Où en sont les distributions GNU/Linux faciles d’accès sans « l’apocalyptique » systemd ? Deuxième partie.

Après une première partie consacrée à la Devuan GNU/Linux Alpha 2, j’ai eu envie de parler de nouveau du projet Manjaro Linux OpenRC. Si vous avez des suggestions pour une troisième partie, je suis preneur, car je ne vois pas beaucoup de distributions GNU/Linux faciles d’accès (sans passer par une recompilation intense ou une installation en ligne de commande) mis à part la AntiX MX, dont j’avais parlé précédemment sur le blog.

J’avais déjà parlé de la Manjaro Linux OpenRC à l’époque de sa version 0.8.11. Un commentaire de Chris sur un article consacré aux « péchés » de la Manjaro Linux m’a donné envie de voir les progrès effectués en l’espace de 6 mois. C’est aussi ce commentaire qui m’a donné l’idée de faire une mini-série de billets sur les distributions faciles d’accès n’utilisant pas Systemd.

J’ai donc récupéré l’énorme ISO (un peu moins de 700 Mo), et comme pour le billet sur la Devuan GNU/Linux alpha 2, j’ai capturé l’installation en vidéo ainsi que quelques manipulations de base.

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Où en sont les distributions GNU/Linux faciles d’accès sans « l’apocalyptique » systemd ? Première partie.

Si j’ai employé le terme apocalyptique, c’est pour souligner à quel point une partie bruyante de la communauté linuxienne est divisée sur ce logiciel qui sert de système d’initialisation. En août 2014, un billet rédigé par Paul Venezia pour Infoworld titrait ceci : « Systemd: Harbinger of the Linux apocalypse » qu’on peut traduire par : « Systemd : un signe avant-coureur de l’apocalypse de Linux »

L’épisode le plus célèbre de cette guerre entre linuxiens qui tourne presque au religieux a été la naissance du fork de la Debian GNU/Linux avec la Devuan GNU/Linux.

Sur le site mis à neuf en ce mois de juin 2015, on apprend que des ISOs d’une version dite alpha 2 est disponible au téléchargement. J’avoue que j’ai été agréablement surpris par la nouvelle. J’ai donc récupéré l’énorme ISO (une trentaine de Mo) et je l’ai installé.

Cependant, contrairement à mon habitude, j’ai décidé de capturer en vidéo le processus d’installation de la Devuan GNU/Linux alpha 2, et un aperçu rapide de l’ensemble installé. La vidéo dure une quarantaine de minutes.

Il est en effet dommage qu’il n’y ait pas de grosses images ISO pour installer l’ensemble en local.

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Mate-Desktop en version GTK3, ça donne quoi ?

Mate-Desktop est sorti en version 1.10 assez récemment. Un des manques de cette version est la migration annoncée vers GTK3.

Dans une dépêche intéressante sur LinuxFr, on apprend que la migration a été repoussée car les versions successives de GTK3 ont tendances à introduire des changements rendant la migration de Mate Desktop assez laxative en terme de stabilité.

Cependant, Archlinux, la distribution de naissance du projet Mate Desktop est avec la Fedora Linux l’une des rares à proposer des paquets expérimentaux pour Mate-Desktop en GTK3. De plus, si on regarde le statut du développement de la version GTK3, seul trois entrées sont encore en orange, du moins, au 16 juin 2015, au moment où je rédige l’article : mate-panel, mate-notifiction-daemon et mate-control-center.

Des éléments assez chatouilleux, donc.

Étant de nature curieuse, j’ai donc installé une Archlinux avec Xorg et j’ai installé la version GTK3 de Mate-Desktop, qui fêtera ses 4 ans le… 18 juin 2015 ! Déjà 4 ans… Comme le temps passe vite 🙂

Au moment d’installer Mate-Desktop, en lieu et place des groupes mate et mate-extra, j’ai utilisé mate-gtk3 et mate-extra-gtk3.

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Les « péchés capitaux » de la Manjaro Linux… Graves ou pas ?

Avant d’allumer le bûcher pour me faire brûler tel un hérétique, ce sont trois points précis que j’ai eu envie de montrer car ils sont, de mon point de vue de vieux linuxien (9 ans en démarrage unique sur du linux, ça ira ?), problématiques. Après tout, ne dit-on pas : « qui aime bien châtie bien » ?

La Manjaro Linux a de nombreux avantages, comme un installateur graphique, des outils pour gérer les noyaux en un clic de souris, un gestionnaire de paquets graphiques vraiment bien conçu. Sans oublier le gestionnaire de paramètres de la Manjaro Linux pour s’occuper des noyaux, paquets linguistiques et d’autres petites joyeusetés.

Mais il y a des points faibles, sujet de ce court article. À une époque, la temporisation par rapport à la Archlinux pouvait être problématique en ce qui concernent les failles de sécurité, mais une politique plus « énergique » a été mise en place, comme l’a souligné Allan McRae.

Le thème d’icones ? Je résumerais en un mot : mochissime. On pourra me répliquer que « La beauté réside dans l’oeil de l’utilisateur », mais des icones qui ressemble à des dessins d’élèves de CE1 ou de CE2, c’est assez moyen.

Parlons de choses un peu plus grave. Le premier point concerne l’apparence générale. Ma remarque se résume en une phrase : pourquoi autant de haine pour Xfce ?

La réponse est simple : attirer les personnes utilisant auparavant MS-Windows pour qu’elles ne soient pas trop perdues. Dans ce cas, un environnement graphique colle par défaut avec cette apparence : c’est KDE. Pour les captures d’écran, j’ai pris une Manjaro Linux 0.8.12 que j’ai mis à jour, en activant le noyau Linux 3.18, car ce sera celui proposé par défaut avec la Manjaro Linux 0.8.13. Dixit les notes de publications de la Manjaro Linux 0.8.13rc2.

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De Gentoo Linux et Funtoo Linux, laquelle des deux est la plus « fraiche » ?

Il y a dans le domaine des distributions GNU/Linux basée sur la compilation de code source deux principaux noms qui viennent à l’esprit : Gentoo Linux et sa « cousine », la Funtoo Linux, pour rester dans les distributions GNU/Linux utilisables.

J’ai voulu savoir quelle était la distribution la plus « fraiche » en terme de logiciels disponibles. J’avais déjà installé la Funtoo Linux avec Gnome et sans systemd en décembre 2014. Pour cet article, j’ai décidé de suivre le protocole suivant :

  1. Une installation en suivant le guide proposé scrupuleusement par les mainteneurs.
  2. Installer Xfce (et ses greffons) avec Mozilla Firefox, Abiword, Gnumeric, Quodlibet, Gnome-Mplayer, Evince, gThumb et le thème d’icones Tango. Je n’avais pas envie de me supporter la compilation de WebKitGTK qui demande plusieurs heures de compilation, même sur mon vrai ordinateur. Quant à LibreOffice, c’est 6 bonnes heures de compilation sur ma vraie machine !
  3. Chaque distribution utilise la même machine virtuelle : 2 Go de mémoire vive, 2 CPUs virtuels, 128 Go de disque virtuel.

J’ai voulu reproduire au mieux l’environnement que j’utilise quotidiennement avec mon ArchLinux sauf que je n’ai pas fait compiler Shotwell (qui nécessite WebKitGTK), Mozilla Thunderbird (remplacé par Claws Mail) et LibreOffice. Sans oublier qu’il n’y a pas de partition séparée pour les données des utilisateurs.

Commençons par le commencement, et donc par la Gentoo Linux. Le guide d’installation est assez bien fait.

Je n’ai pas eu trop à batailler, mise à part pour la création du noyau, make defconfig m’a été d’un grand secours.

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