Derrière ce titre un peu tapageur se cache une vérité : Microsoft sait parfaitement qu’il peut se planter avec Microsoft Windows 8. Et pour au moins deux raisons.
La première ? Elle concerne la fin du support étendu des Microsoft Windows XP SP3, Vista SP2 et 7 SP1. Les dates sont intéressantes à regarder.
2014 : en avril, c’est la fin du support étendu pour l’honorable MS Windows XP. Donc sur les machines trop vieilles ou pas assez puissante pour faire fonctionne un de ses successeurs, Microsoft Windows XP sera utilisable, même s’il ne recevra plus le moindre correctif de sécurité.
2017 : en avril, c’est au tour du peu aimé Windows Vista. Mais nombre d’utilisateurs sont passés à Microsoft Windows 7 lors de sa sortie. Même s’ils restent des irréductibles, le peu aimé Microsoft Windows Vista restera utilisable pendant près de 5 ans.
2020 : en janvier, c’est au tour du pas trop mauvais Microsoft Windows 7 de tirer sa révérence.
Donc, jusqu’en 2020, et sauf coup dur, Microsoft pourra proposer des Microsoft Windows de plus ou moins bonne qualité. Il y aura toujours le matelas de sécurité qu’est Microsoft Windows 7 (ou 9 si la « logique » d’un Microsoft Windows sur deux qui n’est pas à garder trop longtemps sur le disque dur est conservée).
La deuxième raison ? Le précédent de 2007 avec la sortie de Microsoft Windows Vista.
Au lieu d’aller vers des solutions libres de qualité croissante, mais d’obésité croissante aussi, l’utilisateur restera dans un écosystème logiciel qu’il connait. Sur 100 déçus d’une version, 80 mettront ou se feront remettre la version précédente, 10 resteront malgré tout, 5 à 8 économiseront pour s’équiper d’une machine à la pomme, et le restant découvrira l’informatique à base de logiciel libre.
C’est encore plus vrai en entreprises qui ont souvent des migrations qui se font sur le long terme. Les opportunités pour le logiciel libre sont très faibles. Cela me fait rire de voir des « évangélistes libristes zélés » (houla, un double pléonasme !) promouvoir à corps et à cri des techniques dont la plupart des utilisateurs se contrefichent.
La Free Software Foundation, qui mène souvent des combats justes, est tombé dans sa caricature avec l’article sur Microsoft Windows 8, traduit sur ce site.
L’idée de départ est bonne, les arguments sont vrais, mais il faut le dire au haut parleur : l’utilisateur lambda, il s’en contrefout comme de sa première couche-culotte ou de sa première layette pour les plus agés, des arguments avancés. Il veut utiliser sa machine au mieux, point barre.
Même si le logiciel libre a envahi les réseaux et de nombreux outils que nous utilisons quotidiennement, la duopole Microsoft-Apple ne le laissera jamais s’imposer.
D’ailleurs, en dehors des guerres intestines qui traversent le logiciel libre, il restera durant encore longtemps, et ce malgré des distributions de qualité croissante un épiphénomène.
Un épiphénomène d’utilisateurs à la pilosité envahissante, avec des logiciels aux noms imprononçables, à la limite de la secte, avec une adoration pour des notions étranges comme le respect de l’utilisateur, de la confidentialité des données, et surtout, avec des logiciels qui sont libres et surtout gratuits, en notre époque commerciale où le gratuit signifie illégal.