Ce qui me gonfle dans le logiciel libre actuel, épisode 5 : les guerres intestines du logiciel libre.

C’est le genre de guerres qui ne servent à rien. Ce sont souvent des communautés arcboutées sur leurs positions extrémistes et qui cherchent à imposer leur vérité au détriment du reste du monde du libre.

Cela donne naissance à des forks de distributions ou de logiciels complètement rageux. Outre les classiques et ancestrales guerre comme vi contre Emacs – qui remonte en gros avant la naissance du logiciel libre en 1983 – on a eu droit au fil des années aux guerres Gnome contre KDE ou la plus vivace et la plus violente guerre des inits, à savoir systemd contre SysVinit/OpenRC/Runit/S6/dinit (et désolé si j’en oublie au passage)… Avec des sites plutôt « collector » côté haine comme systemdfree. Attention, c’est du lourd !

Quand j’étais un linuxien à poils durs, j’avais une posture précise : peu importe le système d’init et de gestion des services. Tant que ça fonctionne, c’est le principal. En clair, un point de vue purement pragmatique et utilitaire. Durant ma période de mono-démarrage linuxien (qui s’étale sur près de 19 ans), j’ai tout connu : sysVinit, upstart (lors de ma période Ubuntu) et systemd.

Actuellement, mon ordinateur portable tourne avec Archlinux, mon ancestral eeePC avec une Void Linux 32 bits, étant donné que c’est une des dernières distributions à proposer encore du 32 bits à l’installation. Void Linux qui utilise Runit, système d’init alternatif que j’aime bien.

Pour les pro-systemd comme pour les anti-systemd, je suis un traitre de la pire espèce. Dans le premier cas, j’utilise autre chose que systemd. Dans l’autre, j’ose utiliser systemd. Autant dire que ce n’est pas une position des plus confortables ! Le meilleur moyen de se retrouver sur un bûcher à court ou moyen terme 🙂

Je me mets ici dans la peau de l’utilisateur / utilisatrice de base qui ne veut qu’une chose : que tout fonctionne. Si un jour Archlinux abandonne systemd pour un autre système d’init, je suivrai le wiki pour l’adapter à mon installation sur mon ordinateur portable. C’est aussi simple que ça.

Allez, passez une bonne journée et à la prochaine !

Vieux geek, épisode 372 : Microshaft Winblows 98, une sacrée parodie.

Nous sommes début 1998, et Microsoft met les bouchées doubles pour sortir le plus rapidement possible le MS-Windows à venir, j’ai nommé MS-Windows 98.

Il est vraiment attendu pour apporter un peu de stabilité à l’OS graphique de Microsoft. Parmi les détracteurs, il y a des personnes qui parlent de Wincrash par exemple. Ou encore win$. À l’époque, l’inventivité des surnoms était assez conséquente. Je dois dire que durant cette période, la durée de vie moyenne d’une de mes installations ne dépassait pas les trois mois et encore quand j’avais de la chance.

Il y a aussi des critiques un peu moins acerbe, sur le fait que parfois, on doit se taper trois ou quatre niveaux de menu avant d’atteindre le logiciel qu’on veut lancer. L’exemple parfait étant le défragmenteur de disque. Cf la capture d’écran ci-dessous.

C’est alors qu’une entreprise du nom de Parroty Interactive décide de jouer à fond le jeu de la parodie et de la caricature en créant « Microshaft Winblows 98 ». Tout y est poussé à l’extrême dans le simple but de faire sourire, voire rire. On est accompagné par un homme et une femme qui nous disent qu’on peut trouver les secrets cachés de l’OS.

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En vrac’ de fin de semaine…

Petit en vrac’ en ce dernier samedi du mois de mai 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Une reprise de « Bohemian Rhapsody » avec le chanteur du groupe Ghost, Fredrik Åkesson (guitariste d’Opeth) et les choeurs d’Eric Ericsson. Un résultat qui en vaut la peine !

Pour finir, trois vidéos. La première consacrée à une DGLFI, la RefreshOS :

La deuxième, consacrée à un épisode de « C’est Trolldi, c’est permis » :

La dernière, pour un petit jeu d’aventure sympa sur Commodore 64, récemment traduit en français, j’ai nommé « Tritopia » :

Sur ce, bonne fin de week-end !

Vieux geek, épisode 371 : MemMaker, l’optimiseur de mémoire selon Microsoft.

Au fil des versions, MS-DOS acquiérait des nouvelles fonctionnalités. Dans la dernière génération de MS-DOS indépendant, la 6.x, il y a eu plusieurs outils, dont Memmaker et Doublespace (largement inspiré par Stacker) remplacé par DriveSpace principalement. Mince, j’ai oublié l’antivirus fourni avec MS-DOS 6.x. Si le deuxième outil compressait les données pour grapiller de précieux Mo sur le disque dur, c’était une arme à double tranchant.

Si vous étiez assez riche pour avoir un 486 ou Pentium en 1994 année de sortie de MS-DOS 6.22, un outil permettait d’améliorer la gestion de la mémoire, MemMaker. Ce n’était pas le meilleur outil du monde et des outils comme QEMM 386 faisait aussi bien, sinon mieux.

Mais au moins, MemMaker venait avec le système d’exploitation. Il ne faut pas oublier que MS-Windows 3.1x n’était qu’une surcouche graphique à MS-DOS.

À l’époque, mis à part quelques titres qui utilisaient des DOS Expander pour gérer la mémoire vive d’un seul tenant, il fallait jongler entre la mémoire conventionnelle – les 640 Ko de base – avec les mémoire haute, paginée ou étendue. Bref, un casse tête incroyable, surtout quand il fallait faire tenir les pilotes pour la carte son et pour les jeux les plus récents, le support du lecteur optique, souvent avec une vitesse en 2 et 4x.

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Petite pause du blog.

Après une semaine des plus mouvementées, j’ai eu droit à une bonne demi-douzaine de coupures des services sur mon hébergement dédié, j’ai décidé de mettre en pause le blog durant une petite semaine, le temps de me calmer les nerfs et de refaire le plein d’énergie pour la suite.

Je vous donne donc rendez-vous pour le dernier week-end de mai 2025 pour le prochain article. Durant cette semaine, je ne ferai que de la maintenance de base : validation des commentaires et fermeture des commentaires pour les articles vieux de 10 jours ou plus.

Bon week-end et bonne semaine à venir !

Recopier GhostBSD depuis une base FreeBSD ? Ce n’est pas si complexe que cela.

Je parle de recopier l’ambiance générale, à savoir une station bureautique sans les outils dédiés comme Software Station ou Update Station qui sont spécifiques à GhostBSD. Le tout dans VirtualBox, en pensant à bien utiliser le circuit VBoxSVGA pour le côté graphique.

Je suis donc parti d’une base FreeBSD 14. Je dois dire que j’ai été surpris par la convivialité de l’outil BSDInstall qui me fait un peu penser à ArchInstall, sauf que BSDInstall se limite à une installation pour une interface en ligne de commande. J’ai ainsi pu avoir une installation avec un formatage en ZFS et avec le support de l’UEFI. Sans oublier le support du duo ipv4 et ipv6 dès l’installation, contrairement à GhostBSD qui ne propose que l’ipv4 par défaut.

Pour rajouter Mate-Desktop, je suis passé par la documentation, et par les points suivants :

  1. Mise à jour de la base avec freebsd-update fetch suivi d’un freebsd-update install. Sans oublier un pkg update, suivi d’un pkg upgrade.
  2. Ajout de X11 et ajout des pilotes pour VirtualBox
  3. Installation de l’environnement Mate-Desktop.
  4. Ajout du paquet networkmgr pour avoir une icone de notification dans la barre supérieure de Mate-Desktop
  5. Ajout du support du son, la partie la plus intimidante, même si ça grésille un peu parfois avec Youtube.
  6. Le support des imprimantes.
  7. Enfin, le support des traductions.

Tout cela s’est fait en utilisant le manuel qui est bien fait, même si parfois en anglais. Par moment, on se croirait avec le wiki d’Archlinux.

J’avais donc un ensemble intéressant. J’ai rajouté avec pkg LibreOffice et sa traduction, Mozilla Firefox. Ensuite, en utilisant les ports que j’ai mis à jour avec git, j’ai fait rajouter Gimp 3.0x, Dosbox-X et Vice.

Tout fonctionne pas trop mal, mis à part un bug assez chiant avec Dosbox-X qui fait que le panneau de configuration ne se lance pas. Bug que je rencontre aussi avec GhostBSD. Mais rien ne vaut une vidéo pour montrer l’ensemble en action.

Vous avez pu le voir, tout est assez fluide, les émulateurs fonctionnent bien – modulo le bug étrange avec Dosbox-X – et on peut faire presque autant de choses qu’avec une distribution GNU/Linux classique, même si le support du matériel est moins important. C’est une expérience à essayer, ne serait-ce que par curiosité.

GhostBSD, un mois en machine virtuelle, bilan à mi-chemin.

Il y a bientôt deux semaines, on ne va pas chipoter pour deux jours près, je lançais une expérience d’avoir GhostBSD durant un mois en machine virtuelle.

L’expérience est des plus calmes. En effet, à chaque fois que je lance l’outil update station – une surcouche graphique conviviale à l’outil pkg – j’ai la même réponse : pas de mises à jour disponible. Cf la capture d’écran ci-dessous.

Même une Debian GNU/Linux stable est plus agitée que GhostBSD. Je ne m’attendais pas à des mises à jour pluri-quotidiennes, mais à un minimum d’une ou deux mises à jour par semaine.

Le système toujours autant utilisable et on ne voit pas vraiment que l’OS est différent d’une distribution GNU/Linux. Ce qui fait la force de GhostBSD, soit dit en passant.

Il me reste une grosse quinzaine de jours à tirer avec cette expérience. Peut-être qu’une grosse mise à jour finira par pointer le bout de ses octets et me fera mentir sur la tranquillité de l’utilisation.

Donc rendez-vous dans une quinzaine de jours pour le bilan final de cette expérience.

En vrac’ de milieu de semaine…

Petit en vrac’ en ce troisième mercredi de mai 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Rien cette fois-ci.

Sur ce, bonne fin de semaine !

Quel bilan je tire de mes presques 16 années sous Archlinux ?

En ce mois de mai, j’aurai dû fêter mes 16 ans sous Archlinux comme OS principal. En effet, j’avais franchi définitivement le pas en mai 2009. Depuis ma migration sous MS-Windows 11 fin mars 2025, j’ai eu l’occasion de réfléchir à mon utilisation d’Archlinux sur les derniers mois, voire les dernières années.

Je me suis aperçu que j’étais dans une espèce de routine quotidienne. Faire un petit yay pour être à jour au niveau de la logithèque et de l’OS. Je restais aussi pour une raison plus pratique : la maintenance de plusieurs dizaines de paquets sur AUR.

C’était une des raisons qui me faisaient rester sur Archlinux, même si je m’étais un brin encroûté au fil des années. Au début, j’étais content, car j’avais trouvé une réponse à mon besoin de fraicheur au niveau des logiciels. J’ai eu ma période de casse-couilles archlinuxien avant de me dire que je n’étais pas non plus un membre de l’élite linuxienne.

Avec des projets comme EndeavourOS ou dans une moindre mesure Manjaro, le côté élitiste se fissurait petit à petit. Jusqu’à ce que je m’aperçoive que cet élitisme était plus que surfait… Et qu’il servait à faire reluire l’égo de certaines personnes.

Ce que j’ai retiré de ma longue période archlinuxienne, c’est un amour poussé pour la ligne de commande, même si je suis loin d’être un expert dans ce domaine. J’ai aussi retiré une compréhension plus poussé d’une distribution GNU/Linux sans avoir à passer par l’étape Linux From Scratch.

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Nouvelle expérience : voir ce que donne Debian GNU/Linux Trixie sur sa période de gel complet.

Il y a quelques mois, en novembre 2024, je faisais une expérience sur la Debian GNU/Linux unstable. Je me suis dit que j’allais passer à l’extrème opposé, à savoir une Debian testing en période de gel intense.

J’ai donc récupéré une image ISO d’installation par le réseau, et j’ai installé dans une machine virtuelle VirtualBox une Debian GNU/Linux Trixie avec Gnome. J’ai voulu installé Dosbox-X et Vice. Pour le premier, je n’avais droit qu’à une version 2025.02.01. Vice ? Une version est disponible sur le dépôt contrib, mais castrée : les roms sont indisponibles. Ce qui oblige à les récupérer en parallèle, sacrée galère !

J’ai donc décidé de faire compiler vice-svn et dosbox-x-sdl2-git. La liste ne contient pas les dépendances qui sont récupérées à chaque fois, souvent par paquets de 10.

Points communs :

  • build-essential
  • autoconf

Pour Dosbox-X-sdl2-git :

  • git
  • fluidsynth
  • libpng-dev
  • libglu1-mesa-dev
  • libsdl2-net-dev
  • libslirp-dev
  • ncurses-dev
  • nasm

Pour Vice-svn :

  • subversion
  • bison
  • curl
  • dos2unix
  • flex
  • libcurl4-gnutls-dev
  • libglew-dev
  • libevdev-dev
  • libgtk-3-dev
  • libxaw7-dev
  • texinfo
  • texlive
  • texlive-plain-generic
  • xa65

Et pour compléter cet article, une petite vidéo de la Debian GNU/Linux Trixie en action.

Mis à part le bug du fond d’écran indisponible quand on passe en mode sombre, je n’ai rien à reprocher à la Trixie. On verra au 19 juin, à quelques semaines de la sortie de la Debian GNU/Linux 13, ce que cela donnera.