Bien choisir sa distribution GNU/Linux – édition 2016.

En avril 2015, je proposais un petit guide qui a été transformé en page. Un an plus tard, il fallait bien mettre à jour les conseils, non ? 🙂

Note : l’article est copié dans une page dédiée par simple sécurité.

Note 2 : j’ai rajouté quelques éclaircissements en fin d’article, suite à quelques commentaires.

Il m’arrive de recevoir des courriers électroniques qui me demandent : quelle distribution choisir ? Avec presque 275 distributions indexées encore vivantes, début juillet 2016, sur la bible de l’actualité linuxienne, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin sans avoir de détecteur de métaux pour se simplifier la tâche.

Voici donc une série de cinq commandements pour vous permettre de dégrossir votre recherche. Les listes ci-dessous sont aussi exhaustives que possible.

Premier commandement : Tu n’iras pas au-dela de la première génération descendante des distributions mères.

Par distribution mère, je parle des distributions nées entre 1992 et 2002 et toujours en vie de nos jours. Par ordre alphabétique :

  1. Archlinux (née en 2002)
  2. Debian GNU/Linux (née en 1993)
  3. Gentoo Linux (née en 1999) et sa « jumelle » Funtoo Linux plus simple d’accès par endroit
  4. Red Hat Linux (née en 1994) surtout connue pour son projet communautaire Fedora Linux (né en 2003)
  5. Slackware Linux (née en 1993)
  6. SuSE Linux (née en 1994) surtout connue pour sa dérivée OpenSUSE.

Si on prend leurs descendantes directes les plus connues, cela donne principalement :

  1. Manjaro Linux
  2. Ubuntu et ses saveurs officielles : Kubuntu, Xubuntu, Lubuntu, Ubuntu Gnome, Ubuntu Mate, Ubuntu Kylin
  3. Sabayon Linux ou encore la Calculate Linux
  4. CentOS Linux ou encore la Scientific Linux. Sans oublier l’excellent Viperr.
  5. SalixOS

Pour OpenSUSE, je n’ai rien qui me vienne à l’esprit 🙁

Pour la Debian GNU/Linux, je rajouterai des projets comme la HandyLinux par exemple. Les rares exemples de distributions « petites-filles » qui valent la peine ? LinuxMint, Emmabuntüs (classique ou en saveur Debian) sont les deux premiers noms qui me viennent à l’esprit.

J’allais oublier une distribution qui me tient à coeur, la descendante de la mythique Mandrake Linux, j’ai nommé la Mageia.

Deuxième commandement : toujours l’original à la copie tu préféreras.

Nombre d’environnements sont portables dans le monde GNU/Linux. Ce qui permet souvent d’avoir un environnement spécifique disponible sur les bases listées ci-dessus. Cependant, il y a un principe à appliquer. Si un environnement est proposée par une distribution, la meilleure expérience qu’on pourra en avoir est sur la dite distribution.

Continuer la lecture de « Bien choisir sa distribution GNU/Linux – édition 2016. »

Dis tonton Fred, ça ressemblait à quoi le monde du libre, il y a un an ? Épisode 4 : juillet 2015.

Voici donc le quatrième épisode de la série, que je continue même si certaines personnes considèrent que c’est de la bouillie pour chat mal digéré. Ma réponse pour les personnes en question est simple : « La toile est assez grande pour que vous puissiez trouver quelque chose qui vous sied. Le masochisme, il y a des clubs pour adultes pour l’exprimer. »

Mais revenons-en au logiciel libre, et voyons ce qu’il se passait il y a un an, mois pour mois. Prenez un bon verre de thé glacé ou un diabolo menthe, on est parti 🙂

Continuer la lecture de « Dis tonton Fred, ça ressemblait à quoi le monde du libre, il y a un an ? Épisode 4 : juillet 2015. »

Frugalware Linux current : où en est-elle 18 mois après la sortie de sa dernière version stable ?

La dernière fois que je parlais de la distribution Frugalware Linux sa version 2.0 devait sortir environ 3 mois plus tard, en février 2015.

Je n’avais pas fait de billet sur la Frugalware Linux 2.0 alias Rigel. Il faut dire que la conclusion de mon précédent article, basée sur un malentendu vieux d’un an à l’époque ne m’avait pas donné envie d’aller plus loin.

J’ai donc voulu voir où en était la distribution après d’un an et demi sans nouvelle annonce sur la page d’annonce.

J’ai pris l’ISO de la 2.0rc2 datant de noël 2014, et j’ai fait chauffé mon ami VirtualBox pour montrer l’installation et la post-installation en direct.

La vidéo, ci-après, dure près d’une heure. Je comptais passer 45 minutes au grand maximum dessus, mais les aléas du direct ont rallongé l’enregistrement.

Continuer la lecture de « Frugalware Linux current : où en est-elle 18 mois après la sortie de sa dernière version stable ? »

Le « build once, run everywhere », un fantasme dans le monde du logiciel libre ?

Dans ce billet coup de gueule – oui, j’ai sorti l’orangina rouge à l’orange sanguine, je voudrai vous parler d’un truc qui me lasse au dernier point : les paquets universels ou cruci-distributions.

Comme Java qui promettait au début du « write once, run everywhere » – écrire une seule fois, lançable partout – le monde du logiciel libre voit arriver deux technologies concurrentes, Snappy poussée par Canonical et FlatPak poussé par RedHat.

Technologies incompatibles entre elles, elles entrent en concurrence avec une troisième technologie, AppImage qui veut elle aussi accomplir le fantasme de l’informatique : compiler une seule fois le code source d’un logiciel, et le lancer tel quel sur toutes les distributions existantes. En gros, reprendre le principe des fichiers images DMG d’Apple. En rajoutant la marotte actuelle en terme de sécurité, le bac à sable.

Dans un article du mois de juin 2016, Canonical faisait entendre que son projet Snappy fonctionnerait indépendamment des distributions cibles.

Un annonce a été récemment faite sur l’arrivée du daemon snapd qui permet d’avoir le support des « paquets » Snaps sur Archlinux. Il y a même une page de wiki pour le logiciel en question.

Continuer la lecture de « Le « build once, run everywhere », un fantasme dans le monde du logiciel libre ? »

Slackware Linux 14.2… Le retour de la vénérable distribution ancestrale.

Ah, la Slackware Linux. Elle a pour moi un goût particulier, celui de la madeleine de Proust. C’est la première distribution GNU/Linux sur laquelle j’ai mis la souris en 1996.

En mars 2016, je faisais un peu mumuse avec la Slackware 14.2rc1. Comme la Slackware 14.2 est enfin sortie, j’ai voulu la tester. Cette fois, et contrairement à l’article précédent, je vais utiliser Xfce. J’aurais très bien utiliser Mate Desktop (en me basant sur le port officiel de l’environnement pour la Slackware Linux), mais j’ai voulu rester aussi proche de l’original que possible.

Après avoir récupéré l’ISO de la version 14.2 en 64 bits, j’ai lancé mon ami VirtualBox avec les réglages habituels : 2 go de mémoire dédiée, 128G de disque, et 2 CPU virtuels.

Continuer la lecture de « Slackware Linux 14.2… Le retour de la vénérable distribution ancestrale. »

Emmabuntüs Debian Edition 1.0, suite :)

Le 28 juin 2016, je faisais un billet concernant la Emmabuntüs Debian Edition 1.0. Dans la vidéo que je consacrais au billet, je constatais quelques problèmes.

Outre le fait que VLC et les logiciels en java ne démarraient pas correctement, j’avais aussi des problèmes avec l’outil de recherches de mises à jour et de gestion de logiciels.

Arpinux, papa des outils en question m’a apporté via deux commentaires des explications. Le premier est lié à la présence d’un compte root actif.

Le deuxième commentaire laisse penser que le problème n’est pas lié à la présence ou non d’un compte root complet ou l’autorisation du compte utilisateur à avoir temporairement des droits root via sudo. Vidéo à l’appui.

J’ai donc voulu tenter la Emmabuntüs Debian Edition dans VirtualBox pour voir si une partie des bugs constatés étaient lié à Qemu, que j’avais été obligé d’utiliser, ayant un problème de stabilité avec le duo VirtualBox 5.0.20/5.0.22 et noyau linux 4.6. La version 5.0.24 de VirtualBox étant de nouveau fonctionnelle.

J’ai aussi décidé de ne pas créer de partition /home séparée cette fois-ci. Peut-être est-elle responsable elle-aussi d’une partie des bugs constatés ?!

Continuer la lecture de « Emmabuntüs Debian Edition 1.0, suite 🙂 »

Emmabuntüs Debian Edition 1.0 : à quoi ressemble l’autre Emmabuntüs ?

Dans le billet en vrac’ du 25 juin 2016, je parlais de l’arrivée de la Emmabuntüs Debian Edition. Basée sur la Debian GNU/Linux Jessie, elle est le pendant debianisée de la Emmabuntüs 3 classique basée sur Xubuntu.

Dans les notes de publications, on apprend qu’elle est uniquement en 32 bits pour le moment. Développée en collaboration avec l’équipe de la HandyLinux, elle propose entre autre l’HandySoft (gestionnaire de logiciels), et une logithèque comparable à celle de sa soeur ainée. Le plus simple est de lire l’annonce de publication pour plus de détails. J’ai essayé tant bien que mal d’apporter ma pierre à cette version, mais la vraie vie étant intervenue…

J’ai fait chauffé wget pour récupérer l’ISO multilingue (français, anglais, allemand, italien, portugais et espagnol).

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://freefr.dl.sourceforge.net/project/emmabuntus/Emmabuntus%20DE/Images/1.00/emmabuntus-de-i386-jessie-1.00.iso
–2016-06-25 23:11:07– http://freefr.dl.sourceforge.net/project/emmabuntus/Emmabuntus%20DE/Images/1.00/emmabuntus-de-i386-jessie-1.00.iso
Résolution de freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)… 2a01:e0d:1:8:58bf:fa88:0:1, 88.191.250.136
Connexion à freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)|2a01:e0d:1:8:58bf:fa88:0:1|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 3905273856 (3,6G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « emmabuntus-de-i386-jessie-1.00.iso »

emmabuntus-de-i386- 100%[===================>] 3,64G 3,50MB/s in 20m 57s

2016-06-25 23:32:05 (2,96 MB/s) — « emmabuntus-de-i386-jessie-1.00.iso » sauvegardé [3905273856/3905273856]

Puis j’ai utilisé AQemu – en période de test sur mon Archlinux – pour créer une machine virtuelle avec Qemu. Le temps qu’une version fonctionnelle de VirtualBox débarque 🙂

Continuer la lecture de « Emmabuntüs Debian Edition 1.0 : à quoi ressemble l’autre Emmabuntüs ? »

Antergos, y a pas comme un os dans l’OS ?

Ah, Antergos… NumixOS comme j’aime à le renommer. Je reviens toujours voir dans quel état il se trouve, même s’il accumule les erreurs de conception les plus basiques, comme un gestionnaire de session aussi léger qu’une dame hippopotame sur le point de devenir maman pour ne citer que l’exemple le plus frappant.

Je m’étais promis je ne sais combien de fois de ne plus en parler, mais la sortie simultanée de deux séries d’images ISO en l’espace de quelques jours (la 2016.06.14 puis la 2016.06.18), et l’annonce comme quoi l’Antergos propose la dernière version en date de Mate Desktop (la 1.14.1 au moment où j’écris cet article car encore indisponible pour Archlinux même si ça avance avec un dépôt github qui sera rétroporté officiellement ?) m’a donné envie de parler de l’Antergos à nouveau.

J’ai donc récupéré via bittorrent l’image ISO de la version 64 bits datée du 18 juin 2016 en version net-install. Étant donné qu’Antergos s’installe en ligne, autant prendre l’ISO la plus légère possible.

anter000

Pour voir à quoi ressemble la version de Mate Desktop 1.14 fournie par Antergos, j’ai décidé de faire capturer en vidéo toute l’installation. J’ai gardé les options par défaut, ne rajoutant que le support d’AUR.

Pour changer et expérimenter, j’ai utilisé AQemu, une interface pour Qemu développée en QT5.

Continuer la lecture de « Antergos, y a pas comme un os dans l’OS ? »

Solus Project 1.2 : simple évolution ou version majeure de la distribution ?

Depuis la sortie de la version 1.1 du Solus Project (que j’avais intitulé SolusOS dans l’article de mars 2016), trois mois et demi se sont écoulés, et voici qu’une nouvelle version de la distribution GNU/Linux vient de pointer le bout son museau.

D’après les notes de publication, on apprend que c’est une version de peaufinage de la distribution. Mais pas seulement, le projet ayant désormais un support officiel du client Steam – sympa pour les amateurs de jeux – et que le centre de gestion des logiciels a été retravaillé, sans oublier des améliorations au niveau de l’installateur (UEFI, gestion des langues à l’installation).

Je concluais mon précédent article ainsi :

[…]C’est une distribution qui se bonifie, même si sa logithèque est encore un peu petite. Mais il ne faut pas oublier qu’elle est entièrement indépendante, donc un tel résultat est plus qu’honorable.

Ma conclusion est très simple : la version 1.2 de la SolusOS sera une étape décisive dans l’histoire de ce projet. Autant dire qu’il sera très attendu au tournant.

J’ai donc décidé de faire une vidéo pour montrer directement la Solus Project en action. Ne serait-ce que pour voir si les promesses ont été tenues au niveau de l’installateur. Comme pour l’article du mois de mars 2016, je suis parti d’une machine virtuelle proposant l’UEFI, mais cette fois avec Qemu en lieu et place de VirtualBox qui plante comme un MS-Windows Millenium sous amphétamine avec un noyau linux 4.6.x.

Continuer la lecture de « Solus Project 1.2 : simple évolution ou version majeure de la distribution ? »

Obarun : un nouveau concept, la non-distribution :)

J’avoue que j’aime me détendre les neurones le matin en allant sur les commentaires de la gazette de Distrowatch. Cela me permet de voir la bétise humaine enfermée dans l’idéologie et le « théorisme » le plus puissant s’exprimer.

Dans la gazette du 13 juin 2016 de Distrowatch, je suis tombé sur un commentaire (le 52) qui outre les classiques attaques en dessous de la ceinture concernant Red Hat, parle d’une distribution qui propose une version de son ISO avec l’init plus que confidentiel s6. Cf la capture d’écran ci-dessous.

obarunJe suis donc allé sur le site de l’Obarun qui m’a fait un peu penser à « Alice au pays des merveilles » ou plutôt à sa suite « De l’autre côté du miroir » avec l’idée du non-anniversaire.

On peut lire, outre le fait que le projet mené par Eric Vidal (dixit la page de contact) ne propose pas « le système d’init dont il ne faut pas prononcer le nom », que ce n’est ni une distribution, ni une pure Archlinux.

Obarun is neither a distributionof its own, is nor is it pure Archlinux. Obarun is based on Archlinux, but incorporates several changes.

Voulant rester avec un système d’init un peu plus répandu, j’ai récupéré l’ISO de la Obarun avec runit. La dernière version en date de cet article, le 15 juin 2016, étant la 0.5.3.

J’ai ensuite fait chauffer mon ami Qemu pour montrer le concept un peu bizarre derrière le projet Obarun. Ainsi que mon ami Kazam, car le mieux était de montrer l’ensemble depuis le premier lancement.

Continuer la lecture de « Obarun : un nouveau concept, la non-distribution 🙂 »