VintOS : le syndrôme « 15MTD » touche la Manjaro Linux à son tour ?

Par 15MTD, je veux dire : « 15 Minutes Tweaking Distro », en gros, une distribution GNU/Linux basée sur une plus célèbre que l’on peut reproduire en 15 minutes, montre en main.

VintOS est le dernier exemple sur lequel je suis tombé dessus, par le plus mauvais des hasards.

Pour simplifier ? Prenez une Manjaro Linux 0.8.10 Xfce, maintenez-la à jour, rajoutez le thème « Numix » d’Antergos, le noyau linux 3.14 LTS, et pour finir déplacer la barre des taches du bas vers le haut. Sans oublier une icone spécifique pour le menu de démarrage et un fond d’écran spécifique. En rajoutant quelques logiciels comme Gedit, Chromium, Mozilla Thunderbird et KDEnlive.

Tout ce qui pourrait prendre 15 minutes avec un tutoriel en une demi-douzaine d’étapes vous est facturé sous la forme d’une ISO de 1,8 Go…

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ ls -alh VintOS-v1-x86_64.iso
-rw-r--r-- 1 fred wheel 1,8G 13 sept. 09:07 VintOS-v1-x86_64.iso

Pour vous montrer comment reproduire la VintOS en partant d’une Manjaro Linux 0.8.10 à jour, on arrive à la VintOS, modulo le fond d’écran et l’icone du menu Whisker… Pour mémoire, l’ISO officielle de la Manjaro Linux 0.8.10 ne pèse que 1,2 Go.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ ls -alh manjaro-xfce-0.8.10-x86_64.iso
-rw-r--r-- 1 fred wheel 1,2G 13 sept. 11:48 manjaro-xfce-0.8.10-x86_64.iso

Je vais donc vous montrer en vidéo comment « VintOS-iser » une Manjaro Linux à jour.

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De l’art et de la manière de montrer l’inutilité flagrante de l’Hadopi.

Hadopi, la loi rédigée pour les majors du disque, pour les quelques artistes richissimes qui planquent leurs argent dans des paradis fiscaux, et qui coûte 12 millions d’euros à l’Etat français pour être un simple machine à envoyer du spam, est une loi plus qu’inutile, et surtout le premier pas vers la mise en place du filtrage du réseau, tout cela pour faire ressembler internet à une gigantesque galerie commerciale.

Des artistes ont depuis longtemps compris que le modèle de vente de galettes plastifiées est moribond, et cela fait 10 ans que le changement vers la dématérialisation est en route. En gros, depuis l’épopée de Napster vers 2000 – 2001.

Des artistes établis ayant même franchis le pas de proposer leurs musiques sous contrats Creative Commons : Nine Inch Nails pour ne citer que le plus célèbre, et qui avec son album Ghost I-IV dont la première partie était librement disponible a été une des meilleures ventes sur Amazon en 2008.

Mon prof de maths préféré l’a déjà écrit, dans un excellent billet dans laquelle il montre les limites de l’offre légale de la musique dématérialisée.

Une autre méthode pour prouver l’inutilité de l’Hadopi ? Ecouter des artistes indépendants, qui seront certains de recevoir plus qu’une aumone sur chaque vente faites de galette / mp3.

Dans cette catégorie, je classe des artistes comme ceux sur Dogmazic franchement peu connu du grand public, habitué à avoir les oreilles lessivées par la soupe que les radios et télés à clip passent à longueur de journée : Lady Gaga, Christophe Maé, Christina Aguilera, les artistes « made in » Massacr’Academy, etc…

C’est en fouillant sur la toile que j’ai trouvé des artistes comme Frau (et son sublime coffret deluxe dont je sais que les 15$ qu’il m’a couté, iront directement dans sa poche, pas dans celle d’une société de répartition des droits qui n’enrichit que les plus riches), ou encore Josh Woodward, Roger Subirana.

Des plateformes comme Noomiz m’ont fait connaitre des groupes comme Bats On A Swing, Pique La Lune!, des artistes comme Moon Rambler.

En sautant de liens en liens, on peut tomber sur des artistes comme Agnès Méric ou encore Semper Eadem.

Bref, sans avoir besoin de copier illicitement le top 50 qui monopolisent les radios car sponsorisés par un des géants des galettes plastifiées, on peut se faire une culture de qualité, largement plus variée que ce que l’on entend.

Et puis, il y a une autre méthode, franchement improductive, c’est de parler sur un média, ayant pas mal de passage, d’un outil en java (donc pas franchement léger) qui permet d’utiliser le « successeur » des réseaux en pair-à-pair pour faire des copies illicites de contenus protégés.

Cyrille Borne a expliqué ceci dans son billet, donc, je ne m’attarderai pas dessus, si ce n’est sur un effet collatéral qui risque de faire passer les utilisateurs de logiciels libre pour des contrefacteurs.

Surtout quand on s’aperçoit que le billet a été rédigé par une personne ayant pas mal de pouvoir sur le média en question. Et à grand pouvoir, grande responsabilité !

Cela risque de détruire les efforts des autres rédacteurs de ce média, ainsi que des libristes qui comme moi en ont fait partie. L’article en question n’est rien  de moins que – à mes yeux – une incitation à copier illicitement. Ce qui est une bétise, car cela va renforcer, mathématiquement, la volonté de filtrer l’internet.

A croire que certaines personnes oublient que l’on peut faire du mal au logiciel libre avec un seul article… Le genre de mal qu’il est très dur après de soigner.

Avis personnel que je partage entièrement ! 🙂

Le captcha : gadget inutile ?

Trouvé via le blog de Matt Mullenweg, un des codeurs principaux de WordPress, la version en ligne du Guardian a rédigé un article qui taille en pièce les captchas.

Qu’est-ce qu’un captcha ?

Un Captcha est une forme de test de Turing permettant de différencier de manière automatisée un utilisateur humain d’un ordinateur.

Parce que le test est réalisé par un ordinateur, en opposition avec les tests de Turing standard réalisés par des humains, un Captcha est souvent décrit comme un test de Turing inversé. Ce terme est néanmoins ambigu parce qu’il pourrait aussi signifier que les participants essaient de prouver qu’ils sont des ordinateurs.

En clair ? Un moyen qui pourrait éviter les spams robotisés dans les commentaires, les inscriptions automatiques dans des forums sur la toile, etc… Du moins en théorie.

Car les captchas même s’il s’améliore sont toujours cassés à un moment ou à un autre. GMail en a fait l’expérience en début d’année.

Il reste bien entendu des solutions listée l’article du Guardian : un système comme OpenID pourrait limiter la casse. Mais c’est surtout la conclusion de l’article qui est intéressante et qui résume bien le noeud du problème :

« Ultimately Captchas are useless for spam because they’re designed to tell you if someone is ‘human’ or not, but not whether something is spam or not. Just because something came from a real human being doesn’t mean it isn’t spam, which is why content-based solutions like Akismet are the only long-term solution to the spam problem. »

Ce qu’on peut traduire par :

Dans l’absolu, les captchas sont inutiles contre le spam car ils sont conçus pour vous dire si quelqu’un est « humain » ou pas, mais pas pour vous dire si c’est du spam ou pas. Ce n’est pas parce que quelque chose vient d’un vrai être humain que ce n’est pas du spam, ce qui implique pourquoi des solutions d’analyse de contenu comme Akismet sont les seules solutions sur le long terme en ce qui concerne le problème du spam

J’ai mis en gras le morceau important. Après, libre aux fervents adeptes des captchas de continuer à croire en leur puissance. Il faut bien respecter les opinions, même si parfois on est en désaccord avec elles.