Mate Desktop 1.6.0 : où en est le fork de Gnome 2 ?

Avec l’annonce de l’abandon du support officiel de Cinnamon sur Archlinux (et donc d’autres distributions à prévoir, comme la Fedora Linux ou la Gentoo Linux), j’ai voulu voir où en était l’acharnement thérapeutique sur le code de Gnome 2, Mate Desktop.

Après tout, c’est un retour au source, car Mate Desktop est né sur Archlinux, en juin 2011, après tout !

Et c’est l’occasion de voir les progrès effectués depuis la précédente version testée en novembre 2012.

Je suis donc parti d’une ArchLinux 64 bits dans VirtualBox 4.2.12, et après avoir installé l’ensemble nécessaire au fonctionnement de Xorg, j’ai suivi le wiki pour installer Mate.

Donc, j’ai rajouté le dépot contenant Mate, avec le code suivant :

[mate]
SigLevel = Optional TrustAll
Server = http://repo.mate-desktop.org/archlinux/$arch

Puis, j’ai entré les commandes suivante en root :

pacman -Syy
pacman -S mate mate-extras

Mate Desktop 1.6 - installation partie 1

Mate Desktop 1.6 - installation partie 2

Ce qui ne demande l’installation d’uniquement 550 Mo. J’ai complété l’installation en rajoutant et activant si nécessaire NetworkManager, Cups, les greffons gstreamer, QuodLibet (pour avoir un outil gérant les fichiers audio), LibreOffice et Gimp. Pour la navigation internet, j’ai utilisé Mozilla Firefox. VLC sera l’outil pour lire les vidéos.

J’ai du rajouter gtk-engine-murrine par la suite. Si on ne l’installe pas, le thème graphique est incomplet.

Pour la gestion des connexions utilisateurs, j’ai utilisé ce bon vieux Lxdm. Largement plus léger que GDM ou LightDM pour cette fonction.

Mate Desktop - panneau d'information

Le travail effectué est énorme depuis la version précédente. Cependant, il manque certains outils qui permettrait d’offrir une meilleure expérience utilisateur : un outil pour la lecture de vidéo, un pour les fichiers audio, et aussi un gestionnaire de connexion dédié. Et un outil à la Evolution, peut-être aussi 😉

Sinon, j’avoue que j’ai été agréablement surpris. Maintenant, il restera à voir comment Mate Desktop sera impacté par l’arrivée du mode Gnome Classique dans Gnome 3.8.

En tout cas, pour les fans de l’ancienne ergonomie Mate Desktop dont la feuille de route prévoit, entre autre, la migration vers gtk3 pour la version 1.8 (un peu ambitieux ?) sera une option à envisager, en parallèle de Xfce et de Cinnamon.

Consort de SolusOS ? Je ne préfère ne pas en parler. Je n’ai pas envie d’être grossier !

3 réflexions sur « Mate Desktop 1.6.0 : où en est le fork de Gnome 2 ? »

  1. J’utilise mate au quotidien sous archlinux, depuis la 1.6 caja ne plante plus quand je fais une rotation d’écran, ça fait plaisir car je fais ça plusieurs fois par jour.
    Je le trouve impeccable pour mon utilisation, caja est simple et rapide, il est le seul que j’ai testé qui ne soit pas lent sur mon pc pour naviguer rapidement et gérer de façon fluide l’ouverture rapide de photo dans un dossier qui en compte des milliers.
    La disparition du panel du bas avec la liste des fenetres sous gnome me gène, j’aime avoir plusieurs fenetres firefox ouvertes (avec plein d’onglets) et pouvoir scroller entre elles à la sourie.
    J’ai essayé cinnamon qui marche moyen chez moi, et xcfe je ne suis pas fan.
    Je trouve vraiment mate pas mal du tout, avec la version 1.6, ils ont fait un bon boulot, l’absence de lecteur video et musique ne me gène absolument, j’aurais du mal à quitter smplayer et clementine de toute façon…

  2. Désolé pour le HS, mais fallait pas finir sur SolusOS 🙂
    Je sais que vous n’aimez pas SolusOS (ou tout du moins Consort), mais c’est celle que j’ai choisie d’installer sur les ordis des proches qui m’en ont fait la demande récemment.
    Mon objectif principal se définit surtout par la négative:
    -pas Ubuntu -trop lourd, trop opaque;
    -pas de Gnome 3 à la base -trop différent dans un sens malheureusement mauvais je trouve;
    -pas de KDE non plus -jamais été fan.

    J’ai personnellement une Archlinux que j’adore, c’est juste que gérer les màj, notamment les pacnew c’est franchement un truc de geek, honnêtement impensable pour qui que ce soit qui ait « juste envie que ça tourne ». Une rolling release simple à administrer? Une bonne? LMDE a failli l’être, et puis non. SolusOS est un vrai plaisir à installer et à utiliser: pas de trafiquage à prévoir dans les dépots, les logiciels qui vont bien d’entrée de jeu… Que le DE soit un fork à la gloire du mainteneur principal c’est pas trop trop mon problème finalement pour moi: il marche, il est propre, point. J’avoue qu’LXDE est mon péché mignon et que s’il avait pu faire avec simplement ça l’aurait fait meuh bon… Je signale qu’avant ce billet je n’avais pas retenu le nom du fork Matien inhérent à cette distro.

    1. Pour tout dire, je préfère largement Debian GNU/Linux Wheezy à la SolusOS pour au moins une raison : l’équipe derrière la distribution 😉

      -pas Ubuntu -trop lourd, trop opaque;
      -pas de Gnome 3 à la base -trop différent dans un sens malheureusement mauvais je trouve;
      -pas de KDE non plus -jamais été fan.

      Pour Gnome 3, j’avoue que j’ai accroché tout de suite. Et cela me permet d’être aussi productif sinon plus qu’avec l’ancienne génération.

      J’ai personnellement une Archlinux que j’adore, c’est juste que gérer les màj, notamment les pacnew c’est franchement un truc de geek, honnêtement impensable pour qui que ce soit qui ait « juste envie que ça tourne ».

      Quid de la Manjaro Linux ? Et déjà, pour utiliser une distribution GNU/Linux, il faut s’intéresser un minimum à l’informatique.

      SolusOS est un vrai plaisir à installer et à utiliser: pas de trafiquage à prévoir dans les dépots, les logiciels qui vont bien d’entrée de jeu… Que le DE soit un fork à la gloire du mainteneur principal c’est pas trop trop mon problème finalement pour moi: il marche, il est propre, point. J’avoue qu’LXDE est mon péché mignon et que s’il avait pu faire avec simplement ça l’aurait fait meuh bon… Je signale qu’avant ce billet je n’avais pas retenu le nom du fork Matien inhérent à cette distro.

      Le problème est que les programmes forkés sont abandonnés en amont par les développeurs. Et ce qu’une équipe de mainteneurs n’a pas réussi à faire, comment une personne seule pourrait faire mieux ?

      Quant au traficage, je pense qu’il sera vite obligatoire, ne serait-ce que sur le plan bureautique. LibreOffice est devenu un incontournable du logiciel libre. Et que Debian GNU/Linux Wheezy (et les distributions qui se basent dessus) propose une version depuis longtemps obsolète et abandonnée, c’est ennuyeux.

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