Tu le sens arriver le flop ? Un exemple, le Pono Music, le baladeur « haut de gamme ».

En lisant un article sur le site du Point consacré au projet de Neil Young (dont j’ignorais qu’il était encore vivant) de proposer de la musique d’ultra haute qualité, largement supérieure au mp3, via un format flac 24 bit et un baladeur adapté. En gros celui du raté format DVD Audio… Qui n’a rien à envier à celui du Blu Ray Pure Audio.

L’article cite les statistiques du projet kickstarter, mais sans aller dans les détails. On peut en effet lire sur l’article du point :

Le légendaire chanteur a levé 6,2 millions de dollars pour développer PonoMusic, grâce au soutien de 18 220 internautes mélomanes sur Kickstarter.

J’y reviendrais un peu plus loin, car un autre point me fait penser que ce sera un flop monumental, je cite un autre passage de l’article du Point :

Quelques obstacles pourraient freiner le succès de Pono. Premièrement : le prix. Celui du baladeur (399 dollars, environ 290 euros) n’est pas plus élevé que celui d’un iPod. Mais le prix de la musique en haute qualité pourrait en dissuader plus d’un : il faudra compter entre 12 et 20 euros pour un album, contre 9 à 12 euros en qualité MP3. En outre, le modèle Pono implique que les acquéreurs disposent de casques ou de haut-parleurs à la hauteur, pour que le lecteur puisse exprimer sa différence. Et un tel matériel coûte cher…

Ce qui est un prendre les auditeurs pour des imbéciles. Quand j’achète un album sur Bandcamp, j’ai pour en moyenne 8$ soit 5,78€ des fichiers au format FLAC en 16 bits.  Pour des albums allant de 15 minutes à une heure et quart.

Sans un matériel hors de prix, difficile de faire la différence entre du flac 16 et 24 bits. Sauf à avoir l’ouie aussi fine qu’un chien. Ce qui n’est pas le cas de grand monde.

Mais on s’aperçoit que l’article du Point n’a pas creusé les statistiques de la page Kickstarter, car c’est intéressant à lire.

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Siv & Maddie : de l’excellent folk acoustique américano-norvegienne.

Si on dit folk acoustique, on pensera sans hésiter à la première période de la carrière de Bob Dylan, ou à des artistes originaires du Royaume-Uni comme Dave Gerard ou encore Josienne Clarke.

Cependant, en fouillant les archives de Bandcamp dans le domaine de la musique folk acoustique, j’ai eu la bonne surprise de tomber sur le duo formé par Siv Jakobsen et Maddie Rice.


Leur premier EP, « The Beggar & The Borrower »
est sorti en juin 2013.

Dès la première piste, « Intertwined » on est emmené dans une musique folk qui mélange la guitare acoustique, les violons, et des voix éthérées.

Le deuxième titre est en norvégien. Et j’avoue que je ne connais pas cette langue scandinave. J’avoue que la musicalité de la langue chantée m’a transporté et m’a vraiment plu.

La troisième piste « Shadow » est la plus rapide de l’EP. Sans pour autant se départir de son duo de voix toujours aussi magique.

La quatrième piste « Gravity » ralentit le rythme, donne envie de se faire un thé ou un café avec quelques petits gateaux tout en l’écoutant.

L’avant-dernière piste « A case of you » a une longue introduction d’une minute à capella, ce qui permet d’introduire la guitare en douceur.

La dernière piste « Four Walls » se termine avec un rythme qui laisse transparaître sonorité jazz, avec cette batterie « frottée ». Il conclut en beauté cet EP de 23 minutes, qui s’écoute avec un grand plaisir.

Si vous aimez la folk acoustique, donnez donc une chance à ce duo.

Tenir un blog, c’est dur et réconfortant à la fois.

Ah, les blogs. A chaque nouvelle invention, que ce soit l’arrivée du réseau de fesseurs de caprins, de l’oiseau bleu, du P blanc sur fond rouge, ou encore du fantomatique Diaspora*, on nous annonce leurs morts.

Alors, soit les blogs sont des zombies, soit ils ont la peau dure 😀

Il est vrai que si on limite les blogs à des plateformes comme Skyblog et son « Lache tes coms » qui sentent bon l’an 2008, des blogs comme celui de Cyrille Borne, de Tristan Nitot ou encore le mien – faut bien se lancer des fleurs de temps en temps – ne sont pas vraiment légion.

Alors quand un blog fête ses deux ans, c’est normal d’en parler. Agnès a passé ce cap symbolique très récemment, et pour un blog qui parle uniquement de culture écrite et musicale, c’est déjà bien.

Pour l’occasion, elle propose une opération avec des auteurs qui court jusqu’au 13 avril. Tous les détails sont dans le billet anniversaire.

A vous de voir si vous voulez découvrir des nouveaux auteurs, pas ceux qui encombre les rayons des grandes surfaces culturelles avec leur production annuelle.

En vrac’ rapide et culturel.

Un petit billet en vrac’ rapide et culturel, en attendant un billet geekien plus consistant demain ou après-demain.

  • Une découverte agréable, c’est le premier album solo de la deuxième chanteuse du groupe de metal symphonique Nightwish, j’ai nommé Anette Olzon. Je l’ai découvert par hasard, et si vous aimez les belles voix avec des mélodies puissantes, laissez donc trainer votre oreille sur « Shine ».
  • Toujours dans le gros son qui tache, l’album hommage à Ronnie James Dio « This is your life » prend la crème de la scène métal pour lui rendre hommage. Très bon tribute, si on évite l’envie de rayer le CD en écoutant Glenn Hugues sur sa reprise de « Catch The Rainbow ».
  • Dans un domaine plus folk et plus doux (pas difficile), l’EP de Siv & Maddie, « The Beggar & The Borrower ». J’en parlerais longuement plus tard 🙂
  • Dans le domaine littéraire, Jérôme Dumont nous propose le cinquième volet des aventures policières de Rossetti & MacLane « Un froid de loup ». Désolé pour les grincheux, mais ce n’est disponible que sur le site d’Amazon.

C’est tout pour aujourd’hui.

Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 10 : Discopuce.

S’il y a une émission qui a bercé mes jeunes années, c’est bien Discopuce, sur Antenne 2. Séquence de la mythique émission Récré-A2 (1978-1988), elle permettait de (re)découvrir les classiques de la chanson traditionnelle française.

Toute l’équipe de Dorothée à l’époque, que ce soit Jacky, Ariane, François Corbier, William Leymergie, Elfie Astier (connue pour son générique de Tom Sawyer), poussait la chansonnette avec des costumes d’époque. Evidemment, c’est très daté, mais je me dis que c’était quand même un minimum de qualité, non ? Ici, Ariane pousse la chansonnette.

Comment ne pas se dire que ce genre d’émissions télévisuelles était d’un autre niveau que ce que propose les chaines commerciales et leur télé-réalité qui ferait passer le premier loft pour un film digne d’être oscarisé, ou presque…

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La culture écrite par les personnes qui la produisent. L’exemple avec Isabelle Rozenn-Mari

J’avais envie de questionner les auteur(e)s qui franchissent le cap de l’auto-édition. Dans ce but précis, je compte contacter quelques auteur(e)s dont les œuvres m’ont particulièrement « parlé ». Honneur aux dames, avec Isabelle Rozenn-Mari.

1) Peux-tu te présenter rapidement ?

Isabelle Rozenn-Mari est un pseudo, mais j’ai gardé mon prénom néanmoins ! Quant au reste, il s’agit de mes deuxième et troisième prénoms que j’ai convertis en breton. Je suis donc originaire de Bretagne et j’y vis toujours.

J’écris deux styles de livres. Le premier, c’est de la fantasy façon anglo-saxonne avec ma saga « Les Enfants de Dana », et le second c’est du thriller fantastique orienté « terreur ».

2) Comment en es-tu arrivé à écrire ?

En général, écrire n’est pas un choix. C’est un appel en quelque sorte. Je pense que tous ceux qui écrivent ne me contrediront pas ! J’écris depuis l’âge de huit ans et romancière était mon premier choix de métier ! Un peu plus original que « maîtresse d’école » non ? Par la suite, c’est en lisant (beaucoup !) que j’ai orienté mes choix d’écriture. J’écris des livres que j’aurais aimé lire…

3) Pourquoi avoir choisi l’auto-édition ? Combien d’oeuvres as-tu auto-édité ?

L’auto-édition n’est pas un choix non plus !! Dans un premier temps, j’ai envoyé mon premier livre à des éditeurs, et voyant que cela ne servait à rien, je l’ai rangé dans un tiroir pendant de longues années ! Puis j’ai écrit mon deuxième roman et j’ai réalisé que les livres numériques existaient et qu’il était possible de s’auto-éditer via Amazon. Une vraie révolution ! Enfin, je pouvais être lue…

J’ai ensuite continué à écrire et j’ai sorti récemment mon quatrième roman.

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En vrac’ culturel de fin de semaine

Comme je ne compte pas poster de nouveaux billets avant lundi voire mardi prochain, un « en vrac’ culturel » de fin de semaine.

Voila, c’est tout pour aujourd’hui ! Bon week-end.

Mercredi culturel, le retour ;)

Le dernier billet mercredi culturel date d’environ… un mois. Pour ce billet, qui sera assez court, deux albums. Un de 1975, l’autre de 2014.

Commençons par le premier album d’un groupe fondé par Ritchie Blackmore, peu après qu’il ait claqué (pour la première fois) la porte de Deep Purple. Je parle bien sûr de Rainbow, et de son album éponyme « Ritchie Blackmore’s Rainbow ».

Dans ce premier album où officie aussi Ronnie James Dio, on trouve certains classiques du groupe, par ordre d’écoute : « Man On The Silver Mountain », « Self Portrait », « Catch The Rainbow », « Sixteenth Century Greensleeves » ou encore une version instrumentale de « Still I’m Sad ».

Je vais être un peu vachard, mais on sent dans cet album que le groupe se cherche encore. Les mélodies sont un lointain aperçu de ce que fera Ritchie Blackmore, 22 ans plus tard, avec Candice Night qui fait une superbe reprise de « Self Portrait » dans l’album « Under A Violett Moon ».

Le groupe ne trouvera sa vitesse de croisière qu’avec le deuxième opus, le sublime « Rising » sorti un an plus tard. Mais ce n’est pas une raison pour rejeter le premier opus du groupe.

Pour parler du deuxième album, nous allons revenir en France. Même si j’avoue ne pas être un grand fan de la chanson française depuis la mort de certains grands (comme Gainsbourg ou Bashung), j’avoue que le premier opus solo de Yome, bassiste, guitariste et batteur du groupe In-Limbo est à écouter.


Son projet s’appelle Dédales
, et le premier opus « Arythmies » est le fruit d’une longue maturation. En effet, il a mis 10 ans pour produire son album. Mieux vaut prendre son temps pour faire des bonnes choses.

Les mélodies sont travaillés, les textes vraiment bien écrits. Je tenais à en parler, car Yome m’a presque réconcilié avec les artistes francophones actuels, ce qui n’est pas une mince affaire. L’album est disponible sous licence Creative Commons Zero.

Voila, c’est tout pour aujourd’hui.

Myrrh : un petit album relaxant, ça fait du bien.

Je suis un grand amoureux de musique. Mes goûts vont de Dead Can Dance à John Coltrane, de Simon et Garfunkel à Vangelis, sans oublier les groupes anglais de rock des années 1960 ou encore la folk-renaissance de Blackmore’s Night.

Bref, avec plus de 600 CDs dans ma collection, je balaye tous les genres musicaux. Fouillant récemment les meilleures ventes hebdomadaires de Bandcamp, je suis tombé sur ce petit album d’une trentaine de minutes, Myrrh.

En effet, je suis un grand admirateur de la chanteuse Lisa Gerrard que j’ai eu le bonheur de voir sur scène à Nimes fin juin 2013. Je cherchais un album qui me donne les mêmes sensations mais uniquement par l’instrumental.

Et je pense que j’ai trouvé mon bonheur avec cette création d’une compositrice originaire de Kansas City, Krista Hope.

L’album ne fait que 6 pistes, mais ce sont des pistes assez longue, travaillée, un peu à l’image des tendances progressives qui ont baigné la musique du début des années 1970.

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Les enfants de Dana, tome 2 : « D’ombre et de Lumière », une bonne suite.

Je parlais hier dans un billet « en vrac' » du deuxième tome du cycle des Enfants de Dana d’Isabelle Rozenn-Mari.

J’ai fini hier soir de le lire, et je dois dire que j’ai été agréablement surpris par la suite des aventures de Maël, Quentin, Laurine, Chloée, Loara, Merzhin, Vivianna et des autres personnages de la saga celte d’héroïc fantasy. J’avais parlé du tome 1 en février dernier.

Alors que le tome 1, « L’Anneau de mémoire » mettait du temps à commencer, ce qui est normal, il faut bien poser les personnages et l’environnement, le tome 2 nous plonge très vite dans l’action, et nous apporte des questions posées à la fin du tome 1.

D’ailleurs le livre porte bien son nom, car dès le deuxième chapitre, on s’aperçoit rapidement que ce tome sera franchement plus lourd et plus sanguinolant que le premier. Outre Maël qui collectionne les déconvenues avec la belle Bleuenn, ses efforts pour recouvrer la mémoire de sa vie précédente, les manigances d’Argaïl, et la vie scolaire d’un collégien de quatrième, rien n’est simple.

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