Y a-t-il un fétichisme lié à Debian GNU/Linux dans le petit monde des distributions GNU/Linux ?

Alors que je prépare le deuxième article sur la linuxisation du eeePC qu’on m’a donné, j’ai constaté dans les commentaires du premier article qu’une bonne partie me proposait soit de passer sur du Debian GNU/Linux, soit des solutions dérivées de la Debian GNU/Linux.

J’en suis arrivé à me demander pourquoi une telle constance dans la proposition de telles solutions ? Je ne nie pas l’importance de la Debian GNU/Linux, une des plus vieilles distributions GNU/Linux encore en vie plus de 20 ans après sa naissance. Les seules distributions GNU/Linux qui datent des débuts de l’aventure Linux sont les vénérables Slackware Linux et les productions de Red Hat, comme la RHEL ou la Fedora Linux.

Je dois dire, qu’en dehors de ma période avec sa célèbre fille basée sur les décisions de Mark Shuttleworth, je n’ai jamais utilisé une Debian GNU/Linux en dur.

Je ne nie pas ses qualités, mais j’avoue que je ne comprends pas les personnes qui commentent pour me proposer inlassablement cette option que j’ai décidé de mettre de côté car elle ne correspond au cahier des charges que j’ai défini, je me cite :

[…]Ensuite, pour des raisons pratiques surtout liée à la durée de compilation de certains logiciels, je préfère les distributions à paquets précompilés. Si possible en rolling release ou avec des paquets les plus frais possible.[…]

La Debian GNU/Linux est une très bonne distribution, je ne dis pas le contraire. Mais pour la énième fois, je préfère une distribution évolutive, réactive, avec des logiciels très frais, qui ne nécessitent pas de jongler avec différents dépôts de stabilités différentes pour avoir ce que je cherche. Les joies du pinning ne me tentent pas du tout.

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Ma quête pour une distribution GNU/Linux idéale pour un Asus eeePC 1005, partie 1.

On m’a donné un Asus eeePC 1005HAG dont les caractéristiques principales sont les suivantes :

  • Écran 10,1 pouces
  • Mémoire vive de 1 Go
  • Disque dur de 160 Go
  • Processeur Intel Atom N270 à 1,6 Ghz
  • Circuit vidéo intel GMA 950

Le tout sous MS-Windows XP. Vous comprenez que cette machine n’est désormais plus utilisée par son propriétaire d’origine. Ayant besoin d’un petit ordinateur de cette catégorie pour le travail scriptural nocturne, le confort de pouvoir écrire tout en étant confortablement allongé dans son lit, j’ai décidé de faire passer l’ensemble sous une distribution GNU/Linux pour lui donner quelques années de vie supplémentaires.

La question est simple : Quelle distribution ?

Déjà, par rapport à la taille de l’écran et la taille de la mémoire vive installée, Gnome et KDE SC sont hors de question. Enlightenment ? Je ne le connais pas assez pour m’y aventurer. Openbox est un choix que j’envisage aussi, mais pas les gestionnaires de fenêtres à la i3, dwm et compagnie. Je ne suis pas encore assez barbu pour les apprécier 🙂

Ensuite, pour des raisons pratiques surtout liée à la durée de compilation de certains logiciels, je préfère les distributions à paquets précompilés. Si possible en rolling release ou avec des paquets les plus frais possible.

Ce qui exclue des distributions comme Debian GNU/Linux ou encore une des innombrables dérivées de la Ubuntu.

La liste primaire et qui pourra s’allonger des distributions que j’envisage pour cette petite machine ?

Pour le moment, je vais me contenter des deux premières options, la troisième fera l’objet d’un article séparé. Étant donné que c’est une machine avec un processeur 32 bits, cela limite encore un peu plus mon choix.

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AliyaLinux : Quand l’éléphant se fait léger comme une plume ?

Dans la liste sans fin (ou presque) des distributions GNU/Linux en attente d’indexation de Distrowatch, on trouve le meilleur comme le pire… Mais malheureusement souvent le pire… Inutile de préciser ma pensée ici 🙂

La distribution AliyaLinux est apparemment d’origine Sri Lankaise, bien que n’étant pas certain du pays d’origine de la distribution. En Cingalais, langage de la majorité de la population du Sri Lanka, Aliya signifie éléphant. Est-ce à dire que la distribution est aussi légère qu’un éléphant ?

C’est, dixit la page sourceforge du projet, une distribution LiveCD installable, basée sur Debian GNU/Linux testing, pouvant s’installer en double démarrage avec MS-Windows, et surtout « 3D eye-candy enabled » qu’on peut traduire par « effets 3D éblouissants ». Oui, je suis resté gentil dans la traduction du terme.

J’ai récupéré l’ISO en version 64 bits, qui pèse un peu plus de 2 Go, et je l’ai lancé dans une machine virtuelle VirtualBox.

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Le blues de « celui qui s’y connait en informatique ».

Dans mon entourage proche, qu’il soit familial ou amical, je suis « celui qui s’y connait en informatique ». Celui qui s’est plongé tout petit dans les méandres incompréhensibles de l’informatique personnelle. Ce qui me vaut des coups de fil de la part de personnes qui ont parfois un arrière plan culturel plus développé que le mien (du genre ayant fait des formations niveaux Bac+3 dans leur domaine professionnel), et qui panique pour le moindre petit bobo informatique.

Dans un vieux récit publié sur Atramenta, moitié fiction, moitié réalité, « Mémoire de vieux geek », chapitre 10 :

[…]
Alors que je suis en train d’écrire ces quelques lignes, mon téléphone portable sonne. Tiens, encore un ami qui m’appelle pour que j’aille lui dépanner son ordinateur. J’enregistre le texte, et je pars après avoir pris mon équipement de « docteur pour ordinateur. »

En moi-même, je sais à peu près combien de temps durera l’intervention. Que je pourrais être invité pour le repas du soir. Je dépanne mes amis à titre gracieux. Me faire payer le repas c’était toujours ça de pris. Au moins, je mangerais quelque chose d’équilibré et qui me fera varier mon régime alimentaire.[…]

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Micro-R OS : RIP, Déjà ?

Dans les vidéos que je poste sur youtube et qui alimentent les articles de cet humble blog, j’ai parfois des questions plus ou moins techniques, voire pas technique du tout.

Une personne m’a posé la question suivante : « Quelle est la pire distribution que tu as testé ? »

J’avoue que j’ai du réfléchir cinq bonnes minutes avant de répondre. Deux distributions se bousculaient dans mon esprit. PearOS (mais qui avait quand même le mérite de rester utilisable), et Micro-R OS. J’ai donc choisi cette distribution dans ma réponse.

Pour info, à l’époque de l’article, en septembre 2014, la version 1.0 était proposée à la fois en 32 et 64 bits.

J’ai eu donc envie de voir si la distribution survivait encore, annonçant de manière un peu péremptoire qu’elle ne passerait pas la fin de l’année 2014. La dernière annonce sur le blog (et l’avant dernier billet de celui-ci) annonce dans un anglais tout à fait scolaire et rempli de fautes qu’un élève de quatrième avec déjà 3 ans d’apprentissage dans la langue de Shakespeare ne ferait pas :

Micro-R OS was available in a new version. More easy, more powerful, more stable, more light and more speed.

In two version: English and French. Mounted on a 32-bit achitecture (i386) for adapt to all types of hardware.

The 1.3 i386 LTS version was the final version of Micro-R OS and is supported until 2019.

If you need helps contact us or read the documentation.

Je ne vais pas faire mon prof d’anglais, mais déjà annoncer une sortie en employant le verbe « to be » au prétérit (en gros l’équivalent soit de l’imparfait soit du passé simple français), ça fait mal. La première phrase se traduisant par : « Micro-R OS était disponible dans une nouvelle version. »

Lapsus révélateur ? 🙂

On sent qu’un outil de traduction automatique aurait presque fait mieux. De plus, la dernière phrase ne veut rien dire. Sauf erreur de ma part, le mot « help » se traduisant par « aide » ne prend jamais de « s ».

Mais cessons d’être taquin. J’ai récupéré l’ISO et je l’ai installé sans la mettre à jour. Même si le site annonce un support jusqu’en 2019, j’ai envie de faire une chose tout à fait basique : installer les mises à jour de la distribution basée sur Ubuntu.

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Vieux Geek, épisode 31 : Le premier Mac Mini d’Apple.

Nous sommes le 11 janvier 2005. Lors du Macworld Conference & Expo de l’année, en parallèle du premier iPod shuffle, Steve Jobs annonce le Mac le plus abordable, financièrement parlant, le MacMini.

J’ai utilisé un exemplaire de ce premier MacMini. J’avais le modèle utilisant un PowerPC G4 à 1,42 Ghz, un disque de 80 Go, 512 Mo de mémoire vive, et un lecteur de DVD qui était aussi graveur de CD. Fourni avec MacOS-X Panther (10.3), j’avais acheté à l’époque MacOS-X Tiger (10.4). Il ne fallait lui rajouter qu’un écran, un clavier et une souris. C’était une machine pour inciter les utilisateurs de MS-Windows XP d’aller voir si l’herbe était plus verte ailleurs 🙂

C’était – malgré son petit prix pour du Mac (649€ de mémoire) – une bonne machine, bien qu’un peu fragile. Si vous jetez un oeil dans les archives du blog entre les mois de septembre 2005 et février 2006, vous verrez quelques articles que j’avais écrit avec, et un style assez différent 😉

C’était aussi un machine franchement bien équipée pour l’époque, malgré sa compacité, côté ports : 2 ports USB 2.0, un port Firewire, un port ethernet, et un port modem classique en option.

Ce fut mon seul Mac. Avec le recul, je le regrette un peu, mais ce fût aussi le début de la création d’une prison dorée qui est de plus en plus présente dans la stratégie d’Apple de nos jours. D’ailleurs, c’est un peu la cinquième roue du carosse, surtout quand on voit que sur certains plans, la version en 2012 est plus intéressante que sa version sortie en 2014 !

Je voulais pour les 10 ans du premier Mac Mini, qui était un bijou de design, écrire un petit article. C’est une page sombre de mon passé de passionné d’informatique. Après tout, il faut bien avoir aussi commis des erreurs dans sa vie, non ? 🙂

En vrac de fin de semaine.

En cette fin de semaine agitée sur fond de personnes se réclamant de la troisième religion monothéiste pour commettre des meurtres, j’ai eu envie de faire un petit en vrac’ fourre tout.

Commençons par le logiciel libre.

Dans le domaine musical ?

Voila, c’est tout. Je mets le blog en pause ce week-end, et je vous dit à lundi prochain !

Fedorisons une Archlinux avec Gnome avec l’assistant de premier démarrage.

Tel un Monsieur Cyclopède, voici un article que j’ai eu envie d’écrire suite à l’arrivée en ce début janvier 2015 d’un paquet au nom évocateur : gnome-initial-setup, promu depuis peu dans le dépot Community.

Si l’anglais vous gène aux entournures, c’est l’assistant disponible dans la Fedora Linux version Gnome, alias Workstation depuis la Fedora Linux 21. Cela permet de définir les principaux réglages de Gnome dans un assistant graphique.

Bien que je le montre dans la vidéo ci-après, il vous suffit d’installer une Archlinux avec Gnome, en utilisant mon tutoriel par exemple, mais sans créer de compte utilisateur et sans activer GDM. La manoeuvre est simple, en deux étapes.

  1. Installer le paquet gnome-initial-setup avec un pacman -S gnome-initial-setup
  2. Lancer GDM sans l’activer (on peut l’activer par la suite si tout se passe bien) avec un systemctl start gdm

Complexe, non ? Quant aux petits problèmes graphiques, c’est sûrement lié à l’utilisation de VirtualBox.

Maintenant, c’est à vous de voir, mais je voulais vous montrer comment on pouvait encore simplifier un peu plus la configuration d’un Gnome préinstallé. Libre à vous de l’utiliser ou pas 🙂

Manjaro Linux 0.8.11 version Gnome communautaire : Vers la fin de la malediction des ISO lourdingues ?

Pour citer Shakespeare et un de ses pièces les plus célèbres, « Hamlet », on pourrait dire : « Il y a quelque chose de pourri dans l’empire du Danemark » en remplaçant le Danemark par le petit monde des ISO communautaires de la distribution Manjaro Linux.

Je parlais du problème en juin 2014 en essayant de reproduire plus proprement l’horrible version communautaire de la Manjaro Linux avec Mate Desktop.

J’ai appris que la version communautaire de la Manjaro Linux 0.8.11 pour Gnome est disponible depuis peu. Merci à Franck sur la Framasphere* pour m’avoir informé de la sortie.

J’ai donc décidé de voir si on était encore dans la version tellement lourde qu’une éléphante enceinte serait plus légère ou pas ! J’ai donc fait chauffé mon wget et j’ai récupéré les 1,6 Go de l’ISO communautaire de la Manjaro Linux avec Gnome.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://heanet.dl.sourceforge.net/project/manjarolinux/community/Gnome/2015.01/manjaro-gnome-0.8.11-x86_64.iso
–2015-01-08 15:29:11– http://heanet.dl.sourceforge.net/project/manjarolinux/community/Gnome/2015.01/manjaro-gnome-0.8.11-x86_64.iso
Résolution de heanet.dl.sourceforge.net (heanet.dl.sourceforge.net)… 193.1.193.66, 2001:770:18:aa40::c101:c142
Connexion à heanet.dl.sourceforge.net (heanet.dl.sourceforge.net)|193.1.193.66|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 1729495040 (1,6G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « manjaro-gnome-0.8.11-x86_64.iso »

manjaro-gnome-0.8.1 100%[=====================>] 1,61G 2,53MB/s ds 13m 33ss

2015-01-08 15:42:45 (2,03 MB/s) — « manjaro-gnome-0.8.11-x86_64.iso » sauvegardé [1729495040/1729495040]

J’ai ensuite fait chauffer mon VirtualBox. Une fois n’est pas coutume, j’ai décidé d’enregistrer tout en vidéo dès le départ. Autant dire que la vidéo qui suit est du brut de décoffrage. Elle est un peu longue, mais elle vous permettra de voir ce que je ne présente que rarement : les coulisses d’une installation, que je limite souvent à des captures d’écran et du blabla explicatif.

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OpenMamba : 4 ans après le dernier article, elle est toujours en vie ?

OpenMamba est une distribution d’origine italienne à destination du grand public. J’en avais parlé en novembre 2010. À l’époque, je n’avais pas mâché mes mots. Dans la conclusion (en novembre 2010), je résumais les points noirs ainsi :

* L’utilisation apt-rpm qui semble au point mort depuis pas mal de temps
* Trop complète, mais c’est le principe de la plupart des distributions « out-of-the-box »
* L’utilisation de Smart en duo avec KpackageKit… Autant dire que les risques de conflit ne sont pas nuls.
* Ne pas automatiser certaines tâches, comme le partitionnement du disque qui est délicat pour une personne débutante, qui risque donc de laisser tomber rapidement
* D’arriver sur un créneau saturé

Quatre années sont passées (déjà !), et j’ai voulu voir si cette distribution était encore vivante. C’est le cas. Elle propose par défaut 3 interfaces graphiques : KDE SC, Lxde et Gnome.

Elle semble exister en deux versions principales. Une classique version « stable » (dont seul la Milestone 2 est disponible depuis août 2013, la Milestone 3 est en développement) à l’image des distributions GNU/Linux qui propose régulièrement des publications et une version rolling release. Cette dernière semble servir de base de développement à la version stable. Du moins, à ce que j’ai cru comprendre sur le site !

Dans le cadre de cet article, pour avoir un aperçu aussi frais que possible de ce que propose la distribution, j’ai récupéré la dernière ISO du liveDVD en rolling release.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://openmamba.org/media/devel/livedvd/en/openmamba-livedvd-en-snapshot-20141229.x86_64.iso
–2015-01-06 19:33:17– http://openmamba.org/media/devel/livedvd/en/openmamba-livedvd-en-snapshot-20141229.x86_64.iso
Résolution de openmamba.org (openmamba.org)… 194.116.82.19
Connexion à openmamba.org (openmamba.org)|194.116.82.19|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 3560048640 (3,3G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « openmamba-livedvd-en-snapshot-20141229.x86_64.iso »

openmamba-livedvd-e 100%[=====================>] 3,32G 1,25MB/s ds 36m 18ss

2015-01-06 20:09:35 (1,56 MB/s) — « openmamba-livedvd-en-snapshot-20141229.x86_64.iso » sauvegardé [3560048640/3560048640]

J’ai donc ensuite créé une machine virtuelle dans VirtualBox pour installer la distribution et voir ce qu’elle a dans le ventre. A noter qu’on peut démarrer en français, ce qui est agréable de ne pas avoir à se farcir une version une interface en anglais dès le départ 🙂

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