Fedora 27, encore une révolution ? Non sire, juste une évolution :)

Le monde des distributions GNU/Linux, mise à part les infâmes DGLFI n’évolue plus que par petites touches depuis des années.

On est désormais dans un routine qui se résument à mettre en place les dernières versions des grands environnements, avec un noyau récent qu’il soit LTS ou pas, le dernier Xorg ou son successeur Wayland, le dernier LibreOffice, bref, pas de quoi casser trois pattes à un palmipède.

La dernière fois que j’ai consacré un article complet à une Fedora, c’était à l’époque de la bêta de la version 26, en octobre 2016.

D’ailleurs, si on regarde les notes de publications, on s’aperçoit que ce sont des montées en version, dont du tablettisant Gnome 3, LibreOffice 5.4, ou encore l’arrivée de saveurs pour les Raspberry Pi (2 et 3) et autres périphériques à base de processeur ARM.

Mais ce n’est pas une raison pour bouder son plaisir. J’ai donc utilisé mon client de tipiakage favori pour récupérer l’image ISO de la Fedora 27 Workstation.

Mon ami VirtualBox a ensuite pris le relai pour m’aider à voir ce que cette nouvelle mouture de la distribution au chapeau a dans le ventre.

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Attention, la Viperr X pointe le bout de nez :)

S’il y a une distribution GNU/Linux que j’aime beaucoup, c’est la Viperr. Jadis développée par DarthWound, elle a été reprise par le duo Penthium2 et Azgarech. Pour la faire courte, c’est ce à quoi la Crunchbang ressemblerait si elle s’était basée sur Fedora au lieu de partir d’une Debian GNU/Linux.

La dernière version officielle, la 9 commence à faire son âge, surtout pour le monde de Fedora. En effet, je parlais de cette évolution du projet en août 2016.

Un an est passé, et sur le forum de la Viperr, la bonne nouvelle est arrivée. Une première version de développement de la Viperr X est disponible et se base sur la Fedora 26. Rien de mieux pour faire chauffer mon ami wget !

fred@fredo-arch ~ % wget -c https://repo.viperr.org/iso/Viperr10_alpha1_x86_64.iso
–2017-10-01 09:13:28– https://repo.viperr.org/iso/Viperr10_alpha1_x86_64.iso
Certificat de l’autorité de certification « /etc/ssl/certs/ca-certificates.crt » chargé
Résolution de repo.viperr.org… 62.210.222.203
Connexion à repo.viperr.org|62.210.222.203|:443… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 1204813824 (1,1G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « Viperr10_alpha1_x86_64.iso »

Viperr10_alpha1_x86 100%[===================>] 1,12G 3,90MB/s ds 4m 59s

2017-10-01 09:18:27 (3,84 MB/s) — « Viperr10_alpha1_x86_64.iso » sauvegardé [1204813824/1204813824]

L’image est assez légère. À peine 1,1 Go. VirtualBox a pris le relai pour avoir un premier aperçu de ce nouveau serpent linuxien.

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Redcore GNU/Linux : un nouvel espoir pour les « Gentoo binarisées » ?

Oui, je sais, rien que dans le titre, il y a un oxymore : Gentoo et binarisée. Le slogan de Gentoo Linux, c’est « Use the source Luke ». Outre le clin d’oeil à Star Wars, la Gentoo Linux (comme sa cousine la Funtoo Linux), c’est « utilise le code source » pour le moindre logiciel).

Il y a bien des bases Gentoo Linux précompilées, comme la Sabayon Linux qui n’est plus que l’ombre de ce qu’elle a été à sa grande époque. Pour les professionnels qui n’ont pas peur de la ligne de commande, il y a la Calculate Linux.

Pour les personnes qui cherchent une Gentoo précompilée avec un gestionnaire de paquets graphique sans avoir une distribution qui est en mode de publication automatique – et peu importe si l’installateur démarre ou pas comme pour la Sabayon 17.04 – il ne reste plus grand chose à se mettre sous la souris… Si, un espoir, la RedCore GNU/Linux !

La RedCore Linux, c’est un peu comme la Calculate Linux, une Gentoo précompilée. Descendante de la Kogaion, elle est uniquement à destination bureautique et se concentre sur le bureau LXQt. J’avoue que je ne comprends pas le choix de l’environnement de bureau, sûrement un effet de mode. Elle semble être uniquement disponible en 64 bits.

Elle propose aussi un embryon de gestionnaire de paquets en mode graphique du nom de Sisyphus, qui est une surcouche graphique à l’outil du même nom.

J’ai donc décidé de voir ce que proposait la suite de la Kogaion. J’ai fait chauffer wget pour récupérer l’image ISO dénommée 17.08 – pour août 2017 ? – et mon ami VirtualBox a pris la relève.

fred@fredo-arch ~/Téléchargements/ISO à tester % wget -c http://mirror.math.princeton.edu/pub/redcorelinux/iso/Redcore.Linux.1708.LXQT.amd64.iso
–2017-09-04 11:12:41– http://mirror.math.princeton.edu/pub/redcorelinux/iso/Redcore.Linux.1708.LXQT.amd64.iso
Résolution de mirror.math.princeton.edu… 128.112.18.21
Connexion à mirror.math.princeton.edu|128.112.18.21|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 2514378752 (2,3G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « Redcore.Linux.1708.LXQT.amd64.iso »

Redcore.Linux.1708. 100%[===================>] 2,34G 3,11MB/s ds 14m 58s

2017-09-04 11:27:39 (2,67 MB/s) — « Redcore.Linux.1708.LXQT.amd64.iso » sauvegardé [2514378752/2514378752]

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ArchLabs 5.0 : une distribution pour geeks qui a compris les besoins de l’utilisateur lambda ?

Sur la chaine youtube qui héberge les vidéos de mes articles de blog, il y a eu une demande récurrente pour que je parle d’une distribution précise : la ArchLabs. C’est en gros une distribution qui rend hommage à la BunsenLabs Linux, elle-même étant un hommage à la feu CrunchBang Linux.

La Crunchbang Linux ? Une base Debian GNU/Linux (jusqu’à la sortie de la Debian GNU/Linux Jessie) avec un environnement basé sur OpenBox. Il y a aussi le projet Viperr qui reprend cette idée, mais en se basant sur une base Fedora.

Dire que le projet ArchLabs s’inspire de Star Wars n’est pas un vain mot. Même si le projet est né début 2017, il a sorti plusieurs versions. La 4.1 avait pour nom de code Yoda… La 6.0 prévue pour le nouvel an 2018 ? Obi-Wan-Kenobi 🙂

J’ai donc récupéré l’image ISO qui date du mois de juillet 2017, et je l’ai lancé dans une machine virtuelle VirtualBox.

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Le projet de distribution GNU/Linux VeltOS bouge-t-il encore ?

VeltOS, c’est un projet que je suis d’un oeil discret depuis plusieurs années. Sa formule est simple : base Archlinux avec une couche d’outils Gnome et un environnement graphique maison, le Graphene Desktop.

Dans un premier billet assez moqueur, en date du 2 octobre 2015, je parlais de la première préversion du projet. Un an plus tard, je me demandais si la messe était dite pour le projet.

M’ennuyant ferme ce 16 août 2017, j’ai décidé de voir où en est ce projet hautement innovateur. Après avoir récupérer et analyser le script d’installation qu’on peut trouver sur le site, je suis tombé sur un fichier au nom étonnant dans un répertoire dédié : veltos-0.3.-1-x86_64.iso

Tiens donc… Une nouvelle préversion pour le projet serait-elle en cours de finition ? Même si le lien vers le github proposé n’est plus correct, on peut trouver le bon en moins d’une minute et demie.

Sur un des sous-projets sur github, on peut trouver un intitulé « vosiso » qui indique que la version 0.3 du projet date des alentours du 10 août 2017

J’ai donc récupéré l’image ISO en question. J’ai eu envie de voir où en était ce projet aussi innovant 🙂

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Solus 3, un grand cru en vue pour cette distribution GNU/Linux en rolling release ?

S’il y a une distribution GNU/Linux en rolling release que j’apprécie, c’est le projet mené d’un main de fer dans un gant de velours par Ikey Doherty. Oui, je parle du projet Solus, du moins sa deuxième génération.

J’ai commencé à m’y intéresser à l’époque de la naissance du Budgie Desktop, en mars 2014. Oui, en gros, 3 ans et demi en ce mois d’août 2017.

La Solus 3 – où est passée la 2 ? – est sortie en cette mi-août 2017. Sur les notes de publications, qui sont assez copieuses, on apprend entre autres choses :

  • Le support de la technologie AppArmor et des Snaps d’Ubuntu
  • Un support complet de l’impression dès la version live : la totale pour les pilotes ou presque !
  • Budgie 10.4 change une nouvelle fois de présentation générale, et me fait étrangement penser à celle de l’époque de la bêta 2 dont je parlais en mai 2015.
  • Le menu déroulant de Budgie s’inspire du très bon brisk qui est fourni avec la saveur Mate de la Solus.
  • Le thème Arc a été sacrifié et remplacé par le thème papirus. On a heureusement échappé aux horreurs numixiennes 🙂

J’ai donc fait chauffer mon client bittorrent pour récupérer l’image ISO de la saveur Budgie Desktop.

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Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 13 : SeaMonkey, la continuation de la Suite Mozilla…

Pour le treizième épisode de cette série, parlons d’un logiciel mythique du monde de l’informatique libre, la Suite Mozilla.  Quelques repères temporels pour se remettre dans le contexte pour la suite du billet.

31 mars 1998, Netscape libère le code source de la version pré-alpha de ce qui devait être Netscape Navigator 5.0.

Octobre 1998 : après quelques mois à travailler sur le code source libéré en mars 1998, l’équipe laisse tomber et se replie sur un nouveau projet, NGLayout (Next Generation Layout) qui deviendra Gecko.

Novembre 2000 : sous la pression d’AOL qui a racheté Netscape fin 1998, Netscape 6.0 sort. C’est une horreur et une erreur stratégique qui scelle le sort de la première guerre des navigateurs. Faudra que je revienne sur cette chose dans un billet dédié, tiens 🙂

5 Juin 2002 : la Suite Mozilla 1.0 sort enfin. Comme le projet d’origine, elle comprend le navigateur, le client courrier et forums, un client d’IRC et un éditeur de pages HTML.

Septembre 2002 : un petit groupe de développeur décide de scinder le navigateur du reste du code de la suite. C’est le projet Phoenix qui vient de naître.

9 Novembre 2004 : Mozilla Firefox 1.0, descendant de Phoenix sort enfin.

Mars 2005 : la Fondation Mozilla décide ne plus travailler sur le code source de la suite pour se concentrer sur le duo Mozilla Firefox et Mozilla Thunderbird.

Juillet 2005 : le SeaMonkey Council annonce que la suite continuera de survivre sous le nom de SeaMonkey.

30 janvier 2006 : SeaMonkey 1.0 est publié.

Au moment où je rédige cet article, le 10 juillet 2017, la dernière version disponible de SeaMonkey est la version 2.46, sorti en décembre 2016.

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Nitrux : le syndrome YADE frappe à nouveau ?

Ah, Distrowatch et sa liste d’attente. On y trouve le meilleur comme le pire, le classique comme l’innovant. Mais on y trouve aussi l’expression du syndrome YADE. YADE ? Yet Another Desktop Environment, que l’on peut traduire : « Encore un autre environnement de bureau ».

La liste des environnements de bureaux pour linux et les BSD libres s’allongent chaque année. Voici donc une liste non-exhaustive des environnements par ordre alphabétique. Je m’excuse pour les oublis potentiels :

Une grosse douzaine donc… Et comme si cela ne suffit pas, accueillons à bras ouvert le projet Nomad Desktop de la Nitrux.

Nomad Desktop ? Il est basé sur QT5 et KDE… On sait tout de suite que ce sera un poids plume… ou pas. En effet, sur la page d’accueil du projet, on peut lire ceci dans les prérequis : « 2 GB system memory ». Je jure solennellement que je ne me plaindrai plus du côté glouton de KDE ! 🙂

Après la récupération de l’image ISO et l’avoir vérifié avec le fichier sha256sum fourni, j’ai lancé VirtualBox pour savoir quelle était la base utilisée pour la Nitrux, le site étant étrangement muet sur ce point.

Cependant, en allant sur la page Google plus du projet, on apprend que c’est une base Ubuntu… Oh, pourquoi je sens arriver un projet qui serait un brin doublon avec Kubuntu et Neon ?

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La MX Linux 16.1, un ultime hommage à la Debian GNU/Linux Jessie ?

Il y a des distributions que j’aime bien et qui sont basées sur la Debian GNU/Linux. Outre le projet facilitateur qu’est la DFLinux, je ne puis que citer le projet MX Linux.

La dernière fois que j’en avais parlé, c’était à l’époque de la première béta de la MX Linux 16.0, en novembre 2016.

Je concluais l’article ainsi :

Je dois dire qu’on est devant une distribution qui a été pensée du début jusqu’à la fin pour être utilisable. On est loin des distributions uniquement pensée sur le plan technique ou pour faire bien sur le CV. J’ai oublié de montrer l’outil de gestion des rétroportages (ou backports), mais il est construit avec le même sérieux que le reste ! Ça fait du bien 🙂

C’est le genre de distributions qui redorent le blason du monde libre qui en a sérieusement besoin par moment !

Environ 7 mois sont passés et la Debian GNU/linux Stretch s’approche à grand pas. Cela n’a pas empêché le projet MX Linux de sortir le 8 juin 2017 une nouvelle – et ultime ? – révision de la branche 16.x de sa distribution basée sur la Debian GNU/linux Jessie.

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Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 12 : Cdesktopenv, la continuation du Common Desktop Environment…

Dans le billet Vieux geek, épisode 48, je parlais de Xfce 3.0 et de son inspiration profonde du Common Desktop Environment. Je précisais à la fin de l’article ceci :

Si vous aimez le look de CDE, le code a été ouvert et un projet est développé pour continuer de faire vivre le vénérable ancêtre. Même si c’est très laxatif à mettre en place 🙂

CDE a été un des premiers environnements graphiques unifiés pour les Unix. Annoncé en 1993, la première version est sortie en 1995, et il a été activement développé jusqu’en 1997. Son gros défaut ? Dépendre de Motif qui était payant à l’époque.

Il a été ensuite abandonné avec l’arrivée de KDE, Gnome et compagnie. En 2012, son code a été liberé, et plusieurs versions correctives sont sorties depuis. La dernière en date, c’est la 2.2.4 sortie en juin 2016.

Cependant, comme je l’avais précisé dans l’article vieux geek, c’est une vraie plaie à mettre en route, au moins sur Linux. J’ai essayé de le faire fonctionner – en vain – sur une archlinux 32 bits (la version 64 bits du port étant cassée ?).

Après avoir fouillé, j’ai appris que l’équipe de la Sparky Linux (une distribution basée sur Debian GNU/Linux) propose des paquets précompilés pour le Common Desktop Environment.

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