Et si le modèle du logiciel libre et open-source était plus capitaliste que celui du logiciel privateur ?

Un des angles d’attaques préférés de Microsoft (et d’autres ténors du logiciel privatif) est de dire que le logiciel libre – opensource est communiste. Tout cela à cause des diverses communautés liés aux différents logiciels.

Quand les néo-classiques mirent au point leur théorie en réaction au marxisme, ils ont mis au point un marché idéal, celui de la Concurrence pure et parfaite.

Il y a 3 points principaux abordés dans cette vision du marché.

  • atomicité des acteurs : en clair, un acteur seul ne doit pas pouvoir vérouiller le marché par sa propre volonté.
  • homogénéité des produits : les produits doivent être de qualités proches et peuvent être interchangés sans perte par le consommateur.
  • transparence de l’information : l’information doit pouvoir être disponible sans entrave.

Deux autres points sont plus dirigés vers la relation entre les marchés (libre circulation des facteurs de productions et libre entrée et sortie sur le marché).

Or, si on regarde les 3 premiers points, le modèle du logiciel libre et opensource colle vraiment.

Aucun acteur, quelque soit le domaine concerné n’est assez puissant pour vérouiller le marché dans sa spécialité : cf le nombre de navigateurs internet, l’existence d’alternatives viable à Apache (cf Cheerokee par exemple, ou encore lighthttpd), le nombre de distributions linux, le nombre de types d’OS libre (linux, BSDs libres, Haiku, etc…)

En ce qui concerne l’échange des produits, cela n’est pas complètement vrai, mais on peut trouver des logiciels dans certains domaines qu’on peut échanger modulo un léger temps d’adaptation (pino, choqok, gwibber dans le domaine du micro-blogging par exemple), les environnements de bureau, etc…

Le dernier point, avec la disponibilité du code source de chaque logiciel, donc des informations nécessaires à son fonctionnement / amélioration, on peut dire que ce point est plus que rempli.

Bien entendu, cet article n’est qu’un jus de cerveau rapide, mais qui au moins, essaye de tordre le coup à l’idée reçue : « logiciel libre / opensource = communisme ».

Il est vrai que sur le monde du logiciel privatif, MS-Windows n’est pas en situation de quasi-monopole, ni MS-Office, ni MS-Internet Explorer entre 2000 et 2004 🙂

Quand Onuphre attaque l’informatique libre…

Je m’étais promis de ne pas faire de billet sur mon nouveau départ du Planet-Libre, suite à un clash avec un membre qui me fait penser au caractère de la Bruyère, Onuphre.

Cyrille Borne dans son article « Three Little Birds » explique le pourquoi du comment. Je me demande simplement comment on peut se dire libriste et publier ses billets sous une licence typiquement privative qui fait un peu penser aux CLUFs des logiciels privatifs. J’avoue que j’y perds le peu de latin informatique que j’ai.

En tant que libriste, il serait logique d’utiliser une licence creative commons qui s’apparente à la GPL, comme je l’ai fait en utilisant une licence CC-BY-SA.

Il faut savoir être pragmatique et utiliser les moyens qui nous sont proposer pour faire connaitre le logiciel libre. Il est illusoire de penser que Flash disparaîtra par magie dans les deux ans qui arrivent tout cela car WebM a été poussé par Google.

Maintenant, chacun est libre de voir midi à sa porte. Je ne pouvais plus supporter ce paradoxe tout en restant administrateur du planet-libre.

Mon dernier acte en tant qu’administrateur du planet-libre a été de supprimer le flux du planet. Ainsi, je ferais surement plaisir à certains libristes qui trouvaient que mes articles étaient inintéressants et me l’ont fait comprendre à longueur de commentaires.

Je voudrais finir cet article en disant qu’il serait triste de devenir dogmatique et d’enfermer les personnes en voulant justement les libérer sur le plan informatique.

Ceci dit, longue vie au planet-libre, même si nos chemins se sont séparés aujourd’hui.

15 jours à un mois sans le moindre article sur le logiciel libre…

J’ai décidé de m’astreindre à ne RIEN poster pour les 15 jours à un mois qui arrive sur le logiciel libre en général. A vrai dire, c’est quand j’ai lu ceci dans un commentaire que j’ai décidé de ne plus poster durant au minimum 15 jours sur le logiciel libre :

[…] »Ta position de pragmatique s’enracine dans une logique individualiste. Elle donne la primauté à l’utile pour soi sur le libre pour tout. Moi d’abord, en somme. C’est un choix personnel, un choix que je ne soutiens pas parce qu’il est dangereux selon moi et je le dénonce à ce titre, pour ses implications éthiques : « On ne doit nuire à autrui ni par son action ni par son inaction ». En affichant tes positions pragmatiques, tu te satisfais d’une logique privative. »[…]

Cela montrera mon caractère d’égoiste, limite collaborateur avec le logiciel privateur, comme cela semble ressortir du commentaire.

Je sais, c’est une polémique qui va s’engager, mais je l’assume. Après tout, la liberté – même si la mienne s’arrête à celle d’autrui – est de pouvoir exprimer son point de vue sans être « dénigré » (Je sais le terme est un peu fort, mais cela est fait exprès).

Cela me laissera l’occasion de bloguer sur autre chose, et de montrer que la communauté du libre est constitué de personnes qui savent s’exprimer et assumer leurs propos.

Et si finalement le pire ennemi du logiciel libre, c’était les libristes eux-mêmes ?

Au 3ième siècle avant notre ère, Antigone II Doson, Roi de Macédoine, prononce une phrase célèbre :

« Dieu me garde de mes amis ; mes ennemis, je m’en charge. »

Reprise par le Maréchal de Villars, puis par Voltaire, cette phrase défini un bon problème : le danger vient plus souvent de son propre camp que du camp de l’adversaire.

C’est en lisant cet article de Cyrille Borne que je me suis aperçu de la profondeur de cette vérité.

Je cite le passage qui est pour moi le plus clair :

Si le Linux d’aujourd’hui est plus performant, plus utilisable c’est parce qu’il y a effectivement de nombreux techniciens qui se sont collés à son amélioration. Je pense que les gars qui ont fait les centrales nucléaires sont un peu des gens comme moi, ils ont du se dire que c’était une bonne idée, mais aujourd’hui à enterrer les déchets un peu partout sur la planète on se rend compte qu’il y avait des choses qu’on n’avait pas nécessairement prévu même si certains ont du tirer la sonnette d’alarme. Depuis longtemps Christophe tire la sonnette d’alarme contre des gens comme moi et il a peut être raison. En effet, l’évolution de Linux notamment à travers Ubuntu qui vous le verrez continuera à drainer des parts de marché de plus en plus importantes se fait avec de plus en plus d’écart avec les fondements de la liberté logicielle. Alors voici la question qui manque à l’article de Louis : est ce que les pragmatiques dont je fais partie sont en train de tuer Linux ? Est ce que le développement logiciel à tout prix, le « faut que ça marche » n’est pas la bombe atomique de demain qui va nous péter à la gueule ? (toute proportion gardée)

J’ai mis en gras les passages les plus importants.

Même si j’ai été parfois en désaccord avec Cyrille, j’approuve ce point précis de son article. Mais il faut savoir faire la part des choses.

Il est évident que sans Richard M. Stallman, le Logiciel Libre et sa variante « plus permissive » qu’est l’OpenSource n’existerait pas.

Quand en 1990, le projet GNU avait presque tous les éléments pour proposer un OS 100% basé sur du logiciel libre, il ne manquait que le noyau. Quand Linus Torvalds a proposé sa première version du noyau linux, il n’était pas dit que le succès serait au rendez-vous. Mais ce fut le cas.

Quand j’ai été obligé de changer d’ordinateur suite au décès de ma machine précédente, j’ai été contraint par mon budget à prendre du premier prix : évidemment, je n’ai eu qu’un CPU d’entrée de gamme (donc un double coeur), avec un disque dur d’entrée de gamme, un circuit graphique nVidia.

Et quand j’ai vu qu’il y avait un circuit nVidia, et que le prix était dans mon petit budget, je n’ai pas hésité, je l’ai pris.

Bien entendu, si j’avais suivi mon instinct de libriste, j’aurais pris un CPU intel avec un GPU intel… Mais cela aurait augmenté la note d’au moins 50 à 60 €…

La réaction d’Antistress m’a franchement heurté. Je vis dans ce que je considère être le monde réel. Mon budget étant ce qu’il est, je ne pouvais pas me permettre de prendre une machine plus chère, même si j’aurais bien voulu.

Je m’en fiche un peu de devoir utiliser un pilote propriétaire pour mon circuit vidéo. D’ailleurs, si je n’utilisais pas Compiz, j’aurais largement pu me contenter du pilote nouveau qui fonctionne pas trop mal à ce que j’ai pu voir.

Si j’avais voulu me la jouer librissiste (plus libriste que RMS lui-même), j’aurais installé une ArchLinux en me recompilant le kernel-libre, en rajoutant gnash, et en utilisant GNU IceCat.

Cependant, j’utilise le noyau officiel de la ArchLinux, avec flash et des versions de Mozilla Firefox de développement ? Pourquoi ?

Parce que je suis pragmatique, et que je veux avoir une machine utilisable. Car j’ai besoin aussi de ma machine pour travailler, et qu’il me faut faire des choix.

Mon but, c’est de remplacer le pilote propriétaire nVidia par nouveau quand celui-ci aura la 3D complètement activé, et une version de gnash utilisable sur 99% des sites qui utilise flash.

Il a fallu 3 ans pour que Linus Torvalds et les hackers arrivent à sortir linux 1.0. Je suis prêt à attendre encore un ou deux ans pour pouvoir faire fonctionner ma machine avec que du logiciel libre. D’ici là, je ferais des compromis pour pouvoir utiliser l’informatique.

Que cela déplaisent à certains librissistes, tant pis. Mais savoir trouver un juste milieu est le fondement de la vie. Ce n’est pas pour autant que je jetterais la pierre à Christophe. Au contraire, des puristes sont nécessaires. Sans eux, pas d’évolution, au minimum sur le plan technique des logiciels.

Il est dommage que certaines personnes voulant faire du zèle en viennent à faire plus de mal que de bien au logiciel libre… Je ne vise personne en particulier, mais juste une mouvance qui est trop intransigeante et qui risque de faire tout exploser en vol.

Et si le problème des distributions linux était la sur-popularité d’une seule d’entre elle ?

Une planche de geektionnerd reprise par le Framablog a eu un commentaire qui a montré une réflexion typiquement… fanboyesque :

C’est marrant cette tendance des gens à critiquer ce qui devient populaire. On aime bien la réussite, mais pas trop…

Dans un précédent billet, je parlais de la sortie de deux distributions ayant des racines anciennes, à savoir la Slackware Linux 13.1 et la Fedora 13.

Continuer la lecture de « Et si le problème des distributions linux était la sur-popularité d’une seule d’entre elle ? »

Polémique : les utilisateurs d’arch ou de frugalware considèrent-ils que les ubunteros sont des sous-linuxiens ?

Jadis, le web 2.0 et les blogs permettaient les commentaires. Maintenant, un nombre croissant de blogs ferment les commentaires, et quand on veut réagir sur un thème déployé sur l’espace -net-public, il faut faire de même, ce qui est dommageable dans l’absolu.

Notre grand-maître a pondu un article qui pose une question de fond, je le cite :

Ubuntu Lucid Lynx vient de sortir vous le savez déjà, je crois que ce qu’il faut retenir à part les grands trolls que cette version a suscité c’est que si 40% de Linuxiens se trouvent sur cette distribution ce n’est pas un hasard. On a beau penser à la solution de facilité, mais quand je lis certaines personnes qui se targuent d’avoir réussi à installer une frugalware ou une archlinux (les gentoistes connaissent leur force ils sont donc plus humbles) et traiter les autres de sous Linuxiens car ils n’ont pas réussi, ou qu’ils n’en ont pas éprouvé le besoin c’est selon, ça me fait penser à cet homme préhistorique avec ses deux silex qui raille le type d’à côté avec son briquet. A la différence de l’homme préhistorique et de l’homme du 21ème siècle c’est que s’il y a une utilité à savoir faire un feu avec des silex, installer une distribution Linux ne vous sauvera certainement pas si vous vous écrasez sur une île déserte ou si vous jouez à Koh Lanta.

J’ai mis en gras le morceau qui me fait réagir. Décidément, on frise ici le point godwin en une seule phrase.

On sent que les poncifs les plus rances ont été employés par Cyrille qui est décidément dans une période « bad cyrille » intégrale.

Qu’il y ait des cons… imbéciles dans toutes les communautés humaines, c’est incontestable.

Mais les termes employés sont décidément employés, à mon humble avis, non pour faire réfléchir, mais pour choquer volontairement les lecteurs.

Cyrille n’a pas cité de noms, mais, il n’est pas difficile de savoir qui peut être visé par ce genre de phrase. Les zélotes, fraichement convertis, qui sont pires que les anciens.

Il est vrai qu’Ubuntu Linux a le vent en poupe en ce moment. Car Canonical a su sentir le vent venir, en se basant sur une base solide, et en la rendant « socialement acceptable ».

Ancien utilisateurs d’ubuntu (les nombreux billets de ce billets publiés entre 2006 et 2008 le prouve), j’ai pris de la distance avec la distribution qui m’a permis de m’affranchir définitivement de Microsoft Windows.

Pourquoi ? Car elle ne convenait plus à mes besoins. Et comme de nombreuses personnes qui ont suivi le même chemin que moi, car elles en avaient assez d’une distribution qui s’alourdie plus à chaque version, qui a des choix parfois contestable et / ou contesté.

Par exemple : pour la précédente LTS, la 8.04 (alias Hardy Heron), la version de Mozilla Firefox était la 5ième béta de la 3.0… Concert de critiques de la part des ubunteros qui sont scandalisés par l’introduction d’une béta dans une LTS… Peu importe si quelques semaines plus tard, la version finale de la 3.0 soit rendue disponible…

Bref, je ne me souviens pas d’avoir lu des propos comme quoi les personnes qui n’arrivent pas à installer une ArchLinux ou une Frugalware (plus proche du matériel et en constante évolution) sont des sous-linuxiens, comme jadis on employait le terme d’untermensh, terme de triste mémoire.

Cela sent le procès d’intention à plein nez, comme jadis un certain Oncle Jo fit pour liquider ses opposants politiques.

Pour finir : chacun est libre de choisir sa distribution. Ubuntu Linux est la plus célèbre, mais elle n’est pourtant pas exempte de bugs lié à certains choix. Je ne dis pas que les ubunteros sont des sous-linuxiens.

Ce sont des linuxiens comme les autres. Donc, Cyrille, comme j’ai les testicules de conserver mes commentaires ouverts, j’attends avec impatience tes preuves sur les, je te cite encore :

certaines personnes qui se targuent d’avoir réussi à installer une frugalware ou une archlinux (les gentoistes connaissent leur force ils sont donc plus humbles) et traiter les autres de sous Linuxiens car ils n’ont pas réussi

Maintenant, à toi de savoir si la blogosphère doit être le dépot des réflexions biliaires ou de réflexions argumentés, propre à alimenter la discussion.

Saches que c’est l’ultime article que je te consacre. Si tu continues sur cette pente, mon lecteur de flux perdra une entrée. Ce qui est plus que dommageable.

La musique est-elle en crise coté vraie nouveauté et création ?

Derrière cette phrase volontairement provocatrice, il faut préciser que je suis né en 1974 vers la fin d’une époque bénie pour la musique. Il faut l’admettre, après la période flower-power, la musique anglophone a été une source de mouvements musicaux et de groupes dont certains existent encore de nos jours.

Petit listing qui est tout sauf exhaustif :

  • Deep Purple de l’époque Mark II : « In Rock » (Child in Time, Speed King), « Fireball » (The Mule), « Machine Head » (Smoke on the Water, Lazy, Highway Star ou encore « Maybe I’m a Leo »)
  • Led Zeppelin : Album I à IV (Communication Breakdown, Whole Lotta Love, Moby Dick, Immigrant Song, Gallows Pole, Starway to Heaven, Black Dog entre autres), et Houses of the Holy (The Song Remains The Same, The Rain Song, No Quarter)
  • Barclay James Harvest avec le sublime « Everyone Is Everybody Else »
  • Pink Floyd : Atom Hear Mother, Dark Side of The Moon (avec le trop connu Money), Wish You Were Here
  • Lou Reed : Transformer, Berlin et aussi Coney Island Baby

Cette période bénie a pris fin avec l’arrivée du mouvement punk en pleine lumière. Depuis, la musique est devenue tellement commerciale qu’il n’y a rien eu de vraiment très intéressant ou d’aussi transcendant que les productions des Deep Purple, Pink Floyd, Barclay James Harvest, Jethro Tull, Genesis (époque de Peter Gabriel), Led Zeppelin, ZZ Top (jusqu’à l’album Eliminator) ?

Je pense que c’est un manque d’un grand foisonnement de ce style qui peut expliquer en partie la baisse de la vente de la musique matérialisée au début des années 2000. Au lieu d’accuser les vilains internautes qui téléchargent illégalement de la musique de tous les maux de l’industrie musicale, il serait peut-être temps qu’une nouvelle période comme celle de 1969-1977 arrive sur la scène musicale.

C’est mon avis, et je le partage 😉

Comment Apple est devenu l’alpha et l’omega de certains acteurs du logiciel libre – partie 2.

Pour cette deuxième partie, j’ai envie de parler de la tendance de certains membres du libre à pomper allègrement – avec plus ou moins de finesse – ce que fait Apple.

Comme apéritif, je vais utiliser une certaine version de la Debian 5.0 (alias Lenny) qui propose une version KDE, la 3.5.9.

J’ai donc récupéré l’image iso via wget :

fred@frugalware:~$ wget -c http://cdimage.debian.org/debian-cd/5.0.4/amd64/iso-cd/debian-504-amd64-kde-CD-1.iso
–2010-04-16 14:29:07– http://cdimage.debian.org/debian-cd/5.0.4/amd64/iso-cd/debian-504-amd64-kde-CD-1.iso
Résolution de cdimage.debian.org (cdimage.debian.org)… 130.239.18.173, 130.239.18.163, 2001:6b0:e:2018::173, …
Connexion vers cdimage.debian.org (cdimage.debian.org)|130.239.18.173|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…302 Found
Emplacement: http://caesar.acc.umu.se/debian-cd/5.0.4/amd64/iso-cd/debian-504-amd64-kde-CD-1.iso [suivant]
–2010-04-16 14:29:07– http://caesar.acc.umu.se/debian-cd/5.0.4/amd64/iso-cd/debian-504-amd64-kde-CD-1.iso
Résolution de caesar.acc.umu.se (caesar.acc.umu.se)… 130.239.18.142, 2001:6b0:e:2018::142
Connexion vers caesar.acc.umu.se (caesar.acc.umu.se)|130.239.18.142|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 679571456 (648M) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : «debian-504-amd64-kde-CD-1.iso»

100%[======================================>] 679 571 456 523K/s ds 20m 23s

2010-04-16 14:49:31 (543 KB/s) – «debian-504-amd64-kde-CD-1.iso» sauvegardé [679571456/679571456]

Et j’ai ensuite utilisé le protocole habituel de test :


fred@frugalware:~/download$ qemu-img create -f qcow2 deb.img 32G
Formatting 'deb.img', fmt=qcow2 size=34359738368 encryption=off cluster_size=0
fred@frugalware:~/download$ kvm64 -hda deb.img -cdrom debian-504-amd64-kde-CD-1.iso -boot d &

Ensuite, une fois installé, on peut très bien avoir un comportement des fenêtres avec les applications KDE à la MacOS. Il faut ouvrir le centre de contrôle, et aller dans « Bureau / Comportement » et « Barre de menus de l’application courante (Comme MacOS) ».

Un KDE 3.5 à la sauce Apple ?

Konsole 3.5.x en mode macos

Pour un environnement qui se basait sur Microsoft Windows pour ses grandes lignes (bouton K en lieu et place du Menu Démarrer), navigateur natif (Konqueror), etc, cela faisait un peu étrange. Mais passons sur cette fonctionnalité anecdotique, et voyons le coeur du problème : combien de technologies et de fonctionnalités de MacOS ont été réprise dans le monde du libre :

Et on pourrait continuer la liste, mais je me suis basé aux premiers exemples qui me sont venus, car ce sont les plus visibles.

Entendons-nous bien sur un terme, l’innovation :

Ensemble du processus qui se déroule depuis la naissance d’une idée jusqu’à sa matérialisation (lancement d’un produit), en passant par l’étude du marché, le développement du prototype et les premières étapes de la production.

Maintenant, il faudrait presque penser que l’innovation est devenu une grossièreté. Qu’y a-t-il de réellement novateur dans des logiciels comme Cairo-Dock ?

De quand date un projet réellement novateur dans le domaine du logiciel libre et opensource ? J’avoue que j’ai du mal à répondre. Il semblerait que la communauté du libre soit devenue un peu plus frileuse en ce moment, en se limitant presque à recoder des idées déjà testées ailleurs.

Tout compte fait, le seul gros logiciel vraiment novateur, ce sera peut-être Gnome-Shell, qui devrait sortir avec Gnome 2.32 alias Gnome 3.0, car il bouleversera complètement l’interface telle qu’on la conçoit actuellement.

Je me souviens d’une époque pas si lointaine où les projets innovants provenaient du monde du libre et que le monde du « privateur » adaptait tant bien que mal.

J’ai bien aimé le commentaire de Respawner sur l’article précédent et surtout une phrase :

Et pensez à un truc, l’innovation passe aussi par la copie et la reprise de certaines idées.

Si copier est innover, alors l’interface de MS Windows qui est la parfaite symétrie horizontale de MacOS (ou presque) est énormément innovatrice.

Il est vrai qu’Apple est un mètre étalon en ce qui concerne l’ergonomie et la facilité d’utilisation, c’est ce que je disais lors du premier anniversaire de mon époque d’utilisateur de Mac.

Mais à trop vouloir copier l’interface du Mac, on finit par tomber dans les mêmes travers : contrôler l’utilisateur en lui faisant croire qu’il est libre de choisir les logiciels qu’il veut utiliser.

On pourra toujours faire croire à l’utilisateur que l’informatique c’est magique, mais c’est tout sauf cela. L’informatique, c’est quelque chose de mécanique.

A trop vouloir cacher la réalité des choses, on finit par rendre les utilisateurs complètement incapable de penser par eux-même, et on finit à des réinstallations semestrielle car la mise à jour via le réseau se sera mal passée.

Si j’aime la communauté du libre, c’est à cause de la possibilité de pouvoir dépanner une machine sans avoir besoin de formater, comme cela est le cas dans le monde du logiciel privateur (bien que ce soit surtout vrai chez Redmond).

Maintenant, si vous considérez qu’en codant des beagle, tracker, amarok ou autre Cairo-Dock, on innove en copiant, c’est votre choix. Je vous le laisse, mais je ne le partage pas le moins du monde.

Finissons de MacOS-Xiser une Ubuntu Linux 10.04… ou comment Apple est devenu l’alpha et l’omega de certains acteurs du logiciel libre – partie 1.

NB : J’ai longtemps hésité avant de poster cet article sur le planet-libre, mais comme il parle de logiciels libres sans se limiter à un bête coup de gueule, je l’ai posté. Si un de mes camarades administrateurs ou modérateurs décide de l’enlever, je n’y verrais aucun inconvénient.

J’ai déjà plusieurs fois parlé de la tendance de Canonical à copier l’interface d’Apple et de son MacOS-X. Au moins sur deux billets, dont le dernier est assez humoristique sur le plan du titre.

J’ai donc récupéré l’image iso d’une version récente de développement d’Ubuntu Linux 10.04 via wget :

fred@frugalware:~/download$ wget -c http://cdimages.ubuntu.com/daily-live/current/lucid-desktop-amd64.iso
–2010-04-16 11:29:28– http://cdimages.ubuntu.com/daily-live/current/lucid-desktop-amd64.iso
Résolution de cdimages.ubuntu.com (cdimages.ubuntu.com)… 91.189.88.34
Connexion vers cdimages.ubuntu.com (cdimages.ubuntu.com)|91.189.88.34|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 728909824 (695M) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : «lucid-desktop-amd64.iso»

100%[======================================>] 728 909 824 689K/s ds 17m 17s

2010-04-16 11:46:45 (687 KB/s) – «lucid-desktop-amd64.iso» sauvegardé [728909824/728909824]

Et j’ai ensuite utilisé le protocole habituel de test :


fred@frugalware:~/download$ qemu-img create -f qcow2 ubu.img 32G
Formatting 'ubu.img', fmt=qcow2 size=34359738368 encryption=off cluster_size=0
fred@frugalware:~/download$ kvm64 -hda ubu.img -cdrom lucid-desktop-amd64.iso -boot d &

Pour mémoire, kvm64 est un alias pour :


qemu-system-x86_64 --enable-kvm -m 1500 -soundhw all -localtime -k fr

On va maintenant rendre Ubuntu Linux 10.04 copie presque conforme à MacOS-X. Et il suffit de quelques minutes et d’utiliser uniquement des logiciels disponibles dans les dépots par défaut.

Comment ? Suivez le guide 🙂

Après avoir effectué les mises à jour, j’ai lancé l’installation de cairo-dock. A cause de certaines limitations de la machine virtuelle, l’ensemble n’est pas très rapide à l’usage. Il suffit d’aller dans la Logithèque Ubuntu et de chercher cairo-dock, puis de l’installer.

Continuer la lecture de « Finissons de MacOS-Xiser une Ubuntu Linux 10.04… ou comment Apple est devenu l’alpha et l’omega de certains acteurs du logiciel libre – partie 1. »

Double claque pour Microsoft ?

Je publie volontairement ce billet le 31 mars, pour éviter d’être accusé de faire un gros poisson d’avril.

Première claque : SCO encore débouté sur ses prétentions sur Unix.

Pourquoi est-ce que je dis que c’est Microsoft qui se prend une claque ? Il faut se souvenir que SCO Unix s’appellait à l’origine Microsoft Xenix

Et que Microsoft a soutenu SCO au début de l’affaire SCO contre Novell… En 2004 !

Deuxième claque : elle concerne Windows et sa conception même. Car il faut se souvenir qu’entre 1985 (sortie de MS Windows 1.0) et Windows Vista – début 2007 – une faille énorme de sécurité a existé : le premier compte avait des droits administrateurs, root en langage unix.

Or, toute personne qui a utilisé un unix ou un BSD dans sa vie sait une chose : un compte root, cela ne s’utilise que pour des taches administratives. D’ailleurs, en 2009, Microsoft a déposé un brevet sur une procédure qui copie la commande Sudo qui existe depuis… 1980 ! l

Un rapport récemment publié annonce qu’un minimum de 64% des failles comblées dans MS Windows l’année dernière étaient inactivées par l’utilisateur d’un compte utilisateur normal, en clair n’ayant pas les droits administrateurs (ce qui est par défaut le cas sur les windows jusqu’à Vista).

Si on prend le cas d’Internet Explorer, les failles sont désactivées à hauteur de… 94%…

Bref, un rapport annonce ce que les utilisateurs d’unix savent depuis environ 30 ans… Ne pas utiliser un compte root réduit les risques d’attaques dans une proportion énorme, de l’ordre de 90 à 95%

Comme disait Henry Spencer , « Those who do not understand Unix are condemned to reinvent it, poorly. » ce qu’on peut traduire par « Ceux qui ne comprennent Unix sont condamné à le réinventer, malheureusement en moins bien. »

Avec UAC (qui ressemble à sudo et sur KDESu / GKSu), que fait Microsoft au final ? 😉