Youtube, c’est comme un champignon : il pourrit par la queue.

Je constate la lente dégradation de Youtube qui s’amplifie d’années en années. J’ai quitté Youtube en tant que créateur en novembre 2018. J’avais à l’époque quelque chose comme 4900 abonnés, puis des personnes se sont abonnées, ce qui fait qu’en 3 ans, je suis à pas très loin de 5800 abonnés. Bizarre pour une chaine au point mort depuis fin 2018.

J’avais déjà parlé de cette montée en abonnements dans un article de novembre 2020.

Je concluais l’article ainsi :

[…]
Que ce soit sur peertube.fr ou tux’n’tube, j’ai retrouvé le plaisir de faire des vidéos sans me soucier des dévaliseurs de bijouterie familiale. Ou je n’ai plus rien à craindre du robot copyright de Youtube qui peut balancer des avertissements qui peuvent entraîner au final la destruction de ta chaine.

Même si je ne fais plus que quelques dizaines voire quelque centaines de vues par vidéo, ce n’est pas grave. Je suis revenu à la création de vidéo pour le plaisir et quand j’ai envie d’en faire. C’est aussi simple et bénéfique que cela. Peertube ne sera jamais un concurrent dangereux pour youtube, mais ne plus dépendre de cette plateforme du monde de Google, ça fait plaisir 🙂

Sur ce, je vous laisse et je vous souhaite une bonne fin de journée.

Ce sont les dernières mésaventures arrivées à Frédéric Molas alias le Joueur du Grenier qui me font penser que vouloir conserver des vidéos monétisées, c’est un vrai chemin de croix.

Note en passant : Je sais par avance que des personnes appartenant au « camp autoproclamé du bien » vont me taxer de fasciste ou d’extrême-droite car j’ose reprendre une vidéo de Psyhodelik qui revient sur les déboires du JDG. Avec ce genre de personnes, 98% de la population mondiale est d’extrême-droite 🙂

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Vieux Geek, épisode 286 : Breadbox Ensemble, ultime cousin de GeOS pour Commodore 128.

Dans le petit monde des interfaces graphique utilisateur (ou GUI) qui remontent – en gros – aux recherches du Xerox Parc dans les années 1970, il y a des projets qui ont existé durant plus longtemps qu’on ne le pensait à l’origine.

Apple a commencé avec le Lisa en 1983, puis à partir de 1984, c’est le MacIntosh qui a pris le relai. Même si on en est à MacOS 11 (après près de 20 ans de MacOS-X), l’interface n’a jamais vraiment bougée, mis à part le bond ergonomique MacOS 9.2x vers MacOS X 10.0 (qui était plus une démo technique qu’autre chose).

Du côté de Microsoft, le premier MS-Windows remonte à 1985. Donc, 36 ans que le projet existe avec des codes source qui ont changé deux fois de base : la première avec MS-Windows NT 3.1, la deuxième après MS-Windows Vista.

Dans les GUI un peu plus nichesques, il y a le projet GeOS. Développé à l’origine pour Commodore 64/128 et Apple II, Berkeley Softworks porta l’interface sur PC en 1990 en appellant ce cousin technique « PC/Geos ». C’est une surcouche à MS-DOS, un peu à l’image de MS Windows 3.0 lui aussi sorti en 1990. Il prendra par la suite le nom de « GeoWorks Ensemble », puis « NewDeal Office » (à la fin des années 1990) avant de prendre son nom ultime « BreadBox Ensemble » en 2002.

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Quand l’écologie « de comptoir » se met à mentir en informatique, c’est pas triste.

Par écologie « de comptoir », je parle de l’écologie punitive et donc de l’écologie dite politique qui est représenté par des mouvements comme EELV par exemple. Leur politique punitive envers les classes les plus pauvres qui fait que bientôt des millions de personnes n’ayant pas les moyens de conduire autre chose qu’une voiture diesel vieille de moins de 15 ans seront exclues des métropoles. Quels salauds les pauvres !

Mais ce n’est pas de cette politique anti-pauvre que je veux évoquer ici. C’est un article outrageusement biaisé paru sur ZDNet qui critique le coût écologique de l’arrivée de MS-Windows 11. Selon cet article à charge et partiellement biaisé on apprend qu’une part non négligeables des ordinateurs type PC produits avant 2017 ne seront pas éligibles à MS-Windows 11 pour cause de pré-requis systèmes, dont la puce TPM.

Je cite :

[…]
Avec Windows 11, GreenSI a donc l’impression que Microsoft vient de décider de mettre au rebut une partie des PCs sortis avant 2017 – qui n’ont pas de puce TPM 2.0 avec l’un des processeurs acceptés par Microsoft.
[…]

Cela est techniquement vrai. Mais est-ce que pour autant MS-Windows 10 va être abandonné du jour au lendemain, laissant des dizaines de millions d’utilisateurs dans la mouise ?

On peut lire par la suite :

[…]
Si la durée de vie réelle d’un PC est de 6-7 ans, fin 2020 on peut estimer, a grosses mailles, l’impact à 40% (3/7) des 1,2 milliard de PC concernés soit 480 millions. Tous ne seront pas remplacés et resteront sous une ancienne version non maintenue ou passeront en open source. Mais si cela force 30% d’entre eux à être remplacés avant l’heure, c’est 144 millions de PC que l’on va produire pour rien, soit 22 mégatonnes de CO2 en plus. C’est à peu près l’émission de tout le transport aérien français en 2019 évalué par la DGAC.
[…]

Et si on parlait du coût en carbone de la production des smartphones ? Des services de vidéos en flux à la Netflix ? D’audio en flux à la Spotify ? Je pense que l’on serait facilement dans les mêmes ordres de de grandeur.

Surtout, l’article ment par omission. Il oublie -involontairement ? – de préciser que la fin de vie technique de Microsoft Windows 10 (dont la première version date de juillet 2015) est… octobre 2025 ! Dixit Microsoft qui doit savoir de quoi elle parle. Mieux que les propagandistes de toutes obédiences !

C’est via un article de The Verge de juin 2021 que j’ai pu trouver l’information en question.

Donc, l’article publié sur ZDNet est tronqué. Une machine incompatible avec MS-Windows 11 continuera de fonctionner avec MS-Windows 10 jusqu’en 2025. Il est dommage qu’un site aussi sérieux que ZDNet laisse passer de tels billets qui omettent des informations qui mettent en perspective le contenu. Mais peut-on en demander plus de l’écologie « de comptoir » ? Non.

En vrac’ de fin de semaine

Petit en vrac’ en cette fin de juillet 2021.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Pour les fans de Debian GNU/Linux Sid, la dernière Siduction, numérotée 21.2.0 est disponible avec Cinnamon, KDE, LXDE, LXQt et Xfce. Plus d’infos sur les notes de publication.
  • Pour les utilisateurs de la distribution n°1 du classement de curiosité de distrowatch en cette fin juillet 2021, la première bêta de la MXLinux 21 est disponible. Plus d’infos sur les notes de publication.
  • Incroyable mais vrai… Haiku, la réécriture de BeOS, bouge encore et nous propose la bêta 3 de sa version R1 un an après la précédente bêta. La bêta 4 sera la prochaine étape. Plus d’infos sur les notes de publication.

Côté culture ?

  • Cosmic Grounds, le projet solo de Dirk Jan Muller, propose un EP dénommé « Soil 3 ». Environ 70 minutes en 4 pistes.
  • Altesia, le groupe de rock progressif bordelais, a officialisé la sortie de son deuxième album, « Embryo » pour le 25 septembre 2021. Miam !

Pour finir, une vidéo qui montre Dosbox-X 0.83.16 (la version d’août 2021) en français sous MS-Windows :

Bon week-end 🙂

Vieux Geek, épisode 285 : Fugitif, un jeu d’aventure ou une démo technique ?

Dernier article d’une série de trois consacrés aux jeux d’aventures sur Amstrad CPC. Après avoir parlé de « L’ile » sorti en 1988 chez Ubi Soft, de « Orphée, voyage aux enfers » sorti en 1985 chez Loriciels, j’avais envie de parler d’un des rares jeux que j’ai eu à l’époque en version physique, « Fugitif », sorti en 1991 chez Lankhor.

Je l’avais eu dans la compilation « Épopées Vol 2 » avec le très bon titre « La Secte Noire ». Cependant, ma boite était incomplète. Après avoir contacté Lankhor, je reçus la disquette manquante. En effet, Fugitif tenait sur 2 disquettes, chaque face avec un nom qui sentait bon l’espace : Aldebaran, Cassiopée, Hyadès et Deneb.

L’histoire est assez fouillée. On joue le rôle de Jack Bludfield, un chasseur de prime. Suite à la colère de Xocann, un de ses anciens amis devenu criminel, il a été blessé alors que la femme qu’ils aimaient tous les deux a été tuée.

Jack apprend que Xocann s’est évadé avec d’autres criminels de la planète prison Orlano 2. On commence notre quête à New York. Contrairement à de nombreux autres jeux d’aventures de l’Amstrad CPC, pas de commande à taper. Tout se joue avec une interface à base d’icones, un peu comme dans l’Arche du Capitaine Blood. On doit jongler avec 3 voire 4 icones pour accomplir des actions.

Le jeu est entièrement muet mis à part la musique de démarrage. Mais c’est sur le plan graphique que tout a été donné. Alors que le mode 1 qui proposait une résolution de 320×240 pixels se limitait officiellement à 4 couleurs, les développeurs se débrouillèrent pour faire afficher jusqu’à 10 voire 12 couleurs sur chaque écran. Je vous renvoie à l’interview de Frédéric Mantegazza sur le site Lankhor.net pour plus de détails croustillants.

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