Vers un abandon à terme de Mozilla Firefox ?

Je suis un utilisateur de très longue date du navigateur de la Fondation Mozilla. J’avais en septembre 2002 – p’tain, 19 ans déjà ! – utilisé le lointain ancêtre qui s’appelait alors Phoenix avant de devenir Firebird puis Firefox pour sa version 1.0 en novembre 2004.

Autant dire que côté durée d’utilisation, je suis inscrit dans la longue durée. Je me souviens de la longue maturation de Mozilla Firefox 4.0 en mars 2011 (j’avais d’ailleurs rédigé un article, supprimé par la suite), des forks plus ou moins justifié à cause de l’interface avec PaleMoon en mai 2015, ou encore la fin de vie de technologie comme XUL et XPCOM en novembre 2017 avec l’arrivée de Quantum… Bref, j’ai connu je ne sais combien de fois des gueulantes de la part des personnes censées aider le logiciel et qui l’enfonçaient comme des enfants gâtés auxquels on enlevait leur jouet préféré.

Le résultat est très net. Une perte de la masse d’utilisateurs du navigateur d’environ 50 millions de personnes, comme le précise cet article de developpez.com.

C’est la goutte d’eau qui fait presque déborder le vase en ce qui me concerne. Je suis donc en train de tester la migration vers Chromium, qui sera à terme le seul moteur de rendu, étant donné que la part de marché de Mozilla Firefox va descendre au pourcent symbolique d’ici la fin de l’année 2022 voire 2023.

Je ne fais pas ces essais de gaieté de coeur, mais simplement car j’utilise ma masse cérébrale et que j’essaye d’estimer le temps qu’il reste à vivre à un excellent navigateur desservi par une politique brouillonne et des soutiens qui jouent plus souvent dans le registre du lynchage.

J’ai quelques articles et vidéos qui montreront l’utilisation de Mozilla Firefox. La première étape a été d’importer mes données dans Chromium. J’ai aussi virer le lien du navigateur de la Fondation Mozilla de ma barre de favoris.

Je vais donc voir si la migration est faisable et surtout si je supporterai un tel changement. Si oui, il me faudra trouver un remplaçant pour Mozilla Thunderbird. Et cela, ce sera largement plus chiant.

Rendez-vous dans 15 jours pour un premier bilan ?

Vieux Geek, épisode 292 : PerfectWorks, le concurrent de MS-Works proposé par Novell.

Dans le petit monde de la bureautique, les solutions qu’elles soient complètes comme avec MS-Office et LibreOffice, ou qu’elles soient plus synthétiques et limitées comme pour MS-Works ou ClarisWorks s’affrontent pour conserver leur place au Soleil.

En 1995 et 1996, Novell tenta sa chance dans le petit monde des intégrés en proposant sa vision de ce genre d’outils avec PerfectWorks.

En 1995, c’était PerfectWorks 2.x qui sortait pour MS-Windows 3.1 et suivants. Cette version était fortement multilingue, comme le prouve la capture d’écran ci-dessous.

En 1996, c’est la version 3.0 de l’outil qui sort, nécessitant d’utiliser MS-Windows 95. Je n’ai pu trouver qu’une version qu’en anglais.

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L’IBM PC fête ses 40 ans… Avec toutes ses dents ? :)

Un article que j’écris en vitesse. Il aurait pu faire partie de la série vieux geek, mais comme au moment où je rédige et publie cet article, nous fêtons le 40e anniversaire de l’IBM 5150 alias IBM PC, autant en profiter.

Depuis la trinité de 1977 qui vit la sortie conjointe de l’Apple II, du Commodore PET et du TRS 80, IBM cherche à se faire sa place au Soleil. Une équipe se forme et une machine est conçue pour être aussi ouverte et extensible que possible.

La carte mère du premier modèle ne contient que le strict minimum : un processeur Intel 8088 à 4,77 Mhz, la mémoire et quelques circuits indispensables, dont certains qui contiennent le BIOS et un Basic intégré en mémoire morte. La gestion des lecteurs de disquettes ? Une carte dédiée. La vidéo ? Pareil.

Il y a 5 ports d’extension ISA. Autant dire que la modularité est au coeur du projet.

L’ordinateur est présenté à l’hôtel Waldorff Astoria le 12 août 1981. En plus du PC-DOS (qui est un MS-DOS renommé à la sauce IBM), on peut faire fonctionner dessus CP/M-86. Le modèle d’entrée de gamme avec seulement 16 Ko de mémoire vive était proposé à 1565$ (soit l’équivalent de 4677$ en 2021 soit 3984€ !) sans lecteur de disquette.

L’ordinateur était à peine plus puissant que l’Apple II ou le Commodore PET, mais ce qui lui permet de s’imposer petit à petit, c’était son architecture ouverte. Il faudra attendre 1983 avec le modèle XT, puis 1984 avec le modèle AT pour que le PC devienne un standard parmi d’autre.

Vieux Geek, épisode 291 : Quand Microsoft et Commodore se tapaient dessus à coup de messages cachés…

1977, c’est l’année de la Trinité de l’informatique personnelle, avec la sortie du trio Apple II, Commodore Pet et TRS 80 comme je l’ai évoqué dans cette vidéo de la série « Dis Tonton Fred ».

À la fin des années 1970, Microsoft est surtout connu pour son Basic qui est disponible sur la plupart des ordinateurs qui sortent, à partir du mythique Altaïr 8800. Sur les ordinateurs de la Trinité de 1977, seul l’Apple II ne propose pas le Microsoft Basic, mais un autre développé par Steve Wozniak, l’Integer Basic.

Microsoft ne voulant pas que les fabricants oublient qui a créé le Basic permettant de faire fonctionner leurs ordinateurs. C’est ainsi qu’ils cachent dans le code du Basic un easter-egg. L’exemple le plus connu est celui du Commodore PET 2001 (celui de 1977) fourni avec le Commodore Basic 2. Si on tape la commande WAIT 6502,1, un petit message s’affiche.

Vous pouvez imaginer aisément que ce genre de surprise n’est pas trop la bienvenue. Surtout avec des ordinateurs équipés de 4 Ko de mémoire vive. La surprise sera désactivée dans les Basic suivants. Cependant, les ingénieurs de Commodore ont eu la dent dure, et on finit par mettre en place leur vengeance dans le mythique ordinateur de 1982, le Commodore 64.

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Vieux Geek, épisode 290 : Myst, LE jeu à énigmes de 1994.

S’il y a un genre de jeux dont je ne suis pas franchement très amateur, c’est bien les jeux d’énigmes. En 1993, sur les ordinateurs Apple de l’époque, puis en 1994 sur les PC sous MS-Windows 3.1x, Broderbund publie le jeu d’une longue saga (qui compte 5 épisodes sauf erreur de ma part), développé par Cyan, « Myst ».

En 1994, c’est une claque visuelle. On se déplace dans des lieux avec des images précalculées. On a droit à des effets via des fichiers au format Quicktime : que ce soit de l’eau qui bout, une animation pour montrer l’ouverture d’une porte ou plus ambitieux, des mini-vidéos avec les principaux protagonistes qui s’active dès qu’on dépose la feuille de la couleur qui va bien sur le livre qui va bien.

Le jeu est très beau, mais les énigmes sont souvent des sources de calvities précoces. Il faut fouiller partout, parfois résoudre des énigmes des plus tordues, parfois musicales et c’est pour moi, une source de rejet. Autant j’adore la musique, autant les énigmes musicales, non, ça ne passe pas !

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