Vieux geek, épisode 363 : 1987 et le PS/2 d’IBM, une tentative ratée d’IBM…

… Pour reprendre le contrôle du monde PC. En 1981, IBM lance le PC, basée sur une architecture ouverte mis à part un composant crucial, le BIOS. Compaq sera un des premiers à écrire une implémentation du BIOS pour son premier compatible PC, en partant de la feuille blanche pour éviter des ennuis judiciaires.

Au fil des années 1980, les PC XT puis AT améliorent le premier PC. Cependant, vers 1986-1987, IBM n’est plus le fournisseur attitré d’ordinateurs compatibles PC. Ils décident alors de proposer un nouveau standard, le PS/2 pour Personal System 2. Le but d’IBM est de reprendre le contrôle sur le monde des PC.

IBM développe alors un port spécifique, le MCA pour Micro Channel Architecture pour les cartes d’extensions des ordinateurs. Compaq – toujours lui – réagira en mettant au point le format EISA compatible avec les cartes ISA qui composaient les PCs de l’époque. L’utilisation du port MCA était liée à une licence achetée auprès d’IBM, autant dire que le port en question n’a pas vraiment connu de succès. À trop vouloir verrouiller des standards ouverts auparavant, on finit par se casser les dents.

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Le rétroludique ne se limite pas aux Commodore et autres Atari 8 bits…

… Ou encore l’Apple II, les Amstrad CPC ou encore les ZX Spectrum et autres ordinateurs Thomson. Non, il y a des ordinateurs moins connus, par exemple les Alice 32/90 ou encore plus nichesque, les Vectors et Hectors de Micronique.

Ce sont des ordinateurs du début des années 1980 qui n’ont pas eu la reconnaissance qu’ils méritaient. Cependant, sur itch.io, on tombe parfois sur des concours de programmation pour de tels ordinosaures, ce sont les « Retro Programmers United for Obscure Systems » qu’on peut traduire par « Les rétro-progammeurs unis pour des systèmes obscurs ».

Le dernier concours en date – du moins au 21 novembre 2024 – c’est pour les ordinateurs de Micronique. Sur la page dédiée, il y a 9 titres, mais seulement 6 ont des jeux récupérables, que ce soit sous la forme d’une image K7 ou d’une capture mémoire.

Il y a de tout : shoot’em’up, clone de Docteur Mario, pendu, jeu de courses ou encore un clone de nonogram.

Pour vous montrer mes jeux préférés, je suis passé par ma machine virtuelle MS-Windows 11 (un Tiny 11 qui se porte bien, merci pour lui) car l’émulateur VBHector ne passe pas bien sous Wine 🙁

Vous l’avez vu, il y a un peu de tout, bien que les contributions furent simples, étant souvent muettes, ce qui est dommage, surtout qu’un circuit son dédié existent dans les ordinosaures de Micronique. Je dois dire que mon préféré, c’est le jeu de pendu, tout simple mais il fait le taf, et c’est ce qu’on lui demande.

Je me demande quel sera le prochain ordinosaure concerné, les précédents concours ayant eu pour cible le Philips VG-5000, l’Exelvision EXL-100, l’Aquarius de Mattel, le Lynx et les Alice 32/90. Bah, il doit rester suffisamment d’ordinosaures oubliés pour proposer un autre concours de programmation 🙂

En vrac’ de milieu de semaine…

Petit en vrac’ en troisième mercredi de novembre 2024.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Rappel : Altesia a lancé une campagne de financement participatif pour son troisième album qui sort en 2025. Plus d’informations sur la page Ulule du projet.

Sur ce, bonne fin de semaine !

Archinstall 3.0, encore un peu vert…

En ce 17 novembre 2024, Archinstall 3.0, l’installateur automatisé officiel d’Archlinux vient de franchir un nouveau cap, la version 3.0. La grosse nouveauté, c’est le passage à une interface en ncurses. Cela permet d’avoir un affichage plus fin, au prix d’une petite régression ergonomique : il est impossible – pour le moment – de faire défiler les listes page par page avec les touches page haut et page bas. On est obligé d’utiliser les touches fléchées, ce qui peut devenir rapidement ennuyeux.

J’ai appris l’existence de la nouvelle version via un article de Phoronix. Lors de quelques tests rapides, j’ai constaté la présence d’un bug critique un peu ennuyeux. Si on essaye de modifier à la main un partitionnement automatique, l’installateur se plante avec un paquet non négligeable d’erreurs en python.

En bon libriste – pour une fois que je revendique cet adjectif ! – j’ai rapporté le bug sur le dépôt github du projet. C’est le seul bug que j’ai trouvé. Il y en a peut-être d’autres, mais moins plantogènes que celui que j’ai rapporté.

Pour montrer la nouvelle version en action, j’ai utilisé l’outil archiso pour me générer une image ISO d’installation avec la version 3.0 d’Archinstall. On peut installer cette version sur une image du mois de novembre, mais c’est plus laxatif à mettre en place.

Vous avez pu le voir, l’interface a joliment été retravaillée et elle est toujours aussi agréable, malgré quelques limitations. Je n’ai pas touché aux options LVM car le gros « bêta » inscrit à côté m’a fait comprendre qu’il fallait mieux que je n’y touche pas. Donc modulo le bug de jeunesse que j’ai rapporté, Archinstall 3.0 fera ses grands débuts dans l’image ISO du mois de décembre 2024.

« Old Towers » pour la NES, un casse-tête mignon et très dur !

Je ne suis pas un grand consoleux. Je dois dire que je n’ai jamais possédé de consoles, que ce soit celles de Sega, de Nintendo, de Sony ou encore de Microsoft. J’ai toujours préféré les jeux sur ordinateurs, que ce fut sur mon Amstrad CPC 6128, sur mon Amiga 1200, ou sur les divers PCs que j’ai eu depuis mon 486 en 1995.

Cependant, je ne crache pas sur un bon petit jeu console, tant que ce n’est pas de la plateforme. Les sauts au quart de pixel près, ça me gonfle allègrement. C’est donc en regardant sur mon fil de notifications sur itch.io que je vois que Retrosouls a mis à disposition son dernier jeu en date, « Old Towers » pour la console 8 bits de Nintendo.

Cependant, quand j’ai vu le jeu, je me suis dit : « Tiens, j’ai déjà connu un jeu de ce style, mais c’était sur Commodore 64 ». En effet, en fouillant la page de Retrosouls, je suis tombé sur une publication de 2020.

Le principe du jeu est simple : aider deux frères à récupérer tous les trésors de diverses tours. Mais il y a une base incontournable : on ne peut pas s’arrêter à moins de rencontrer un obstacle. Ce qui rend le jeu plus stratégique qu’on ne pourrait le penser au premier abord. Je ne sais pas combien il y a de tours dans la version C64, mais dans la version NES, il y a 6 tours à vider pour finir le jeu.

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Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 52 : Victor, la méthode d’apprentissage de l’anglais à la télévision.

Apprendre l’anglais n’a jamais été une tâche facile. J’ai commencé à apprendre l’anglais en classe de 6e en 1985, pour continuer jusqu’en terminale en 1993. Et je dois dire que mon anglais n’était pas des meilleurs. Il a fallu que j’arrive sur Internet en 1997-1998 pour devoir le travailler chaque jour, les ressources francophones à l’époque n’étant pas légion.

En 1987, FR3 – devenu France 3 en 1992, commença à diffuser une série éducative, « Victor » qui avait pour but d’apprendre l’anglais en s’amusant. Le personnage principal, c’est Victor, un bonhomme blanc comme un fantôme qui veut apprendre l’anglais. Il est guidé par une voix off dans son apprentissage.

Il y avait des manuels en relation avec l’émission, et parfois notre prof d’anglais nous passait un épisode pour nous faire apprendre du vocabulaire ou une tournure de phrase qu’il aurait été difficile d’assimiler autrement.

Mais à quoi ça ressemblait ? Voici un extrait de 5 minutes environ que j’ai pu trouver sur Youtube.

Vous avez pu le voir, le personnage fout un peu la trouille la première fois qu’on le voit. Depuis, il a été remplacé par un personnage blondinet qui a fait perdre une partie de son charme à cette émission aux effets spéciaux digne des débuts de l’informatique personnelle.

J’ai gardé au fond de moi un peu d’amour pour cette émission, car quand on nous la passait, on savait qu’on était tranquille pour une bonne demi-heure.

Et vous, l’avez-vous connu ?

En vrac’ de fin de semaine…

Petit en vrac’ en ce troisième vendredi du mois de novembre 2024.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

  • Comme tous les 3 mois environ, WordPress a connu une mise à jour, la version 6.7 dont la migration a été une partie de plaisir.
  • La distribution basée sur Devuan du mois. Prenez une Devuan 5 (une Debian 12 sans systemd), Xfce (ISO 64 bits) ou LXQt (ISO 32 bits) avec Calamares comme installeur. Vous aurez la Vendefoul Wolf 23.
  • Dans le domaine des distributions GNU/Linux sur lesquelles on peut compter les yeux fermés, je demande la 8e révision de la Debian Bookworm alias Debian 12.8.
  • Dans la série « j’ai un nom ridicule », je demande la Macaroni OS qui semble être la continuation du projet Funtoo. Merci à Seb à en avoir parlé dans un commentaire.
  • Prenez deux jeux de 52 cartes, une grille et composez des combinaisons de poker le plus puissante possible. C’est le leitmotiv de Carré Magix pour l’Amstrad CPC.

Côté culture ?

Sur ce, bon week-end !

Les rollings en dehors de la famille Archlinux, ça donne quoi sur un mois ?

En septembre 2024, je concluais un mois de tests sur les principales distributions immuables.

Début novembre 2024, je me suis lancé dans un projet de suivi sur 6 mois de la Fedora Linux 41.

Je cherchais une nouvelle expérience, histoire d’utiliser un peu plus le potentiel de mon Ryzen7 5700G. L’idée de faire un test sur un mois de distributions rolling release en dehors de la famille Archlinux. Pratiquant au quotidien Archlinux avec Gnome sur mon PC fixe et Manjaro Gnome (canal unstable) sur mon PC portable, il ne me manquait que deux familles. La famille rpm et la famille deb.

Par famille d’Archlinux, j’inclue (liste non exhaustive) :

J’ai dû sûrement oublié une poignée de projets dont l’équipe se résume à une ou deux personnes au fond d’un garage, quelque part sur la planète.

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Décidément, itch.io est une source intarissable de petites merveilles.

Je dois dire que j’apprécie franchement le site itch.io qui permet à de nombreuses personnes d’éditer des jeux sans avoir à se prendre la tête avec un éditeur. C’est un peu l’auto-édition, mais en version vidéo ludique.

Comme toute source bien fournie, il faut savoir jouer de la recherche pour tomber sur quelques jeux qui font passer un bon petit moment. C’est via un pouet sur Mastodon du créateur qui annonçait la sortie de la version Linux. C’était une occasion en or de sauter sur ce jeu, car les point’n’click sortant pour Linux ne sont pas si nombreux que cela.

Je suis donc allé sur la page itch.io du créateur et j’ai récupéré l’archive du jeu. Celui-ci se termine en une petite heure, le temps de comprendre les énigmes qui sont somme toute logique – même si une est bien laxative – pour arriver à la fin du jeu.

J’ai donc enregistré les 10 premières minutes du jeu en vidéo.

L’anglais utilisé est abordable et l’aventure bien que courte est bien dosée en difficulté. Un jeu qui vous occupera une bonne après-midi, sans prise de tête. Après, à vous de voir 🙂

Vieux geek, épisode 362 : « Eureka! », le jeu d’aventure qui vous récompensait financièrement.

Des jeux d’aventures, qu’ils soient textuels, graphique, point’n’click ou autre, il en existe des centaines, voire des milliers. Sur la bible qu’est CASA, on dépasse les 10 000 entrées !

Il y a cependant un jeu britannique, sortit en 1984 qui a fait parler de lui, c’est « Eureka! ». Le scénario du jeu est écrit par Ian Livingstone, qui était surtout connu pour la série « Défis fantastiques » des livres-jeux dont vous êtes le héros.

Sorti pour le duo Commodore 64 – sur deux disquettes ce qui en dit beaucoup sur sa longueur – et ZX Spectrum, c’est un jeu basé en Europe, avec 5 étapes :

  • La préhistoire
  • La Rome ancienne
  • La Bretagne du roi Arthur
  • L’Allemagne durant la deuxième guerre mondiale
  • Les caraïbes modernes

Si on pouvait jouer les quatre premières parties dans l’ordre que l’on voulait, pour débloquer l’ultime partie, il fallait jouer dans l’ordre. Un peu comme Rick Dangerous II dans l’idée où le dernier monde ne se débloquait qu’à la fin des quatre premiers. Il y avait cependant un point intéressant. Domark qui éditait le jeu proposait la somme de 25 000 £. Apparemment, il y a eu une version française avec 250 000 francs à la clé (soit 77 363,86€ en comptant l’inflation), mais je ne l’ai pas trouvé dans mes recherches.

Je vais donc vous montrer le tout début du jeu en action, sachant qu’il y a plus d’une centaine d’étapes pour finir la première époque. Du moins une fois qu’on a vaincu le petit jeu d’arcade d’introduction ! Cependant, dans la version que j’ai trouvé, les jeux d’arcade étaient désactivés ?!

Pour la petite histoire, le prix fut remporté par Matthew Woodley, un grand-breton qui travailla par la suite pour Domark. Les graphismes étaient sympathiques pour 1984, la bande son digne du SID qui équipe le Commodore 64.

Avec la solution – et de la chance car on en a parfois besoin – on peut finir le jeu en une bonne heure voire une heure et demie. Peut-être que je finirai un jour le jeu par curiosité, mais c’est pas dit 🙂