Vieux geek, épisode 39 : « Chasm : The Rift », un FPS à mi-chemin en Doom et Quake.

Nous sommes en 1997. Doom et Doom 2 sont sortis depuis environ 3 ans. Duke Nukem 3D est sorti depuis un an et Quake aussi. On commence déjà à parler de Duke Nukem 4 Ever, en ignorant qu’il ne sortira que… 14 ans plus tard.

Comme l’a signalé Didier dans un billet sur son blog, il faudra attendre Serious Sam premier du nom en 2001 pour avoir le mélange d’humour dévastateur et moteur 3D abouti.

En cette année 1997 où Microsoft travaille d’arrache-pied sur la prochaine version de son OS grand public, le monde des jeux vidéo tombe sous le charme de Lara Croft et attend le deuxième opus de la pilleuse de tombe.

Dans le monde des FPS, il y a deux écoles à l’époque. Celui de la 3D complète comme pour Quake et celui de la simili-3D où les sprites sont légions. Duke Nukem 3D et son humour dévastateur y règne en maitre. L’accélération 3D matérielle est encore balbutiante, malgré les cartes 3Dfx.

C’est donc le processeur de la machine qui doit s’occuper à la fois du calcul et du rendu. Autant dire que c’est assez moche quand on veut de la 3D « pure et dure ». Sauf erreur de ma part, les processeurs Pentium II sont le haut de gamme en 1997.

Les jeux simili-3D sont sur la pente descendante. En septembre 1997, une petite équipe ukrainienne du nom d’Action Forms propose son jeu, un FPS qui est à mi-chemin entre Doom et Quake. Le jeu se lance sous MS-DOS et s’appelle « Chasm : The Rift ».

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Vieux geek, épisode 38 : Les jeux d’aventures d’Ère Informatique :)

En février 2011, j’avais écrit un billet sur les vieux jeux d’aventures sur Amstrad CPC. Ère Informatique a été avec Lankhor – un excellent site musée lui est consacré – un des grands noms du jeu d’aventure sur Amstrad CPC.

Pour les plus jeunes qui n’ont connus l’informatique que dans les années 1990 voire 2000, un jeu d’aventure à l’époque de l’Amstrad CPC, dont la gamme a été produite entre 1984 et 1990), c’était une histoire divisée en lieu avec des actions à faire à chaque fois, en entrant des instructions au clavier.

Pour la petite histoire, Ère Informatique à l’origine du mythique L’Arche du Captain Blood, né en 1983, devint Exxos en 1989, puis Cryo en 1992, disparaissant en 2002, victime de la bulle internet de 2001.

Les jeux d’aventures publiés par Ère Informatique avaient une particularité : ils étaient particulièrement chatouilleux au niveau de la politesse de l’utilisateur. Que ce soit Sram, Sram 2, Oxphar, Qin ou encore le Passager du Temps, la moindre malpolitesse est payée d’un prix plus ou moins fort.

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Vieux geek, épisode 37 : IBM OS/2 Warp 3, le premier OS grand public réellement 32 bits.

Faisons un retour en arrière d’une vingtaine d’années. Nous sommes en 1994. Depuis deux ans, Microsoft se fait des testicules en or massif avec la version 3.1 de son OS 16 bits, MS-Windows. En parallèle, Microsoft propose une version complètement 32 bits de son MS-Windows, NT 3.1 (1993) puis 3.5 (1994), dont les lointains descendants sont MS-Windows 7, 8.x et 10.

MS-Windows NT est basé partiellement – du moins à son origine – sur du code développé pour un projet commun avec IBM, OS/2. Après le départ de Microsoft (lors de la sortie d’OS/2 1.3), IBM continue de développer son OS maison.

Quand Microsoft annonce Chicago (le futur MS-Windows 95), IBM réagit et sort fin 1994 la nouvelle version d’OS/2, OS/2 3.0 alias OS/2 Warp.

Contrairement à toutes les versions de Microsoft Windows grand public (95, 98 et 98Se, Millenium) sorties entre 1995 et 2001 qui sont un mélange de code 16 et 32 bits, IBM OS/2 Warp 3 est complètement 32 bits, comme son prédécesseur, OS/2 2.0 et 2.1. Il propose aussi son système de fichiers, le HPFS, en complément à la FAT16 de Microsoft.

Quand OS/2 Warp 3.0 sort en octobre 1994, il y a deux versions : la « bleue » et la « rouge ». La rouge rajoutait le support de MS-Windows 3.1 dans l’OS d’IBM.

Après avoir fait quelque recherches, je n’ai pu trouvé que la version « bleue » avec son CD Bonus Pack. J’ai aussi récupéré le fixpak 38 (dernier paquet de correctif pour OS/2 Warp 3.0) et les pilotes vidéo gradd97 pour avoir un affichage qui dépasse les 16 couleurs 😉

J’ai donc fait chauffer VirtualBox (le seul qui permette d’installer OS/2 Warp), et j’ai installé l’ensemble. Il fallait deux disquettes et un CD pour le mettre sur le disque dur de l’ordinateur. Parmi les bons points, une pile TCP/IP pour se connecter au tout jeune internet (du moins pour le grand public) était disponible.

Côté prérequis ? Un peu lourd pour 1994. Il fallait au minimum un 486SX, 4 Mo de mémoire vive et 100 Mo de disque. Quand j’ai acheté mon premier PC en 1995, c’était un Cyrix 486DX2 66mhz, 4 Mo de mémoire vive et 400 Mo de disque. Autant dire qu’OS/2 Warp 3.0 était un peu trop haut de gamme par rapport aux machines de l’époque !

J’ai créé une machine virtuelle avec 64 Mo de mémoire vive et 2 Go de disque, histoire que l’ensemble soit à l’aise 😀

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Vieux geek, épisode 36 : MS-Windows Neptune, l’ancêtre oublié.

Dans la deuxième moitié des années 1990, le géant Microsoft domine le monde du PC. OS/2 est moribond, la génération 9x de MS-Windows équipe 99,5% des PCs. Le monde professionnel a droit à la génération NT de MS-Windows, avec MS-Windows NT 3.1 dès 1993, suivi de la version 3.5/3.51 en 1994 et 1995. NT 4.0 est sorti avec une interface mimant celle de MS-Windows 95 dès 1996.

Plus l’an 2000 approchait, plus la volonté de fusionner les deux branches en gardant le noyau NT et en utilisant l’interface de la branche personnelle se fait pressante.

Alors que le code de MS-Windows NT5 alias MS-Windows 2000 est en cours de finalisation, une branche est lancée pour développer une version de MS-Windows 2000 à destination du grand public. C’est ainsi que le projet Neptune voit le jour.

Cependant, le projet sera abandonné fin 1999, et le détesté MS-Windows Millenium (septembre 2000) servira de version d’attente avant qu’un MS-Windows grand public basé sur le code de NT5 (alias 2000) sorte. Un certain… MS-Windows XP, sorti en août 2001 et dont le support technique a été débranché le 8 avril 2014.

Pourquoi cette longue introduction ? Simplement, c’est qu’en regardant un vidéo « Colis de Fan » d’Electronik Heart, Fabien a reçu un CD contenant une version de MS-Windows Neptune. J’ai ensuite fouillé la toile pour trouver une ISO de décembre 1999, et je l’ai trouvé. Je ne vous dirais pas où, mais si vous savez chercher… 🙂

J’ai eu envie de voir ce qu’elle avait dans le ventre à l’époque. Faire ainsi un peu de paléo-informatique.

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Vieux geek, épisode 35 : mon premier baladeur numérique, l’iPod shuffle première génération.

Dans le livre que j’ai rédigé à la demande et en collaboration avec les éditions Larousse, dans la catégorie « En avant la musique ! », en page 28, je parle du baladeur à cassettes, et un peu plus loin, je parle du premier (?) baladeur numérique, le Rio PMP300.

Cependant, mon premier baladeur numérique, je l’ai eu sur le tard. C’était le premier iPod Shuffle. Sorti début 2005, il était assez spécial. Du moins dans sa présentation.

Sur la page wikipedia francophone dédiée à l’iPod shuffle, il y a une photo qui montre le shuffle première génération de face et de dos. Il ressemble à un paquet de chewing gum, non ?

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« IPod shuffle 1G » par Matthieu Riegler, Wikimedia Commons. Sous licence CC BY 3.0 via Wikimedia Commons.

Outre le fait qu’il n’y avait aucun affichage, il avait un mode « aléatoire » pour mélanger les pistes. Cependant sa capacité relativement faible (512 Mo ou 1 Go) ne permettait de mettre au mieux que 250 fichiers musicaux. Ma musicothèque actuelle frôle les 7000 entrées, répartie en 650 albums environ. Autant dire que le pauvre iPod shuffle aurait été un brin dépassé 🙂

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Vieux geek, épisode 34 : l’épopée de Cyrix.

Mon premier PC, je l’ai acheté en 1995, quelques semaines avant la sortie du révolutionnaire (pour l’époque) MS-Windows 95. Je vous renvoie à l’épisode 6 de cette série de billet pour un moment de nostalgie.

Mon premier PC, c’était un bloc grisatre, sans lecteur de CD, ni de carte son. Juste un lecteur de disquette, un disque dur de 400 Mo, 4 Mo de mémoire vive, un écran cathodique de 14 pouces (qui devait peser autant de kilos)

J’avais payé l’ensemble dans les 4000 francs, soit l’équivalent de 810€ de nos jours. Je n’ai pas parlé du microprocesseur. Oups. C’était un 486DX2 à 66 Mhz. Mais pas un Intel 486. Non, un Cyrix.

Cyrix, racheté par VIA Technologies en 1999, était le troisième « grand » nom des fabricants de microprocesseur pour PC et compatible avec Intel et son éternel rival AMD.

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Vieux geek, épisode 33 : Shinobi, Dragon Ninja, Bubble Bobble, Tetris. Les bornes d’arcade de mon adolescence !

Dans le livre que j’ai rédigé à la demande et en collaboration avec les éditions Larousse, « Complètement geeks », il y a une page consacré aux bornes d’arcades.

Pour moi, les bornes d’arcades, ça me fait penser à l’odeur des Lucky Strike – la seule que j’ai fumé m’a donné une crise d’asthme carabinée – aux pièces de 5 et 10 francs (bicolores ou pas), la musique des Doors à fond la caisse (le film d’Oliver Stone est sorti vers 1991, non ?), et surtout à la Maison des Jeunes qui se trouvait à quelques dizaines de mètres du lycée où j’ai terminé ma scolarité secondaire.

En dehors des babyfoot, il y avait deux caissons qui contenaient des écrans cathodiques avec des jeux vidéos qui variaient en moyenne tous les 3 mois. C’était la pause quotidienne de mes années lycée (septembre 1989 à juin 1993).

Entre midi et quatorze heures, quelques dizaines de lycéens venaient se détendre et se changer les idées. Une bande de joueurs, issus de la terminale C (science et maths), passait une quinzaine de minutes à jouer après avoir inséré une pièce de 10 francs pour avoir 5 ou 7 crédits. Je me suis toujours demandé si le fait d’être dans la classe de terminale la plus corsée en matière scientifique donnait un avantage aux jeux vidéo payants. Un mystère qui ne sera jamais résolu ! 😀

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Vieux geek, épisode 32 : ah, les kits multimédias.

Il faut se replonger au milieu des années 1990. Les boys band préparaient leurs musculatures impeccables pour que les minettes de l’époque (qui sont désormais des trentenaires) hurlent leurs noms à s’arracher les cordes vocales.

Microsoft venait juste de sortir MS-Windows 4.0 resté dans l’histoire de l’informatique sous le nom de MS-Windows 95 (et dont j’ai parlé dans l’épisode 6 de la série en septembre 2012).

Les premiers Pentium d’Intel monte à 100 Mhz, voire 133 Mhz en vitesse de pointe. On bave sur les disques durs énormes qui frole le Go. Sur le plan de l’équipement, si on a une machine avec 16 Mo en EDO, c’est qu’on a cassé sa tirelire et qu’on se prépare à manger nouilles et riz durant un mois.

Cependant, les PCs à l’époque sont encore des machines essentiellement bureautique. Qui dit bureautique dit sérieux, frustre et surtout aucune distraction sonore ou visuelle. Cependant, avec l’arrivée de MS-Windows 95, un mot va faire son apparition : multimédia.

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Le blues de « celui qui s’y connait en informatique ».

Dans mon entourage proche, qu’il soit familial ou amical, je suis « celui qui s’y connait en informatique ». Celui qui s’est plongé tout petit dans les méandres incompréhensibles de l’informatique personnelle. Ce qui me vaut des coups de fil de la part de personnes qui ont parfois un arrière plan culturel plus développé que le mien (du genre ayant fait des formations niveaux Bac+3 dans leur domaine professionnel), et qui panique pour le moindre petit bobo informatique.

Dans un vieux récit publié sur Atramenta, moitié fiction, moitié réalité, « Mémoire de vieux geek », chapitre 10 :

[…]
Alors que je suis en train d’écrire ces quelques lignes, mon téléphone portable sonne. Tiens, encore un ami qui m’appelle pour que j’aille lui dépanner son ordinateur. J’enregistre le texte, et je pars après avoir pris mon équipement de « docteur pour ordinateur. »

En moi-même, je sais à peu près combien de temps durera l’intervention. Que je pourrais être invité pour le repas du soir. Je dépanne mes amis à titre gracieux. Me faire payer le repas c’était toujours ça de pris. Au moins, je mangerais quelque chose d’équilibré et qui me fera varier mon régime alimentaire.[…]

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Vieux Geek, épisode 31 : Le premier Mac Mini d’Apple.

Nous sommes le 11 janvier 2005. Lors du Macworld Conference & Expo de l’année, en parallèle du premier iPod shuffle, Steve Jobs annonce le Mac le plus abordable, financièrement parlant, le MacMini.

J’ai utilisé un exemplaire de ce premier MacMini. J’avais le modèle utilisant un PowerPC G4 à 1,42 Ghz, un disque de 80 Go, 512 Mo de mémoire vive, et un lecteur de DVD qui était aussi graveur de CD. Fourni avec MacOS-X Panther (10.3), j’avais acheté à l’époque MacOS-X Tiger (10.4). Il ne fallait lui rajouter qu’un écran, un clavier et une souris. C’était une machine pour inciter les utilisateurs de MS-Windows XP d’aller voir si l’herbe était plus verte ailleurs 🙂

C’était – malgré son petit prix pour du Mac (649€ de mémoire) – une bonne machine, bien qu’un peu fragile. Si vous jetez un oeil dans les archives du blog entre les mois de septembre 2005 et février 2006, vous verrez quelques articles que j’avais écrit avec, et un style assez différent 😉

C’était aussi un machine franchement bien équipée pour l’époque, malgré sa compacité, côté ports : 2 ports USB 2.0, un port Firewire, un port ethernet, et un port modem classique en option.

Ce fut mon seul Mac. Avec le recul, je le regrette un peu, mais ce fût aussi le début de la création d’une prison dorée qui est de plus en plus présente dans la stratégie d’Apple de nos jours. D’ailleurs, c’est un peu la cinquième roue du carosse, surtout quand on voit que sur certains plans, la version en 2012 est plus intéressante que sa version sortie en 2014 !

Je voulais pour les 10 ans du premier Mac Mini, qui était un bijou de design, écrire un petit article. C’est une page sombre de mon passé de passionné d’informatique. Après tout, il faut bien avoir aussi commis des erreurs dans sa vie, non ? 🙂