Le monde du libre en voie d’être gangréné par les « croyances » ?

Avant toute chose, avant que l’on me sorte que je cherche à toujours avoir raison – et je tiens à remercier la personne qui m’a fait me souvenir d’un petit texte écrit par Arthur Schopenhauer « L’art d’avoir toujours raison » – et qu’on me réplique que j’utilise le stratagème XI que l’on peut résumer faire d’un cas précis une généralité, je tiens à préciser que je suis parti d’un argument et que je l’ai démonté par l’expérience.

Venons-en donc au coeur du sujet. Dans sa gazette du 4 février 2019, Distrowatch annonçait que le projet SystemRescueCD basé durant des années sur Gentoo avait migré sur Archlinux.

Dès le deuxième commentaire, on tombe dans la croyance. Je cite le passage principal :

So – Arch now, not Gentoo?

Can’t be used to install Gentoo.

Au commentaire 21, une couche est rajoutée et toujours le passage principal :

I agree completely with the second post this week.

Gentoo will become much more difficult to install without SystemRescueCD.

Par deux fois, des personnes nous disent qu’il sera difficile voire impossible d’installer Gentoo avec la nouvelle génération de SystemRescueCD. Sans avoir même vérifié. Tout cela car la base change et que le satanique systemd est employé.

Les personnes ont-elles vérifié cette affirmation avant de s’exprimer ? Que l’on prenne le guide d’installation de Gentoo ou sa cousine Funtoo, c’est la même chose…

Il suffit de jeter un oeil sur la documentation de Gentoo et Funtoo que c’est au final les mêmes étapes.

En gros :

  1. On démarre sur un système live
  2. On partitionne le disque dur / SSD cible
  3. On monte les partitions
  4. On récupère une archive précompilée qui sera le système installé
  5. On extrait le contenu de l’archive sur le point de montage définit comme la nouvelle racine
  6. On passe en chroot (on dit que la racine du système est celle de l’archive, pas celle du système live de démarrage)
  7. On met à jour les ports et on compile les modifications
  8. On installe le noyau puis le gestionnaire de démarrage
  9. On finit les réglages nécessaires au premier démarrage
  10. On redémarre et on peut s’attaquer à la suite

Même si la documentation de Gentoo est un peu plus découpée que celle de Funtoo, c’est la marche à suivre.

J’ai donc simplement vérifié – et cela m’a demandé une heure et demie de patience – l’hypothèse émise par deux personnes sur Distrowatch.

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Pantheon sur Archlinux, ça donne quoi en février 2019 ?

Mon expérience en tant que linuxien qui remonte à 1996, j’ai connu toutes les modes que ce soit au niveau de la distribution à utiliser où l’environnement à privilégier. J’ai fini par en tirer une leçon : ne jamais faire dépendre un environnement d’une distribution donnée.

C’est pour cela que je tirais à boulets rouges sur Unity entre 2011 et 2017, car c’était un environnement qui était conçu pour dépendre uniquement d’une seule distribution. Le port d’Unity pour Archlinux allait du : « ça compile mais ça se lance pas » à « c’est tout juste utilisable et encore faut pas trop lui en demander ».

Dans les environnements neutres, il y a les ténors comme Gnome, KDE, les plus légers Xfce et Mate-Desktop ou encore Cinnamon qui est quand même un brin plus lourd. Dans les environnements un peu plus limite, il y a Deepin Desktop, voire Budgie.

Cependant, il y a un projet que je surnomme Mac junior, c’est Pantheon, l’interface graphique du projet ElementaryOS.

En lisant la documentation d’Archlinux, j’ai pu voir que l’environnement n’est vraiment disponible que sous forme de paquets à faire compiler, et encore, ce sont des paquets en version de développement…

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Ah, le grand fantasme de la formation des utilisateurs et utilisatrices en informatique…

Fouinant sur les forums des diverses distributions, il m’arrive de tomber sur le « fantasme » de nombre de libristes, celui de former les utilisateurs et les utilisatrices à l’informatique.

En dehors des logiciels professionnels du genre retouche photo, comptabilité, modélisation, montage vidéo pour ne citer que les premiers qui me viennent à l’esprit, les utilisateurs et utilisatrices dans 99% des cas s’en contrebattront les organes génitaux jusqu’à leur quinzième génération de toute forme de formation autre que les indispensables bases.

Et c’est normal. Oui, c’est normal. Car la plupart du temps, les personnes en question iront voir sur le dernier réseau asocial à la mode ce qui se passe, voir quelques vidéos sur Youtube, écouteront de la musique en flux – avec ou sans abonnement – bref, pour elle l’informatique sera un outil.

Comme une bagnole qui sert d’aller à un point A à un point B et si possible en un seul morceau. Savoir ce qu’est un gestionnaire de logiciels ? Un environnement de bureau ? Un navigateur internet ? Ça a un intérêt ? 🙂

Je dépanne parfois des connaissances et quand je leur demande si elles veulent un bloqueur de publicités, c’est avec un grand remerciement qu’elles acceptent… Et qu’elles découvrent qu’on peut aller sur internet sans se retrouver avec des sites qui ressemblent à des sapins de noël toute l’année.

Sur les mêmes forums, on retrouve les personnes qui défendent bec et ongles leur distribution préférée. C’est compréhensible.

Mais quand on va proposer à des utilisateurs qui n’en ont rien à foutre des outils de gestion de logiciels dont l’ergonomie et l’interface plus que datée fait penser à celle des années 2000-2005, je me dis que pour faire fuir un public potentiel, c’est malheureusement l’idéal.

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En vrac’ de fin de semaine…

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac…

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

  • Je ne savais pas que mon collègue blogueur Didier alias Iceman avait pondu un album de musique électronique en 2002… Le voici donc pour les personnes curieuses. Il s’intitule « A Curse through the Groove ».

C’est tout, je sais, c’est court… Mais quand y a rien à rajouter… 🙂

Bon week-end 🙂

Guide d’installation d’Archlinux, version de février 2019.

Voici la soixantième-troisième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète celle de janvier 2019.

Note : des versions plus dynamiques sont disponibles sur mes espaces github et framagit.

Pour les captures d’écran, je suis parti d’une image ISO intermédiaire créée avec l’outil Archiso. Au moment où j’envoie l’article en ligne, le 1er février vers 8 h 00 du matin, l’ISO de février 2019 n’est pas encore disponible.

Si vous avez besoin d’une image ISO en 32 bits, le projet archlinux32 vous en proposera une.

Côté environnements : Gnome 3.30.2, Plasma 5.14.x, Xfce 4.12.0 et Mate-Desktop 1.20.4 en gtk3, Cinnamon 4.0.8 et Deepin 15.9.

NB : si vous voulez faire une installation avec l’UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

  • La version odt
  • La version pdf
  • La version ePub
  • La version mobi (pour Kindle)

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 4.0 à compter du mois de mai 2016.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !