KDE 4.9 sort ce premier août 2012. Depuis quelques temps, j’avais créé une machine virtuelle archlinux avec une préversion de KDE 4.9 (la version rc2 pour être plus précis). Comment ? Simplement, en utilisant le dépot kde-unstable.
Cet article sera en partie périmé quand les paquets migreront vers testing voire vers extra. Mais, comme tout dépot avec « unstable » dans le nom, c’est réservé aux connaisseurs.
Pour activer le dit dépot, il faut auparavant activer le dépot [testing] et son camarade [community-testing]. Enfin, il faut rajouter les lignes suivantes, en haut de la liste des dépots du fichier /etc/pacman.conf :
[kde-unstable]
Include = /etc/pacman.d/mirrorlist
Et un petit sudo pacman -Syu… Et patienter le temps que les 985 Mo (environ, hein) de mises à jours soient installées. Ok, j’ai fait une installation complète de l’environnement, auquel j’ai rajouté Amarok, Calligra et Digikam.
Une fois l’ensemble installé, et après avoir recopié les 40 Go de ma musicothèque j’ai fait une vidéo de KDE 4.9, qui – bien qu’on soit noyé sous les options – est une bonne mouture de l’environnement.
Mais il faut aimer les interfaces qui reprennent les fondements de MS-Windows 🙂
Seul et énorme hic : pourquoi ne pas proposer directement Konqueror avec le support du moteur Webkit ?
Une légende urbaine a été propagée sur MATE, dérivé du code source de Gnome 2.32.1. Cette légende urbaine, propagée entre autre par cet article de ManiacGeek, je cite le morceau en question, veut que MATE soit une réalisation de Linux Mint, alors que l’interface maison de Linux Mint, c’est Cinnamon !
« A tel point que les utilisateurs se sont précipités sur MATE, le fork de Gnome 3 développé pour Linux Mint. »
C’est faux ! Archi-faux ! Ultra-faux ! MATE n’est pas né avec son inclusion dans la Linux Mint 12, je cite les notes de publication de Linux Mint 12 :
« MATE is brand new, it’s not completely stable yet, and it’s missing a few parts. It’s being actively maintained and with close collaboration between the MATE developers and Linux Mint. With time the project will gain maturity and provide users with a traditional and solid desktop experience. »
Ce qui donne traduit :
MATE est tout jeune, ce n’est pas encore complètement stable et il manque quelques morceux . Il est activement maintenu avec l’étroite collaboration entre les développeurs de MATE et de Linux Mint. Avec le temps le projet gagnera en maturité et fournira aux utilisateurs une expérience traditionnelle et solide de bureau.
Hello everyone.
I’ve made a GNOME2 fork. I’ve called it « Mate ».
My english is not so good. And so, maybe I can not give support in English.
Correct me if I’m wrong. Any suggestion is welcome.
…sorry about short description.
MATE Desktop Environment, a non-intuitive and unattractive desktop for users, using traditional computing desktop metaphor. Also known as the GNOME2 fork.
Inutile de traduire, je pense.
Alors, la prochaine fois qu’une personne dira : « MATE, le projet de la Linux Mint ? », il ne restera plus qu’une chose à faire : lui donner une fessée cul-nu, en place publique avec une poignée d’orties bien fraiches !
La version du paquet n’étant pas à jour, j’ai été obligé d’appliquer deux modifications au fichier PKGBUILD.
D’abord, virer la ligne appliquant le patch 0001-cinnamon-settings-hack-by-Ner0.patch, puis j’ai modifié les sommes de contrôle pour que la version 1.5.2 soit compilée :
makepkg -g >> PKGBUILD
Je n’ai rien rajouté, même s’il existe un grand nombre de greffons et de thèmes additionnels. J’ai voulu une expérience aussi proche que possible de l’original.
A noter la présence d’un Cinnamon 2D dans les options désormais. J’ai choisi d’utiliser lxdm en lieu et place de GDM à cause d’un crash liant l’utilisation de gdm, de virtualbox et de la fonction de capture vidéo de Gnome. Ca plantait tellement que j’ai du lancer l’enregistrement de la vidéo, une fois cinnamon chargé 🙁
L’ajout de l’option 2D est bienvenue, cela permet d’avoir un environnement qui ne nécessite pas de circuits 3D puissant. Sinon, l’ensemble est rapide, apparemment un peu plus simple à configurer que dans ses versions précédentes.
L’ergonomie est classique, rien à redire là dessus. Si des environnements comme Unity ou Gnome Shell vous sort par les yeux et que vous trouvez xfce trop aride, cette interface complémentaire vous permettra d’avoir les outils de Gnome 3 sans vous poser de question supplémentaire.
Seul hic : dommage que le gestionnaire d’environnement virtuel soit aussi sensible au lancement !
Archlinux se base sur le principe du KISS, en clair la simplicité érigée en règle immuable. Cependant, une annonce sur la liste arch-dev-public a mis le feu aux poudres. Le fichier /etc/rc.conf (colonne vertébrale d’une distribution archlinux) se voit dépouillé de nombre de ses attributs. Au moment où j’écris cet article, le paquet contenant le nouveau /etc/rc.conf est dans le dépot testing.
Autant dire que cette course à la simplicité entraine une forme de complexité, car au lieu d’un seul fichier, on se retrouve avec 6 fichiers à configurer, en plus du /etc/rc.conf.
Autant dire que cela risque de faire fuir des personnes de bonnes volontés, intéressée par une distribution toujours à jour, vers des distributions plus « connues », comme la Fedora Linux 17 qui me fait franchement de l’oeil.
Cela résume en un éclatement du fichier /etc/rc.conf, qui est réduit à son strict minimum) ; on se retrouve avec :
Pour les modules autorisés : /etc/modules-load.d/
Pour les modules bloqués : /etc/modprobe.d/blacklist.conf
Pour la « linguistique »: /etc/locale.conf (langue) et /etc/vconsole.conf (clavier)
Pour le nom de la machine sur le réseau : /etc/hostname
Pour le fuseau horaire : /etc/timezone
J’ai réussi à passer mon système avec un /etc/rc.conf monolitique vers cette version « éclatée ». Voici un mode d’emploi, merci VirtualBox pour m’avoir aidé 😉
Ayant entendu parlé via Phoronix de l’existence d’un dépot proposant Unity pour la Fedora Linux j’ai pu lire dans les commentaires qu’il y avait un dépot de paquets à compiler par soi-même pour obtenir unity sur Archlinux.
Si on suit le fichier README du portage, il y a quelques chose comme 75 paquets à faire recompiler, dans un ordre précis, même si deux ou trois paquets sont optionnels.
Et j’ai serré les fesses en lançant la compilation de chaque paquet, sachant que certains paquets officiels sont remplacés par des versions « spécifiques ». Liste non exhautive :
glib2-ubuntu -> glib 2.0 with Ubuntu patches
gtk2-ubuntu -> GTK toolkit 2.0 with Ubuntu patches
gtk3-ubuntu -> GTK toolkit 3.0 with Ubuntu patches
qt-ubuntu -> Qt toolkit with Ubuntu patches
gconf-ubuntu -> A configuration database system
gsettings-desktop-schemas-ubuntu-> Shared GSettings schemas for the desktop
gnome-settings-daemon-ubuntu -> Daemon handling the GNOME session settings
gnome-session-ubuntu -> GNOME Session Manager
gnome-control-center-ubuntu -> Utilities to configure the GNOME desktop
gnome-screensaver-ubuntu -> Screensaver and screen locking for GNOME
nautilus-ubuntu -> File manager and graphics shell for GNOME
compiz-core-ubuntu -> Compiz core components
libcompizconfig-ubuntu -> Compiz configuration system library
compizconfig-backend-gconf-ubuntu -> GConf backend for Compiz
compizconfig-python-ubuntu -> Compizconfig bindings for Python
ccsm-ubuntu -> Compiz configuration manager
compiz-plugins-main-ubuntu -> Compiz main plugins
compiz-plugins-extra-ubuntu -> Compiz extra plugins
Inutile de préciser que cela prend un certain temps, même si on ne compile pas les paquets dédiés à kde ou xfce. La version spécifique de qt, qt-ubuntu prend environ 1 h 15… J’ai commencé à 17 h 33 ce 19 juillet, et l’ensemble des paquets a été terminé vers… 23 h 30… Oui, près de 6 heures pour compiler l’environnement au complet. Et encore, j’ai du rajouter lightdm et son paquet lightdm-gtk-greeter pour le lancer 🙂
Après le premier lancement, j’ai rajouter quelques outils de gnome, ainsi que Mozilla Firefox, LibreOffice ou encore Gwibber.
Une petite vidéo pour montrer l’ensemble en action. C’est loin d’être parfait, surtout que je suis resté aussi basique que possible, spécialement pour Light DM. J’avoue aussi que l’ergonomie d’Unity me laisse pantois.
Bilan rapide : le code semble avoir été travaillé pour devenir portable, mais c’est au prix d’une longue compilation. Ce qui m’a fait spécialement tiqué, c’est l’obligation de recompiler certains paquets « sensibles » comme le serveur X, alors que tous les autres environnements de bureau et gestionnaire de fenêtres qui existe ne demande aucune recompilation.
Il est aussi dommage que le menu global ne soit pas fonctionnel, à moins que je sois tombé sur une version portée qui souffre d’un bug dans ce domaine.Je terminerais en posant une question : pourquoi la LinuxMint a pris comme base mutter, devenant Muffin, pour gérer l’affichage de son interface Cinnamon ?
Ils sont assez arides, mais cependant, reste utilisable et laisse quand même une Archlinux installable plus facilement qu’une Gentoo. Merdre, c’est vrai, c’est pas trolldi 🙂
J’ai donc récupéré sur le miroir irlandais l’image ISO 2012.07.15. Elle ne fonctionne qu’en réseau, et propose par défaut de pouvoir démarrer aussi bien avec un noyau 32 que 64 bits. Une page de wiki explique les grandes lignes.
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://ftp.heanet.ie/mirrors/ftp.archlinux.org/iso/2012.07.15/archlinux-2012.07.15-netinstall-dual.iso
–2012-07-18 16:54:03– http://ftp.heanet.ie/mirrors/ftp.archlinux.org/iso/2012.07.15/archlinux-2012.07.15-netinstall-dual.iso
Résolution de ftp.heanet.ie… 2001:770:18:aa40::c101:c140, 193.1.193.64
Connexion vers ftp.heanet.ie|2001:770:18:aa40::c101:c140|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 387973120 (370M) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : «archlinux-2012.07.15-netinstall-dual.iso»
J’ai donc installé une archlinux « basique » avec Xorg. Il y a bien des paquets sur le dépot community d’Archlinux, mais ils sont un peu trop « vieux », datant du mois de mai dernier. J’ai donc utilisé le paquet « arche17 » pour installer l’environnement, qui reste encore assez restreint côté outils.
Ensuite, j’ai suivi l’ordre de compilation suivant des paquets pour éviter de me prendre la tête outre mesure :
Il est une règle d’or sur Archlinux : il ne faut jamais forcer la main à pacman. S’il veut pas faire une mise à jour, faut l’écouter. D’ailleurs, c’est vrai pour les autres distributions.
L’exemple parfait est une énorme connerie que j’ai fait cet après-midi. Une nouvelle version de test de la glibc 2.16 était disponible. Or une des nouveautés de cette version, c’est le remplacement de /lib par un lien symbolique vers /usr/lib, surement pour une raison lié à systemd.
Ayant un logiciel qui avait installé des liens dans le répertoire /lib, la mise à jour a raté, car un logiciel y avait laissé des petits… J’ai commis l’erreur de forcer la mise à jour, ce qui m’a planté en beauté le système, le noyau ne retrouvant plus ses petits.
J’ai commis une deuxième erreur : ouvrir un bug alors que j’avais fait la connerie. Après une remontée de bretelles justifiée, ayant eu une meilleure idée, celle de poster sur la liste arch-general, j’ai eu la solution par Tom Gundersen. Petite note préliminaire : à n’appliquer que si vous ne pouvez pas faire autrement. Je ne garantis pas qu’elle fonctionnera partout.
Je la donne ici, histoire de pouvoir être utile à des personnes ayant le même problème. Il faut avoir une clé ou un CD-RW avec une ISO d’archlinux, l’idéal étant une archboot récente. On démarre dessus, et on quitte l’installateur.
Il faut monter la partition root – dans mon cas /dev/sda5 – sous /mnt
mount /dev/sda5 /mnt
Ensuite, on entre dans /mnt, et on vire /lib.
cd /mnt
rm -rf /lib
Et enfin, on applique le lien qui permet de solutionner le problème.
ln -sf /usr/lib lib
Et tout ce merdier à cause d’un paquet – je pensais au début à yaourt, mais finalement, non, c’était kvm-git (vilain paquet !) qui m’avait laissé quelques règles dans /lib/udev :/
En tout cas, j’en ai été bon pour une sacrée claque et une frayeur que je ne suis pas prêt d’oublier. Morale de l’histoire : ne pas forcer une mise à jour, et lire les notes de publications avec minutie. Même si je sens que le passage de la glibc 2.16 sur Archlinux en version stable ne sera pas de tout repos.
La dérivée la plus célèbre de la distribution reine, j’ai nommé la LinuxMint 13 est sortie, en deux versions : pour les fans de l’acharnement thérapeutique (Mate) et en version Cinnamon.
Utilisateurs d’Archlinux avec Gnome… Un bug vicieux s’est planqué dans le code de la libvpx 1.1.0 rendant l’outil d’enregistrement vidéo inutilisable. Un moyen de contourner le problème ? Revenir à la version 1.0.0 en attendant. Cf le bug 30013 chez Archlinux et le bug 676653 chez Gnome.