Comparons une debian Sid et Ubuntu Hardy Heron (8.04)…

Ubuntu est une distribution qui se base sur la branche « unstable » ou sid (still in development ??) de Debian.

Alors qu’Ubuntu 8.04 LTS vient de sortir, j’ai décidé de jeter un oeil pour savoir à quoi ressemble actuellement la debian Sid. J’aurais pu utiliser Sidux, mais je voulais une debian aussi « nature » que possible.

Dans ce but précis, je vais passer par plusieurs étapes : installation d’un système minimal avec une image « netinst » (installation par le réseau) d’une Debian 4.0r3.

Ensuite, je modifierais les dépots pour pointer vers les dépots instables. Enfin, je rajouterais à la base mise à jour vers Debian Sid les logiciels suivants :

  • Gnome
  • OpenOffice.org
  • Gimp
  • le dernier IceWeasel disponible (la version débianisée de Firefox)

Le but étant de reproduire au mieux la logithèque par défaut d’Ubuntu et de comparer les versions disponibles.

KVM va me servir pour installer tout cela.

Première étape : récupération d’une image netinst de la version 4.0r3 en AMD64. (http://cdimage.debian.org/debian-cd/4.0_r3/amd64/iso-cd/)

J’utilise un disque virtuel de 32 Go. La machine virtuelle sera équipée de 768 Mo de mémoire vive, d’un clavier français, et d’un circuit son es1370.

De plus, pour des raisons pratiques, j’utiliserais l’installateur graphique, disponible en entrant « installgui » (sans les guillemets) à l’écran de démarrage du CD.

fred@fred-laptop:~/download$ qemu-img create -f qcow2 sid.img 32G
Formatting 'sid.img', fmt=qcow2, size=33554432 kB
fred@fred-laptop:~/download$ kvm -m 768 -hda sid.img -cdrom debian-40r3-amd64-netinst.iso -k fr -soundhw es1370 -boot d &

Deuxième étape : modification des sources.

Il faut lancer la machine virtuelle avec la commande suivante pour continuer :

kvm -m 768 -hda sid.img -cdrom debian-40r3-amd64-netinst.iso -k fr -soundhw es1370 -boot c &

La base a donc été installée. Maintenant, nous allons modifier les fichiers. Avec nano, j’édite le fichier /etc/apt/sources.list en remplaçant les entrées « etch » par « sid ».

Il faut bien sur se connecter en tant que root pour pouvoir modifier le fichier.

Maintenant, on entre le duo classique :

aptitude update && aptitude dist-upgrade

Troisième étape : installation de gnome et des autres logiciels.

Une fois la mise à jour terminé et la debian redémarrée, on peut installer Gnome ; en root :

aptitude install gnome-desktop-environment

Ajout de Gimp et d’OpenOffice.org :

aptitude install gimp openoffice.org

A noter que j’ai du modifier le fichier /etc/X11/xorg.conf pour pouvoir lancer X… L’ajout d’une ligne « Defaultdepth 24 » dans la section « screen » et d’une ligne « Driver « vesa » » dans la section « device » m’ont permis d’atteindre une résolution confortable de 1024×768.

Une fois Gnome lancé, j’ai installé manuellement le noyau 2.6.25 ainsi que les traductions d’OpenOffice, sans oublier le dernier IceWeasel disponible.

Coté versions :

OpenOffice, Gnome, Firefox (dans sa version 2) sont en version identique. Xorg est lui aussi une version 7.3. La seule grosse différence, c’est le noyau, un 2.6.25 pour la Debian Sid, contre un 2.6.24 pour la Hardy Heron. Cf les captures d’écran qui suivent.

Gimp 2.4.5 et Gnome 2.22.1 sous Debian Sid

Openoffice.org 2.4 sous Debian Sid avec un noyau linux 2.6.25

IceWeasel 2.0.0.14 sous Debian Sid

Pour le moment, et vu que la Hardy vient juste de sortir, les deux distributions sont assez semblables. Qu’en sera-t-il d’ici un ou deux mois ?

Il sera intéressant de refaire la comparaison, surement pour la sortie de la version 8.04.1 de la Ubuntu Linux, sortie prévue pour début juillet 2008.

gNewSense 1.9 : vers un ubuntu 100% libre à la sauce « GNU » ?

gNewSense – et son pendant Gobuntu – ont pour but de respecter presque « dictatorialement » la notion de liberté defendue par le projet GNU : à savoir réduire à néant toute présence de logiciels ne respectant pas une licence libre, idéalement la Gnu Publishing License.

Lisant sur Distrowatch l’arrivée d’une version « béta » de la 2.0 de gNewSense (la version 1.0 sortie jadis se basait sur la Ubuntu 6.06 LTS), j’en ai profité pour l’installer et la lancer dans une machine virtuelle KVM.

écran de démarrage de gNewSense

Dans l’ensemble, le système ressemble à la logithèque disponible dans la Ubuntu Hardy Heron, mais sans les pilotes et autres logiciels propriétaires, et qu’Epiphany remplace le « non-libre » Firefox, même si ce dernier s’appelle Navigateur Web 🙂

java dans Epiphany sous gNewSense

Sur le plan pratique, on peut facilement installer Java via Iced Tea, et le greffon qui va bien est disponible pour le navigateur internet.

Installation de Java dans gNewSense

Par contre, l’installation de flash via le paquet swfdec ne semble pas complètement opérationnel, ceci étant surement lié à l’utilisation de paquets non-libre et donc incompatible avec la philosophie de la distribution.

C’est une distribution intéressante, même si au final, elle risque d’avoir un public assez restreint, celui des « extrémistes » libristes.

Xubuntu, la mal aimée des buntus ?

Si Ubuntu et sa petite soeur Kubuntu sont assez connues, c’est moins le cas de Xubuntu. Comme le X du début l’indique, la distribution est basée sur Xfce.

Ecran de démarrage de Xubuntu

Version se voulant la plus légère du trio des buntus, elle se base sur une interface xfce un brin gnomisée. En effet, l’interface proposée (ci dessous avec Gnumeric, Abiword et Mousepad) fait apparaître quelques différences avec un bureau Xfce classique, qui avec sa grosse barre de lancement fait penser au dock de MacOS-X.

Xubuntu avec quelques logiciels légers.

Ici, on peut voir la ressemblance avec le bureau ubuntu classique. Les réglages se font dans un outil, appellé « Gestionnaire de paramètres Xfce ».

Le panneau de configuration de Xubuntu

Les logiciels fournis avec la version 8.04 LTS sont identiques en version à ceux des deux principales versions d’Ubuntu : Firefox 3.0 béta 5 pour ne citer que cette version qui fait bondir certains utilisateurs sur les forums spécialisés… Cf par exemple ce fil sur les forums d’ubuntu-fr.org.

Pour la tester, j’ai utilisé KVM, et une image disque de 32 Go.

Donc les commandes suivantes :


fred@fred-laptop:~/download$ qemu-img create -f qcow2 xubuntu.img 32G
Formatting 'xubuntu.img', fmt=qcow2, size=33554432 kB
fred@fred-laptop:~/download$ kvm -m 768 -hda xubuntu.img -cdrom xubuntu-8.04-desktop-amd64.iso -k fr -soundhw es1370 -boot d &

J’ai cependant rencontré quelques bogues étranges : impossible de lancer l’application de terminal sans avoir un plantage de Xorg, idem avec le moniteur système. Je suppose que ce doit être lié à l’utilisation d’une machine virtuelle.

Sinon, que rajouter ? Si vous appréciez les distributions ubuntu, celle-ci sera une possibilité à découvrir, surtout pour des machines ayant des capacités de mémoire vive assez « restreinte », du genre 384 Mo de mémoire vive.

Maintenant à vous de voir 😉

Et si on parlait un peu du Projet Indiana ?

Indiana, c’est le nom d’un projet pour permettre une « vulgarisation » (au sens étymologique du terme, donc rendre populaire) OpenSolaris, la mise sous contrat libre (CDDL) du code source de Solaris.

Avec la sortie d’une RC de la version 2008.05 d’OpenSolaris, c’était le moment d’en profiter pour voir ce que ce projet a dans les tripes. Je tiens à préciser que je ne fais pas un test exhaustif, mais un aperçu de cette version libérée de Solaris.

J’utilise donc kvm, après avoir créé une image de disque dur de 32 Go et lancer le démarrage depuis l’image du CD-Rom, clavier français et avec un circuit son es1370.

En clair, j’ai rentré les lignes de commandes suivantes :

fred@fred-laptop:~/download$ qemu-img create -f qcow2 indiana.img 32G
Formatting 'indiana.img', fmt=qcow2, size=33554432 kB
fred@fred-laptop:~/download$ kvm -m 768 -hda indiana.img -cdrom 0805rc2a.iso -k fr -soundhw es1370 -boot d &

Seul deux questions vous sont posés et bien qu’elles soit en anglais, on les comprends facilement. Elle vous demande le type de clavier à utiliser, et son agencement.

Le bureau d'OpenSolaris

Ensuite, on arrive sous une interface graphique, basée sur Gnome. L’assistant d’installation est assez simple, pour ne pas dire « simpliste » et après quelques questions basique se propose d’installer OpenSolaris sur la machine.

Début

Résumé de l'installation à venir

Installation d'OpenSolaris

A noter que le système de fichier zfs semble être celui par défaut. L’installation dure une grosse vingtaine de minutes. Et le circuit son émulé n’est pas supporté 🙁

Coté logiciel : Gnome 2.20.2, Firefox 2.0.0.14, Thunderbird 2, Gimp 2.4.1 pour citer les principaux qui sont disponibles dès le début.

L’ajout de paquet se fait par un outil d’ajout de paquet qui ressemble énormément à Synaptic, ce qui le rend agréable d’utilisation.

Gestionnaire de paquets d'OpenSolaris

On peut ainsi installer OpenOffice.org 2.4.0, les traductions francophones de certains logiciels, etc…

OpenSolaris semble être un OS très prometteur, cependant, il est encore assez peu « mature » pour le grand public. Seul un public passionné d’informatique pourra y trouver son bonheur, surtout s’il veut connaître autre chose que du Linux ou du BSD libre 😉

J’ai révé d’une machine 100% libérée.

En testant dernièrement une image de la distribution Gobuntu sur mon portable, je me suis aperçu qu’elle est devenue presque utilisable.

Presque à cause des obligatoires pilotes pour mon circuit Nvidia GeForce 7000M et mon circuit wifi atheros 5007eg qui nécessite – pour les distributions 64 bits, étant l’avenir des distributions linux, les processeurs produits par Intel et AMD étant des 64 bits depuis environ 2 ans – un enrobage du pilote windows XP 64 bits avec ndiswrapper.

Le reste des logiciels pouvant poser problème comme Java ou flash étant quasiment résolus avec des outils comme Iced Tea ou Swfdec (je préfère me taire sur les pitoyables résultats de Gnash sur des sites de vidéos en ligne).

Il est vrai qu’il existe des projets pour le développement de pilotes libres pour les circuits nvidia et pour les circuits Atheros. Mais les projets sont encore trop « jeunes » pour être utilisable dans la vie de tous les jours 🙁

Peut-être que d’ici un an ce sera le cas ? Ce serait quand même vraiment agréable.

Et Syllable dans tout cela ?

Si quand on parle d’OS libres, le premier nom qui viennent à l’esprit est Linux, ou pour les plus « geek » un BSD (comme FreeBSD, NetBSD ou encore OpenBSD), qu’en est-il de Syllable, ce dérivé d’AtheOS ?

Mes derniers tests remontaient à l’époque de la version 0.5.5, et j’avoue que je n’avais plus eu l’envie de me tourner vers Syllable. Mais c’est l’annonce du port de Syllable sur l’eeePC d’Asus qui m’a donné envie de jeter un oeil à la dernière version officiellement disponible, la 0.6.5.

Ayant récupéré l’image ISO (compressé en 7zip), j’ai crée une image disque de 16 Go, puis j’ai lancé la virtualisation en lui donnant 512 Mo de mémoire vive.

fred@fred-laptop:~/download$ qemu-img create -f qcow2 syllable.img 16G
Formatting 'syllable.img', fmt=qcow2, size=16777216 kB
fred@fred-laptop:~/download$ kvm -m 512 -hda syllable.img -cdrom SyllableDesktop-0.6.5.i586.iso -soundhw es1370 -boot d &

Bien que l’installation soit à 90% en mode texte, elle est assez « simple ». L’écran de démarrage est tout en ton pastel, très agréable à la vue.

Début de l'installation de Syllable

Autre partie de l'installation de Syllable

La première connexion se fait en root, et j’ai donc changé le type de clavier utilisé, la résolution, et la langue employé. Sans oublier de rajouter un compte utilisateur. Le tout se réglant via un panneau de préférences très bien conçu.

Gestion des préférences de Syllable

ecran de connexion de Syllable

Il y a parmis les outils fourni un navigateur Web, basé sur Webcore. La version fournie avec l’OS est la 0.6alpha1, bien qu’une version plus récente soit disponible sur le site de Syllable. Seul le circuit son émulé – un es1370 – n’était pas reconnu.

ABrowse sous Syllable 0.6.5

J’avoue que j’ai été plus qu’agréablement surpris par cet OS qui fera surement plaisir aux blasé(e)s des OS alternatifs « classiques ».

Evidemment, vu le numéro de version, inutile de préciser qu’il y a encore quelques manques, mais il est déjà très agréable d’emploi, et c’est le principal.

Et sans vouloir jouer les trolleurs, je pense que la version 1.0 de Syllable sortira bien avant la première version stable d’un certain GNU Hurd 🙂

Vers un démarrage toujours plus « propre » ?

Je suppose que c’est une nouveauté récente dans le développement de la distribution Hardy Heron.

Désormais, quand le nombre de redémarrages (par exemple pour une personne qui éteint sa machine chaque soir) qui nécessitent une vérification du contenu des partitions. (man e2fsck pour plus d’information).

Si sous des versions précédentes d’Ubuntu, si la vérification avait lieu, on passait du mode de démarrage graphique en mode texte, typique pour effrayer le débutant sous Linux.

Désormais, quand la vérification s’effectue, un texte arrive, informant l’utilisateur. J’ai fait une photo, mais le résultat n’est pas superbe.

Vérification des disques au démarrage

Intéressant, non ? 😉

KVM par l’exemple : installation d’une mandriva 2008.1 AMD64 « virtualisée ».

Dans un article précédent, je parlais de KVM. J’ai récupéré une image ISO du DVD de la version « free » d’une Mandriva 2008.1 (alias 2008 Spring) pour AMD64.

J’ai donc décidé de créer une image de disque dur de 32 Go, et d’allouer 768 Mo à la machine virtuelle, ainsi qu’un circuit son ES1370.

La création d’une image disque est assez simple. Dans une console :

$ qemu-img create -f qcow2 mandriva.img 32G
Formatting 'mandriva.img', fmt=qcow2, size=33554432 kB

La ligne de commande de lancement est assez simple bien qu’un peu longue 😉

$ kvm -m 768 -hda mandriva.img -cdrom mandriva-linux-free-2008-spring-dvd-x86_64.iso -localtime -soundhw es1370 -boot d &

En gros : -m = taille de la mémoire en Mo, -boot désigne le lecteur de démarrage, -k donne le clavier à utiliser.

Voici donc l’écran de démarrage d’installation de la Mandriva 2008.1 :

Ecran de démarrage de Mandriva 2008.1 dans KVM

Pour me simplifier la tâche, j’ai laissé les options par défaut, utilisant KDE comme environnement de bureau principal. L’installation et la configuration a duré une grosse demi-heure. Le circuit son émulé fonctionne très bien, idem pour la connexion réseau. Et la résolution écran choisie colle à ce que je voulais : du 1024×768.

Cet article n’ayant pas pour but d’être un test exhaustif de la distribution en question, mais plus une preuve de faisabilité, je me limiterais à une capture d’écran : celle de Firefox 2.0.0.13 qui prouve que c’est bien une distribution 64bits qui est utilisée.

Firefox 2.0.0.13 dans une Mandriva 2008.1 64bits sous KVM

Je pense avoir trouvé MON outil de virtualisation, et j’avoue avoir été agréablement surpris par la qualité de KVM.

KVM : la solution « ultime » de virtualisation pour les libristes ?

C’est ce billet de LLamgui qui m’a donné envie d’utiliser une solution de virtualisation libre, KVM.

A cause d’un bogue ennuyeux qui « tue » le support de la touche ctrl de droite du clavier, rendant l’utilisation de VirtualBox impossible, et surtout voulant avoir une virtualisation« virtualisation d’OS 64bits sans passer par un logiciel propriétaire comme VMWare Server, je me suis tourné vers KVM. Et comme j’utilise un PC portable propulsé par une génération de processeur AMD intégrant un support matériel pour la virtualisation, pourquoi ne pas en profiter ? 😉

L’installation sous ma Ubuntu Hardy Heron AMD64 a été assez simple, ne demandant qu’un redémarrage pour me permettre l’utilisation de KVM sans passer par le compte root.

Maintenant, je pourrais virtualiser autant d’OS que j’aurais besoin. Sans me prendre la tête outre mesure et en restant dans le logiciel libre, ce qui me fait assez plaisir.

Reste deux logiciels propriétaires encore indispensable : le pilote pour mon circuit wifi, et celui pour mon circuit graphique nvidia… Et j’aurais une machine propulsée à 100% par du logiciel libre 😉

Un article d’aperçu de la Fedora 9 AMD64 sera le premier test grandeur nature de KVM sur ma machine 😉

Succombons à la petite mode « geekienne » du moment ;)

fred@fred-laptop:~$ history | awk '{a[$2]++ } END{for(i in a){print a[i] " " i}}'|sort -rn|head
14 cd
12 sudo
3 tar
3 ls
2 unzip
2 nslookup
2 mc
2 chmod
1 whois
1 ./update-sm.sh

Cette série de commande qui analyse l’historique de la saisie en console, je l’ai trouvé en fouillant sur divers planets, dont planet Fedora-fr, que je lis, bien que n’étant pas utilisateur de la distribution Fedora.

La dernière entrée étant celle d’un script que j’ai jadis rédigé pour automatiser la récupération du code source de développement de SeaMonkey.