Ce qui me gonfle dans le logiciel libre actuel, épisode 6 : l’intense drague des utilisateurs de MS-Windows 10.

Depuis plusieurs mois, nombre de projets de distributions GNU/Linux sont mis en avant pour permettre l’accueil de migrant(e)s de MS-Windows 10 abandonné par Microsoft en octobre 2025.

En me basant sur le site d’agrégation d’articles de webzines et de blogs du nom de TuxMachines, on tombe au moins une fois par semaine sur un article qui dit que telle distribution est idéale pour migrer… Et ça devient gonflant. Voici un florilège d’articles publiés reprenant cette idée, entre début mai 2025 et mi-juin 2025. Liste non exhaustive, bien entendue.

Et j’aurai pu continuer longtemps, mais rien qu’avec cette poignée de liens, vous pouvez voir que la drague fonctionne à fond… Mais il restera un problème : l’applicatif spécifique qui est souvent difficile à remplacer. Vous me direz qu’on peut toujours passer par Wine pour certains logiciels. Mais est-ce le cas pour MS-Office ? Photoshop Elements (car un Photoshop complet pour retoucher 3 photos par an…) ? Pour nombre de jeux, même avec les progrès de Vulkan ?

Maintenant que j’ai un pied dans les deux mondes (PC fixe sous MS-Windows 11, ordinateur portable sous Archlinux), je m’aperçois à quel point les promoteurs zélotes du libre ne voit pas plus loin que le bout de leurs museaux ou que de leur utilisation spécifiques. Sans vouloir jouer les cassandres, vous allez vous casser les dents et la migration ne se fera qu’à la marge.

On va dire que 2 ou 3% des personnes franchiront le pas linuxien. Les autres se débrouilleront pour installer MS-Windows 11 via des contournements que Microsoft ne comblera pas, histoire d’avoir une base maximale de personnes utilisant son OS.

Car passer sous Linux, ça veut dire tout réapprendre, comme moi j’ai dû le faire en sens inverse en revenant sous MS-Windows après l’avoir quitté à l’époque de XP.

Maintenant, certaines personnes vont me voir comme un traitre à la cause. J’ai donné 19 ans de ma vie informatique au logiciel libre, je pense savoir de quoi je parle et les procès d’intention ne me font ni chaud ni froid.

Quel bilan pour l’expérience FreeBSD dans une machine virtuelle ?

À quelques heures près de la fin officielle, j’ai décidé de mettre un terme à cette expérience. Je dois dire qu’elle s’est passée sans accroc, même avec la grosse étape qu’a été la migration d’une base 14.2 vers une base 14.3. J’avais fait un article concernant la dite migration.

Ce matin, j’ai eu droit à une dernière série de mises à jour, dont une spéciale. J’en parle dans la vidéo ci-dessous.

Conclusions ? Outre le fait qu’installer FreeBSD avec Mate est relativement simple, la partie la plus tendue étant la mise en place de la bonne traduction pour les logiciels, j’ai été plus que ravi par cette expérience. Évidemment, on n’a pas la logithèque et la compatibilité matérielle proposée par une distribution GNU/Linux, mais ça reste une alternative à tester au moins une fois dans sa vie geekesque.

Même si j’ai un coup de cœur pour le cryptique OpenBSD, je pense que d’ici quelques versions – et si la compatibilité matérielle prend un coup de fouet – il serait envisageable de migrer sur une base FreeBSD, si on est suffisamment geek, bien entendu.

En vrac’ de fin de semaine…

Petit en vrac’ en ce troisième samedi du mois de juin 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Vous utilisez Plasma sur une base Archlinux avec Xorg/X11 par défaut ? Une petite manipulation est à faire pour continuer d’utiliser Xorg/X11.
  • La distribution basée sur Debian GNU/Linux de la semaine ? La Besgnulinux – qui a été rajoutée récemment sur l’index de Distrowatch – répondra à l’appel.
  • Vous ne jurez que par sysVinit/OpenRC/runit et une base linux-libre ? Alors la Gnuinos sera pour vous.
  • À l’impossible, nul n’est tenu. Il existe un port de Doom pour l’Atari ST avec de nombreuses limitations. Mais au moins, c’est Doom 🙂
  • Microsoft a officialisé la version 2.6.0 de WSL, la couche de virtualisation linux pour Windows. La première publiée en tant qu’open-source.

Côté culture ?

Si vous aimez le métal, matiné de symphonique et de melodic death, alors les créations de Heirstale/ pourrait vous plaire.

Sur ce, bonne fin de week-end !

Quoi de neuf sur Ourtube ?

Ourtube, anciennement Tux’n’Tube, c’est l’instance peertube que j’utilise depuis 2017 pour poster les vidéos qui sont incrustées dans les articles de blog. Auparavant, j’utilisais peertube.fr, mais je voulais conserver le contrôle sur mes créations, d’où la naissance d’une instance tierce.

Côté nouveauté, mis à part la migration vers peertube 7.2.1, des améliorations ont été apportées pour rendre l’instance un brin plus rapide, et surtout, j’ai ajouté une chaîne « Collab avec Baba » pour regrouper toutes les vidéos faites en commun avec Baba. Même s’il manque une ou deux vidéos, la plupart des collaborations ont été postées sur cette chaine, dont la dernière vidéo, sur notre point de vue sur le libre et ses dernières nouvelles.

Petite remarque en passant : nous sommes sans filtres sur certains points, liberté offerte par peertube en comparaison de l’ogre monopolistique qu’est YouTube.

Tant que j’y pense, je tiens à remercier mon troll préféré, JOJOL qui a rapporté un bug de fonctionnement dans l’affichage plein écran des vidéos sur Google Chrome et apparenté. Bug corrigé depuis 🙂

Bon visionnage et bonne journée 🙂

La Debian GNU/Linux Trixie en machine virtuelle, quel bilan au bout d’un mois ?

Le 19 mai 2025, je lançais l’expérience pour voir ce que donnait la future Debian Trixie – du moins au moment où j’écris ces quelques lignes, le 19 juin 2025 – en machine virtuelle. Ok, j’avoue que j’ai fini un peu en avance, mais une demi-journée ne changera pas grand-chose au final 🙂

Je dois dire que j’ai été étonné par un fait : bien que le gel de la Debian GNU/Linux Trixie soit complet, les mises à jour sont assez nombreuses, en moyenne 3 à 4 par jour. Je ne pensais pas que ce serait aussi dynamique. Autant dire que la période de débogage intense qu’est le gel de Debian est vérifiable et vérifiée.

Ce que je regrette – mais c’était prévisible – c’est l’abandon de la version 32 bits à l’installation. J’y avais été confronté avec mon ancestral eeePC que j’avais dû migrer sur Void Linux courant décembre 2024.

Outre le fait que les mises à jour de sécurité de Mozilla Firefox soient appliquées sans autre forme de procès, j’ai été agréablement surpris de voir le noyau monter en version mineure, la dernière en date étant la 6.12.32. La Debian GNU/Linux Trixie sera motorisée par le noyau linux 6.12.xx.

Que dire de l’expérience ? Elle a été un vrai plaisir. J’ai eu plus de mises à jour que je ne comptais en recevoir au départ, ce qui m’a paru un peu étrange, surtout pour une distribution en pleine période de gel correctif. J’aurai pu pousser l’expérience jusqu’à la sortie de la Debian GNU/Linux 13 dans le courant de l’été, mais une période d’un mois se respecte.

Ce fut une expérience intéressante, à faire au moins une fois dans la vie d’un fondu d’informatique 🙂

En vrac’ de fin de semaine…

Petit en vrac’ en ce deuxième samedi du mois de juin 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Rien cette fois.

Sur ce, bonne fin de week-end !

Expérience FreeBSD en machine virtuelle, une étape importante, la migration vers FreeBSD 14.3.

Il y a trois semaines environ, je me lançais dans le projet de voir ce que donnerait sur un mois une copie de GhostBSD en partant de la même base, FreeBSD 14.2.

Hors, en ce 10 juin, FreeBSD 14.3 a été publié. J’ai décidé de tester la solidité de la mise à jour, surtout avec un système qui a une poignée de ports compilés dessus. Je suis donc parti de la page de documentation qui va bien pour migrer la machine virtuelle.

J’en ai profité pour enregistrer une vidéo.

Vous avez pu le voir, cela a été un peu long, surtout au niveau des mises à jour du système, car pas mal de composants sont soit virés, soit installés, soit mis à jour. Mais tout s’est bien passé, rien n’a explosé en vol, ça fait plaisir à voir. Ce qui me laisse à penser que le billet bilan final sera des plus positifs.

Bilan GhostBSD : Au final ça donne quoi ?

Le mois s’est donc déroulé. Dans les modifications effectuées, j’ai rajouté Vice – ainsi que les paquets alsa-utils et alsa-plugins pour avoir la sortie son. Ainsi que Dosbox-X et Fuse-emulator (pour le ZX Spectrum).

Sur le plan des mises à jour, c’est le néant ou presque, ayant dû avoir peut-être dans les 15 à 20 mises à jour en l’espace d’un mois. Ce qui est ennuyeux, c’est le manque de mise à jour, surtout quand des failles de sécurité sont dévoilées.

J’ai comme l’impression – trompeuse j’espère – que le projet ne suit pas vraiment sa base en terme de mises à jour de paquets. Pour les mises à jour système, je ne peux pas dire. Je suis souvent passé par l’outil update-station, n’ayant pas envie de potentiellement casser l’installation avec l’utilisation d’un freebsd-update.

Je n’ai pas hésité à faire un pkg update -f suivi d’un pkg upgrade, mais la plupart du temps en vain. Mis à part une grosse mise à jour le 3 juin 2025 avec entre autres Mozilla Firefox, je me suis brossé pour les mises à jour !

C’est dommage car le projet semblait prometteur au premier abord. Avec la reconstitution que j’ai effectué en partant d’un FreeBSD classique, j’ai une moyenne de 2 ou 3 mises à jour par semaine, parfois plus, surtout avec des outils comme Mozilla Firefox.

Pourrais-je conseiller GhostBSD ? Pas vraiment. Son manque de mise à jour, surtout au niveau des paquets installés joue contre le projet. Je n’ai pas eu l’occasion de tester la montée en niveau avec FreeBSD 14.3 qui sortira – est sorti, le tout dépendant du jour où vous lirez cet article – le 10 juin 2025…

Ou peut-être un peu avant, ce qui voudra dire que l’équipe de développement n’aura pas encore pris en compte la montée en version de FreeBSD.

C’est donc un bilan en demi-teinte. Je m’attendais à mieux, je dois le dire, donc je suis un peu déçu !

En vrac’ de fin de semaine…

Petit en vrac’ en ce premier samedi du mois de juin 2025.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Le système d’exploitation RedoxOS – entièrement écrit en langage rust – vient d’annoncer l’arrivée sur support de X11 et de GTK. Plus d’informations sur la newsletter du mois de mai 2025.
  • La distribution basée sur Archlinux de la semaine. Une base Archlinux avec un Hyprland retravaillé et un outil du nom d’epsilon qui prend la place de pacman. Le nom du projet ? AxOS dont la dernière version en date a été publiée fin mai 2025.
  • Fan de jeu d’aventures ? Alors le petit jeu « Victoria Quest » pour le Hector/Victor 2HR sera pour vous. Mais attention, le temps est limité à 4 minutes pour résoudre le jeu au complet. Bonne chance !
  • Si vous aimez les casse-têtes, alors le jeu « TantooMan » pour le Commodore 64 sera pour vous. 120 niveaux en 40 groupes de 3 vous attendent… Bon courage !
  • Pour les joueurs et joueuses, le projet GLF OS – basé sur NixOS – vient de sortir la version bêta de GLF OS « Omnislash ». Bon téléchargement !
  • Après les distributions GNU/Linux qui surfent sur la vague de la mise à mort de MS-Windows 10, c’est au tour de KDE de rejoindre la liste… Ils n’ont pas compris que sans compatibilité poussée de l’applicatif, Linux ne sera pas intéressant pour 95% des personnes ?!

Côté culture ?

Rien cette fois.

Sur ce, bonne fin de week-end !

MS-Edit, le digne successeur de l’éditeur de MS-DOS 5.0 et suivants.

Petit à petit, Microsoft – avec sa propre licence Open-Source – propose des outils comme l’excellent et simple – mais puissant – edit. Le code source écrit en Rust est disponible sur un dépôt GitHub assez dynamique. L’une des grandes nouveautés de la version 1.1, c’est la traduction disponible dans de nombreuses langues, dont le français.

L’interface peut se manier à coup de raccourcis clavier ou avec la souris. Toutes les fonctions de base, comme la recherche, le remplacement ou la recherche / remplacement sont disponibles.

C’est un hommage – plutôt réussi – à l’éditeur MS-DOS qui a existé à partir de MS-DOS 5.0 jusqu’à la version 6.22. Il est aussi plus puissant, puisqu’il est possible d’utiliser des regex dans la fonction de recherche / remplacement.

En comparant côte à côte les deux éditeurs, on constate quelques différences, comme la configuration de l’affichage ou encore la possibilité d’imprimer. Mais pour une utilisation classique, MS-Edit est plus que suffisant. La preuve en action.

Il ne lui manque pas grand-chose, comme la possibilité de faire un peu de coloration syntaxique, mais cela entrerait en conflit avec le principe de faire un éditeur de texte basique mais costaud. En tout cas, il est très bien et j’avoue l’utiliser avec plaisir !

Le plus marrant ? C’est de pouvoir le lancer sous Linux, comme je l’ai montré en fin de vidéo. De la concurrence rude à venir pour GNU/Nano ? C’est un pas que je ne franchirai pas pour le moment !