Archlinux, la deuxième distribution GNU/Linux « grand-mère » ?

S’il y a bien une distribution qu’on peut qualifier de grand-mère, c’est la vénérable Debian GNU/Linux. Depuis 2004, et l’arrivée d’Ubuntu, la distribution née en 1993 est arrivée à l’étape suivante si on emploie la généalogie humaine.

En effet, si l’on en croit les statistiques concernant les distributions indexées par le détesté mais si utile Distrowatch, il y a – en comptant Ubuntu elle même – quelques 73 distributions vivantes (Dont Linux Mint, et les dérivées officielles comme la Kubuntu, Xubuntu, Lubuntu) dans la liste principale.

On peut lui rajouter 42 distributions décédées, et 17 dans le coma plus ou moins prolongées.

Si on prend les 348 distributions de la liste d’attente, on peut rajouter au moins 10% du total, soit une trentaine de distributions.

Pour mémoire, il y a 772 distributions recensées, 291 actives, 58 dans le coma et 423 décédées, dixit la gazette du 7 avril 2014.

ArchLinux, née en 2002, vient tout juste de devenir grand mère à son tour. En effet, les distributions filles dérivées d’ArchLinux sont peu nombreuses. 10 en comptant la ArchLinux elle-même.

Cependant, et comme je l’ai mentionné dans un article récent à la plume trempée dans l’acide sulfurique, la Manjaro Linux, dérivée principale de la Archlinux vient à son tour d’être utilisée pour donner naissance à une dérivée en proposant une version rolling release de la NetRunner.

Je resterais prudent et je ne me prononcerais pas sur la durée de vie potentielle de cette dérivée. Ce qu’on peut dire, c’est que les distributions en rolling release commencent à acquérir leurs lettres de noblesses.

Reste à savoir si le mouvement continuera ou si cela est uniquement un effet de mode.

Evo/Lution ? Pourquoi un tel gachis de bande passante avec un projet… pas très utile au final ?

Oui, je sais, le titre est racoleur, mais cela est bien le cas. Mais avant de passer aux hostilités, expliquons ce qu’est la Evo/Lution.

ArchLinux est une distribution connue pour être assez élitiste dans la mesure où son installation demande de connaitre un minimum de ligne de commande et de savoir lire de la documentation… 🙂

Il y a des projets qui travaillent sur une ArchLinux plus humaine, et je peux citer l’excellente Manjaro Linux par exemple. Il existe cependant des projets qui promettent d’installer ArchLinux directement en mode graphique sans passer par un doctorat en ligne de commande. La plus célèbre ? Antergos anciennement connue sous le nom de Cinnarch.

La dernière fois que j’ai parlé de la Antergos, ce n’était pas en terme très positif, mais d’énormes progrès ont été fait depuis, au point que Manjaro Linux utilise une version de CnChi (l’installateur de la Antergos) pour la phase d’installation.

Mais vous connaissez le monde du libre, c’est celui des égos surdimensionnés. Il n’y a pas malheureusement que des Richard Matthew Stallman, Theo De Raadt, Linus Torvalds pour ne citer que trois grands noms du domaine. Il y a aussi des personnes qui veulent encore et toujours réinventer la roue. C’est le cas avec le créateur de la Evo/Lution.

Et pour l’égo surdimensionné, je vous conseille de lire la fin de l’article, ça vaut son pesant de… pop corn.

Je tiens à remercier La Vache Libre pour m’avoir informer de l’existence de ce projet.

Ce n’est pas une distribution installable, c’est un installateur live avec une configuration à rebuter les plus courageux testeurs. Tout au long, on a l’impression que la règle est simple : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? J’ai récupéré l’ISO la plus récente, à savoir la 09.11, et je l’ai testé dans une machine virtuelle.

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Chronique d’une migration réussie vers Gnome 3.12.0 pour Archlinux.

Comme tous les 6 mois, je fais mon fou furieux, et je teste le dépot [gnome-unstable] pour Archlinux dès qu’il atteint un certain niveau de maturité. Comme pour Gnome 3.10.0 en septembre 2013.

Voici donc la marche à suivre si vous êtes suffisamment branchés cascades ultimes. Ce n’est pas conseillé aux personnes qui tiennent à la stabilité de leur environnement. En clair, l’ensemble peut vous exploser en pleine tronche. Je suis clair, ou faut-il un dessin ? 😀

Les captures d’écrans qui suivent la liste d’action à effectuer sont des illustrations. Les instructions seront applicables aussi dès l’arrivée de Gnome 3.12 dans le dépot [testing], puis dans les dépots stable.

Je tiens à préciser qu’un outil ne fonctionne pas et nécessite une compilation, c’est Brasero. Donc si vous dépendez de cet outil, et que compiler Brasero ne vous branche pas, passez votre chemin et attendez un peu !

  1. Si le paquet totem-plugin est installé, il faut l’enlever : yaourt -Rcs totem-plugin
  2. Avec gnome-tweak-tool, on désactive les extensions tierces qui pourraient interférer.
  3. On désactive le lancement automatique de GDM : sudo systemctl disable gdm.service
  4. On active le dépot [gnome-unstable] en le rajoutant en haut de la liste des dépots, avec [testing] et [community-testing]
  5. On lance l’installation des mises à jour, 128 pour mon ordinateur de bureau avec un petit yaourt -Syua, puis on attends en serrant les fesses.
  6. On redémarre. Puis on se connecte en utilisateur classique, et on lance gdm avec sudo systemctl start gdm.service

Ce sont les étapes d’installation. Si Gnome 3.12 vous accueille tant mieux. Sinon, il faudra virer gnome, désactiver gnome-unstable et réinstaller Gnome 3.10…

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Archlinux et Unity : où en est-on ? Le retour ;)

La dernière fois que je parlais du port de l’environnement développé par Canonical pour sa distribution Ubuntu, c’était en février 2013.

J’ai donc voulu voir les progrès effectué par le port qui est essentiellement le travail de Xiao-Long Chen.

Apparemment, seul le port pour Archlinux est maintenu. Le port entamé pour Fedora Linux semble être un brin mort. La dernière modification remontant au… 4 mai 2013 ! Des infos sur ce port pour Fedora Linux ?

Je concluais le précédent article ainsi :

Que dire pour conclure ce rapide article : que l’environnement est vraiment très avancé dans l’utilisation qu’on peut en faire quotidiennement. Mis à part Mozilla Firefox qui m’a fait un gros caca nerveux, et modulo les lenteurs liés à la carte graphique peu véloce, Unity sur Archlinux est très proche d’être utilisable sans soucis.

Je suis donc parti d’une Archlinux avec Gnome, LibreOffice, Mozilla Firefox, Mozilla Thunderbird. Ensuite, j’ai simplement suivi le wiki proposé par Archlinux.

En clair ? J’ai commencé par ajouter les dépots suivants à mon /etc/pacman.conf


[Unity-for-Arch]
SigLevel = Optional TrustAll
Server = http://dl.dropbox.com/u/486665/Repos/Unity-for-Arch/$arch


[Unity-for-Arch-Extra]
SigLevel = Optional TrustAll
Server = http://dl.dropbox.com/u/486665/Repos/Unity-for-Arch-Extra/$arch

Ensuite, j’ai rentré les lignes de commandes magiques pour installer unity et ses extras.


yaourt -Syu
yaourt -S $(pacman -Slq unity)
yaourt -S unity-extra

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Guide d’installation d’Archlinux avec Gnome : Septième mise à jour.

Je voulais mettre à jour le guide que j’avais rédigé avec la sortie de la nouvelle image ISO officielle sur le site d’Archlinux, en ce début de janvier 2014. Voici donc la 8ième version qui rend obsolète la version précédente, toujours récupérable à titre d’archive.

J’ai rajouté des instructions pour installer KDE SC, Xfce, Cinnamon et Mate Desktop. A noter qu’un vilain bug dans grub risque de vous taper sur les nerfs. J’ai rajouté un contournement dans le contenu du tutoriel. C’est le bug 37904.

Il est corrigé dans un paquet, mais au moment où j’écris cet article, le paquet corrigé est dans le dépot… testing !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier zip contient :

  1. La version odt
  2. La version pdf
  3. La version ePub
  4. La version mobi (pour Kindle)

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 3.0.

Bonne lecture !

Et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !

Guide d’installation d’Archlinux et Gnome : sixième mise à jour.

Je voulais mettre à jour le guide que j’avais rédigé avec la sortie de la nouvelle image ISO officielle sur le site d’Archlinux, en ce début de décembre 2013. Voici donc la 7ième version qui rend obsolète la version précédente, toujours récupérable à titre d’archive.

Et j’ai rajouté des instructions pour installer KDE SC, Xfce, Cinnamon et Mate Desktop.

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier zip contient :

  1. La version odt
  2. La version pdf
  3. La version ePub
  4. La version mobi (pour Kindle)

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 3.0.

Bonne lecture !

Et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !

Ajout du 6 décembre : Une version « 7b » du guide est disponible. Merci à ewolnux pour les corrections !

KaOS, de la concurrence pour la Chakra Linux et la Manjaro Linux KDE SC ?

Fouillant comme d’habitude la liste des distributions attendant d’être intégrées à l’index de Distrowatch, j’ai pris connaissance de l’existence de KaOS, dont le slogan est : « A lean KDE Distribution », ce qu’on peut traduire par : « Une distribution KDE mince », dont la première version vient de sortir en ce mois de novembre 2013.

Même si ce n’est pas dit, les indices sont clairs : distribution en rolling release, et si on va sur la section FAQ, on voit qu’un bouton « Pacman Guide » apparaît. C’est donc, comme la Manjaro Linux, ou jadis la Chakra Linux, une distribution GNU/Linux basée sur Archlinux. Elle semble être disponible uniquement en 64 bits.

J’ai donc récupéré, via la page de téléchargement, l’ISO nommée 2013.11. Au menu de l’ISO qui pèse 1,6 Go ?

KDE SC 4.11.3 et toutes ses traductions, le noyau 3.11.7, systemd 208, QT 4.8.5, Calligra 2.7.4, Clementine 1.2.0. Quelques applications en GTK, comme Mozilla Firefox 25, Thunderbird 24.1.0 ou le dernier Chromium sont disponibles. Autant dire que les 1,6 Go récupérés sont bien utilisés 😉

Pour la suite, je suis passé par VirtualBox pour voir ce que l’ISO a dans le ventre.

Un KDE SC tout en dégradé de noir et de gris nous accueille. Assez agréable à voir, et loin du tape à l’oeil qu’on peut trouver sur d’autres distributions.

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De la querelle des installateurs de distributions GNU/Linux…

Quand une personne découvre l’existence des distributions GNU/Linux, le plus souvent c’est par hasard. Quand elle passe à l’étape suivante, à savoir l’installation, elle se basera dans 99,9% des cas sur un outil en mode graphique, un clicodrome en partant du principe que c’est moins effrayant.

Que ce soit Ubiquity (l’outil de Canonical pour Ubuntu qui existe en gros depuis la première LTS, la 6.06), l’outil de la LinuxMint Debian Edition, l’installateur de l’Antergos (porté sur Manjaro Linux pour la version 0.8.8), Anaconda de la Fedora Linux, ou encore l’outil de la Debian GNU/Linux il y a le choix. En fonction des connaissances et des goûts de l’utilisateur qui se trouve entre le clavier et la chaise.

Notre bon prof de maths, blogueur à ses heures, j’ai nommé Cyrille Borne s’est fendu d’un billet pour montrer qu’installer une Debian GNU/Linux, ce n’est pas effrayant.

En juillet 2012, la distribution GNU/Linux pour élitistes et vantards (du moins c’est la réputation qui en ressort), j’ai nommé Archlinux laisse tomber son vieil installateur semi-graphique au profit de scripts. Ce qui entraina une volée de bois vert de la part de personnes qui étaient habituées à l’ancien outil.Qui jetèrent au passage le bébé avec l’eau du bain.

C’est tellement complexe et imbuvable que je propose d’ailleurs tous les 3 à 4 mois des tutoriels basés sur les dits scripts. Guide qui doivent faire une douzaine de pages à tout casser. Dont 60 à 70% sont des explications du pourquoi et du comment !

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Cinnamon 2.0 ? Un premier aperçu de cet environnement de bureau.

Cinnamon, l’environnement de bureau de la LinuxMint, jadis basé sur les technologies de Gnome-Shell s’est affranchi en partie d’elles avec la version 2.0 de l’environnement.

Dans un long article qui regroupe les principales nouveautés, on apprend que le code est désormais indépendant de la version de Gnome, tout en utilisant les outils proposés par Gnome. Pour contrecarrer l’effet de bord lié au retard constant d’une version d’Ubuntu par rapport à la version stable de Gnome ?

En gros, Cinnamon passe à la vitesse supérieure : de simple gestionnaire de fenêtres à celui d’environnement de bureau.

J’ai donc créé une machine virtuelle avec une Archlinux (dépôts stables uniquement), et après avoir installé une base avec Xorg et NetworkManager, j’ai rajouté Cinnamon avec la ligne de commande suivante en tant que root :

pacman -S cinnamon cinnamon-control-center cinnamon-screensaver nemo

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Guide d’installation d’Archlinux et Gnome : cinquième mise à jour.

Je voulais mettre à jour le guide que j’avais rédigé avec la sortie de la nouvelle image ISO officielle sur le site d’Archlinux, en ce début d’octobre 2013. Voici donc la 6ième version qui rend obsolète la version précédente, toujours récupérable à titre d’archive.

Il se base sur une machine virtuelle Qemu, utilisant Grub 2.0. On obtient un système assez fonctionnel, avec Gnome 3.10.1 au final.

Si vous voulez KDE SC, il faut utiliser les lignes de commandes suivantes :

yaourt -S kde
sudo systemctl enable kdm.service

Pour Xfce avec lxdm ?

yaourt -S xfce4 xfce4-goodies gamin gvfs lxdm
sudo systemctl enable lxdm.service

Note : dans un premier temps, je vous conseille fortement de tester que l’environnement se lance, en remplaçant sudo systemctl enable par sudo systemctl start. Ensuite, si tout se passe bien, vous pourrez activer le gestionnaire de connexion.

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier zip contient :

  • La version odt
  • La version pdf
  • La version ePub
  • La version mobi (pour Kindle)

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 3.0.

Bonne lecture !

Et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !