Les distributions GNU/Linux doivent-elles se « dégeekiser » et devenir des « clones » de Microsoft Windows ?

Derrière ce titre un peu « violent » se cache une réflexion entamée suite à l’annonce de l’éjection de Synaptic de la future version de ce que les médias rendent synonyme de distributions GNU/Linux, j’ai nommé Ubuntu.

En effet, pour la version 11.10, Canonical a décidé de mettre de coté Synaptic au profit de son magasin d’applications.

Même s’il reste 4 mois, il sera difficile au magasin d’applications de proposer autant de puissance que l’outil synaptic, ne serait-ce qu’au niveau du choix de version, de la possibilité de revenir en arrière en cas de problème.

On sent l’envie de tenir l’utilisateur dans un rôle passif, celui d’un consommateur au lieu d’acteur de sa vie informatique.

Je sais que les distributions GNU/Linux ne représentent qu’un gros pourcent de la population des utilisateurs de machines de bureau, soit quelques dizaines de millions de personnes.

Que 99% des personnes qui utilisent l’informatique se contrefichent de l’OS qu’elles utilisent, ignorant même l’existence de cette notion, j’en ai conscience. Déjà que pour nombre de personnes, internet se résume à Google désormais, au lieu du bête e bleu sur leur écran…

Mais ce qui me fait peur, c’est de voir la tendance à trop simplifier les outils, et donc leur enlever ce qui fait leur force : être utilisable et non être de simple gadgets.

Mais à vouloir faire des outils trop simplifiés, on tombe automatiquement dans une complexité qui fragilise l’ensemble, ce qui est contraire à l’esprit des unix : un outil pour chaque tache, donc une simplification réelle de l’ensemble, même si on doit enchainer l’utilisation de trois ou quatre outils pour une action un peu complexe.

Si pour s’imposer un minimum, les distributions GNU/Linux doivent devenir des copies conformes de Microsoft Windows, alors, pourquoi utiliser une copie alors que l’original est vendu – illégalement (cf l’article L-122-1 du Code de la Consommation)  avec chaque machine ?

C’est vrai, pourquoi s’ennuyer à partitionner son disque – il faut donc aborder la notion de partition – et installer un chargeur de démarrage, alors que tout est déjà prêt à l’utilisation dès le premier branchement, sans oublier l’artillerie lourde qui mange plusieurs Go de disque…

C’est peut-être l’avis d’un c*****d de passionné d’informatique ici, mais si cette tendance se poursuit, ce sera l’effet inverse à celui escompté qui arrivera : une désertion d’utilisateurs potentiels qui continueront leurs courses à l’armement informatique pour envoyer des oiseaux percuter des cochons avec des machines dont la Nasa ne pouvait que rêver à l’époque de la conquête de la Lune.

 

En vrac’ rapide et libre :)

La semaine a été très calme sur le blog, vraie vie oblige 😉

C’est tout pour aujourd’hui. Bon week-end 😀

Le terme linux est-il une grossièreté qui repousse les nouveaux utilisateurs ?

Dans le petit monde des distributions GNU/Linux, la plus célèbre actuellement – comme ce fut jadis le cas d’une distribution jadis mise au point pour proposer KDE 1.0, ou d’une autre qui se traduit par feutre – est une distribution dont les buts sont plus qu’ambitieux : arriver à 200 millions d’utilisateurs en 2015.

Sachant que l’on estime qu’il y a près de 2 milliards d’internautes, et qu’en gros 1% utilisent des distributions GNU/Linux sur leurs bureaux (soit en gros 20 millions de personnes), cela voudrait dire : multiplier par 10 le nombre d’utilisateurs en 4 ans… Soit 250% d’utilisateurs en plus par an !!!

Et il n’y a pas 36 solutions pour cela. Il faut faire de la séduction de « newbie ». Et virer les termes qui fachent : Linux – sans lequel la distribution serait inutilisable – est presque devenu un gros mot.

Allez donc sur le site de la distribution en question, et chercher le terme linux. On ne le trouve nulle part.

Le mot linux introuvable ?!

Il faut vraiment chercher et aller sur une page expliquant le projet, en bas de la page d’accueil, puis cliquer sur « about ubuntu » pour avoir une page qui cite le mot en question.

Continuer la lecture de « Le terme linux est-il une grossièreté qui repousse les nouveaux utilisateurs ? »

La Fedora Linux 15, premier clou du cercueil d’Unity ?

La Fedora Linux 15 sort d’ici quelques jours, et proposera par défaut Gnome 3 dans son intégralité parmi les environnements de bureau fournis.

Des personnes ont eu la dent dure avec GnomeShell, il suffit de se souvenir d’un article que j’ai écrit sur le rejet de Gnome-Shell par certaines personnes.

J’avais même osé écrire :

Je ne serais pas étonner de voir certaines personnes qui vouent aux gémonies Gnome-Shell encenser Unity qui est actuellement la surcouche de Gnome 2.32 dans la future Ubuntu. Oui, Gnome 2.32… Gnome 3.0 n’est pas prévu pour Ubuntu avant la version 11.10…

Et un mois après la sortie, je dois faire mon mea-culpa. Unity n’est pas franchement apprécié, certains articles anglophones disent simplement qu’Unity « craint »

D’ailleurs, des utilisateurs réguliers comme Clapico n’arrête pas de proposer des trucs et astuces pour assouplir Unity qui se révèle être extrèment austère à l’utilisation.

D’autres utilisateurs ont poussé des gueulantes pour claquer la porte et voir ailleurs si l’herbe est plus « verte ».

J’avais jadis testé l’alpha de la Fedora 15, avec le plaisir de voir Gnome-Shell pour la première fois en action.

La Fedora Linux« >Fedora Linux 15 sera la première distribution grand public à proposer Gnome-Shell. Même si des distributions comme Archlinux ou la version current de la Frugalware Linux propose déjà cet environnement, Fedora Linux sera celle qui sera accessible au grand public.

Et c’est ici que Canonical risque de comprendre l’erreur de vouloir faire cavalier seul avec une interface comme Unity.

Je peux très bien me tromper, mais je vois dans la politique à la « Apple » de Canonical une erreur stratégique. Le monde du logiciel libre est celui du choix, pas celui de l’imposition à la hussarde d’une interface graphique.

Mon pronostic ? D’ici un an, Unity sera abandonné par Canonical car les autres distributions qui ne sont pas ses dérivées (comme la Linux Mint) préfèreront utiliser l’interface officielle de Gnome 3 et prévue pour fonctionner avec les « tripes » de Gnome 3.

Maintenant, on verra dans un an si mon pronostic est bon ou pas. En tout cas, je pense que Canonical joue très gros avec Unity. Il est vrai qu’au moment où j’écris cet article, il n’y a que 1613 bogues (de degré divers, dont 367 « non confirmés ») ouverts concernant Unity

Gwibber : vers /dev/null en dehors d’Ubuntu ?

Il y a déjà pas mal de temps, j’avais écrit un article gueulante comme quoi les codeurs de Gwibber ne prenait peu ou pas en compte les distributions linux en dehors d’Ubuntu.

La version 3.0.0.x de Gwibber semble – une nouvelle fois ? – appuyer le problème soulevé. Depuis environ deux semaines, il est impossible pour les utilisateurs d’Archlinux – et de Frugalware Linux merci à Devil505 de m’avoir confirmer cela – de lancer et d’utiliser Gwibber 3.0.0.x, comme je l’avais précisé dans un article sur le désamour de Gwibber 3.0.0.x et Gnome 3. Ou encore sur Fedora 15 – encore en développement, qui propose une version 2.91.92 de Gwibber… Etonnant, non ? 😉

fedora15 et gwibber 2.91.92 !

Un bug a été ouvert, avec un message d’erreur – qui je pense est – explicite dans le fichier gwui.py (gwibber User Interface ?), et rien n’a bougé. A croire que le rapport de bug est ignoré.

/usr/lib/python2.7/site-packages/gwibber/gwui.py:753: GtkWarning: IA__gtk_range_set_range: assertion `min < max' failed self.scrollbar.set_range(0, len(self.messages) - 1)

Et ce qui est marrant, c'est de lancer gwibber-service avant gwibber lui-même. La première ligne de sortie en terminal est intéressante...

[fred@fredo-arch ~]$ gwibber-service &
[1] 1459
[fred@fredo-arch ~]$ ERROR:root:Could not find any typelib for Unity
ERROR:root:Could not find any typelib for Dbusmenu
Loading plugin Digg version 1.0
Loading plugin Buzz version 1.0
Loading plugin Qaiku version 1.0
Loading plugin FriendFeed version 0.1
Loading plugin Twitter version 1.0
Loading plugin Identi.ca version 1.1
Loading plugin Foursquare version 1.0
Loading plugin Ping.fm version 0.1
Loading plugin Flickr version 1.0
Loading plugin StatusNet version 1.1
Loading plugin Facebook version 1.1
Loading plugin Digg version 1.0
Loading plugin Buzz version 1.0
Loading plugin Qaiku version 1.0
Loading plugin FriendFeed version 0.1
Loading plugin Twitter version 1.0
Loading plugin Identi.ca version 1.1
Loading plugin Foursquare version 1.0
Loading plugin Ping.fm version 0.1
Loading plugin Flickr version 1.0
Loading plugin StatusNet version 1.1
Loading plugin Facebook version 1.1

Oui, vous avez bien lu, Unity, l'interface que Canonical veut "imposer" à la place de Gnome-Shell, et qui ne fonctionne qu'avec Gnome 2.32.xx, étant donné que Canonical ne prendra Gnome 3 que pour la version 11.10 d'Ubuntu.

Je sais très bien que je vais voir arriver certaines personnes qui me casseront du sucre sur le dos car j'ai osé dire du mal d'Ubuntu et de la politique de Canonical. Mais j'ai l'habitude. D'ailleurs, si Gwibber était codé de manière indépendante, il fonctionnerait aussi avec Gnome 3.

Pour moi, la réponse est désormais Hotot (où il manque la ligne de temps commune mais qui FONCTIONNE !), et je dis adieu - définitivement ? - à Gwibber.

En vrac’ rapide et libre :)

C’est en écoutant sur ma platine vinyl « Heaven and Hell » de Vangelis – oui, je suis un vieux c**, qui aime le son chaud du vinyl – que je rédige ce petit billet hebdomadaire.

4,5 GiO pour installer Ubuntu 11.04 !

Et c’est tout pour aujourd’hui 🙂

Ubumonkey : où comment faire croire qu’un enrobage de webkit donne un nouveau navigateur.

J’ai lu sur le blog de Clapico l’annonce d’un nouveau navigateur, Ubumonkey, codé en RealBasic. Outre le fait que RealBasic soit tout sauf un langage de programmation libre, j’ai eu un doute.

Car je ne connais pas 36 moteurs de rendu fonctionnant aussi bien avec Windows, que MacOS-X et Linux : deux libres (webkit et gecko) et un non-libre (presto)

J’ai donc installé une machine virtuelle contenant une ubuntu 10.10 32 bits, avec les mises à jour, puis j’ai récupéré le paquet .deb qui va bien.

100% à Acid3 ?

Pour éliminer un enrobage de gecko, j’ai lancé le test acid3. Un résultat parfait (100/100) me fait donc éliminer gecko. Reste Presto et Webkit.

Je suis donc allé sur le site de la CNIL, puis en cliquant sur le lien « vos traces », j’ai lancé le test pour identifier le moteur utilisé… Et la réponse me confirme mon soupçon : Safari, en clair le moteur webkit.

Webkit inside !

Donc, je viens à me poser une simple question : peut-on considérer qu’un enrobage d’un moteur de rendu est un nouveau navigateur à part entière ? Surtout que la page officielle du site est muette sur ce point…

Et question subsidiaire : peut-on utiliser un logiciel non-libre comme RealBasic pour écrire un logiciel sous GPL v3 ?

 

 

Trisquel GNU/Linux 4.5 : le retour d’une ubuntu libérée :D

Trisquel GNU/Linux, c’est Ubuntu sans les quelques logiciels propriétaires (spécialement les blobs) ou une interface faîte maison. Bref, de quoi avoir Ubuntu« >Ubuntu avec les avantages sans les inconvénients. J’avais parlé – et franchement apprécié – la version 4.0 il y a quelques mois.

L’annonce de la version Release Candidate de la version 4.5 est l’occasion de jauger les progrès effectués. Comme sa base, la Ubuntu 10.10, cette version ne sera supportée que durant 18 mois, au lieu des 3 ans de la version 4.0 de la Trisquel.

J’ai donc appellé mon ami wget :

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://cdimage.trisquel.info/trisquel-images/trisquel_4.5_amd64.iso
–2011-03-19 12:21:13– http://cdimage.trisquel.info/trisquel-images/trisquel_4.5_amd64.iso
Résolution de cdimage.trisquel.info… 94.23.219.28
Connexion vers cdimage.trisquel.info|94.23.219.28|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 730857472 (697M) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : «trisquel_4.5_amd64.iso»

100%[======================================>] 730 857 472 2,11M/s ds 5m 36s

2011-03-19 12:26:49 (2,08 MB/s) – «trisquel_4.5_amd64.iso» sauvegardé [730857472/730857472]

J’ai ensuite utilisé l’environnement de test habituel, 2 GiO de mémoire, 32 GiO de disque, avec qemu-kvm.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=34359738368 cluster_size=0 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom trisquel_4.5_amd64.iso -boot cd &

J’ai demandé le lancement de l’installation dès le départ. L’installateur en question étant celui de la version 10.10 d’Ubuntu, base de cette version de Trisquel. La première chose qu’on note, c’est un fond d’écran plus pastel, moins agressif à l’oeil.

Continuer la lecture de « Trisquel GNU/Linux 4.5 : le retour d’une ubuntu libérée 😀 »

En vrac’ rapide et libre.

Un petit vrac pour finir la semaine.

C’est tout pour aujourd’hui !

OpenOffice.org pris de vitesse : LibreOffice 3.3 final est disponible.

Ce matin, la « Document Foundation » qui gère le destin de LibreOffice a annoncé la sortie de LibreOffice 3.3. Le morceau intéressant est le suivant sur les notes de publication :

This release is bit-for-bit identical to the Release Candidate 4, so you don’t need to download or reinstall if you have that version already.

Ce qui donne traduit :

Cette version est identique octet par octet à la Release Candidate 4, donc vous n’aurez pas besoin de télécharger ni de réinstaller si vous avez déjà cette version.

Autant dire que la nouvelle va faire le bonheur des utilisateurs d’Ubuntu (à partir de la version 11.04), de Fedora (à partir de la version 15), d’OpenSuSE (à partir de la version 11.4), d’Archlinux.

Reste à savoir si la Frugalware Linux acceptera d’intégrer LibreOffice si tard… La version Rc2 de Frugalware 1.4 étant rendu disponible le 28 janvier il y a peu de chance que ce soit le cas, même si un dépot est disponible, uniquement pour la version 32 bits.

En tout cas, la non sortie d’OpenOffice.org 3.3 à la date de publication de ce billet risque de faire le plus de mal à la suite bureautique libre qui risque de suivre le chemin d’OpenSolaris…