Utiliser une machine virtuelle pour tester un OS, c’est ne pas l’utiliser vraiment ?

Certaines personnes m’ont fait remarquer que je ne prenais pas la peine d’utiliser une partition réelle de mon disque dur pour tester les distributions Linux, les BSDs et autres OS qu’il m’arrive de présenter. Et que cela n’était pas bien

Ce qui m’a valu quelques gentillesses, comme celle d’être traité de demi-mots de mythomane sur identi.ca

Mais passons outre cette polémique de propos qui ressemble à ceux d’une époque digne d’Oncle Joe et venons en au coeur du problème : pourquoi utiliser une machine virtuelle plutôt qu’une partition en dur ?

Pour plusieurs raisons :

  1. Car c’est plus simple de créer une image disque que de partitionner un disque dur. En cas d’erreur, on efface le fichier et on recommence. Tandis qu’avec une partition…
  2. Car le matériel émulé depuis l’arrivée des instructions KVM (AMD-V, Intel VT) est aussi rapide que le matériel réel, au moins sur le plan puissance de calcul du microprocesseur).
  3. Bien que le matériel émulé ne puisse pas de manière simple accéder aux ressources poussées (comme les fonctionnalités 3D des circuits graphiques) cela permet toujours d’avoir un matériel classique et fonctionnel).
  4. Pas besoin de rajouter / sortir les os installés dans le gestionnaire de démarrage

En gros, c’est largement plus simple d’accès. Certains puristes hurlent à la mort – tel des loups devant la pleine lune – car j’ose utiliser un virtualiseur dans mes présentations… Et me font comprendre qu’en dur, le résultat serait différent.

Ce que je considère être comme partiellement faux. La seule différence entre ma machine, qui ne me sert pas qu’à présenter des OS libres ou pas, et une machine virtuelle ce qu’est le matériel est standard, passe partout ; je cite la page de qemu :

– i440FX host PCI bridge and PIIX3 PCI to ISA bridge
– Cirrus CLGD 5446 PCI VGA card or dummy VGA card with Bochs VESA extensions (hardware level, including all non standard modes).
– PS/2 mouse and keyboard
– 2 PCI IDE interfaces with hard disk and CD-ROM support
– Floppy disk
– PCI and ISA network adapters
– Serial ports
– Creative SoundBlaster 16 sound card
– ENSONIQ AudioPCI ES1370 sound card
– Intel 82801AA AC97 Audio compatible sound card
– Adlib(OPL2) – Yamaha YM3812 compatible chip
– Gravis Ultrasound GF1 sound card
– CS4231A compatible sound card
– PCI UHCI USB controller and a virtual USB hub.

Donc, pas de quoi casser 3 pattes à un canard. Que du matériel classique. Et j’avoue que cela m’a permis de passer à Archlinux et pendant un temps à Frugalware. Car je m’étais fait la main en toute sécurité dessus.

Depuis septembre 2005, j’ai présenté (et testé) des debians (et leurs dérivées), des slackware (et leur dérivées), des fedora (et autre distributions à base de RPMs), des BSDs libres, etc…

Sur les dizaines de présentations que j’ai faites, une grosse poignée a du être des échecs, autant dire une infime minorité. Si j’avais du repartitionner à chaque fois mon disque dur, je pense que je ne compterais plus le nombre de pertes de données que j’aurais du confronter.

Maintenant, chacun voit midi à sa porte. Si l’on considère que les virtualiseurs ne permettent pas de connaitre des distributions ou de provoquer des bugs étranges, sur lesquels j’ai ironisé dans un article précédent, j’accepte cet avis, même si je suis en désaccord.

Mais au final, je considère qu’on doit utiliser les options que nous proposent la technologie pour nous simplifier la vie. A bon entendeur…