Evo/Lution ? Pourquoi un tel gachis de bande passante avec un projet… pas très utile au final ?

Oui, je sais, le titre est racoleur, mais cela est bien le cas. Mais avant de passer aux hostilités, expliquons ce qu’est la Evo/Lution.

ArchLinux est une distribution connue pour être assez élitiste dans la mesure où son installation demande de connaitre un minimum de ligne de commande et de savoir lire de la documentation… 🙂

Il y a des projets qui travaillent sur une ArchLinux plus humaine, et je peux citer l’excellente Manjaro Linux par exemple. Il existe cependant des projets qui promettent d’installer ArchLinux directement en mode graphique sans passer par un doctorat en ligne de commande. La plus célèbre ? Antergos anciennement connue sous le nom de Cinnarch.

La dernière fois que j’ai parlé de la Antergos, ce n’était pas en terme très positif, mais d’énormes progrès ont été fait depuis, au point que Manjaro Linux utilise une version de CnChi (l’installateur de la Antergos) pour la phase d’installation.

Mais vous connaissez le monde du libre, c’est celui des égos surdimensionnés. Il n’y a pas malheureusement que des Richard Matthew Stallman, Theo De Raadt, Linus Torvalds pour ne citer que trois grands noms du domaine. Il y a aussi des personnes qui veulent encore et toujours réinventer la roue. C’est le cas avec le créateur de la Evo/Lution.

Et pour l’égo surdimensionné, je vous conseille de lire la fin de l’article, ça vaut son pesant de… pop corn.

Je tiens à remercier La Vache Libre pour m’avoir informer de l’existence de ce projet.

Ce n’est pas une distribution installable, c’est un installateur live avec une configuration à rebuter les plus courageux testeurs. Tout au long, on a l’impression que la règle est simple : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? J’ai récupéré l’ISO la plus récente, à savoir la 09.11, et je l’ai testé dans une machine virtuelle.

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Handy Linux 1.4.2 : une solution possible pour les PC victimes de l’abandon à la mort de Windows XP ?

8 avril 2014 : Microsoft va débrancher la prise qui maintenait en vie l’OS de l’entreprise au bout de presque 13 ans de plus ou moins bons et loyaux services. Si on laisse de côté Blaster et la grande famille de Netsky (29 variantes de cette vérole), Windows XP a été la porte d’entrée de nombreux utilisateurs, dont une partie a ensuite migré vers Linux en passant par l’intermédiaire d’Ubuntu ou de Mandriva (à la grande époque de la distribution).

Comme je l’ai déjà exprimé dans un billet au titre explicite, « Fin de vie de Microsoft Windows XP : retour du syndrome 631 ? », les machines qui supportaient Windows XP se trouveront pour la plupart releguée dans le meilleur des cas à des associations… Sinon, ce sera la déchetterie. Inutile de préciser que les vendeurs se frottent les mains.

Cependant, l’option de donner une deuxième vie à ces vieilles machines peut passer par des distributions communautaires comme Emmabuntüs ou pour les machines un peu plus modeste à des projets comme Handy Linux. J’avais déjà parlé du projet Handy Linux lors de la sortie de sa première version, en octobre 2013.

La version 1.4.2 est sortie récemment, et j’ai eu envie de faire le point. De voir comment la distribution avait évolué.

Dans l’annonce de la version 1.4.2, on apprend entre autres qu’une version internationale est désormais disponible, que le menu d’accueil a été retravaillé, et surtout que la distribution a pris du galon auprès de la vénérable grand-mère d’une bonne centaine de distributions, la Debian GNU/Linux. Sur ce plan précis, je vous renvoie au billet écrit par Cep sur le blog de Cyrille Borne pour les détails croustillants.

Bref, j’ai récupéré l’ISO, et j’ai créé une machine virtuelle qemu en 32 bits. Il existe deux images ISO, une finissant en 486 qui se destine aux vieilles machines ne supportant pas la technologie PAE (en gros les machines d’avant 2005-2006), une en i686 pour les machines plus récentes. La machine virtuelle est composé de l’équipement habituel, à savoir 2 Go de mémoire vive et de 128 Go de disque.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm32 -hda disk.img -cdrom handylinux-1.4.2-686.iso -boot order=cd &

J’ai lancé directement l’installation de l’ensemble.

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3 ans de nouvelles interfaces pour les distributions GNU/linux : quel bilan ?

Il y a 3 ans, j’écrivais un article dans lequel je précisais que mon archlinux de l’époque (qui était propulsée par le noyau 2.6.38) proposait Gnome 3.0. Même si c’était encore à l’étape de la 3.0 release candidate.

Je me souviens encore des grands cris d’orfraie à l’arrivée du duo Gnome Shell et Unity.
Il faut se souvenir que c’est à l’époque de la Ubuntu 11.04 qu’Unity est arrivé.

Pour des raisons d’ordre technique, cette surtouche aux outils de Gnome utilisait l’ultime version de la génération 2.xx de Gnome, quand Unity faisait ses premiers pas.

Red Hat répliquait avec sa Fedora Linux 15 en mai 2011. Oui, cela fait 3 ans qu’Unity comme Gnome Shell sont proposés pour servir de surcouches aux outils de Gnome. Sans oublier des projets à la très courte durée de vie, comme les Mint Gnome Shell Extensions pour la Linux Mint 12 (basée sur la Ubuntu 11.10)… Si vous n’avez pas connu cette version, j’avais capturé en vidéo la LinuxMint 12 à l’époque.

Les deux interfaces, développées par l’équipe de Gnome et par celle d’Ubuntu, partent du même constat : les écrans informatiques se démultiplient, il faut donc une interface passe-partout, que ce soit sur un écran d’ordinateur, ou sur une tablette.

Mais il faut quand même se souvenir à quoi ressemblait les deux premières versions des environnements nouvelle génération. Ne serait-ce que pour voir les progrès effectués depuis. J’ai donc récupéré une ISO de la Ubuntu 11.04 et de la Fedora 15 Linux.

Merci à Archive.org pour m’avoir aidé à retrouver vieille ISO de la Fedora Linux 15, Canonical proposant un répertoire old-releases pour les versions qui ne sont plus supportées depuis au moins 18 mois à deux ans.

J’ai utilisé une clé USB pour faire démarrer mon portable Toshiba Satellite, et faire une capture d’écran des deux environnements d’origine. Si j’ai pu simplement utilisé la commande dd pour « graver » l’ISO de la Fedora Linux 15, pour la Ubuntu 11.04, je suis passé par une machine virtuelle pour pouvoir « graver » l’ISO sur la clé USB.

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0linux, le retour ;)

La dernière fois que j’ai parlé de la 0linux, distribution atypique, c’était lors de la sortie de sa version Zeta en novembre 2013.

Depuis, de gros changements sont intervenus, comme la poubellisation de systemd au profit de scripts à la BSD, une distribution mixte 32 et 64 bits par défaut, le support d’enlightenment, de KDE SC, de Xfce, de LibreOffice, un noyau linux à basse latence, et un nouveau site. Sans oublier une nouvelle version, la 0linux Eta.

Après de longues péripéties, et après avoir aidé le plus possible durant la journée du premier avril (sans odeur de poissons avariés) sur le forum de la distribution, j’ai enfin pu rédiger l’article pour parler de nouveau de la nichesque 0linux.

J’ai récupéré l’ISO maximale (4,4 Go), pour gagner du temps à l’installation. L’installation en réseau est fonctionnelle, mais elle peut être aléatoire s’il y a de la friture sur la ligne.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://ftp.igh.cnrs.fr/pub/os/linux/0linux/iso/0linux-eta-02042014-maxi-x86_64.iso
–2014-04-02 16:59:40– http://ftp.igh.cnrs.fr/pub/os/linux/0linux/iso/0linux-eta-02042014-maxi-x86_64.iso
Résolution de ftp.igh.cnrs.fr (ftp.igh.cnrs.fr)… 193.50.6.155
Connexion à ftp.igh.cnrs.fr (ftp.igh.cnrs.fr)|193.50.6.155|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 4708106240 (4,4G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « 0linux-eta-02042014-maxi-x86_64.iso »

100%[====================================>] 4 708 106 240 2,73MB/s ds 27m 58s

2014-04-02 17:27:39 (2,68 MB/s) — « 0linux-eta-02042014-maxi-x86_64.iso » sauvegardé [4708106240/4708106240]

Comme je suis passé par un téléchargement simple et non sécurisé comme peut l’être un téléchargement via torrent, j’ai vérifié la validité de l’ISO via sa somme MD5.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ md5sum -c 0linux-eta-02042014-maxi-x86_64.iso.md5
0linux-eta-02042014-maxi-x86_64.iso: Réussi

Ensuite, j’ai créé une machine virtuelle dans laquelle j’ai eu envie de mettre une 0linux avec KDE SC. J’ai par la suite créé une deuxième machine virtuelle pour y héberger Xfce.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk-0kde.img 128G
Formatting 'disk-0kde.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk-0kde.img -cdrom 0linux-eta-02042014-maxi-x86_64.iso -boot order=cd &

Une fois le démarrage effectué, on va s’attaquer au premier réglage pour ensuite lancer l’installateur qui est en mode texte et semi-interactif. Il y a beaucoup de captures d’écran, c’est souvent plus parlant que 15 lignes d’explications.

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Chronique d’une migration réussie vers Gnome 3.12.0 pour Archlinux.

Comme tous les 6 mois, je fais mon fou furieux, et je teste le dépot [gnome-unstable] pour Archlinux dès qu’il atteint un certain niveau de maturité. Comme pour Gnome 3.10.0 en septembre 2013.

Voici donc la marche à suivre si vous êtes suffisamment branchés cascades ultimes. Ce n’est pas conseillé aux personnes qui tiennent à la stabilité de leur environnement. En clair, l’ensemble peut vous exploser en pleine tronche. Je suis clair, ou faut-il un dessin ? 😀

Les captures d’écrans qui suivent la liste d’action à effectuer sont des illustrations. Les instructions seront applicables aussi dès l’arrivée de Gnome 3.12 dans le dépot [testing], puis dans les dépots stable.

Je tiens à préciser qu’un outil ne fonctionne pas et nécessite une compilation, c’est Brasero. Donc si vous dépendez de cet outil, et que compiler Brasero ne vous branche pas, passez votre chemin et attendez un peu !

  1. Si le paquet totem-plugin est installé, il faut l’enlever : yaourt -Rcs totem-plugin
  2. Avec gnome-tweak-tool, on désactive les extensions tierces qui pourraient interférer.
  3. On désactive le lancement automatique de GDM : sudo systemctl disable gdm.service
  4. On active le dépot [gnome-unstable] en le rajoutant en haut de la liste des dépots, avec [testing] et [community-testing]
  5. On lance l’installation des mises à jour, 128 pour mon ordinateur de bureau avec un petit yaourt -Syua, puis on attends en serrant les fesses.
  6. On redémarre. Puis on se connecte en utilisateur classique, et on lance gdm avec sudo systemctl start gdm.service

Ce sont les étapes d’installation. Si Gnome 3.12 vous accueille tant mieux. Sinon, il faudra virer gnome, désactiver gnome-unstable et réinstaller Gnome 3.10…

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