Sabayon GNU/Linux 13.08 : un plaidoyer pour Gentoo Linux et Funtoo Linux ?

Je n’ai jamais eu beaucoup de chance avec Sabayon GNU/Linux. J’ai toujours constaté que la distribution était assez lourde, d’une lenteur rebutante – est-ce du à l’utilisation d’une machine virtuelle, mais j’ai du mal à croire à cette hypothèse – et que Gnome Shell avait parfois du mal à démarrer, comme pour le test que j’avais fait de la Sabayon GNU/Linux 11 en février dernier.

J’ai donc voulu faire le point, 6 mois plus tard avec la sortie de la Sabayon GNU/Linux 13.08, sortie le 12 août dernier.

Parmi les nouveautés de cette version ? Gnome 3.8.4, KDE SC 4.10.5, Mate Desktop 1.6.2, Xfce 4.10, le noyau linux 3.10, LibreOffice 4.1 (après l’installation des mises à jour), meilleur support de l’UEFI et du Secure Boot, sans oublier l’arrivée d’un gros morceau : systemd. Oui, vous avez bien lu, systemd, le meilleur ennemi de Gentoo Linux entre autre.

J’ai donc récupéré l’ISO 64 bits avec Gnome dessus, et je l’ai installé dans une machine virtuelle VirtualBox. J’ai choisi l’option de lancer directement l’installation au démarrage.

L’installateur est l’ancien anaconda (celui fourni par Red Hat jusqu’à la Fedora Linux 17), et il y a toujours les mêmes qualités et les mêmes défauts, comme celui de définir une partition / prenant 50% de la taille disponible par défaut.

J’ai ensuite réduit la partition root à une taille plus réaliste.

Mis à part cela, rien à dire, l’installation se passe très bien. C’est après le démarrage qu’on peut se dire que le mieux est vraiment l’ennemi du bien. Surtout pour certains points du genre : pourquoi utiliser plymouth au démarrage qui étouffe l’intérêt du démarrage rapide de systemd ?

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Parsix GNU/Linux 5.0 : encore une fois le syndrome de la « modernisation incomplète » ?

Parsix GNU/Linux, c’est une distribution basée sur la Debian GNU/Linux stable, en la modernisant un peu. Si on suit les notes de publication, la Debian GNU/Linux Wheezy a été assez « modernisée », avec entre autres pour les plus grands noms du logiciel libre :

Mais il y a un point qui me fait vraiment tiquer : la présence de LibreOffice 3.5.4. La branche 3.5 est abandonnée depuis le 8 avril 2013, la version 3.5.4 étant sortie fin mai début juin 2012.

Mais ne partons pas sur un mauvais à priori, et voyons ce qu’à la distribution dans le ventre.

Pour LibreOffice, il reste l’option « sale » de récupérer directement les paquets .deb du site officiel de la dernière version stable conseillée – la 4.0.4 au moment où je rédige cet article – et les installer.

J’ai donc utilisé VirtualBox pour tester et présenter la distribution. Après le lancement, on a droit à un Gnome Shell avec un thème spécifique, avec des couleurs crème et marron.

Sans oublier des icones encore une fois inspirées de Faenza. Le logo de la Parsix remplaçant le terme « activités » en haut à gauche. Sur le plan technique, il faut savoir que :

  1. Le partitionnement doit comporter au moins un partition swap et une partition racine. Créer une partition pour /boot est inutile, cette option n’est pas prise en charge. On peut créer cependant une partition pour /home, l’installateur la prend en compte.
  2. Qu’il y a un méchant bug au niveau de l’installateur, qui oblige à lancer l’OS en anglais. Sinon, il est impossible de faire prendre en compte le mot de passe au niveau du compte utilisateur ! (cf la capture d’écran un peu plus loin dans l’article). Bug que j’ai rapporté sur l’outil de suivi de bug de la Parsix GNU/Linux
  3. Le clavier est par défaut en qwerty, même si on demande la version française dès le départ 🙁

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En vrac’ rapide et libre pour commencer la semaine.

Car il faut commencer la semaine en douceur, non ?

C’est tout pour le moment 🙂

La montée explosive d’ElementaryOS, preuve de la volatilité des statistiques de visites de distrowatch ?

Ah, les statistiques de distrowatch. Source de trolls sans fin, les statistiques de visites (qu’on pourrait aussi qualifier de curiosité) montrent une nouvelle fois leur dépendances chroniques aux effets d’annonces.

A l’origine de ce billet, un commentaire de Devil505 dans la communauté elementaryOS qui annonce en fanfare qu’eOS est n°2 au classement à 7 jours de Distrowatch. Et en effet, au 17 août 2013, le top 10 est le suivant (pour les 7 derniers jours) :

  1. Mint
  2. elementary
  3. Debian
  4. Ubuntu
  5. Mageia
  6. openSUSE
  7. Sabayon
  8. Puppy
  9. Kwheezy
  10. Manjaro

Il y a quand même des entrées étonnantes : comme la Kwheezy (qui ne casse pas trois pattes à un canard) ou la Sabayon qui est tout sauf une distribution révolutionnaire (du moins sa version 11). Pour elementaryOS, même si elle est encore jeune, c’est une bonne distribution, donc c’est normal qu’elle progresse en terme de curiosité, voire d’ISO récupérées en une semaine.

Comparons avec les statistiques de « visites » à 30 jours :

  1. Mint
  2. Debian
  3. Ubuntu
  4. Mageia
  5. PCLinuxOS
  6. openSUSE
  7. Puppy
  8. Fedora
  9. Manjaro
  10. Arch

Et à 30 jours, elementary pointe à la 13ième place (ce qui est déjà honorable) et Sabayon à la 18ième place. Comment expliquer un gain de 9 à 11 places, en l’espace de trois semaines ?

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De la « fausse » diversité des distributions GNU/Linux.

Quand monsieur ou madame Michu apprend l’existence de Linux – faut pas aller directement à l’appellation distribution GNU/Linux – c’est avec des projets comme Ubuntu par exemple. Et un jour, le concept de distribution apparait dans son esprit.

Et pour les plus curieux, ils apprennent l’existence de distrowatch, source de trolls sans fin. Et quand il voit les statistiques de fréquentation, l’idée même qu’il existe une centaine de distributions GNU/Linux voire plus les effrayent.

« C’est quoi ce bazar ? » pourrait-être la première réflexion. La deuxième serait « Pourquoi y en a-t-il autant ? » Et la troisième (si on arrive à ce stade avancé ce qui n’est pas gagné) : « C’est quoi la différence ? »

Si on prend la seule statistique qu’il est difficile de contester sur Distrowatch, c’est celle qui liste hebdomadairement les distributions indexées sur le site. En gros, une bonne partie de ce qui existe et a existé depuis 2002, année de naissance de Distrowatch.

Si on prend le bulletin du 12 août 2013, on peut lire :

DistroWatch database summary

– Number of all distributions in the database: 761
– Number of active distributions in the database: 304
– Number of dormant distributions: 48
– Number of discontinued distributions: 409
– Number of distributions on the waiting list: 303

Quoi ? 761 distributions listées ? 409 abandonnées ? Et 304 actives et maintenues ? De quoi effrayer. Cependant, cette diversité est largement un trompe l’oeil. Surtout si on considère les grandes familles qui existent.

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Elementary OS 0.2 : du progrès, mais la route est encore longue.

Elementary OS, c’est une distribution dérivée d’Ubuntu LTS (encore une) qui propose un environnement utilisant les technologies à l’origine de Gnome Shell, dont mutter, dixit la page de Gala, le gestionnaire de fenêtres.

L’apparence générale est un mélange de Gnome Shell et de MacOS-X. En effet, l’interface des logiciels y fait vraiment penser, même si ce n’est pas de la bête copie.

J’avais déjà parlé de la distribution lors d’une préversion de la 0.2 en septembre 2012. C’est un projet au développement très lent. Il sort en gros une version stabilisée par an en moyenne.

La version 0.2 étant officiellement sortie
, j’ai voulu voir à quoi ressemblait cette version finale, dont l’histoire est résumée dans un article sur le blog officiel.

Comme pour la précédente préversion, on trouve parmi les outils principaux sur Elementary OS :

Autant dire que certains projets sont encore très jeunes, et auquel il manque des fonctionnalités, comme la synchronisation avec google agenda pour Maya par exemple. Même si c’est en cours de financement, et espérons-le bientôt en développement 🙂

J’ai donc récupéré l’ISO de la 0.2 en 64 bits via BitTorrent. Puis j’ai lancé mon VirtualBox préféré pour voir ce que cette énième dérivée d’Ubuntu Linux donne finalement.

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En vrac’ rapide et libre

Puisque je suis d’humeur à écrire aujourd’hui, un en vrac’ rapide et libre.

C’est tout pour aujourd’hui !

Du cassage de gueule de distrowatch comme sport linuxien préféré…

S’il est un domaine où nombre de fanboys linuxiens s’entendent, c’est sur la volonté de casser la gueule des statistiques de Distrowatch. L’idée de ce billet m’est venu à partir d’un post sur google plus qui annonçait que les pages vues concernant la distribution Debian GNU/Linux dépassait désormais celle de sa descendante, Ubuntu.

Bien entendu, le premier commentaire a été assez joyeux, tout comme la réponse que j’en ai fait. Un certain Paul McSpadden nous a sorti :

You’re using distrowatch as a credible source? Could I please ask that you avoid being like all the other news outlets and stop sensationalism.

Ce qu’on peut traduire par :

Vous utilisez distrowatch comme une source crédible ? Puis-je vous demander d’éviter d’agir comme les autres sites d’informations et arrêtez le sensationnalisme.

Ma réponse a été un peu énervée, mais résume bien ma pensée :

just gave us a more reliable source for statistics. And it will be great.

Or, will I say : « Shut the fuck up ? » Of course, I don’t mean it in a bad way.

Ce qu’on peut traduire par (le plus proche du sens originel) :

Donnez nous juste une source fiable pour les statistiques. Et ce sera bien.

Ou, devrais-je dire : « Fermez votre gueule ? » Bien entendu, sans vouloir être méchant.

Et c’est ici, qu’on trouve le noeud du problème : à chaque fois qu’une personne casse une dizaine de kilos de sucre sur le dos de distrowatch, aucune solution n’est proposée pour donner des statistiques qui seraient plus fiables.

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KDE SC d’une lenteur tortuesque ? Est-ce normal ?

Depuis des années, je présente des distributions GNU/Linux, et j’ai remarqué que les distributions GNU/Linux qui propose KDE SC sont souvent digne de la lenteur d’une tortue qui n’aurait que trois pattes. Le problème, ce n’est pas le chargement du bureau, c’est la durée nécessaire avant qu’il soit complètement utilisable.

Dans le cas récent de la Kwheezy
, j’ai du patienter une bonne trentaine de secondes que KDE SC soit chargé. L’ajout d’un conky n’aidait pas vraiment, mais j’ai voulu en avoir le coeur net.

J’ai donc récupéré la derniere ISO d’installation d’ArchLinux (celle datée du 1er août 2013), et en suivant le guide d’installation (version juillet 2013), j’ai mis le tout en route avec un KDE SC complet, auquel j’ai rajouté Calligra, Amarok, Digikam, VLC, k3b, kwebkitpart (histoire d’avoir un moteur potable pour Konqueror).

Une Manjaro Linux KDE m’aurait donné surement un résultat équivalent, mais je suis un accroc du bon vieux mécano ArchLinuxien.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom archlinux-2013.08.01-dual.iso -boot order=cd &

La seule grosse optimisation que j’ai faite (et encore j’ai un doute sur son impact réel), c’est l’utilisation de localepurge pour virer les traductions inutilisées.

J’ai donc ensuite décidé de voir le temps que mettait une session bien chargée de KDE SC 4.10.5 dans une machine virtuelle Archlinux avec un disque image (donc plus lent qu’un vrai disque) et uniquement 2 Go de mémoire pour se lancer et fonctionner. Aucun autre logiciel n’est lancé dans mon Gnome Shell pour éviter de fausser la vitesse d’affichage.

L’ensemble est quand même assez rapide. Il ne faut qu’environ 18 secondes entre la saisie du mot de passe dans KDM et l’arrivée sous un bureau fonctionnel. Mis à part le bug de Krita, tout fonctionne, et l’ensemble est pourtant chargé. Qui pourrait m’expliquer pourquoi un certain nombre de distributions proposant KDE SC se trainent alors lamentablement ? A moins que je ne sois victime d’une illusion d’optique ? 😀

Vieux geek, épisode 18 : DemoLinux et la révolution des LiveCDs.

Au début de l’histoire des distributions GNU/Linux, entre 1992 et 1998, pour tester, il n’y avait pas des infinités de choix : soit on l’installait en dur, soit sur une partition MSDOS (en utilisant UMSDOS).

Les machines virtuelles étaient inexistantes. Et les ordinateurs, même les machines haut-de-gamme du genre Pentium MMX / Pentium Pro / Pentium II (oui vers 1998, c’était du haut-de-gamme) n’étaient pas assez puissantes pour se permettre ce genre de fantaisie. C’est tout juste si on arrivait à faire émuler des machines 8 bits du genre Amstrad CPC.

En 1999, un projet dirigé par Roberto Di Cosmo – je vous conseille son livre « Le Hold Up Planétaire » – voit le jour, et reprends le principe déjà ébauché par feu Yggdrasil Linux (que vous pouvez récupérer si vous en avez envie) et la Slackware Linux avec une version spécifique pour les cartouches Iomega zip, à savoir un support de test qui ne nécessite aucune installation, en clair le principe même du liveCD.

Même si le site officiel de la DemoLinux est encore actif, j’avoue que j’ai joué de malchance, et je n’ai pas pu récupérer la moindre ISO du projet qui a été en fonctionnement entre 1999 et 2002. C’est à cette même époque que certains projets célèbres sont lancés, comme Knoppix par exemple.

Je dois avouer que ma première distribution en liveCD, ce fut… la Ubuntu Warty Warthog, alias Ubuntu 4.10. Ce qui donnait à peu près ceci à l’époque 😉

J’avoue que j’étais assez tétu, et j’installais les distributions GNU/Linux en dur… Autant dire que quand la virtualisation a pris ses lettres de gloire, j’ai foncé sur l’occasion… De pouvoir installer et réinstaller à volonté les distributions sans devoir passer des heures en croisant les doigts pour éviter de bousiller mon matériel !