Les gueulantes contre Gnome 3 : un rejet de l’évolution des interfaces graphiques utilisateurs ?

Gnome 3 est à peine sorti que les distributions le proposant sur leur dépot de test (comme archlinux testing) connaissent des coups de gueules contre Gnome 3. Du moins, c’est le cas dans le petit monde d’Archlinux.

Car certains fils de messages sont carrément l’expression d’une volonté de garder une branche logicielle dont les origines remontent à 2002… Et oui, Gnome 2.0 est sorti en juin 2002. Soit presque 9 ans.

Alors que le développement de Gnome 3 est largement médiatisé (ne serait-ce que les articles avec les captures d’écrans de l’interface Gnome-Shell), il y a des personnes qui veulent à tout prix conserver leurs vieux réflexes…Ce qui me fait penser – chacun sa culture (ou sa confiture comme disait feu Pierre Desproges) – aux paroles de « La Vieille » de Michel Sardou :

Mais les vieilles ça a des manies :
Ça aime son fauteuil et son lit,
Même si le monde s’arrête ici.

Tel un enfant en bas âge qui refuse de goûter à de nouvelles choses en pleine période de diversification alimentaire.

Il est tellement rassurant de ne rien changer, pourquoi marcher alors qu’on peut rester à ramper, après tout ? 😀

Sinon, comme l’a dit Cyrille – d’une manière un peu ironique – si vous voulez rester avec un environnement gtk2, Xfce 4.8 vous accueillera sans problème.

L’un des fils qui empeste le plus la mauvaise foi et la volonté de se masquer les yeux sur la nécessaire évolution des interfaces graphiques est celui-ci :

J’adore le morceau entre les balises flaming :

I though KDE 4 was bad and bloated and that i couldn’t get any worse…
it seems i was wrong.
Boy this new Gnome version is even more bloated and buggy then KDE 4 wich is quite the atchievement from the gnome team…

Now i finnaly understand why the Ubuntu guys decided to use they’re netbook unity system rather then this shit, eventhough unity sucks it better then Gnome 3 in all respects.

Ce qui donne traduit (en dehors des fautes grossières en anglais, surement du à l’inattention) :

Je pensais que KDE 4 était mauvais et gonflé et qu’on ne pouvais pas faire pire … il semble que j’avais tort.
Les gars, cette nouvelle version de Gnome est encore plus gonflée et boguée que KDE 4 qui est tout à fait la réalisation de l’équipe de gnome …

Maintenant, je comprends enfin pourquoi les gars d’Ubuntu ont décidé d’utiliser leur Unity du netbook plutôt que cette merde, ça craint tellement qu’Unity se débrouille mieux que Gnome 3 à tous les égards.

Cette personne que je ne citerais pas me fait plus pleurer que rire. Car je n’ai pas eu encore le moindre plantage, ni le moindre logiciel (en dehors de Gwibber) qui refuse de fonctionner sous Gnome 3…

Je ne serais pas étonner de voir certaines personnes qui vouent aux gémonies Gnome-Shell encenser Unity qui est actuellement la surcouche de Gnome 2.32 dans la future Ubuntu. Oui, Gnome 2.32… Gnome 3.0 n’est pas prévu pour Ubuntu avant la version 11.10…

Je sens que la sortie de la prochaine Ubuntu va être une source de billets laudateurs jusqu’à la nausée 😀

Gwibber 3.0 et Gnome 3.0 : le grand désamour ? (uniquement sur Archlinux ?)

Gwibber a toujours été un logiciel sensible voire ennuyeux à faire fonctionner. Ayant rencontré un bug des plus ennuyeux sous Gnome 3, et l’ayant rapporté (pas de boite de saisie sous gnome 3), et me basant sur l’excellent travail effectué par Weedfast pour proposer un PKGBUILD fonctionnel j’ai voulu vérifier une idée.

Et si Gwibber ne fonctionnait pas avec Gnome 3.0 tout simplement ?

J’ai donc lancé une machine virtuelle avec une archlinux et Gnome 2.32 et le PKGBUILD ci-dessus. Tout fonctionne, le bug de la boite de saisie inutilisable disparait, la preuve en vidéo :

Et puis, j’ai recommencé, mais en installant Gnome 3.0 sur la même machine virtuelle :

Et avec le même PKGBUILD, tout explose en vol…

J’avoue que je suis en train de vérifier avec une Frugalware current. Mais je pense que Devil505 pourra me confirmer si ce bug est uniquement présent sur Archlinux 😀

En vrac’ rapide plus ou moins libre.

Un petit en vrac’ pour finir la semaine.

C’est tout pour aujourd’hui ! Bon week-end !

Tiens, Gnome 3 est disponible sur archlinux…

Ou presque, car il faut utiliser le dépot gnome-unstable. Pour le moment, c’est encore un peu « brut de décoffrage », car le chargement demande bien une vingtaine de secondes entre la saisie du mot de passe dans GDM avant que Gnome-Shell ne soit lancé.

gnome 3 sous Archlinux 64 bits

Bon, l’interface est complètement différente. Gnome-Tweak-Tool est un outil indispensable pour rendre l’ensemble moins austère. Je pense que si dans une semaine je ne m’y suis pas habitué, je mettrais à la place Xfce 4.8.x. Enfin, on verra 🙂

Et BlueGriffon ?

Cela fait quelques temps que je n’ai rien posté concernant l’excellent BlueGriffon de Disruptive Innovations.

Bien que faisant compiler le code une fois par semaine, et depuis l’annonce que la version 0.9 (alias Coffee Overflow) se base sur le code de Mozilla Firefox 4.0, je n’ai pas eu trop l’envie de parler de cet outil qui m’a réconcilié avec l’écriture de pages web sans passer par un CMS comme WordPress par exemple.

La 1.0 approchant, j’ai voulu faire une capture d’écran de celle-ci sous Gnome Shell (alors que les composants arrivent petit à petit dans le dépot gnome-unstable de mon ArchLinux)

Et voici donc BlueGriffon 1.0pre1, alias « Estagnots ».

BlueGriffon 1.0pre1 "Escagnots"

Gnome 3 : un passage assez « hardu » à la nouvelle generation de Gnome.

Sachant que Gnome 3.0.0 est prévu pour dans quelques jours, j’ai décidé de sauter le pas et d’installer Gnome 3. Cela a été assez hardu, car j’ai du m’y reprendre à deux fois pour y arriver, la première n’étant pas correcte. Je ne relate que la seconde 😀

Sous Gnome 2.32.1, j’ai rajouté des raccourcis personnalisés dans la barre de menu. J’ai donc lancé alacarte pour rajouter les dits raccourcis dans les menus correspondants.

Ensuite, j’ai « tué » le processus gdm qui se lance automatiquement au démarrage, en utilisant :


sudo /etc/rc.d/gdm stop

Ce qui m’a fait basculé en console root.

J’ai ensuite modifié le /etc/pacman.conf pour activer le dépot gnome-unstable. Il m’a suffit de rajouter :


[gnome-unstable]
Include = /etc/pacman.d/mirrorlist

au sommet des dépots.

Cependant, et pour éviter un bon paquet d’erreurs liés à l’absence de l’outil gtk-update-icon-cache, j’ai viré gnome 2. Les réglages étant conservés, ce n’est qu’une demi-perte 😉


yaourt -Rcs gnome gnome-extra

Puis, j’ai installé, en suivant les recommandations du wiki, gnome3 et ses extras.


yaourt -S gnome --ignore gnome-themes,gnome2-user-docs

J’ai ensuite relancé networkmanager, puis gdm pour avoir accès à gnome3 de manière propre.


/etc/rc.d/networkmanager restart
/etc/rc.d/gdm start

Et après un premier démarrage un peu long, j’ai eu droit au controversé gnome-shell.

Coté interface, on sent l’influence de MacOS-X, ne serait-ce que pour l’apparition des dialogues pour enregistrer un fichier.

Une sorte de dock est disponible à gauche, qui permet de stocker les logiciels qu’on utilise fréquemment. A droite, les espaces de travail s’active / se désactive à volonté.

L’ensemble est très fluide. Plus besoin de compiz pour avoir quelques effets sympathique. J’utilise encore le pilote propriétaire nvidia, car je n’ai pas un bon support de la 3D avec nouveau 🙁

Le seul hic, c’est que j’ai du abandonner gwibber pour le moment. Ce dernier ne voulant pas fonctionner avec gnome 3 🙁

Il ne reste qu’un « petit bug » qui lance un gnome-terminal en modèle réduit, qui sera apparemment corrigé dans la prochaine version de gtk3, du moins si on en croit le mainteneur de gnome 3 sur Archlinux.

En tout cas, cela complète la très bonne impression que j’avais eu au premier abord de gnome 3

Et pour avoir une petite liste de trucs pratiques (merci à Devil505) :

https://live.gnome.org/GnomeShell/CheatSheet

Et pour finir, une vidéo un peu artisanale pour montrer un peu gnome-shell en action :

Ok, cela aurait mérité mieux, mais je débute avec cet environnement 😉

Ubumonkey : où comment faire croire qu’un enrobage de webkit donne un nouveau navigateur.

J’ai lu sur le blog de Clapico l’annonce d’un nouveau navigateur, Ubumonkey, codé en RealBasic. Outre le fait que RealBasic soit tout sauf un langage de programmation libre, j’ai eu un doute.

Car je ne connais pas 36 moteurs de rendu fonctionnant aussi bien avec Windows, que MacOS-X et Linux : deux libres (webkit et gecko) et un non-libre (presto)

J’ai donc installé une machine virtuelle contenant une ubuntu 10.10 32 bits, avec les mises à jour, puis j’ai récupéré le paquet .deb qui va bien.

100% à Acid3 ?

Pour éliminer un enrobage de gecko, j’ai lancé le test acid3. Un résultat parfait (100/100) me fait donc éliminer gecko. Reste Presto et Webkit.

Je suis donc allé sur le site de la CNIL, puis en cliquant sur le lien « vos traces », j’ai lancé le test pour identifier le moteur utilisé… Et la réponse me confirme mon soupçon : Safari, en clair le moteur webkit.

Webkit inside !

Donc, je viens à me poser une simple question : peut-on considérer qu’un enrobage d’un moteur de rendu est un nouveau navigateur à part entière ? Surtout que la page officielle du site est muette sur ce point…

Et question subsidiaire : peut-on utiliser un logiciel non-libre comme RealBasic pour écrire un logiciel sous GPL v3 ?

 

 

Les logiciels qui vont souffrir en 2011 : premier bilan à la fin mars 2011.

En janvier 2011, j’avais joué ma Madame Irma, en exprimant mes prévisions concernant certains gros logiciels contemporains.

Commençons par le commencement. Le combat entre Internet Explorer 9 et ses adversaires. Et pour le moment, le grand perdant, c’est Internet Explorer 9. Pas grand secret derrière cela. Il est vrai qu’avoir abandonné une version de MS-Windows qui représente encore 55% de la base installée, ce n’est pas idéal pour proposer une version qui est largement meilleure que les précédentes.

Alors qu’Internet Explorer 9 a dépasser les 2,35 millions de téléchargements sur les plateformes supportés (Windows Vista + Windows 7) en l’espace d’une journée sur une base qui réprésente environ 34% des ordinateurs sous MS Windows disponibles, Mozilla Firefox 4.0 dépasse largement ce chiffre… avec 7,1 millions de téléchargements… Il faut dire qu’il est disponible sur tous les MS-Windows depuis la version XP (donc 55% de plateformes en plus qu’Internet Explorer 9), MacOS-X, les distributions linux, etc…

Enfin, on verra bien en juin quel bilan on pourra faire de l’utilisation des navigateurs modernes (Chromium 10 et suivants, Mozilla Firefox 4, Internet Explorer 9 et Opera 11.xx)

Continuons avec LibreOffice. Le fork « politique » (pour reprendre les termes d’une connaissance) d’OpenOffice.org continue d’avoir le vent dans les voiles. Qui est au courant qu’OpenOffice.org est sorti en version 3.4 alpha, la 3ième au moment où j’écris cet article ?

Même si Cyrille Borne – que j’admire pour ses billets construits et parfois au vitriol concernant LibreOffice, a été critique, force est de constater que les versions se suivent et améliore la suite bureautique communautaire, qui dispose enfin d’une Fondation.

Pour finir, le combat fratricide entre Mandriva et Mageia, où c’est le « qui se dépêchera pour sortir la prochaine version de développement. »

Même si 2 alphas de la Mageia sont sorties – et comme toute bonne alpha me font des segfaults à répétition dans une machine virtuelle qemu alors que d’autres distributions aussi marquée en alpha se lance sans problème, surement un problème du logiciel qemu – il faut dire les choses comme elles sont : cette guerre ne fera qu’une chose, fuir les utilisateurs de Mandriva vers d’autres distributions.

Les articles de Cyrille, même si cela sent un peu l’anti-mandriva primaire par moment, reflète bien le massacre de cette distribution jadis née pour intégrer KDE 1.0 sur la RedHat Linux 5.0…

Vivement fin juin, deuxième bilan de mes prédictions 😉

 

Vers une unification des interfaces des navigateurs internet ?

Avec la sortie de Mozilla Firefox 4 (14 mois après Mozilla Firefox 3.6), une tendance lourde des navigateurs sur leur présentation semble être en train de s’imposer. Un allègement maximal de l’interface.

Cette tendance a été lancée par Google et son navigateur maison basé sur Webkit et le projet Chromium.

J’ai décidé de faire des captures d’écran de l’interface de Mozilla Firefox 4.0, Chromium 10, Midori (le navigateur par défaut de Xfce) et d’Opera 11, car je prends uniquement en compte les navigateurs existant sur les unix libres et non libres – dont MacOS-X est un représentant – et MS Windows. Ok, Midori n’existe pas pour MS Windows 😀

Pour des raisons pratiques, j’ai utilisé un environnement virtuel, pour installer une ArchLinux 64 bitsXfce 4.8.1, avec Mozilla Firefox 4.0, Midori 0.3.3, Chromium 10 et Opera (ou presque pour ce dernier).

Continuer la lecture de « Vers une unification des interfaces des navigateurs internet ? »

La « dure » vie de l’utilisateur d’Archlinux… :D

Utiliser Archlinux, c’est pas tous les jours joyeux… Surtout quand le gestionnaire de paquets, Pacman se met à jour pour une nouvelle version.

Grand adepte de yaourt, celui-ci est devenu inutilisable depuis l’arrivée sur le dépot [testing] d’une version 3.5 de Pacman.

J’ai durant quelques jours utiliser la récupération manuelle des paquets sur AUR, ne serait-ce que pour maintenir à jour certains logiciels que j’utilise et /ou maintiens : kvm-git, gimagereader, ou encore gwibber-bzr.

Mais cela devient vite rigide à l’emploi. En attendant que yaourt soit disponible dans une nouvelle version stable, je me suis tourné vers « la concurrence », et mon choix s’est arrêté sur Packer.

Les options sont à peu de chose près que celle de yaourt, donc la transition est facilitée. Par exemple, une mise à jour complète du système :

packer -Syu

Qui donne ceci (je fais grace des lignes correspondant aux rafraichissement des dépots :


:: Début de la mise à jour complète du système...
il n'y a rien à faire
:: Synchronizing aur database...
aur 15 15 [######################] 100%
:: Starting full aur upgrade...
local database is up to date

Ce qui est agréable. Donc, et en attendant que yaourt soit disponible, j’utiliserais Packer.

Comme quoi, devoir utiliser Archlinux, cela incite à la débrouillardise, et non à l’empatement comme avec certaines distributions pré-mâchant le travail au maximum pour les utilisateurs… Ce qui n’est pas un mal dans l’absolu, surtout pour faire découvrir une informatique différente 😀