OpenMandriva LX 2014.0 : l’acharnement thérapeutique continue ?

Après la sortie de la Mageia 4.0 il y a quelques semaines, voici que l’autre héritière de la Mandriva Linux propose sa deuxième version stable, la OpenMandriva LX 2014.0. Dans l’article qui annonce l’arrivée de la nouvelle OpenMandriva LX (uniquement en anglais) on apprend qu’elle utilise le noyau en fin de vie 3.13.11 « nrjQL » (non, je ne parle pas du robinet à daube à destination des djeunez), mais d’un noyau optimisé pour la gestion de l’énergie, qu’elle apporte le support de systemd 208, KDE SC 4.12.4 avec Homerun, LibreOffice 4.2.3 et plein de petites choses.

J’ai donc récupéré l’ISO de 1,6 Go, et j’ai utilisé mon ami qemu pour émuler l’ensemble, en créant une machine virtuelle avec 2Go de mémoire vive et 128 Go de disque.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom OpenMandrivaLx-2014.0.x86_64.iso -boot order=cd &

On a l’option de démarrer en mode liveCD ou de lancer directement l’installation. J’ai choisi la deuxième option dans le cadre de cet article.

Après avoir choisi la langue d’installation et accepté la license d’utilisation, on est guidé, étape par étape.

Une erreur nous annonce que les minimums requis ne sont pas atteint, alors que c’est faux. Bref, l’installateur est le même que celui de la OpenMandriva 2013.0 dont j’avais parlé en novembre 2013.

Ce qui est agréable, c’est la possibilité offerte par l’installateur de faire disparaitre les paquets inutilement installés.

Au premier démarrage, un assistant de bienvenue guide l’utilisateur dans l’univers de la distribution fraichement installée. Sans oublier que la distribution est directement et correctement configurée au niveau des dépots. Ce qui permet d’avoir directement un système utilisable.

J’ai ensuite effectué la recherche de mise à jour, pour permettre la récupération des correctifs sortis depuis la production de l’image ISO.

Le plus étrange, c’est qu’on a l’impression que l’interface Homerun est prévue pour une utilisation tablette. On pourrait même dire qu’il y a une inspiration « gnome-shellienne » et « unityienne » dans la présentation des logiciels ou encore dans la gestion de l’ordinateur.

J’ai donc capturé en vidéo l’OpenMandriva Lx 2014.0 pour montrer ce qu’elle a dans le ventre.

J’avoue que j’ai un sentiment mitigé. D’un côté, le duo / duel OpenMandriva / Mageia me fait un peu penser à celui entre Apache OpenOffice et LibreOffice. L’interface Homerun est bizarre, car elle est à mon humble avis plus dirigée pour une utilisation sur tablette qu’une utilisation bureautique.

Il y a aussi l’éternel problème du double panneau de configuration, celui de la distribution et celui de KDE SC qui peuvent parfois faire doublon. Problème visible avec Yast sous OpenSuSE ou encore avec Mageia. Problème moins fréquent chez Canonical et ses dérivées officielles.

Ou encore l’accès qui n’est pas franchement simple pour accéder à ce qui est Adobe Flash ou encore le mp3.

Sans oublier le problème du multilib qui pourrait amener à installer les paquets de la mauvaise architecture.

Ensuite, y a-t-il un quelconque intérêt à avoir deux distributions qui se battent pour continuer à faire vivre la Mandriva Linux ? Ne serait-il pas mieux de regrouper toutes les énergies sur une distribution unique et déjà bien implantée ? Je n’ai pas la réponse à la question, mais à chaque fois que je vois deux distributions aussi proche dans l’idée comme OpenMandriva Lx et Mageia, je me dis qu’il y a un léger problème quelque part.

7 réflexions sur « OpenMandriva LX 2014.0 : l’acharnement thérapeutique continue ? »

  1. Bonjour,

    En total accord avec Fred Mageia est la digne héritière, et trés conviviale comme distribution.

    Même si pour le moment je préfère Ubuntu (et dérivés) !

    Librement

    Seb

  2. Pour ce qui est de la digne héritière mon coeur balance. J’avais écrit (ou pensé) que Mageïa était une réaction de jeune chômeur en devenir, et je ne voyais pas de pérennité à cette distribution. Force est de constater que je me suis trompé et c’est tant mieux. Qu’en a LX pour moi c’est un Objet Non identifié, et je pense également que les deux équipes devraient s’unir pour le meilleur.
    Finalement poussé par la raison de simplicité, je suis passé à Ubuntu et je m’y sens bien. Du coup, je reste à l’écoute de mes premiers amours de Linux mais trop envie de retenter l’aventure des RPM.

  3. Existe-t-il une raison pour que vous utilisiez qemu ici plutôt que virtual box ? J’ai cru comprendre que vous êtes familier des deux.

  4. Bonjour,

    Pour ce qui est d’une migration de 2013 vers 2014, je l’ai planté. Utilisateur de Mageia, je traine une machine virtuelle OpenMandriva 2013 (64 bits) par curiosité et j’avais d’ailleurs écrit un article (http://par-teutates.blogspot.fr/search/label/OpenMandriva). J’ai évidemment voulu voir ce que donne la mise à jour. Pour la mise à jour, comme pour Mageia, cela passe par un changement de source (cf https://wiki.openmandriva.org/fr/2014.0/Notes_de_version).

    Donc, je lance mon bidule, patiente (1395 paquets à mettre à jour) et redémarre. … Planté à cause de fichiers manquants (/usr/lib64/libvirt-guest.sh et/ou (pas bien compris) /usr/bin/gettext.sh). Ca promet !

    Plantage qui aurait tendance à me réconforter dans mon opinion vis à vis de cette distribution : opinion très négative : lourde, lente (en tout cas sous Virtualbox), pas très ergonomique (Rosa) !

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