Mes prévisions pour 2012…

Puisque les plus grands experts font en fin d’année pour l’année suivante des prévisions – avec un niveau d’échec parfois impressionnant, spécialement en cas d’année électorale (souvenez-vous d’un certain mois d’avril il y a 10 ans environ) – j’ai envie de me lancer à cet exercice qui est toujours marrant.

Sur le plan des distributions Linux : c’est l’année de tous les dangers pour la distribution reine. Coiffée en fin d’année par une de ses dérivées célèbres, Ubuntu et donc sa maison mère Canonical vont devoir convaincre les personnes rebutées par Unity du bien fondé de cet environnement graphique par rapport à ce qui a été l’interface depuis… 2002 🙂

Je pense que le mois d’avril prochain sera un bouleversement. Non seulement car la prochaine version d’ubuntu sera supporté au minimum 5 ans, soit jusqu’en avril 2017, car c’est un LTS, comme jadis le furent les 10.04, 8.04 et 6.06.

C’est un peu le quite ou double. Car les utilisateurs restés sur la version 10.04 se verront proposer la migration. Et ces derniers seront-ils la copie conforme des personnes qui ont accueillis de manières variées l’interface nouvelle generation fabriquée par Canonical ?

Sans trop m’avancer, je pense que Linux Mint et son projet Cinnamon vont connaître un regain de popularité. Et avant qu’on me traite d’anti-ubuntu primaire, voici la photo de ma collection de CDs officiels d’Ubuntu. Le premier exemplaire ? Une version 5.04…

Collection de CDs d'installation d'ubuntu de la 5.04 à la 10.10 avec quelques trous ;)

Linux Mint : ce sera son année. Car le projet Cinnamon qui a fait couler pas mal d’encre numérique sera surement un appeau à utilisateurs conchiant la nouvelle génération d’interface.

Du duo fraticide Mageïa contre Mandriva, j’ai du mal à savoir laquelle des deux passera le cap de la fin d’année 2012.

Coté distributions, la tendance des distributions en .deb de passer d’ubuntu vers debian va continuer. Elle avait commencé jadis avec le passage de Crunchbang vers une base debian, d’autres distributions suivent ce chemin. La dernière en date : La Bodhi Linux, au moins pour sa version pour processeur ARM. Le reste des architectures va suivre ou pas ?

Je pressens aussi que ce sera une année assez faste pour… la Pomme. Suivant la tradition qui veut que depuis l’époque reculée de Windows 3.1 (20 ans déjà), une version sur deux du Windows grand public est pas franchement réussie.

Donc, les réussites ont été : Windows 3.1, 98 (alias 4.1), XP (alias NT 5.1) et 7 (alias NT 6.1). Les échecs : Windows 95 (je l’ai connu…), Windows Millenium (alias 4.90), et bien entendu Windows Vista (alias NT 6.0).

Comme jadis avec le fiasco Vista, la tendance sera en premier lieu à la rétrogradation de version, au passage vers le Mac (pour les plus aisés) ou vers Linux (pour le restant). Le problème ? C’est de vouloir imposer son interface à la Windows Phone 7 sur des écrans non tactiles. J’avais exprimé mon point de vue sur ce problème dans un billet du mois de septembre dernier.

Côté navigateurs, 5% à 10% de plus de parts de marché pour Chrome, grignotés à Internet Explorer et Mozilla Firefox. Cela compensera l’échec qui s’annonce pour ChromeOS et les Chromebook, car un OS castré comme l’est ChromeOS, c’est pas la joie à utiliser, surtout que sans réseau à proximité, il est inutile.

Je sens aussi que ce sera une année douloureuse pour les tablettes à plusieurs centaines d’euros. Quand HP avait liquidé ses stocks à 99 €, il avait montré le vrai prix des tablettes. Car quand on voit les tablettes à la Pomme n’ayant que 16 Go de stockage à près de 500 €, cela fait mal quelque part…

Dernière prévision ? La fin de la belle histoire de Facebook. Car avoir 800 millions voire 1 milliard de membres s’est bien. Mais avoir des membres assidus, c’est mieux non ? Et je suis près à parier que petit à petit Google Plus – que j’ai connu à l’époque de la béta fermée – grapillera des utilisateurs à Facebook. A force de croire que les arbres montent au ciel…

Bilan dans un an, ou d’ici trois mois pour un premier bilan intermédiaire, d’accord ? 😉

Oui, je suis un « tipiak », et pourtant j’achète de la culture. Etonnant, non ?

J’ai longuement réfléchi avant de me mettre à rédiger ce billet. Peut-on avouer publiquement que l’on a copié illicitement de la musique et des films ? Et que sans cette action de copie illicite, je n’aurais surement jamais découvert de nombreux albums ni de nombreux films ? Et que ma culture s’en serait appauvrie ? Oui, on peut le dire et on doit le dire.

Alors que la toute (im)puissante Hadopi (12 millions d’euros pour permettre à des rentes de situations de continuer à exister) menace à tout va sans aller plus loin pour le moment, qu’un site russe montre l’hypocrisie des arcanes du pouvoir et des industries culturelles dans ce domaine, je vais vous dresser la liste des oeuvres que j’ai pu écouter en utilisant l’offre illicite qui a au moins un mérite : être facilement utilisable, ne pas être castrée par les DRMs, bref de pouvoir propager la culture sans discrimination financière, ni technique.

Pour la musique, que j’ai acheté par la suite, donc le « un téléchargement = une vente perdue » est un mensonge grossier et éhonté des dinosaures. Et c’est une liste loin d’être exhaustive…

  • Les 6 premiers albums de Black Sabbath
  • Une partie de la discographie d’Ozzy Osbourne
  • Les albums studio de Pink Floyd de « The Pipper at the Gate of Dawn » jusqu’à « The Wall » inclus. Pour « Ummagumma » et « The Wall », ce sont les versions vinyls.
  • Mono, groupe japonais, inconnu du grand public mais qui pond de la musique de qualité
  • Barclay James Harvest, des débuts jusqu’aux années 1980-1982
  • Led Zeppelin, que je ne connaissais que grâce à « Starway to Heaven » et « Kashmir »
  • L’intégrale de Nine Inch Nails, n’ayant découvert le groupe qu’avec la sortie de Ghosts I-IV. J’ai payé un des albums, le « Halo 4 » quelque 25 € ! Pour le DVD de Broken et le double DVD « Closure », ils n’ont jamais été sorti officiellement, mais publié sur ThePirateBay par un certain seed0… Qui ne serait qu’un certain… Trent Reznor !
  • Dead Can Dance, l’intégrale bien qu’une amie m’a fait découvrir le groupe un jour, je crois me souvenir avec leur live « Toward The Within »
  • Portishead et le projet solo de Beth Gibbons

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Les OS 64 bits grand publics répandus : une réalité proche ?

Il y a plus de 3 ans, j’avais rédigé un article, concernant la longue survie des OS 32 bits alors que les processeurs 64 bits existaient depuis plus de 5 ans à l’époque. Cela ne concerne vraiment que l’OS de Redmond, majoritaire en part de marchés car prévendu avec les ordinateurs, bien que cela soit pas franchement des plus légal, dixit certains jugements

Les OS libres (Linux et BSD), sans oublier l’OS à la pomme sont depuis maintenant au moins deux ans passés au 64 bits pour l’ensemble des logiciels, même si j’ai utilisé pour la première fois un linux 64 bits en… février 2007… Même si c’était encore assez artisanal à l’époque…

La raison pour laquelle je reparle de cet article ? Simplement qu’en feuilletant les prospectus des hypermarchés de ma région, le rayon informatique, c’est majoritairement des machines équipées de 4 à 6 Go de mémoire vive, même pour les portables… Seule exception notable : les netbooks qui sont équipés au mieux de 2 Go de mémoire vive pour un prix parfois inférieure de 50 à 100 € d’un portable classique.

Dans cet article vieux de trois ans, parmi les freins, je citais :

absences de pilotes pour certains matériels
certains logiciels non libres (greffon flash) répondent encore aux abonnés absents
plus gourmand que les anciennes générations

Une partie du problème a été résolue. En effet, Adobe propope son greffon flash en version… 64 bits aussi bien pour linux que pour MS-Windows.

Coté navigateurs ? Même s’il est toujours possible d’utiliser une version 32 bits sur un OS en 64 bits, apparemment seul Internet Explorer existe en 64 bits pour Windows.

Décidément, l’OS grand public le plus répandu n’a pas de chance avec les logiciels 64 bits 😉

En 3 ans, des progrès ont été faits. Maintenant, il ne manque plus que des versions 64 bits des navigateurs principaux en dehors d’Internet Explorer pour que la situation bouge vraiment.

Faut-il abandonner la taille CD pour restaurer le choix de l’utilisateur d’une distribution GNU/Linux ?

Stéphane Robert, rédacteur du blog « Le Libriste », via un de ses envois sur Google Plus a pointé vers un article sur une distribution qui propose le choix de plusieurs environnement de bureau à l’installation. La distribution en question, c’est la russophone Agilia Linux.

On voit sur la deuxième capture d’écran de l’article en question, une espèce de mosaïque proposant les principaux environnement de bureaux empaquetés : Gnome 2, KDE, Lxde, Xfce, Fluxbox et je suppose que le dernier, c’est OpenBox.

Bref, en cliquant dessus, on a un aperçu et on peut choisir en fonction de ce qui plait le plus. Mais ce choix est dépendant d’un fait indéniable, lié à la prise d’embompoint des différents environnements utilisateurs : dépasser la sacro-sainte taille du CD. En effet, nombre de distributions proposent désormais des DVDs d’installation ou des LiveDVDs proposant l’installation par la suite.

Pour prendre un exemple concret (qui est vrai pour d’autres distributions), voici ce qu’on peut voir quand on installe une Fedora Linux 15 depuis son DVD d’installation. C’est aussi le cas pour OpenSuSE, ou pour un projet plus « intimiste », comme la Hybride dont nous parle Claude Picot sur son blog.

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Lunar-Linux 1.6.5 : Quand la malchance me poursuit…

Quand je rédigeais l’article précédent, gcc finissait sa deuxième compilation. Bash est passé sans problème. Cependant, la compilation de coreutils a été plus ardue. En effet, une dépendance était introuvable. Le bug est connu, par ailleurs.

Pour contourner ce problème, j’ai du récupérer – en recopiant le fichier dans /var/spool/lunar/ – le fichier libcap-2.22.tar.gz depuis le miroir irlandais du site kernel.org.


wget -c ftp://ftp.heanet.ie/mirrors/linux/libs/security/linux-privs/libcap2/libcap-2.22.tar.gz

Ensuite, la compilation s’est déroulée sans encombre. Arrive le moment tant redouté, le noyau. Allez, un petit lin linux-2.6 et on attend en croisant les doigts 😀

Et comme pour libcap, obligé de récupérer le patch 2.6.39.4 avec wget… Grrr !


wget -c ftp://ftp.heanet.ie/mirrors/linux/kernel/v2.6/patch-2.6.39.4.bz2

Ensuite, les ennuis continuent… Lilo refuse de m’installer le noyau 2.6.39.4 avec un message sybillin :

Fatal: Setup length exceeds 31 maximum ; kernel setup will overwrite boot loader

Seul le noyau 2.6.35.3 est listé… Le 2.6.39.4 est invisible. Grub2 ? La compilation plante 🙁

Quant à SysLinux, c’est pas mieux.

Y a pas à dire, je suis vraiment malchanceux avec les distributions sources… Au moins, pour une fois, le noyau se sera recompilé, mais je ne saurais jamais s’il était démarrable ou pas !