De la surdité du triumvirat des opérateurs téléphoniques…

Alors que je préparais l’article précédent, j’ai été contacté par une conseillère en ligne. J’ai fait mon « con », en me faisant passer pour un utilisateur qui n’a pas de gros besoins, mis à part un gros paquet de SMS. Mais je vous laisse lire le compte rendu de la discussion, elle se passe de tout commentaire…

Si, un seul : la volonté d’enfermer les utilisateurs dans des forfaits assez cher, avec deux ans d’engagement sans autre forme de procès dès le départ…

J’ai flouté le nom de la conseillère, bien que je sens que la conseillère en question devait se trouver outre-mer. A comparer avec l’histoire des huissiers pour prouver que le réseau de Free n’est pas activé qui serait plus ou moins lié à Univers Sale Télécom SFR… Quoique ce serait logique de la part d’un opérateur historique qui n’accepte pas les départs massifs vers le nouvel arrivant. Simple hypothèse, bien entendu.

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La fin du « racket » des opérateurs historiques sur le prix des forfaits de portable ?

Et le terme « racket » n’est pas une exagération. Hier, 10 janvier 2012, Xavier Niel a mis fin à un système d’entente du triumvirat Orange – Bouygues Télécom – SFR qui n’avait baissé les prix qu’à la marge. Condamné lourdement par l’union européenne, environ un demi-milliards d’euro en 2005.

J’ai contracté ce matin un forfait auprès de Free Mobile, et je pense que d’ici la fin du mois, mon téléphone dévérouillé – inutile d’acheter un téléphone pour aller chez Free Mobile ou un autre opérateur, l’opération de dévérouillage (ou désimlockage) est gratuite après 3 mois de possession – utilisera une carte SIM Free Mobile.

Pour moi, le gain sera assez conséquent. Entre mon forfait actuel (25,99 €) et le forfait Free, 10 € de gain, mais aussi, je passerais de 30 à un nombre illimité de SMS, de 90 minutes de voix à 43200 minutes par mois de 30 jours, de 5 Mo de données à 3 Go…

Autant dire que je ne craindrais plus la douloureuse chaque mois et que mon compte en banque va m’en remercier. Le hors forfait ? Un vieux souvenir.

Mais surtout, le plus important, c’est de voir que les opérateurs historiques sortent une artillerie lourde digne de la guerre de 14-18. Sortir les canons de 75 contre des personnes utilisant des bombes nucléaires, bof, quoi…

SoSH, le forfait « low cost » d’Orange attaque :

  • 9,90 € : 2 heures + SMS et MMS illimités. Il est vrai que 2 heures avec le forfait « 2 € » de Free Mobile reviennent à 5 €. Et pour arriver à 4,90 € de plus, il faut faire 490 SMS !
  • 14,90 € : cf ci dessus + 1 Go de données. Pas de quoi fouetter un téléphone portable.
  • 24,90 € : appel voix illimité + 1 Go rechargeable… Autant dire 4,9 € plus cher que Free, avec 3 fois moins de données…

Je cite l’article de Numérama :

La première offre d’Orange est pratiquement deux fois moins chère que celle de Free Mobile, mais n’intègre pas d’accès à Internet. De son côté, le deuxième forfait voit son prix baisser de 8 euros, tandis que le troisième forfait recule de 15 euros.

Mais Virgin Mobile frappe aussi

  • Moins de 6 € : Cf l’offre d’Orange, MMS décompté sur le temps voix.
  • Moins de 10 € : 4 € + 3Go de données sur internet, MMS décompté sur le temps voix.
  • Moins de 20 € : enfin la voici illimité pour la voix, identique à l’offre à 10 €.

Pour les prix de Virgin Mobile, je ne serais dire quelle est la baisse.

Mais voire l’opérateur historique faire diminuer son forfait de 15 €, soit une baisse de 38%… Cela veut dire que le triumvirat a du se faire durant des années des couilles en or 24 carats.

Et un point qui gène de plus en plus : l’engagement. Un couple que je connais a tiqué – pour ne pas dire qu’il a commencé à sentir des troubles au niveau intestinal – quand il a été dans une boutique d’opérateur qui lui disait que le forfait qui l’intéressait était lié à un engagement de 2 ans…

Je vous conseille l’excellent article de Cyrille sur l’arrivée de Free Mobile. Que j’aurais bien voulu écrire soit dit en passant 😉

C’est le début de la fin, comme jadis Free avait dynamité l’accès ADSL à l’internet, au tour de la téléphonie mobile.

Pour mémoire, quand Stéphane Treppoz, feu-AOL, apprenait la mort de son réseau en direct devant une caméra.

Et pour se la jouer culturel, « The Beginning Of The End », de l’album « Year Zero » d’un groupe peu connu, Nine Inch Nails.

Mes prévisions pour 2012…

Puisque les plus grands experts font en fin d’année pour l’année suivante des prévisions – avec un niveau d’échec parfois impressionnant, spécialement en cas d’année électorale (souvenez-vous d’un certain mois d’avril il y a 10 ans environ) – j’ai envie de me lancer à cet exercice qui est toujours marrant.

Sur le plan des distributions Linux : c’est l’année de tous les dangers pour la distribution reine. Coiffée en fin d’année par une de ses dérivées célèbres, Ubuntu et donc sa maison mère Canonical vont devoir convaincre les personnes rebutées par Unity du bien fondé de cet environnement graphique par rapport à ce qui a été l’interface depuis… 2002 🙂

Je pense que le mois d’avril prochain sera un bouleversement. Non seulement car la prochaine version d’ubuntu sera supporté au minimum 5 ans, soit jusqu’en avril 2017, car c’est un LTS, comme jadis le furent les 10.04, 8.04 et 6.06.

C’est un peu le quite ou double. Car les utilisateurs restés sur la version 10.04 se verront proposer la migration. Et ces derniers seront-ils la copie conforme des personnes qui ont accueillis de manières variées l’interface nouvelle generation fabriquée par Canonical ?

Sans trop m’avancer, je pense que Linux Mint et son projet Cinnamon vont connaître un regain de popularité. Et avant qu’on me traite d’anti-ubuntu primaire, voici la photo de ma collection de CDs officiels d’Ubuntu. Le premier exemplaire ? Une version 5.04…

Collection de CDs d'installation d'ubuntu de la 5.04 à la 10.10 avec quelques trous ;)

Linux Mint : ce sera son année. Car le projet Cinnamon qui a fait couler pas mal d’encre numérique sera surement un appeau à utilisateurs conchiant la nouvelle génération d’interface.

Du duo fraticide Mageïa contre Mandriva, j’ai du mal à savoir laquelle des deux passera le cap de la fin d’année 2012.

Coté distributions, la tendance des distributions en .deb de passer d’ubuntu vers debian va continuer. Elle avait commencé jadis avec le passage de Crunchbang vers une base debian, d’autres distributions suivent ce chemin. La dernière en date : La Bodhi Linux, au moins pour sa version pour processeur ARM. Le reste des architectures va suivre ou pas ?

Je pressens aussi que ce sera une année assez faste pour… la Pomme. Suivant la tradition qui veut que depuis l’époque reculée de Windows 3.1 (20 ans déjà), une version sur deux du Windows grand public est pas franchement réussie.

Donc, les réussites ont été : Windows 3.1, 98 (alias 4.1), XP (alias NT 5.1) et 7 (alias NT 6.1). Les échecs : Windows 95 (je l’ai connu…), Windows Millenium (alias 4.90), et bien entendu Windows Vista (alias NT 6.0).

Comme jadis avec le fiasco Vista, la tendance sera en premier lieu à la rétrogradation de version, au passage vers le Mac (pour les plus aisés) ou vers Linux (pour le restant). Le problème ? C’est de vouloir imposer son interface à la Windows Phone 7 sur des écrans non tactiles. J’avais exprimé mon point de vue sur ce problème dans un billet du mois de septembre dernier.

Côté navigateurs, 5% à 10% de plus de parts de marché pour Chrome, grignotés à Internet Explorer et Mozilla Firefox. Cela compensera l’échec qui s’annonce pour ChromeOS et les Chromebook, car un OS castré comme l’est ChromeOS, c’est pas la joie à utiliser, surtout que sans réseau à proximité, il est inutile.

Je sens aussi que ce sera une année douloureuse pour les tablettes à plusieurs centaines d’euros. Quand HP avait liquidé ses stocks à 99 €, il avait montré le vrai prix des tablettes. Car quand on voit les tablettes à la Pomme n’ayant que 16 Go de stockage à près de 500 €, cela fait mal quelque part…

Dernière prévision ? La fin de la belle histoire de Facebook. Car avoir 800 millions voire 1 milliard de membres s’est bien. Mais avoir des membres assidus, c’est mieux non ? Et je suis près à parier que petit à petit Google Plus – que j’ai connu à l’époque de la béta fermée – grapillera des utilisateurs à Facebook. A force de croire que les arbres montent au ciel…

Bilan dans un an, ou d’ici trois mois pour un premier bilan intermédiaire, d’accord ? 😉

Oui, je suis un « tipiak », et pourtant j’achète de la culture. Etonnant, non ?

J’ai longuement réfléchi avant de me mettre à rédiger ce billet. Peut-on avouer publiquement que l’on a copié illicitement de la musique et des films ? Et que sans cette action de copie illicite, je n’aurais surement jamais découvert de nombreux albums ni de nombreux films ? Et que ma culture s’en serait appauvrie ? Oui, on peut le dire et on doit le dire.

Alors que la toute (im)puissante Hadopi (12 millions d’euros pour permettre à des rentes de situations de continuer à exister) menace à tout va sans aller plus loin pour le moment, qu’un site russe montre l’hypocrisie des arcanes du pouvoir et des industries culturelles dans ce domaine, je vais vous dresser la liste des oeuvres que j’ai pu écouter en utilisant l’offre illicite qui a au moins un mérite : être facilement utilisable, ne pas être castrée par les DRMs, bref de pouvoir propager la culture sans discrimination financière, ni technique.

Pour la musique, que j’ai acheté par la suite, donc le « un téléchargement = une vente perdue » est un mensonge grossier et éhonté des dinosaures. Et c’est une liste loin d’être exhaustive…

  • Les 6 premiers albums de Black Sabbath
  • Une partie de la discographie d’Ozzy Osbourne
  • Les albums studio de Pink Floyd de « The Pipper at the Gate of Dawn » jusqu’à « The Wall » inclus. Pour « Ummagumma » et « The Wall », ce sont les versions vinyls.
  • Mono, groupe japonais, inconnu du grand public mais qui pond de la musique de qualité
  • Barclay James Harvest, des débuts jusqu’aux années 1980-1982
  • Led Zeppelin, que je ne connaissais que grâce à « Starway to Heaven » et « Kashmir »
  • L’intégrale de Nine Inch Nails, n’ayant découvert le groupe qu’avec la sortie de Ghosts I-IV. J’ai payé un des albums, le « Halo 4 » quelque 25 € ! Pour le DVD de Broken et le double DVD « Closure », ils n’ont jamais été sorti officiellement, mais publié sur ThePirateBay par un certain seed0… Qui ne serait qu’un certain… Trent Reznor !
  • Dead Can Dance, l’intégrale bien qu’une amie m’a fait découvrir le groupe un jour, je crois me souvenir avec leur live « Toward The Within »
  • Portishead et le projet solo de Beth Gibbons

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Jesus Camp : quand les talibans américains tiennent réunion.

Par talibans, je pense surtout au mouvement extrémiste et fondamentaliste qui sévit en Afghanistan et au Pakistan. Et par extension, si l’on prend le christianisme, certaines branches ultra-conservatrices du protestantisme comme les mouvements évangélistes.

Documentaire de 2006, il montre l’embrigadement et le lavage de cerveaux d’enfants d’une dizaine d’années avec le consentement des parents qui entre autres choses :

  • Pratique l’école à la maison (pour éviter les mauvaises influences scolaires)
  • Prone le créationnisme et son faux-nez le « dessein intelligent »
  • Demande le retour de la prière à l’école
  • Nie le réchauffement climatique

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