Vieux geek, épisode 35 : mon premier baladeur numérique, l’iPod shuffle première génération.

Dans le livre que j’ai rédigé à la demande et en collaboration avec les éditions Larousse, dans la catégorie « En avant la musique ! », en page 28, je parle du baladeur à cassettes, et un peu plus loin, je parle du premier (?) baladeur numérique, le Rio PMP300.

Cependant, mon premier baladeur numérique, je l’ai eu sur le tard. C’était le premier iPod Shuffle. Sorti début 2005, il était assez spécial. Du moins dans sa présentation.

Sur la page wikipedia francophone dédiée à l’iPod shuffle, il y a une photo qui montre le shuffle première génération de face et de dos. Il ressemble à un paquet de chewing gum, non ?

IPod shuffle 1G.png
« IPod shuffle 1G » par Matthieu Riegler, Wikimedia Commons. Sous licence CC BY 3.0 via Wikimedia Commons.

Outre le fait qu’il n’y avait aucun affichage, il avait un mode « aléatoire » pour mélanger les pistes. Cependant sa capacité relativement faible (512 Mo ou 1 Go) ne permettait de mettre au mieux que 250 fichiers musicaux. Ma musicothèque actuelle frôle les 7000 entrées, répartie en 650 albums environ. Autant dire que le pauvre iPod shuffle aurait été un brin dépassé 🙂

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Vieux geek, épisode 34 : l’épopée de Cyrix.

Mon premier PC, je l’ai acheté en 1995, quelques semaines avant la sortie du révolutionnaire (pour l’époque) MS-Windows 95. Je vous renvoie à l’épisode 6 de cette série de billet pour un moment de nostalgie.

Mon premier PC, c’était un bloc grisatre, sans lecteur de CD, ni de carte son. Juste un lecteur de disquette, un disque dur de 400 Mo, 4 Mo de mémoire vive, un écran cathodique de 14 pouces (qui devait peser autant de kilos)

J’avais payé l’ensemble dans les 4000 francs, soit l’équivalent de 810€ de nos jours. Je n’ai pas parlé du microprocesseur. Oups. C’était un 486DX2 à 66 Mhz. Mais pas un Intel 486. Non, un Cyrix.

Cyrix, racheté par VIA Technologies en 1999, était le troisième « grand » nom des fabricants de microprocesseur pour PC et compatible avec Intel et son éternel rival AMD.

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Vieux geek, épisode 33 : Shinobi, Dragon Ninja, Bubble Bobble, Tetris. Les bornes d’arcade de mon adolescence !

Dans le livre que j’ai rédigé à la demande et en collaboration avec les éditions Larousse, « Complètement geeks », il y a une page consacré aux bornes d’arcades.

Pour moi, les bornes d’arcades, ça me fait penser à l’odeur des Lucky Strike – la seule que j’ai fumé m’a donné une crise d’asthme carabinée – aux pièces de 5 et 10 francs (bicolores ou pas), la musique des Doors à fond la caisse (le film d’Oliver Stone est sorti vers 1991, non ?), et surtout à la Maison des Jeunes qui se trouvait à quelques dizaines de mètres du lycée où j’ai terminé ma scolarité secondaire.

En dehors des babyfoot, il y avait deux caissons qui contenaient des écrans cathodiques avec des jeux vidéos qui variaient en moyenne tous les 3 mois. C’était la pause quotidienne de mes années lycée (septembre 1989 à juin 1993).

Entre midi et quatorze heures, quelques dizaines de lycéens venaient se détendre et se changer les idées. Une bande de joueurs, issus de la terminale C (science et maths), passait une quinzaine de minutes à jouer après avoir inséré une pièce de 10 francs pour avoir 5 ou 7 crédits. Je me suis toujours demandé si le fait d’être dans la classe de terminale la plus corsée en matière scientifique donnait un avantage aux jeux vidéo payants. Un mystère qui ne sera jamais résolu ! 😀

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Vieux geek, épisode 32 : ah, les kits multimédias.

Il faut se replonger au milieu des années 1990. Les boys band préparaient leurs musculatures impeccables pour que les minettes de l’époque (qui sont désormais des trentenaires) hurlent leurs noms à s’arracher les cordes vocales.

Microsoft venait juste de sortir MS-Windows 4.0 resté dans l’histoire de l’informatique sous le nom de MS-Windows 95 (et dont j’ai parlé dans l’épisode 6 de la série en septembre 2012).

Les premiers Pentium d’Intel monte à 100 Mhz, voire 133 Mhz en vitesse de pointe. On bave sur les disques durs énormes qui frole le Go. Sur le plan de l’équipement, si on a une machine avec 16 Mo en EDO, c’est qu’on a cassé sa tirelire et qu’on se prépare à manger nouilles et riz durant un mois.

Cependant, les PCs à l’époque sont encore des machines essentiellement bureautique. Qui dit bureautique dit sérieux, frustre et surtout aucune distraction sonore ou visuelle. Cependant, avec l’arrivée de MS-Windows 95, un mot va faire son apparition : multimédia.

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Le blues de « celui qui s’y connait en informatique ».

Dans mon entourage proche, qu’il soit familial ou amical, je suis « celui qui s’y connait en informatique ». Celui qui s’est plongé tout petit dans les méandres incompréhensibles de l’informatique personnelle. Ce qui me vaut des coups de fil de la part de personnes qui ont parfois un arrière plan culturel plus développé que le mien (du genre ayant fait des formations niveaux Bac+3 dans leur domaine professionnel), et qui panique pour le moindre petit bobo informatique.

Dans un vieux récit publié sur Atramenta, moitié fiction, moitié réalité, « Mémoire de vieux geek », chapitre 10 :

[…]
Alors que je suis en train d’écrire ces quelques lignes, mon téléphone portable sonne. Tiens, encore un ami qui m’appelle pour que j’aille lui dépanner son ordinateur. J’enregistre le texte, et je pars après avoir pris mon équipement de « docteur pour ordinateur. »

En moi-même, je sais à peu près combien de temps durera l’intervention. Que je pourrais être invité pour le repas du soir. Je dépanne mes amis à titre gracieux. Me faire payer le repas c’était toujours ça de pris. Au moins, je mangerais quelque chose d’équilibré et qui me fera varier mon régime alimentaire.[…]

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Vieux Geek, épisode 31 : Le premier Mac Mini d’Apple.

Nous sommes le 11 janvier 2005. Lors du Macworld Conference & Expo de l’année, en parallèle du premier iPod shuffle, Steve Jobs annonce le Mac le plus abordable, financièrement parlant, le MacMini.

J’ai utilisé un exemplaire de ce premier MacMini. J’avais le modèle utilisant un PowerPC G4 à 1,42 Ghz, un disque de 80 Go, 512 Mo de mémoire vive, et un lecteur de DVD qui était aussi graveur de CD. Fourni avec MacOS-X Panther (10.3), j’avais acheté à l’époque MacOS-X Tiger (10.4). Il ne fallait lui rajouter qu’un écran, un clavier et une souris. C’était une machine pour inciter les utilisateurs de MS-Windows XP d’aller voir si l’herbe était plus verte ailleurs 🙂

C’était – malgré son petit prix pour du Mac (649€ de mémoire) – une bonne machine, bien qu’un peu fragile. Si vous jetez un oeil dans les archives du blog entre les mois de septembre 2005 et février 2006, vous verrez quelques articles que j’avais écrit avec, et un style assez différent 😉

C’était aussi un machine franchement bien équipée pour l’époque, malgré sa compacité, côté ports : 2 ports USB 2.0, un port Firewire, un port ethernet, et un port modem classique en option.

Ce fut mon seul Mac. Avec le recul, je le regrette un peu, mais ce fût aussi le début de la création d’une prison dorée qui est de plus en plus présente dans la stratégie d’Apple de nos jours. D’ailleurs, c’est un peu la cinquième roue du carosse, surtout quand on voit que sur certains plans, la version en 2012 est plus intéressante que sa version sortie en 2014 !

Je voulais pour les 10 ans du premier Mac Mini, qui était un bijou de design, écrire un petit article. C’est une page sombre de mon passé de passionné d’informatique. Après tout, il faut bien avoir aussi commis des erreurs dans sa vie, non ? 🙂

Vieux Geek, épisode 30 : L’épopée des PCs à 0 franc…

Je suis internaute – si on compte la période AOL (cf l’épisode 7 de la série « Vieux Geek ») – depuis 1997. Donc, en août prochain, cela fera 18 ans que je roule ma bosse sur le réseau des réseaux. J’ai connu de nombreuses modes, dont une qui devaient démocratiser l’accès au réseau des réseaux, à l’époque où le seul moyen d’y accéder était d’accrocher la porteuse.

Oui, c’était le bruit qu’on devait subir pour nos connexions dont la vitesse était digne de celle d’une tortue rhumatisante à trois pattes.

Donc, comme je le disais, la volonté de démocratiser le réseau passait par des ordinateurs moins onéreux. Car il fallait compter 6000 à 7000 francs (915 à 1067 €) pour un ordinateur potable à l’époque, traduire qui ne soit pas obsolète en moins de 6 mois. À savoir un Pentium II à 350 Mhz, 64 Mo de mémoire vive, un disque de 8 à 16 Go, avec un lecteur de CD-Rom (graveur au mieux), avec un certain MS-Windows 98.

Autant dire que ce n’était pas donné. C’est pour cela que fin 1999, Cibox lança une offre incroyable : le PC à 0 franc, gratuit. En faisant des recherches sur ce sujet, je suis retombé sur cet article d’octobre 1999, dont je ne résiste pas au plaisir de citer quelques extraits.

«Enfin ! L’ordinateur gratuit. » Les premières affiches ornées de ce slogan devraient apparaître dès le 22 octobre, relayées par une campagne radio et, éventuellement, par des spots télévisés. Présentée le 11 octobre par Yaacov Gorsd, PDG de Cibox, cette nouvelle offre ambitionne – c’est devenu une habitude dans la micro-informatique grand public – de « démocratiser l’internet ». Concrètement, 100 000 PC d’une valeur de 4 990 F (760,72 EUR) seront disponibles avant la fin de l’année sur le site internet de Netclic – fournisseur d’accès, filiale de Cibox – et chez les distributeurs partenaires. La liste de ces distributeurs est encore tenue secrète, mais on pense évidemment aux revendeurs habituels de PC Cibox : Auchan, la Fnac ou Darty. Également gratuit, un abonnement illimité à l’internet. La seule chose que le client devra payer, c’est le forfait de dix heures de connexion mensuelles, soit 168 F (25,61 EUR). Un tarif calculé en fonction du prix de connexion France Télécom, soit 28 centimes la minute (0,04 EUR).

Ce modèle était vraiment révolutionnaire, étant identique à une pratique dans le domaine automobile, la Location avec Option d’Achat. En effet, on apprend plus loin que c’est une forme de location, étant donné qu’on était engagé 3 ans pour le forfait d’abonnement à internet.

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Vieux Geek, épisode 28 : Netscape Navigator, le vénérable ancêtre !

En ce mois de décembre 2014, Netscape Navigator 1.0, l’honorable ancêtre des navigateurs internet fête ses 20 ans. Sorti sous Microsoft Windows 3.1x et MacOS de l’époque, il faudra attendre une version 1.11 pour que les distributions GNU/Linux aient une version dédiée.

Je n’ai pas connu cette version, mais le premier Navigator que j’ai utilisé, c’était la version 3.0. Sorti en 1996, elle est la dernière version en « solo » du navigateur. La version 4, alias Communicator a été une trousse comprenant le navigateur, le client courrier, un éditeur de pages HTML et un client IRC.

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Vieux Geek, épisode 27 : les cauchemariciels…

Quand on a connu l’époque glorieuse des PCs équipés de microprocesseurs i486 et compatibles, on a eu droit à de nombreux logiciels qui étaient des cauchemars à gérer. Par exemple le célébrissime MS-Windows 4.90.3000 plus connu sous le nom de MS-Windows Millenium qui ferait passer ses successeurs commerciaux MS-Windows Vista et 8.0 pour des OS utilisables.

Non, ce serait trop facile de parler de ce bon vieux (hum !) MS-Windows Millenium dans ce billet. Non, il y a deux logiciels cauchemardesques dont j’ai envie de vous parler ici. Un concerne Microsoft Windows, l’autre les distributions GNU/Linux. Mais non, bande d’extrémiste, je ne vais pas parler de systemd ! Allez à la niche, sales bêtes ! 🙂

Non, je veux vous parler des pilotes VIA 4in1 et de Nspluginwrapper. Commençons donc par une série de pilotes restés dans les mémoires comme plantogène au possible.

Les pilotes VIA 4in1, c’est en gros des pilotes qui ont pourris la vie des utilisateurs entre 1998 et 2002. Je n’ai plus la fourchette temporelle exacte en tête, mais ce doit être à une année près la période correspondante. Pilotes qui ont du provoquer pas mal de calvitie précoces.

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Vieux Geek, épisode 26 : Fedora Core 1 ou la naissance du projet communautaire de Red Hat.

Alors que la Fedora Linux 21 sort (ou sera sorti) aux alentours du 9 décembre 2014, je me suis souvenu du tout début de ce projet lancé par Red Hat qui voulait recentrer sa version payante auprès de la clientèle professionnelle, donnant naissance au projet Red Hat Enterprise Linux.

Quand le projet Fedora, qui s’appellera jusqu’à sa version 6 « Fedora Core » (octobre 2006), voit le jour nous sommes en novembre 2003. Red Hat avait proposé de manière payante ses précédentes distributions.

Je me souviens d’avoir acheté en 1997-1998 la Red Hat Linux 5.0 (nom de code Hurricane). Les vieux de la vieille doivent se souvenir de cette version qui a marqué les esprits, car elle était une des premières à introduire la glibc 2.0 au lieu de la libc linux de l’époque, bref 😉

Bref, retournons à la publication de la Fedora Core 1, début novembre 2003. Du nom de code de Yarrow, elle correspond à la volonté de Red Hat de proposer une version communautaire de sa distribution, un peu à l’image des grands noms communautaires de l’époque comme Debian GNU/Linux ou encore Slackware Linux. La Fedora Core 1 a succédé à la Red Hat Linux 9, sorti en mars 2003.

Cependant, à cause des brevets logiciels, certains formats ne pouvaient pas être lus directement. Il fallait passer par des dépots complémentaires pour supporter par exemple le format mp3. C’est d’ailleurs toujours le cas, merci les brevets logiciels, même s’il suffit de nos jours de rajouter le dépot rpm fusion. En 2003, c’était largement plus casse-tête.

La distribution – que l’on peut toujours récupérer sur le ftp de la Fedora Linux – était uniquement en 32 bits, et se composait de 3 CDs d’installation et 3 autres pour le code source. Pour commencer à se prendre un coup de nostalgie, voici l’écran de démarrage de la Fedora Core 1.

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