Bon anniversaire, Destination Passions.

Il y a plus d’un an, j’ai reçu un courrier électronique d’une certaine Agnès qui m’annonçait qu’elle allait ouvrir un blog. Ce petit blog est un de ceux que je vais visiter presque quotidiennement, c’est Destination Passions.

En ce 9 avril, le blog d’Agnès souffle sa première bougie virtuelle.

Se lancer dans l’aventure d’un blog, ce n’est jamais évident, et passer la première année, c’est une grande victoire.

Allez, Agnès, on se dit rendez-vous dans un an, avec tes billets toujours aussi intéressant ? 🙂

Pitié, que je ne sois jamais un blogueur influent ! :)

Je dois avouer que si je pouvais invoquer un être suprême pour lui demander – quelque soit son nom – de ne jamais être un blogueur influent, je le ferais.

Les sites des blogueurs influents… Vaste sujet. Pour moi, un blogueur influent n’a presque aucune marche de manoeuvre pour casser un produit ou un service qui mériterait de l’être.

Lors de l’affaire dite du « Free Adgate », et il est maintenant de casser Free ou Illiad pour un oui ou pour un non, certains blogueurs influents ont montré ce qui comptaient le plus pour eux au final : les ressources publicitaires pour financer leurs outils de communication.

La neutralité du net ? Un prétexte, une façon de se draper dans une aura de dignité pour ne pas dire que leurs sites sont financés en totalité ou en partie par la manne publicitaire. Et que sans publicité, c’est la clef sous la porte.

Ce qui pour moi, sans vouloir faire la moindre insinuations sur la probité et l’honnêteté des articles rédigés, signifie que l’indépendance est proche du néant. Qui serait assez masochiste pour se mettre un annonceur à dos ? Qui ? 😀

Il suffit d’aller sur certains site de blogueurs influents sans bloqueur de publicités. J’espère que vous ne souffrirez pas d’un décollement de la rétine devant le résultat 🙂

Je dois avouer que parmi les seuls sites où j’ai désactivé adblock, on trouve PcInpact.

Il est sûrement osé de faire un parallèle entre les sites des blogueurs influents et les sites qui propose de regrouper les avis de consommateurs. Mais faisons-le quand même. Dans un article de Rue89, la probité d’un site qui regroupe les avis de consommateur est mise sur le grill.

Le morceau de choix est la citation d’un critique gastronomique qui officie entre autres pour Marianne, j’ai nommé Périco Légasse, que je cite :

Dès lors qu’un média dépend de la publicité pour vivre, il est soumis à un risque de collusion entre les activités commerciales et la critique. Les modérateurs peuvent avoir des impératifs commerciaux.

Inutile de mettre en gras quoique ce soit, le message est suffisamment clair. Je pose donc encore une fois la question qui fâche : qui irait mordre la main qui le nourrit ?

Un petit peu de culture pour finir cet article.

En vrac’ plus ou moins libre pour commencer la semaine.

Pour commencer cette semaine, un en vrac’ qui ne sera pas 100% libre.

  • Manjaro Linux, la dérivée d’ArchLinux qui a ce moment le vent en poupe propose la troisième préversion de sa version 0.8.5. Et oui, j’en connais un qui sera content, il y a enfin un installateur graphique 🙂
  • Pour les « barbus », la NuTyX Sekong est enfin sortie en version finale. Tous les détails rébarbatifs dans l’annonce.
  • Encore une distribution avec un nouveau format de paquets : la alphaOS.
  • Fan d’OS improbables ? Jetez donc un oeil sur KolibriOS, entièrement écrit en assembleur, et qui ne demande que 8 Mo de mémoire vive pour fonctionner !

Pour finir, quelques liens sans relation directe avec le logiciel libre, mais très savoureux :

Vers une monoculture des moteurs de rendus dans les navigateurs internet ? Welcome back, 2002 !

L’annonce est officielle sur le blog des relations publiques d’Opera, le petit navigateur scandinave : Webkit sera bientôt le moteur de rendu officiel de la gamme des navigateurs proposés.

La raison principale invoquée pour le changement de moteur, c’est que celui-ci est le moteur idéal quand le projet Opera a été lancé, et que les innovations introduites au fil des années par le projet sont maintenant reprises partout, dixit l’article :

The WebKit project now has the kind of standards support that we could only dream of when our work began. Instead of tying up resources duplicating what’s already implemented in WebKit, we can focus on innovation to make a better browser. Opera innovations such as tabbed browsing, Speed Dial and data-saving compression that speeds up page-load, have been widely copied and improved the web for all.

Même si je n’ai pas toujours eu des relations très détendues avec Opera, je me demandais quand Opera passerait à l’opensource. Je pensais bien entendu à l’ouverture de Presto, pas à un passage vers WebKit qui est un moteur de rendu libre, sauf erreur grossière de ma part.

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Faut s’avoir s’entraider.

Quand j’ai débuté ce blog, il y a plus de 7 ans, je n’avais que peu de contact, et il m’a fallu un certain temps pour arriver à un millier de pages vues par jour pour moitié moins de visiteurs humains.

Je relaye donc l’appel de Wilfried Caruel qui désire lancer une nouvelle section sur son tout jeune blog, dont j’avais parlé en vitesse dans un en vrac’ au début du mois.

Je lui laisse la parole :

Je tiens un blog sur la  » présentation vidéo de logiciels, jeux et applications open source « .

 

Je cherche pour une prochaine rubrique des créateurs ou développeurs francophones de logiciels, jeux open source, quelle que soit la plate-forme pour les « interviewés ».

 

Je vous remercie de prendre contact avec moi sur le blog.

 

Ne connaissant personne, je fais cet appel pour avoir de quoi alimenter cette nouvelle rubrique qui je pense, peut intéresser les gens et ainsi faire connaître un peu plus le monde du libre.

Le blog de Wilfried Caruel est tout jeune, et c’est avec plaisir que je lui tends ainsi une perche pour aider à se développer.

Free #AdGate ou grand bal des hypocrites et des vierges effarouchées ?

La nouvelle version du micrologiciel de la FreeBox propose de bloquer les pubs. Benjamin Bayart, défenseur de la neutralité de la toile a précisé le point important dans un de ses messages : c’est une option que l’utilisateur peut désactiver en quelques secondes.

En gros, il suffit d’aller sur l’interface de gestion de la freebox, dans la configuration et de cliquer sur une simple option. Evidemment, c’est pas abordable par l’utilisateur lambda, ni complètement infaisable.

Oui, c’est un mouvement « dur ». Mais ceux qui gueulent ne sont-ils pas en partie hypocrite ?

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Vieux geek, épisode 8 : quand les Network Computers étaient l’avenir du PC.

Avec la mode des tablettes tactiles, on parle de nouveau de la fin des PC. En tant que vieux geek, cela m’a parlé. Et m’a fait me souvenir d’une révolution avortée : celle des Network Computer.

Depuis 1981, date du premier PC et 1996, les capacités ont explosées : En l’espace de 15 ans, les processeurs ont vu leur vitesse multipliée par 20 voire 25. La capacité de mémoire vive multipliée par 1000. La capacité de stockage multiplié par 50 à 60. Autant dire qu’aucune industrie n’avait connue une telle croissance. Mais les machines restaient chères. Et en 1996, une toute fraîche nouveauté chamboule tout, c’est l’internet.

Un des grands noms de l’industrie, Oracle s’allie avec IBM, Apple, Sun et quelques autres pour proposer un retour aux sources : un ordinateur le plus simple possible, qui ne fonctionnerait que grâce et au travers du réseau. Et si possible, sans aucune capacité de stockage, en clair, un bête écran avec un clavier et une souris, branché sur un boîtier réduit au strict minimum. Bref, une machine ne fonctionnant qu’en réseau, le Network Computer.

D’ailleurs, en 1995, Larry Ellison, un des porteurs du projet déclare :

A PC is a ridiculous device. What the world really wants is to plug into a wall to get electronic power, and plug in to get data

Ce qu’on peut traduire par :

Un PC est un appareil ridicule. Ce que veut le monde est d’enfoncer une prise dans un mur pour avoir le courant électronique et le brancher pour avoir des données.

Autant dire qu’à l’époque, avec des connexions de tortue rhumatisante à 3 pattes, et d’accès internet payé à la minute, cela ne pouvait être qu’un énorme flop.

Surtout que tous les logiciels étaient stockés à distance, ainsi que les données, dans ce qu’on appelle de nos jours, le cloud. Mais il y a plus de 15 ans, c’était vraiment balbutiant. Et les problèmes dont on parle de nos jours étaient déjà vrai à l’époque, par exemple :

  1. Quel contrôle de mes données à distance ?
  2. Les serveurs seront-ils toujours en fonctionnement dans un, deux ou trois ans ?
  3. Qui me dit que ma connexion n’est pas fliquée, et donc que mes données ne le sont pas ?

Google a essayé de réinventer le Network Computer avec ses Chromebook, sans grand succès. Alors, si on vous dit que les PCs sont en train de mourir, répondez que ce n’est que la énième fois qu’on déclare cela pour des machines nées il y a 30 ans 😉

Vieux geek, épisode 7 : mon honteux secret pour mes débuts sur internet…

J’ai honte de l’avouer, mais mes débuts sur internet, ce fut avec… AOL ! Non, ne fuyez pas. J’ai débuté en 1997. A l’époque les fournisseurs d’accès sont « minoritaires », et on utilisait des Services en Ligne avec accès à Internet. AOL est le plus connu, surtout pour les CD qui envahissaient les boites aux lettres.

Jusqu’à la mise en place d’une campagne au nom parleur « No More AOL CDs ! », qui dura de 2001 à 2007.

Mais pourquoi oublier alors Compuserve ou Infonie ?

Oui, à l’époque, il était habituel de passer par de tels services qui donnait aussi accès à l’internet. Je suis allé par la suite sur feu Club-Internet dès 1998 et découvert le vrai Internet.

Mais à quoi ressemblait AOL en 1997 ? Cette page montre quelques captures d’écran intéressante, la première étant AOL aux alentours de 1997. Je vous conseille les autres, c’est assez brut de décoffrage.

Même s’il est honteux d’avouer qu’on a commencé par ce genre de services, le terme d’AOLamers, dont je ne donnerais pas la définition servait à définir de manière extrème l’utilisateur d’AOL, il vous suffira d’aller voir sur cette page la définition en anglais, il faut dire que c’était monnaie courante pour débuter.

Au point que la comédie romantique de Nora Ephron de 1998, « You’ve Got Mail » fait passer AOL pour internet tout entier.

Cf la bande annonce du film.

Maintenant, qui osera avouer sans honte qu’il ou elle a commencé avec AOL ?

Après SecureBoot, l’intégration d’udev dans systemd sera-t-elle la source d’une nouvelle balkanisation des distributions GNU/Linux ?

Dans un article posté sur Chatinux, je parlais de la balkanisation que les distributions GNU/Linux allait subir avec la généralisation de la technologie SecureBoot et le support par les distributions. Je ne reviendrais pas sur la polémique, cette technologie est pour moi une mauvaise réponse à une bonne question.

Dans l’article en question, je disais :

Car outre les deux [Ubuntu et Fedora] qui ont déjà annoncé les moyens mis en oeuvre pour supporter le duo UEFI + Secure Boot, que vont faire les autres ? Que va faire Debian GNU/Linux ? Archlinux ? Frugalware ? Gentoo ? Slackware ? OpenSuSE ?

Va-t-on avoir un clan prenant en charge le SecureBoot, et un clan ne le prenant pas en charge ? Cela serait une bonne chose sur un seul point : cela réduirait de manière drastique le nombre de distributions existantes, au dépend des utilisateurs de distributions alternatives.

En avril 2012, l’équipe en charge de systemd a décidé d’intégrer le code d’udev. Pour les personnes qui ne savent ce qu’est udev, c’est : « un gestionnaire de périphériques remplaçant devfs sur les noyaux Linux de la série 2.6. Sa fonction principale est de gérer les périphériques dans le répertoire /dev. »

En gros, il permet de dire au noyau quels sont les périphériques installés pour les gérer par la suite. Et bien entendu, quand des personnes sont mécontentes d’une évolution, la logique est de faire un fork. Donc, udev a été forké.

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Bilan de mes prédictions pour 2012 : et au bout de 9 mois ?

Le mois de septembre est commencée depuis une grosse semaine, j’ai eu donc envie de voir où en était le bilan au trois quarts de la durée écoulée, depuis le billet de fin décembre 2011.

Concernant ubuntu 12.04.x LTS, j’écrivais :

C’est un peu le quite ou double. Car les utilisateurs restés sur la version 10.04 se verront proposer la migration. Et ces derniers seront-ils la copie conforme des personnes qui ont accueillis de manières variées l’interface nouvelle generation fabriquée par Canonical ?

Pour le moment, Canonical a gagné son pari, au point que des ports d’Unity sont en cours pour Fedora ou encore Archlinux.

Cinnamon ? Il continue son bonhomme de chemin, avec le fork de Nautilus, Némo. La version 1.5.7 est actuellement la dernière version de développement disponible, avec une version stable 1.6.0 dans les semaines qui viennent.

En ce qui concerne le duel Mandriva – Mageïa, le gagnant est clairement Mageia. Le projet a sorti récemment une première alpha de sa version 3, proposant Gnome Shell 3.5.91 et KDE 4.9 entre autre choses.

Mandriva en est encore à chercher le nom d’une fondation. Un cercueil ne serait pas plus approprié ?

La Pomme ? Après son procès contre Samsung dont elle a remporté le premier acte (c’est le genre de procédure qui se mesure en années), et avant la sortie du 7ième iPhone, que sera l’iPhone 5 (ben ouais, vous faîtes quoi du 3Gs et 4s ?), tout va pour le mieux pour elle. Il suffit de lire sa Pravda francophone pour le comprendre 🙂

Et elle pourra verser un gros chèque de remerciement à Microsoft qui n’arrive pas à se dépétrer du futur fiasco MS-Windows 8, dont l’interface a été étrillé par PC Inpact.

En tout cas, je souhaite bien du courage aux personnes qui devront former les utilisateurs à l’interface de MS-Windows 8.

Coté navigateurs, selon Statcounter, la messe est dite pour Internet Explorer : Il n’a plus que 32,85% des parts de marché.

Deuxième ? Google Chrome : 33,59%
Troisième ? Mozilla Firefox : 22,85% !

Autant dire que la partie est bien perdue pour le panda roux, malgré son cycle de publication calqué sur celui de Google Chrome. 5 points perdus en un an, au profit presque exclusif de Google Chrome.

Enfin, le morceau de choix, la descente aux enfers de Facebook : vendue 38$, l’action se négocie à seulement… 18,98$… Soit 50% perdu en l’espace de 4 mois et demi, l’action étant coté depuis le 17 mai… Ca fait mal ?