Fermeture du blog jusqu’à nouvel ordre.

Je ferme le blog pour une durée indéterminée, les commentaires du précédent billet m’ayant fait comprendre que critiquer le monde des distributions GNU/Linux est désormais un sport aussi dangereux que de jouer à la roulette russe avec 5 balles dans le barillet.

La réouverture ? J’ignore quand, mais cela vaut mieux pour tout le monde. J’ai aussi fermé les commentaires pour éviter toute polémique complémentaire.

A bientôt.

La mort prévisible de SolusOS, première d’une longue liste de distributions GNU/Linux à disparaître ?

J’avoue que l’annonce de la mort de la SolusOS ne me surprend pas le moins du monde. L’auteur annonce le tout dans un langage digne d’arracher quelques larmes au coeur le plus dur.

It is with a heavy heart that I must announce the closure of SolusOS. Simply put, there is no longer enough manpower to fulfil the vision. What began as a Debian derivative evolved into an independent distribution, without the large development team required to back such an effort.

Ce qui se traduit par :

C’est avec le coeur lourd que je dois annoncer la fermeture de SolusOS. Autrement dit, il n’y a plus assez de personnel pour concrétiser le projet. Ce qui a commencé comme une dérivée de Debian a évolué vers une distribution indépendante, sans l’équipe de développement suffisamment grosse nécessaire pour pérenniser un tel effort.

L’une des rares fois que j’ai parlé de cette distribution, j’avais été dubitatif sur la survie voire l’utilité de cette distribution, et d’un fork initié dans la douleur, ConsortOS.

Je souhaite bien de la réussite à SolusOS, mais je ne crois pas en la pérénité de leur projet. Qui se souvient du fork GoneMe ?

Ce qui est dommage, c’est le gaspillage de ressources et d’énergie lié à une volonté de forker pour un oui ou pour un non. Alors que cela pourrait aider des projets existant depuis pas mal de temps et qui aurait bien besoin d’aide pour faire avancer leur code.

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Où en est Australis, l’interface nouvelle génération de Mozilla Firefox ?

En juin 2013, j’avais fait un premier article sur Australis, l’interface nouvelle génération de Mozilla Firefox. Celle qui devait pointer le bout de son museau avec Mozilla Firefox 25 (qui sort le 29 octobre prochain) et qui n’est toujours pas disponible sur les versions de développements, actuellement en 27.0a1

Pour voir où en est la nouvelle génération d’interface, j’aurais pu prendre une version précompilée disponible dans le répertoire ftp://ftp.mozilla.org/pub/firefox/nightly/latest-ux/

Mais, en bon compilateur fou – qui n’aime pourtant pas la Gentoo Linux, comme quoi – j’ai préféré avoir une version compilée sur mon ordinateur.

Comme pour l’article du mois de juin, j’ai suivi la documentation et récupéré le code source via mercurial.

Le .mozconfig que j’ai utilisé est le suivant :


# Pour Archlinux et les distributions proposant python 3
export AUTOCONF=autoconf-2.13
export PYTHON=python2


mk_add_options MOZ_OBJDIR=@TOPSRCDIR@/../objdir-fx
mk_add_options MOZ_MAKE_FLAGS=-j4
mk_add_options AUTOCLOBBER=1


ac_add_options --enable-application=browser
ac_add_options --enable-optimize
ac_add_options --disable-debug
ac_add_options --disable-tests
ac_add_options --disable-debug-symbols
ac_add_options --disable-crashreporter
ac_add_options --with-ccache
ac_add_options --disable-installer
ac_add_options --disable-warnings-as-errors

Le tout suivi d’un make -f client.mk build et d’une bonne heure et quart d’attente. Compilation terminée, j’ai empaqueté l’ensemble via :

cd ../objdir-fx
make package

On peut récupérer un Mozilla Firefox avec l’interface nouvelle génération. Et la voir en action. Le fond sonore est tiré du deuxième album de Garmish « Fishes ». Je n’ai pas rajouter de commentaires, la vidéo étant « parlante » par elle-même.

J’avoue que j’ai été surpris par certaines avancées du menu à la Chrome, surtout le côté « défilement » pour afficher les informations. L’ensemble est encore en travaux. Je ne me lancerais dans aucune prédiction, mais je pense qu’avoir avant 6 mois la nouvelle interface, c’est rester optimiste. A vous de voir 🙂

Vers une nouvelle ère de l’informatique annoncée par la gratuité progressive des systèmes d’exploitation ?

Durant des années, en gros depuis le début de l’informatique personnelle, il y a eu les combats du genre Atari et son TOS contre Amiga et son Workbench. Pour les machines « professionnelle », il y a eu les combats PC contre les Macs d’Apple et les différentes versions de MacOS depuis 1984.

Mais aussi des combats fraticides au sein même du camp du PC : MS-Dos contre DR-Dos, OS/2 d’IBM (au début co-développé avec Microsoft) contre Microsoft Windows. Et les distributions GNU/Linux contre Microsoft Windows. Vous avez noté que dans ce court chapeau d’introduction, j’ai cité au moins 8 noms de systèmes d’exploitation.

Le 22 octobre 2013, Apple lors de sa keynote a lancé une annonce fracassante : Mavericks, alias MacOS-X 10.9 serait gratuit. Quoi ? Un système d’exploitation gratuit ? Autant dire que pour les personnes ne jurant et ne connaissant souvent que par l’informatique non-libre, c’est une révolution.

Pour les vieux baroudeurs de l’informatique alternative, c’est la normalité. Si on ne fait pas payer le système d’exploitation, on a toujours un autre moyen de se financer. La réponse dans le cas d’Apple est simple et double :

  1. La vente de matériel : ordinateurs, écran, clavier, souris
  2. Son magasin de logiciels

Le logiciel libre se finance en faisant payer le support technique ou encore par des dons. C’est d’ailleurs un des problèmes cruciaux du logiciel libre : comment se financer. Les déboires de Canonical dans ce domaine (Affaire « amazon », un spyware pour la Free Software Foundation, ou encore les démélés avec Banshee) montre la difficulté de trouver une forme de pérennité financière.

D’ailleurs, il ne reste plus désormais que Microsoft Windows, dans le domaine de l’informatique personnelle, dont les mises à jours et les versions complètes sont payantes. La question reste : pour combien de temps ?

Car sans la vache à lait qu’est Microsoft Office et l’autre que sont les ventes de licences auprès des constructeurs, Microsoft aurait des problèmes pour financer ses développements.

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« Among The Frozen » de Selene : vous allez aimer le metal symphonique, peut-être ?

J’avoue que j’ai des goûts très variés en musique. Un genre que j’apprécie, parmi d’autres, c’est le metal symphonique. Initié à ce sous-genre du metal par le groupe français Eidon, j’aime cette variante pour le mélange orchestral, les voix souvent féminines qui emportent les mélodies, et des rythmiques bien costaudes.

A la recherche d’un nouvel album de metal symphonique sur Bandcamp, après quelques écoutes plus ou moins convaincantes, je suis tombé sur le groupe Selene, originaire de la région de Londonderry, situé en Irlande du Nord.

Ce groupe menée de voix de « maitresse » par Shonagh Lyons, et par les instruments (guitare, basse) de John Connor , on retrouve les classiques du metal symphonique : de bonnes grosses guitares, des mélodies très travaillées, surmontée par la voix de la chanteuse. Sans tomber dans le grandiloquent ou le pompeux.

C’est un EP de 6 titres, d’une grosse vingtaine de minutes environ. C’est une musique assez légère (pour du metal), très entrainante, qui m’a accroché l’oreille dès la première écoute.

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OpenMandriva Lx 2013.0 beta : le retour de la distribution GNU/linux morte-vivante

OpenMandriva… Comment en parler sans se retenir de pouffer de rire ? Créée suite à la rébellion qui a fait naître Mageia (qui sortira sa 4ième mouture pour début février prochain, dixit la gazette Distrowatch Weekly du 13 octobre 2013 ), ce qui restait de l’équipe de Mandriva Linux a essayé de pondre une distribution pour faire rendre gorge Mageia qui lui faisait de l’ombre.

Sans grand succès pour le moment, mis à part la sortie d’une ou deux ISOs de développement.

Le test de la première alpha officielle de la OpenMandriva (que j’ai fait en mai 2013) m’a laissé sur ma faim, se révelant être un Rosa Linux à peine déguisée.

La version béta de la OpenMandriva Lx est disponible depuis peu, comme j’ai pu l’apprendre via Distrowatch. Annoncée sur le blog de la OpenMandriva, on apprend peu de choses : on retrouve KDE SC 4.11, linux 3.11.5, LibreOffice 4.1.1, Mozilla Firefox 24. L’installateur DrakX a été enlevé (temporairement ?), et des bugs qu’on s’attend à trouver au niveau d’une béta (comme la non suppression des paquets inutilisés) sont présents. Sans oublier la présence de 4 lanceurs d’applications : Lancelot, KickOff (l’option par défaut de KDE SC), SimpleWelcome (l’outil de la Rosa Linux) et Homerun.

Si on suit les notes de publications techniques on apprend que la migration depuis la dernière Mandriva (la 2011.0) n’est faisable qu’en ligne de commande, et encore c’est de l’expérimental.

Mais ne soyons pas trop négatif, et essayons de voir ce que donne cette version bêta. J’ai donc utilisé Bittorrent pour récupérer l’ISO en 64 bits, et VirtualBox pour lancer l’ensemble. J’ai directement démarré sur l’installateur.

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Ubuntu, de la distribution simplificatrice et « dégrossisseuse » à la colonne vertébrale d’une partie du monde GNU/Linux ?

Avant-hier, le 17 octobre 2013, sortait la 19ième version de la distribution GNU/Linux Ubuntu. 19ième oui, déjà. Il faut dire que la distribution fêtera ses 9 ans le 20 octobre. En effet, c’est le 20 octobre 2004 qu’est sorti la version 4.10, alias Warty Warthog.

Historiquement, depuis octobre 2004, il y a eu :

  1. Warty Warthog alias 4.10
  2. Hoary Hedgehog alias 5.04
  3. Breezy Badger alias 5.10
  4. Dapper Drake alias 6.06, première LTS et seule version sortie avec du décalage
  5. Edgy Eft alias 6.10
  6. Feisty Fawn alias 7.04
  7. Gutsy Gibbon alias 7.10
  8. Hardy Heron alias 8.04 LTS
  9. Intrepid Ibex alias 8.10
  10. Jaunty Jackalope alias 9.04
  11. Karmic Koala alias 9.10
  12. Lucid Lynx alias 10.04 LTS
  13. Maverick Meerkat alias 10.10
  14. Natty Narwhal alias 11.04 et première version d’Unity
  15. Oneiric Ocelot alias 11.10
  16. Precise Pangolin alias 12.04 LTS
  17. Quantal Quetzal alias 12.10
  18. Raring Ringtail alias 13.04
  19. Saucy Salamander alias 13.10

La vingtième édition d’Ubuntu sera la cinquième LTS et portera comme nom de code « Trusty Tahr ». Au moins, ce qui est bien avec ubuntu, c’est qu’on agrandi les connaissances en terme de zoologie 😉

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En vrac’rapide et libre.

Etant donné que l’actualité du logiciel libre sera dominé durant un ou deux jours par la sortie d’Ubuntu 13.10 et ses dérivées, j’en profite avant.

C’est court, mais consistant, non ? 😀

Mountain Thrower : un retour musical dans les années 1970.

Je suis un enfant des années 1970 : j’ai grandi avec « Starsky & Hutch », « La petite maison dans la prairie » ou encore « Dallas » qui passait le samedi soir.

Après avoir fait une plongée dans les années 1960 et « Thee Dang Dangs », j’ai fait un bond dans la décennie suivante en fouillant Bandcamp. Comment ? En tombant sur le premier album éponymes des Mountain Thrower.

Ce trio de Caroline du Nord nous propose un album de garage rock typique des années 1970, franchement jouissif. L’album contient des pistes assez travaillées, jusqu’à plus de 8 minutes. Ce n’est pas les morceaux radios de 2 minutes 35.

Dès la première piste, la batterie typique des années 1970 fait chaud au coeur. Et le groupe nous propose un rock sans fioriture, sans tomber dans les délires du rock progressif des modestes membres d’Emerson, Lake and Palmer. Les rythmes font parfois penser à ceux qu’on pouvait entendre sur les premiers albums de Yes. A un moment, il y a un trio presque hypnotique entre le batteur, guitariste et l’organiste du groupe

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Abiword 3.0 : un coup de fouet bienvenu pour Gnome Office ?

Gnome Office, c’est un ensemble de logiciels constituant une trousse bureautique pour Gnome (et tout environnement utilisant gtk comme Xfce). Elle est composée dixit le wiki de Gnome par :

  • AbiWord : traitement de texte
  • Evince : afficheur de documents, partie intégrante de Gnome)
  • Evolution : l’outil de courrier électronique officiel et de travail collaboratif de Gnome
  • Gnumeric : le tableur
  • Inkscape : dessin vectoriel
  • Ease : Présentations (en développement interrompu ?)

Parmi les logiciels tous sont (à l’exception d’Ease) bien avancés. Le seul qui était encore en retrait, c’était Abiword. Hubert Figuière a annoncé sur la liste de publication « abiword-dev » la sortie du code source d’Abiword 3.0.

J’ai donc récupéré le PKGBUILD de la version 2.8.6, et je l’ai modifié pour obtenir une version compilée de cette nouvelle mouture. Et si vous utilisez ce PKGBUILD, c’est à vos risques et périls. Je suis suffisamment clair ? 😉

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