En vrac’ rapide et libre de fin juin.

Etant donné que je ne pourrais pas poster quelque chose de nouveau avant lundi 1er juillet, voici donc le dernier billet de juin 2013.

C’est tout pour aujourd’hui, désolé, mais j’avais pas grand chose à mettre 😉

Lire de la documentation, est-ce être élitiste ou simplement prudent ?

Nous vivons dans un monde où la simplification – vraie ou fausse, tout dépend du point de vue – est la règle. La célèbre firme au goût fruité est une adepte de la simplification en informatique, même si cela cache une complexité croissante.

Maitriser réellement cette complexité croissante est un vrai défi, surtout quand la si belle machine simplificatrice part en sucette. Il faut jamais sous-estimer notre ami Murphy et sa loi.

L’outil informatique a toujours été plus complexe à utiliser qu’une montre-bracelet. Je vais la jouer vieux con, mais je me souviens du premier magnétoscope VHS que j’ai pu utiliser. Le manuel d’emploi faisait dans les 20 à 30 pages, et même si c’était parfois du chinois traduit à l’arrache en français, c’était nécessaire pour savoir utiliser l’engin.

De nos jours, quand on achète un lecteur DVD ou blu-ray, il y a souvent plus de pages consacrées aux garanties légales qu’à la notice d’utilisation. Même si on a simplifié l’utilisation, car ça part en sucette, on est obligé de se prendre la tête pour se dépatouiller des ennuis. Mais revenons-en à l’informatique.

Dans un article posté par Christophe sur le blog de Cyrille Borne, celui-ci nous parle de ses déboires et pérégrinations liées à l’utilisation d’une Archlinux. Je vous renvoie à l’article pour les détails croustillants.

Depuis des années, des efforts louables sont fait pour rendre les distributions linux installables en mode graphique, en « 3 clics » ou presque. Quand tout se passe bien, et qu’on est sur du matériel reconnu, rien à dire. Mais dès qu’on sort des sentiers battus, il faut souvent se faire violence, et horreur suprême, lire de la documentation.

J’ai un défaut. Dès que je fais un achat, je lis toujours la notice d’utilisation, même si elle se résume à une feuille de papier hygiénique avec des mots écrits si petit qu’un microscope à balayage électronique est presque nécessaire.

Bien entendu cela ne me donne pas des connaissances complètes sur l’objet que j’ai acheté, au moins, cela me permet de me dégrossir. Et de pouvoir trouver les infos pour me dépanner si le besoin s’en fait sentir.

Même si je suis incapable de décrire les tenants et aboutissant d’un système de fichiers, d’un système d’initialisation, je suis bien content de savoir comment formater en ligne de commande quand l’interface graphique est en rideau avec une commande du genre mkfs.ext4 /dev/sda4. Ou encore relancer un service comme NetworkManager pour récupérer le réseau avec une commande comme sudo systemctl restart NetworkManager.service

Si je n’avais pas lu la documentation, je resterais coincé. Et ce serait ennuyeux. Je ne prétends pas tout connaître de ma distribution, mais j’en sais suffisamment pour pouvoir me dépanner, et dans le pire des cas, savoir où chercher pour me sortir de la panade. Suis-je élitiste ou prudent en lisant la documentation ?

Vieux geek, épisode 14 : les rogue-like.

S’il y a bien un monde qui peut concurrencer la pléthore de versions comme les distributions GNU/Linux, c’est celui des rogue-like.

Question préliminaire : qu’est-ce qu’un rogue-like ? Si je vous parle de jeux de rôles pour ordinateur, vous me répondrez surement des titres comme Ultima, World of Warcraft ou encore la série de Baldur’s Gate, voire Diablo.

Mais à l’origine, les premiers jeux de rôles sont textuels, un peu comme le vénérable ancêtre Donjons et Dragons.

En 1980, aux balbutiements de la micro-informatique personnelle, les fans de jeux de rôles eurent envie d’avoir des mondes sur ordinateurs. C’est ainsi qu’est né Rogue, fruit du travail de Michael Toy et Glenn Wichman. Développé sur unix, il fut porté sur de nombreuses plateformes de l’époque. Le but est simple : descendre dans des donjons généré aléatoirement pour récupérer des trésors, tuer des monstres de plus en plus puissants et récupérer l’amulette de Yendor (à partir du dérivé Hack ?) et remonter à la surface.

A l’époque la puissance des ordinateurs est telle que seules des interfaces textes sont disponibles. De Rogue (1980) est né Hack (1985), puis NetHack (1987).

Ensuite, la disponibilité du code source a donné naissance à une myriade de dérivée, plus ou moins lié les uns aux autres : Moria, Angband (une floppée de variantes), Slash’EM, Trouble Of Middle Earth, etc…

On peut avoir un aperçu du nombre de variantes (actives ou pas) d’Angband sur cette page, même si le listing semble s’arrêter vers 2004-2005. J’en ai dénombré une cinquantaine environ.

J’ai connu mon premier Rogue Like avec la version Amiga de Moria. J’ai utilisé FS-UAE pour montrer une version graphique de Moria. On peut la récupérer sur cette page, c’est « Amiga Moria ECS »

Le seul hic, c’est que c’est chiantissime d’avoir un clavier français… Et qu’on meurt avec une régularité de coucou suisse au départ… Méchant voleur 🙁

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Téléphonie mobile 4G: la grande arnaque ?

Nous sommes envahis par les spots publicitaires concernant la 4G, et on pourrait un parallèle avec le célèbre entretien où un certain Charles de Gaulle parlait des personnes qui sautaient comme des cabris en disant « L’Europe ! L’Europe ! L’Europe ! »

Le triumvirat des opérateurs téléphoniques historiques après la raclée prise avec l’arrivée de Free Mobile et ses forfaits à 20 €, raflant environ 5 millions de client en plus d’un an, veulent en profiter pour proposer des forfaits plus cher pour cette nouvelle technologie, avec mobile subventionné (vive le « couscous-boulette », les numériques proposant un article édifiant) et en remettant de l’engagement en bonus.

Et comme d’habitude Free Mobile jouerait la différence, en ne faisant pas bouger ses prix d’un iota. A suivre pour le moment.

Il est vrai que les méchants consommateurs sont devenus accrocs aux forfaits dits « low-cost ». Mais il faut être réaliste.

Nombre de personnes en France métropolitaine peuvent se tailler la 4G en pointe et se l’enfoncer profondément dans le fondement avec de la vaseline pour que ce soit moins douloureux, ne soyons pas masochistes outre-mesure. Pour le moment au moins.

Pour deux raisons :

  1. La couverture en 4G. En dehors des grosses villes du genre Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, quelles sont les villes couvertes ? Et la population non couverte par la 4G, c’est combien 60% ? 70% de la population totale ? En mai 2013, seule Lyon est couverte par l’ancien triumvirat d’opérateurs téléphonique… Autant dire que c’est pas encore la joie.
  2. Il faut un mobile compatible 4G… Et c’est pas donné. Sur Rue Du Commerce, on a des prix allant de 398,90€ à 649,90€.

Je veux bien que la 4G se développe rapidement, mais il reste une question : combien de temps avant que la couverture soit satisfaisante et que l’équipement adéquat soit suffisamment répandu ?

D’ici là, pour de nombreuses personnes, la 4G restera au minimum un idéal, au pire une arnaque !

Fedora Linux 19 : le chat miaule enroué, je répète, le chat miaule enroué.

Le mardi 2 juillet prochain, la 19ième Fedora Linux, base de la future Red Hat Entreprise Linux 7 sortira, du moins, si on en croit sa feuille de route prévisionnelle. Et pour le titre, j’ai honte d’avouer que c’est lié au nom de code de la Fedora Linux 19, le chat de Schrödinger.

En avril dernier, je parlais de la version alpha. J’ai donc voulu voir à quoi ressemblait la version presque finale, en partant d’une version 19 béta et en appliquant les mises à jour.

L’installateur étant strictement le même que celui de l’article d’avril dernier, je passerais dessus en vitesse, en rappelant un point précis : inutile de créer un utilisateur si on a pris l’ISO avec Gnome intégré. Un assistant s’occupe de la création d’un utilisateur au premier démarrage.

Pas de grandes révolutions sur ce plan précis. Cf les quelques captures d’écran ci-après.

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Bon anniversaire, MS-Windows 98… 15 ans déjà !

Le 25 juin 1998, Microsoft annonçait la sortie de MS Windows 4.1 plus connu sous le nom de MS Windows 98.

Nouvelle version majeure de la branche MS Windows 4.x, renommée en 9x (95, 98) pour éviter la confusion avec la famille de MS-Windows NT, c’est encore une interface graphique 32 bits sur un MS-DOS 16 bits. La version 7.1 de MS Dos. MS-Windows 95 et ses déclinaisons OSR2.x étant fourni avec MS-Dos 7.0.

Le mal-aimé MS-Windows Millenium sera le dernier hybride 16/32 bits avec comme base MS-DOS 8.0.

Qu’apporte MS-Windows 98 à l’époque ? Déjà un navigateur internet encastré dans le système, pour combattre le méchant Netscape qui à la sortie de Microsoft Internet Explorer 4 peut se targuer d’avoir encore 72% des parts de marché.

Sans oublier un meilleur support des DVDs, de l’USB – même si c’est loin encore d’être miraculeux à l’époque. Sans oublier l’arrivée officialisée de fat32, on peut enfin avoir des partitions d’un seul tenant de plus de 2 Go. Et aussi – merci de ne pas rire – une meilleure stabilité. Sans oublier les premisses d’un outil devenu bien pratique par la suite, Windows Update. Et oui, il a commencé sa carrière à cet époque lointaine !

La version d’Internet Explorer fournie sera la 4.01, puis la 5.0 avec la version revisitée de Microsoft Windows 98SE sortit en mai 1999.

Je me souviens d’avoir acheter la version de mise à jour depuis MS-Windows 95 pour la somme rondelette de 690 francs, soit environ 105 €. Version qu’on pouvait très bien installé sans avoir préablement installé MS-Windows 95 par ailleurs. Coté ressource, il est tout de même gourmand pour l’époque : 340 Mo environ sur le disque dur, 24 à 32 Mo de mémoire vive, et un Pentium au minimum à 166 Mhz pour être utilisable.

Installation MS-Windows 98

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Publicitaires contre publiphobes sur internet : une longue guerre.

Je suis internaute depuis 1997. Et depuis 1998-1999, époque où les connexions étaient d’une lenteur de tortue rhumatisante à trois pattes, la publicité s’est insérée dans les pages web.

L’une des premières versions ont été les publicités jaillissantes, alias « pop-up ». Les internautes qui ont connus cette époque doivent se souvenir que les anti-popups étaient devenus un outil indispensable. A l’époque, sans pop-ups, la navigation était infernale. Pour ne pas dire qu’on passait plus de temps à réduire ou fermer les popups qu’à naviguer sur du contenu informatif.

Les navigateurs internet alternatifs, en clair, tous sauf Internet Explorer jusqu’à sa version 7 (fin 2006), proposèrent rapidement des outils intégrés anti-popups. Pour Opera, je pense que Pierre d’Opera-fr pourra me donner la date précise. Mais pour Mozilla, j’ai trouvé la première référence remonte à la version 0.9.7 de la Suite Mozilla, sortie en décembre 2001, qui finalise un réglage introduit pour Mozilla 0.9.4 sortie en septembre 2001.

On peut y lire :

Mozilla has a new advanced preference panel for fine-grained JavaScript control. For instance, you can disallow pop up and pop-under windows without turning off JavaScript altogether. (Bug 75371)

Qu’on peut traduire par :

Mozilla a un nouveau panneau de préférence avancé pour un contrôle affiné de Javascript. Par exemple, vous pouvez désactiver les fenêtres jaillissantes et inférieures sans complètement désactivées JavaScript (Bug 75371)

Depuis ce fût un gigantesque jeu du chat et de la souris, perdu à chaque fois par les publicitaires. Maintenant, pour trouver des sites avec pop-ups, il faut bien chercher.

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Garmisch : 2 ans et demi après, le retour.

J’avais jadis parlé de Garmisch, groupe d’électro-pop suédois. C’était en novembre 2010. Deux ans et demi sont passés, et après un billet de Greg parlant du premier extrait du nouvel album, « They Seem To Be Intelligent », Agnes de Destination Passions annonce la sortie du deuxième album « Fishes ».

Il ne faut pas se laisser arrêter par une pochette assez surréaliste 😉

La couverture de l’album Fishes de Garmisch.

Après tout, on ne juge pas un livre à sa couverture, comme le dit si bien Bo Diddley dans un titre sorti en 1962.

C’est de nouveau un album publié par BlocSonic, sous licence Creative Commons BY-NC-ND. On peut le récupérer en mp3 192 et 320, ogg, flac 16 bits, flac 24 bits (si vous voulez vous faire un DVD audio) et en format wav 32 bits.

Dans l’article sur le premier album, j’osais une comparaison un peu poussée.

Cela me fait un peu penser à The XX, en moins « mécanique ».

J’avoue que c’est un peu inquiet que j’ai téléchargé le deuxième album. Je ne voudrais pas être déçu et tomber sur un sombre excrément de chien comme le deuxième album des « The XX » qui a plombé le groupe anglais.

L’album, très court avec à peine 33 minutes et 9 titres, commence par la piste « Truth Is ». Après une rapide intro au piano, la voix de la chanteuse vient se poser sur la mélodie. L’ambiance fait penser à un film policier des années 1950, avec une salle de cabaret enfumée.

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Samedi Cinéma : « Wonder Boys » ou quand le milieu des écrivains part en sucette !

Au début des années 2000, je m’étais constitué un collection honorable de DVD, montant à une soixantaine de galettes cinématographiques.

Dans le lot, j’avais trouvé un film qui m’avait tapé dans l’oeil car le scénario était intéressant, « Wonder Boys ». Film sorti en 2000, on trouve dans la distribution : Michael Douglas, Tobey Maguire (plus connu pour son rôle dans Spiderman), Frances McDormand, Robert Downey Jr (Iron Man), Katie Holmes ou encore Rip Torn (Z dans la série des « Men in Black »)

Wonder Boys (2000)

L’action se passe dans une université de Pittsburgh. Grady Tripp (Michael Douglas) est un prof de littérature qui sept ans plus tôt a écrit un best-seller… Et plus rien depuis.

Amant de la directrice Sarah Gaskell (Frances McDormand), il s’occupe d’écrivains en devenir, dont James Leer, un petit génie (Tobey Maguire). Alors que le WordFest arrive, son directeur litteraire Terry Crabtree (Robert Downey Jr) se pointe pour avoir des nouvelles du roman de Grady. Et lui poser un ultimatum…

Et la situation part rapidement en sucette, surtout après un incident où un James Leer complètement dépressif assassine sans le vouloir le chien de l’époux de la directrice…

J’avoue que ce film me parle pour plusieurs raisons : d’abord car l’histoire se passe dans un milieu où l’écriture est primordiale, étant moi-même un écrivaillon qui se cherche sans vraiment se trouver pour le moment 🙂

Mais aussi pour les personnages, avec un Michael Douglas qui semble être un hippie sur le retour ou le plaisir de voir Rip Torn jouer l’écrivain blasé qui pond tous les 18 mois un nouveau livre qui se vend sans problème. Sans oublier Robert Downey Jr qui joue le rôle d’un directeur littéraire un peu étrange.

Si vous ne connaissez pas ce film, c’est l’occasion de voir Katie Holmes et Tobey Maguire au tout début de leur carrière.

Les distributions GNU/Linux basées sur les sources : en dehors du duo/duel gentoo-funtoo, point d’espoir ?

Dans le petit monde des distributions GNU/Linux, il existe deux grandes familles : les distributions proposant des paquets prêts à l’emploi (qui doit représenter 99% des distributions existantes ou ayant existées), et les distributions dites « sources » qui partent d’une base minimale, et où l’ensemble des outils tiers est compilé lors de l’installation et des mises à jour.

Pour info, la compilation d’une suite bureautique comme LibreOffice 4.0 demande environ 3 heures et demie sur mon ArchLinux avec comme machine un ordinateur avec un processeur Athlon II X2 215 (vitesse de pointe à 2800 Mhz, produit à partir de septembre 2009), 4 go de mémoire vive. Juste pour donner un ordre d’idée du temps qu’on peut passer à faire recompiler un logiciel.

Le but des distributions sources étant de proposer des logiciels prenant en compte les spécificités matérielles, et dont potentiellement plus réactives que des distributions GNU/linux à paquets prêt à l’emploi.

Les principales sont :

Pour les soeurs Gentoo Linux et Funtoo Linux, elles sont d’une vigueur incroyable, servant de base à des projets comme Sabayon Linux ou encore SystemRescueCD. Même si Funtoo Linux ne propose pas d’ISO d’installation, ses dépots sont mis à jour régulièrement.

Des ISOs d’installation pour la Gentoo Linux sont régulièrement proposées. Il suffit d’aller sur http://distfiles.gentoo.org/releases/amd64/current-iso/ (en remplaçant amd64 par x86 pour du PC 32 bits) pour s’en convaincre.

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