Rétro-gâteux, je suis… Pigeon, je ne suis pas…

J’ai pu le montrer par divers articles que je suis un fan de rétro-informatique et des ordinosaures qui ont marqué mes jeunes années. J’ai eu durant 5 ans un Amstrad CPC6128 et je dois dire que ce n’est pas l’ordinateur 8 bits que je voudrais avoir dans ma collection actuellement. Je cherche l’exotisme technique et donc un Commodore 64.

Recherche qui restera sans le moindre doute du domaine du rêve, faute de finances et d’une offre raisonnable… De plus, comme l’émulation de cette machine est de haute qualité, ça permet d’éviter de se ruiner 🙂

En fouillant sur eBay, on trouve des annonces qui sont de l’attrape-pigeon, pardon je voulais dire de l’appeau à collectionneur. À vous de voir quelle est l’expression qui colle le mieux.

Un exemple – bien que caricatural – montre à quel point certaines personnes n’ont aucune limite. Je ne mettrais pas d’adresse pour une simple et bonne raison : celle-ci sera invalidée dans les mois qui suivront la publication de l’article.

J’ai aussi gommé dans l’image l’adresse de l’annonce ainsi que le nom du vendeur – qui a osé dire spéculateur sans foi ni loi ? – qui propose l’offre.

Oui, vous avez bien vu, 999€ pour un Commodore 64 de première génération encore dans sa boite et jamais déballé. Rien ne dit que l’ordinateur a bien vieilli ou pas.

Sur un ordinosaure construit entre 1982 et 1985 (pour la génération des « huches à pain » par opposition à ceux qui ont repris l’apparence du Commodore 128), les chances qu’un circuit ne soit plus en bon état sont énormes.

J’oubliais de préciser ceci : le prix s’entend hors frais de port. C’est plus marrant ainsi !

Bref, 999€ pour un ordinateur qui servira de décoration, ça fait cher… Très cher ! Après, libre à chaque personne de dépenser presque un smic dans une pièce de musée 🙂

Mais le pire reste à venir, car j’ai vu une annonce qui va vous faire rebondir tel un acrobate sur un trampoline de compétition.

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La youtubosphère linuxienne francophone, ou l’art de broder sur un manque réel de nouveautés de l’informatique libre pour « monsieur et madame tout le monde »

Je dois dire que je suis étonné de voir comment ce qui reste de la youtubosphère linuxienne francophone parvient à vivre tant bien que mal malgré une actualité souvent maigre.

Bien qu’ayant quitté ce milieu en novembre 2018, je constate que les quelques grosses chaines qui restent en vie – par grosse j’entends un minimum de 1000 à 1500 abonné(e)s – arrivent toujours à faire des vidéos de plus de 10 minutes sur la dernière distribution à la mode.

Que ce soit la dernière Ubuntu (ou une de ses nombreuses dérivées), Fedora, Mageia, OpenSuSE, Debian – pour rester dans les principales – on ne peut que constater que les mises à jour majeures se résument le plus souvent à :

  • une synchronisation plus ou moins complète des logiciels composant la distribution avec les versions disponibles en amont
  • parfois la dernière charte graphique à la mode
  • parfois quelques nouveaux outils plus ou moins spécifiques qu’on retrouve rapidement sur des dépôts communautaires comme le Archlinux User Repository (AUR). Je pense à Hypnotix par exemple, développé à l’origine pour Linux Mint.

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Ah, la prévisibilité de la presse linuxienne bureautique :)

Un petit article qui trotte dans mes vieilles méninges depuis quelques temps. C’est la mise en route de la communication de l’équipe de Mageia pour faire connaître sa dernière version qui m’a donné l’occasion de rédiger cet article.

Deux points que personne ne lira, mais peu importe.

  1. Cet article ne vise pas la descendante de Mandriva.
  2. Cet article ne concerne que les distributions GNU/Linux dites « fixed releases », celles qui sortent tous les 6 mois à 2 ans une nouvelle version majeure.

Ensuite, j’ai eu l’occasion de dire plusieurs fois que les modèles fixed et rolling sont complémentaires, avec une répartition « idéale » qui serait la suivante :

  • Fixed : postes de collectivités privées ou publiques, monde du serveur et applications scientifiques (comme les satellites)
  • Rolling : les postes de « monsieur et madame tout le monde » ayant une connexion décente avec des équipes de maintenance sérieuses aux commandes.

Mais il est vrai que selon certaines personnes, j’ai la haine des distributions fixed releases… On ne va pas se mettre la rate au court-bouillon pour un tel anathème.

Je viens de m’apercevoir qu’avec les deux phrases qui précèdent, j’ai perdu une bonne moitié de mon lectorat. C’est cela, les expressions de vieux 🙂

Prenons maintenant les principales distributions GNU/Linux en fixed, celles qui sont mondialement connues et qui sont utilisées partout. Par ordre alphabétiques, ça donne :

Avec ce quatuor, on doit être dans les 80 à 90% du total. Sur une année civile, ça donne ça :

  • Avril : Ubuntu xx.04, LTS toutes les années paires
  • Mai : Linux Mint, première, basée sur la dernière révision de la Ubuntu LTS
  • Mai à juillet chaque année impaire : Debian GNU/Linux xx.0
  • Octobre : Ubuntu xx.10
  • Novembre : Linux Mint, deuxième, basée sur la dernière révision de la Ubuntu LTS

La Fedora sort avec un cycle de 9 à 10 mois en « roulant », donc difficile de l’y caser.

En gros, en avril/mai et octobre/novembre, les blogs et webzines proposent des articles sur les « X ou Y trucs à faire après avoir installé Ubuntu ou Linux Mint », qui sont souvent des reprises d’articles vieux de 6 mois avec un gros travail de remplacement automatisé des noms de codes et des numéros de versions.

Ce qui est vrai pour les distributions l’est aussi pour les environnements de bureau. Reproduisons l’expérience pour le quatuor Gnome, Plasma, Mate Desktop et Xfce.

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Chassez le naturel, il revient au galop :)

Oui, j’imagine déjà les commentaires qui vont dire que je suis à la recherche d’un bruit médiatique, que je veux me payer la trogne de Canonical. Mais je reste dans les faits et je suis dans le constat. Depuis sa naissance en 2004, Ubuntu a été connu pour avoir tenté plusieurs fois d’influencer le monde du libre en imposant des solutions logicielles faites maison. C’est de bonne guerre, surtout quand on voit que le monde du libre est plus proche du capitalisme (avec la concurrence parfois hargneuse entre les projets) que du monde soviétique.

Mais je n’ai pas envie de lancer un débat sur les systèmes économiques ici. Revenons aux faits. Dans un article de fin avril 2019, je disais ceci :

[…]
Il y a une boîte qui a fait énormément de bien pour la démocratisation du libre qui est l’exemple même de cette politique de cavalier, c’est Canonical. Oui, la maison mère d’Ubuntu. Avant que certaines personnes ne sortent les haches, les torches et les cordes pour me lyncher, je tiens à préciser que j’ai apprécié ce qu’à fait la boite de Mark Shuttleworth durant les années 2004-2009. Depuis c’est moins le cas.

On peut citer au moins trois tentatives pour imposer ses solutions qui se sont viandées. Chronologiquement ?

1. Upstart (2006-2014)
2. Unity (2010-2016)
3. Mir en tant que remplaçant de Wayland (2013-2017)
[…]

Je vous renvoie à la suite de l’article en ce qui concerne le remplaçant de sysVinit et l’interface graphique pour les outils de Gnome 3.

Depuis, on peut rajouter les paquets universels appelés snap contre les flatpak (poussés par IBM et RedHat) et les Appimages. Je ne trouve aucun intérêt à ce genre de logiciels sur une distribution à flux constant contrairement au modèle de publication à date donnée (que la date soit impérative ou qu’elle glisse en fonction de l’avancement).

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Comment gérer un blog qui dépasse les cinq ans d’âge ?

Je poste sur ce blog depuis septembre 2005. Ce qui fait presque 15 ans et demi au moment où je rédige cet article. J’ai appris un autre grand nom de la blogosphère francophone vient de détruire pour la cinquième ou sixième fois son blog. J’ai appris ceci via l’excellent Blog Libre. Cherchez dans les articles aux alentours du 10 février…

Je n’en dirai pas plus, mais vous voyez de qui je parle. Je n’aime pas pratiquer la politique de la terre brûlée. Quand j’arrêterai de bloguer ici, que ce soit dans un mois ou dans cinq ans, je conserverai l’intégralité des articles en ligne. J’en ai un peu ma claque de voir des liens morts.

Certaines personnes me diront que c’est la vie d’internet qui est faite ainsi. Que Geocities est mort depuis longtemps, emportant avec lui les sites qui y était hébergé. Comme mygale.org ou encore multimania dont je ne sais pas s’il est encore en vie ou s’il tient plus du zombie comme ceux du film « The last man on Earth » de 1964 (ou 1963 ?) avec Vincent Price. Si vous ne connaissez pas le film, je vous le conseille, il est dans le domaine public et visionnable un peu partout.

Je sais qu’en parlant de Geocities, j’ai perdu nombre de personnes qui me lisent. Geocities était un service d’hébergement de sites personnels lancé en 1994, racheté en 1999 par Yahoo et fermé en 2009. Oui, ça date 🙂

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