnome : troisième mise à jour.

Je voulais mettre à jour le guide que j’avais rédigé avec la sortie de la nouvelle image ISO officielle sur le site d’Archlinux, en ce début mai 2013. Voici donc la 4ième version.

Il se base sur une machine virtuelle VirtualBox, utilisant Grub 2.0. On obtient un système assez fonctionnel, avec Gnome 3.8.1 au final.

Si vous voulez KDE SC, il faut utiliser les lignes de commandes suivantes :

yaourt -S kde
systemctl enable kdm.service

Pour Xfce avec lxdm ?

yaourt -S xfce4 xfce4-goodies gamin gvfs lxdm
systemctl enable lxdm.service

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier zip contient :

  • La version odt
  • La version pdf
  • La version ePub
  • La version mobi (pour Kindle)

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 3.0.

Bonne lecture !

Et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquille !

En vrac rapide et plus ou moins libre.

En ce jour de la fête du travail, un petit en vrac’ plus ou moins libre.

Mate Desktop 1.6.0 : où en est le fork de Gnome 2 ?

Avec l’annonce de l’abandon du support officiel de Cinnamon sur Archlinux (et donc d’autres distributions à prévoir, comme la Fedora Linux ou la Gentoo Linux), j’ai voulu voir où en était l’acharnement thérapeutique sur le code de Gnome 2, Mate Desktop.

Après tout, c’est un retour au source, car Mate Desktop est né sur Archlinux, en juin 2011, après tout !

Et c’est l’occasion de voir les progrès effectués depuis la précédente version testée en novembre 2012.

Je suis donc parti d’une ArchLinux 64 bits dans VirtualBox 4.2.12, et après avoir installé l’ensemble nécessaire au fonctionnement de Xorg, j’ai suivi le wiki pour installer Mate.

Donc, j’ai rajouté le dépot contenant Mate, avec le code suivant :

[mate]
SigLevel = Optional TrustAll
Server = http://repo.mate-desktop.org/archlinux/$arch

Puis, j’ai entré les commandes suivante en root :

pacman -Syy
pacman -S mate mate-extras

Mate Desktop 1.6 - installation partie 1

Mate Desktop 1.6 - installation partie 2

Ce qui ne demande l’installation d’uniquement 550 Mo. J’ai complété l’installation en rajoutant et activant si nécessaire NetworkManager, Cups, les greffons gstreamer, QuodLibet (pour avoir un outil gérant les fichiers audio), LibreOffice et Gimp. Pour la navigation internet, j’ai utilisé Mozilla Firefox. VLC sera l’outil pour lire les vidéos.

J’ai du rajouter gtk-engine-murrine par la suite. Si on ne l’installe pas, le thème graphique est incomplet.

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Cinnarch Gnome 2013.04.11 : le meilleur moyen d’avoir d’avoir une Archlinux et Gnome tout en un ?

Suite à l’annonce de l’abandon de Cinnamon par l’équipe d’ArchLinux pour des raisons technique, CinnArch a décidé de proposer une ISO intermédiaire, qui remplace Cinnamon par Gnome 3.6.

Et de changer de nom par la suite. Je me demande quel sera celui ci. J’ai récupéré l’ISO pour voir ce que donnait l’installateur graphique, grande nouveauté introduite par la précédente ISO officielle du projet.

L’installateur (CnChi) est encore en développement, écrit en Python. Il ne supporte pas encore les ordinateurs utilisateurs avec des machines en UEFI, mais permet de faire une installation plus ou moins avancée au niveau du partitionnement par exemple. Pour me simplifier la vie dans ce premier essai, j’ai utilisé les options par défaut à chaque fois que c’était possible.

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Je suis barbu et je vous… Chronique de la migration vers Gnome 3.8 sous Archlinux.

Après avoir parlé d’une première migration à l’époque de Gnome-unstable, j’étais retourné sous Gnome 3.6 suite au remplacement de mon disque dur interne.

L’arrivée de Gnome 3.8 dans le dépot testing m’a donné accès à la nouvelle génération de l’environnement de bureau. Pour l’installer, j’ai commencé par désactiver les extensions, j’ai quitté ma session Gnome pour une mise à jour aussi simplifiée que possible, en arrêtant GDM avec un petit sudo systemctl stop gdm.service

J’ai donc atterri dans une interface texte. En me connectant avec mon compte utilisateur classique, j’ai effectué les étapes suivantes :

  1. Forcer le remplacement d’un paquet conflictuel, libsoup avec un petit sudo pacman -S libsoup
  2. Ensuite, et pour éviter de me retrouver avec des paquets manquants, j’ai forcé l’installation de l’ensemble de gnome et de gnome-extra, depuis les dépots testing : sudo pacman -S testing/gnome testing/gnome-extra
  3. Une fois l’installation terminée, j’ai enlevé les paquets obsolètes comme metacity, gnome-panel ou encore gnome-screensaver
  4. Pour que Rhythmbox gère Jamendo : sudo pacman -S grilo-plugins
  5. Pour le support complet des fichiers windows media video dans Totem : sudo pacman -S gst-libav
  6. Et j’ai fini en relançant GDM avec un sudo systemctl start gdm.service

La finition a consisté à réinsérer le mot de passe de mon compte en ligne google. Il ne manquait qu’une fonctionnalité : la possibilité d’ouvrir un terminal avec un clic droit dans Nautilus.

Pour résumer les faits, Gnome-Terminal avait cette possibilité de pouvoir ouvrir en utilisant le clic droit une fenêtre en mode texte dans n’importe quel dossier de Nautilus, rendant l’extension nautilus-open-terminal inutile.

Cependant, après quelques tests, activer la fonction directement dans Gnome-Terminal plantait Nautilus au démarrage. Finalement, il a été décidé d’enlever cette fonctionnalité à Gnome-Terminal.

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Il y a deux types d’utilisateurs en informatique…

Ceux qui ont perdus des données, et ceux qui en perdront. Je fais partie de la première catégorie, et j’avoue que j’ai failli faire à nouveau partie de la deuxième catégorie.

Cette après-midi, j’ai lu un article assez technique et très intéressant publié par Cep sur le blog de Cyrille Borne sur la gestion des secteurs défectueux d’un disque dur.

C’est surtout le chapeau qui m’a interpellé :

Il peut arriver que l’on ait un ou plusieurs secteurs défectueux sur un disque dur. Si le nombre de secteurs défectueux est important, par exemple à partir de 5, ou si le nombre de secteurs endommagés augmente, il est urgent de récupérer ses données et de changer le disque.

Je savais que mon vieux disque SATA de 500 Go jadis acheté par la machine avait toujours eu une poignée de secteurs défectueux, mais très peu, donc je ne m’en inquiétais pas. Après avoir lancé par acquis de conscience l’outil de diagnostic pour voir le niveau de dégradation de mon disque, je me suis pris une claque en pleine tronche. Pas 6 ou 7 secteurs défectueux, non, 45 ! Pour un disque de 500 Go 🙁

D’un naturel prudent, j’ai des copies en triple de mes données : sur les disques de mon fixe (qui rendait l’âme), sur le disque de mon ordinateur portable (encore sain malgré qu’il aille sur ses 4 ans), et sur mon disque dur externe.

Dans les données, il y a quelques choses comme 60 Go de musique au format mp3 320, pour environ 500 galettes plastifiées. Et devoir me retaper l’encodage de 500 galettes, comment dire… Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhh !

Je n’avais pas d’autre choix que d’aller au magasin d’informatique le plus proche, dans mon cas une enseigne Boulanger et faire chauffer la carte bleue 🙁

Dans ma petite ville, le choix n’est pas ultra important. En tout et pour tout, deux modèles : 500 Go à 69 € ou 1 To pour 79 €… Autant dire que pour 10 € de plus doubler la capacité, même si le disque dur n’est pas foudre de guerre… La vitesse de pointe annoncée ? 6 Gb/s. Doubler de capacité en étant certain d’avoir un disque sain… Ca vaut la peine d’y penser, non ? Même si ça fait toujours mal ce genre d’opérations.

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