Vieux Geek, épisode 285 : Fugitif, un jeu d’aventure ou une démo technique ?

Dernier article d’une série de trois consacrés aux jeux d’aventures sur Amstrad CPC. Après avoir parlé de « L’ile » sorti en 1988 chez Ubi Soft, de « Orphée, voyage aux enfers » sorti en 1985 chez Loriciels, j’avais envie de parler d’un des rares jeux que j’ai eu à l’époque en version physique, « Fugitif », sorti en 1991 chez Lankhor.

Je l’avais eu dans la compilation « Épopées Vol 2 » avec le très bon titre « La Secte Noire ». Cependant, ma boite était incomplète. Après avoir contacté Lankhor, je reçus la disquette manquante. En effet, Fugitif tenait sur 2 disquettes, chaque face avec un nom qui sentait bon l’espace : Aldebaran, Cassiopée, Hyadès et Deneb.

L’histoire est assez fouillée. On joue le rôle de Jack Bludfield, un chasseur de prime. Suite à la colère de Xocann, un de ses anciens amis devenu criminel, il a été blessé alors que la femme qu’ils aimaient tous les deux a été tuée.

Jack apprend que Xocann s’est évadé avec d’autres criminels de la planète prison Orlano 2. On commence notre quête à New York. Contrairement à de nombreux autres jeux d’aventures de l’Amstrad CPC, pas de commande à taper. Tout se joue avec une interface à base d’icones, un peu comme dans l’Arche du Capitaine Blood. On doit jongler avec 3 voire 4 icones pour accomplir des actions.

Le jeu est entièrement muet mis à part la musique de démarrage. Mais c’est sur le plan graphique que tout a été donné. Alors que le mode 1 qui proposait une résolution de 320×240 pixels se limitait officiellement à 4 couleurs, les développeurs se débrouillèrent pour faire afficher jusqu’à 10 voire 12 couleurs sur chaque écran. Je vous renvoie à l’interview de Frédéric Mantegazza sur le site Lankhor.net pour plus de détails croustillants.

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Vieux Geek, épisode 284 : « Orphée, le voyage aux enfers », bijou vidéo-ludique de 1985.

Dans l’épisode précédent de la série vieux geeks, j’évoquais un des titres mythiques des jeux d’aventures francophones de l’Amstrad CPC, « L’Ile » du regretté Alain Massoumipour plus connu sous le pseudonyme de Poum. Cependant, en 1985, un autre jeu d’aventures avait marqué les esprits. C’était une des premières productions de Loriciels (1983-2001) pour la machine d’Alan Michael Sugar.

Son nom : « Orphée, le voyage aux enfers ». On est face à un jeu d’aventure graphique aux dessins soignés (pour l’époque), avec quelques bruitages. La musique d’introduction n’est autre que celle de la série culte « Il était une fois l’Homme », à savoir la Toccata et fugue en ré mineur de JS Bach.

Quelques années avant le mythique « Manoir de Mortevielle », on a déjà des passages avec des sons numérisés et quelques phrases importantes pour le jeu.

On joue le rôle d’un commercial déprimé qui a un accident de la route et qui se retrouve enfermé aux enfers. Avec l’aide du dragon Yurk, il faut s’en sortir. Mais le mieux est de vous montrer une partie du jeu en action.

Le jeu est très dur. On meurt souvent si on ne suis pas au pied de la lettre la solution. Une suite sortira, éditée par Ubi Soft en 1991, du nom de « Sauvez Yurk ». Je dois dire que je n’ai pas eu l’occasion de tester la suite, mais on est loin de la finesse graphique de ce titre qui vous fera vous arracher les cheveux par poignées entières.

Bonne découverte !

Inutile donc indispensable : Utiliser Dosbox-X en français :)

S’il y a un émulateur que j’utilise régulièrement, c’est bien Dosbox-X. Récemment, un développeur du nom d’Aybe a ouvert un bug pour aider à la traduction du logiciel et a proposé une première traduction assez brute de décoffrage pour le français.

J’avais déjà parlé des nouveautés à venir de Dosbox-X 0.83.16 dans une vidéo datée du 22 juillet 2021 :

J’ai donc pris ce brouillon et j’ai travaillé une bonne partie de l’après midi du dimanche 25 juillet pour rendre l’ensemble plus lisible. Cela a donné lieu à plusieurs patchs, comme je l’explique dans la vidéo ci-après.

Durant l’enregistrement de la vidéo, je me suis aperçu que j’avais oublié de vérifier l’introduction en mode CGA qui était en partie explosée en vol. J’ai aussi retravaillé l’introduction pour le mode CGA-Mono et Hercules et proposé un patch qui a été ajouté durant la nuit. Ce qui explique la présence de l’addenda en fin de vidéo.

Même si la plupart des personnes laisseront le logiciel en anglais, c’est toujours agréable de l’avoir dans une autre langue par moment, même si on est obligé d’y aller à la tronçonneuse pour éviter les débordements de texte à l’affichage !

Vieux Geek, épisode 283 : « L’Ile » d’Alain Massoumipour… Jeu d’aventure mythique du monde CPC français.

J’ai déjà eu l’occasion de l’évoquer régulièrement sur le blog, l’Amstrad CPC a été l’ordinateur qui m’a permis de débuter l’informatique personnelle.

Dans plusieurs épisodes, j’ai évoqué les jeux d’aventures et de rôles sous plusieurs aspects :

La liste est tout sauf exhaustive. Mais je n’ai pas parlé d’un titre qui est mythique dans le monde des jeux d’aventures francophones sur Amstrad CPC, « L’ile » développé par un certain Alain Massoumipour qui participa durant des années au mythique magazine Amstrad 100%.

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Vieux Geek, épisode 282 : MenuetOS, l’OS écrit en assembleur qui tenait sur une disquette.

Cet article est en quelque sorte la suite de l’épisode 29 des projets un peu fou du logiciel libre, et aussi de l’épisode 281 de la série Vieux Geeks.

MenuetOS est un projet d’OS écrit en assembleur dont la première version remonte au début des années 2000. Tout comme pour la disquette de démo de QNX, l’ensemble tient sur une disquette, soit sur un espace de seulement 1,44 Mo.

Le projet est toujours développé en 2021. Mais il faut se replonger en l’an 2000 pour comprendre quelle claque technique cela fut. Pour l’énorme majorité des personnes équipées en informatique, l’OS, c’est MS-Windows 98 voire 98Se. Il y a bien l’épaisseur du trait comprenant le monde linux et BSD libre. Pas franchement différent de la situation en 2021, mais passons.

Imaginer qu’un OS démarre en mode graphique depuis une disquette, c’est une claque puissance 1000. Et c’est pourtant ce qu’arrivait à faire à l’époque Ville Turjanmaa.

La première version, celle en 32 bits est publiée sous license GPLv2 classique. À partir de 2005, une version en assembleur en 64 bits est proposée, mais sous une license qui n’est pas ouverte. En effet, celle-ci interdit la décompilation, le désassemblage ou la rétro-ingéniérie sauf autorisation des auteurs.

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